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EAN : 9782130607281
256 pages
Presses Universitaires de France (07/10/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Hayek propose une réforme radicale du système monétaire international. Selon lui, le contrôle par l'État de l'émission monétaire conduit à des crises économiques récurrentes et permet aux gouvernements de croître continuellement. Hayek défend au contraire, parallèlement aux monnaies nationales, l'émission de monnaies privées et la mise en concurrence des unes avec les autres. Des banques privées émettraient des monnaies distinctes et seraient incitées à garder stabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Excellente traduction de « Denationalisation of Money ». (Se reporter à la fiche de lecture que j'ai rédigée pour la version anglaise).

Je souhaiterais néanmoins encore insister sur un point. Ce livre est plus que jamais d'actualité avec la loi Sapin 2, issue d'une directive européenne. Cette « loi » prévoit que les comptes en banque des particuliers et les assurances vie peuvent être siphonnés par l'Etat pour éponger les dettes consécutives à une crise financière (qui pointe de plus en plus son nez). La couverture du soit disant "fonds de solidarité" étant une plaisanterie, compte-tenu de son montant.
Hayek démontre justement avec brio que le monopole d'émission monétaire donne la possibilité aux hommes de l'Etat de s'accaparer de TOUT CE QUE NOUS POSSEDONS : « Rien ne peut être plus opportun que de priver le gouvernement de ses prérogatives monétaires, et de stopper ainsi la tendance en apparence irrésistible à L'AUGMENTATION SANS CESSE CROISSANTE DE LA PART DU REVENU NATIONAL que celui-ci est en mesure d'exiger. Si l'on permet qu'elle continue, cette tendance nous amènera dans quelques années à une situation dans laquelle LES GOUVERNEMENTS REVENDIQUERONT 100% DES RESSOURCES (en Suède ou en Angleterre, cette part excède déjà 60% [ouvrage paru en 1976]) – et DEVIENDRAIENT DES LORS AU SENS LITTERAL, «TOTALITAIRES ».
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
[…] les mécanismes auto-accélérateurs de toute inflation causée artificiellement ne sont pas encore compris aujourd’hui, même par certains économistes. La stimulation générale initialement provoquée par une augmentation de la quantité de monnaie est principalement due au fait que les PRIX, et donc les PROFITS, sont PLUS ELEVES QU’ANTICIPES. Toute entreprise semble couronnée de succès, même celle qui devrait sinon faire faillite. Cela ne peut néanmoins durer qu’aussi longtemps qu’une hausse continue des prix n’est pas anticipée de manière générale. Une fois que la population en est consciente, même une hausse continue des prix au même taux n’a plus les effets stimulants qu’elle avait en premier lieu.
La POLITIQUE MONETAIRE fait donc face à un dilemme désagréable. Afin de maintenir le degré d’activité créé par une inflation faible, elle DEVRA ACCELERER LE RYTHME DE L’INFLATION, et perpétuellement, à un taux toujours plus élevé chaque fois que le taux qui prévaut en vient à être anticipé. Si elle échoue à procéder ainsi, en stoppant l’accélération ou en cessant entièrement toute inflation, l’économie sera alors dans un état bien plus piteux qu’au moment où ce processus s’est enclenché. Non seulement l’inflation a PERMIS AUX ERREURS ORDINAIRES DE JUGEMENT, qui normalement sont rapidement corrigées, DE S’ACCUMULER, mais celles-ci devront désormais être toutes liquidées au même moment. En outre, elle aura CAUSE UNE MAUVAISE ALLOCATION DE LA PRODUCTION, poussé des travailleurs et d’autres facteurs de production dans des branches d’activités qui n’auraient pu continuer à exister que si des investissements additionnels, financés par la création monétaire, avaient pu être maintenus.
(Ch. XVII, Plus d’inflation ou de déflation générale ?, p. 173-174)
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L’idée de priver le gouvernement de son monopole d’émission monétaire ainsi que de son pouvoir de conférer à toute monnaie le cours légal pour le paiement de toute dette a d’abord été avancée ici car les gouvernements ont invariablement et inévitablement abusé grossièrement de ce pouvoir à travers toute l’histoire, et dès lors perturbé gravement les mécanismes d’auto-ajustement du marché. Mais il est possible que couper le robinet qui fournit sans cesse au gouvernement des liquidités additionnelles pour son propre usage apparaisse en outre important pour stopper la TENDANCE INHERENTE D’UN GOUVERNEMENT ILLIMITE A CROITRE INDEFINIMENT, ce qui est devenu pour le futur de la civilisation un danger aussi menaçant que la MEDIOCRITE DE LA MONNAIE QU’IL A PRODUITE. Un coup d’arrêt ne peut être mis au processus d’achat par les gouvernements du soutien de majorités - en accordant des faveurs spéciales à un nombre toujours croissant de groupes pourvus d’intérêts particuliers – que SI LA POPULATION VENAIT A PERCEVOIR QU’ELLE PAIE EN TAXES DEGUISEES […] TOUTE LA MONNAIE QUE LE GOUVERNEMENT EST EN MESURE DE DEPENSER.
(Ch. XXI, Les effets des finances et des dépenses publiques, p. 218)
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Il est important de souligner que les idées développées par Hayek ne relèvent pas de la seule technique monétaire, mais qu’elles ont une PORTEE BEAUCOUP PLUS GENERALE, comme il le souligne lui-même. Il n’est pas excessif de dire que c’est LE FONCTIONNEMENT MEME DE NOS SOCIETES QUI EST EN CAUSE. Les évènements récents autour de la crise monétaire et financière de 2008 et de ses suites en sont une illustration frappante, qui aurait certainement retenu l’attention de Friedrich Hayek. En effet, la cause majeure de cette crise a été LE CARACTERE DESTABILISANT DES POLITIQUES MONETAIRES menées par les principales banques centrales au début du XXIe siècle. La théorie autrichienne du cycle économique, développée par Ludwig von Mises et Friedrich Hayek est, à mon avis, la seule explication valable de cette crise. Or, tous les gouvernements, INCAPABLES DE COMPRENDRE VERITABLEMENT LA NATURE DE CETTE CRISE, se sont lancés dans des politiques économiques exactement à l’opposé de ce qu’il aurait fallu faire : augmentation des dépenses publiques et des déficits budgétaires, politiques monétaires expansionnistes, mise en place de nouvelles réglementations. Ces politiques ont été à l’origine de crises de la dette, de ralentissement de l’activité économique, d’une nouvelle instabilité monétaire et économique. Elles représentent, de manière générale, un accroissement de l’interventionnisme étatique, probablement irréversible.
Chaque crise monétaire, provoquée par des politiques monétaires déstabilisantes, conduit à un renforcement de l’interventionnisme étatique et, par voie de conséquence, à un RETRECISSEMENT DES ESPACES DE LIBERTE DES INDIVIDUS.
(Préface du Pr. Pascal Salin p. 9-10)
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La principale fragilité supposée de l’ordre du marché – la récurrence de périodes de chômage de masse – est toujours désignée par les socialistes ainsi que par d’autres critiques comme un défaut intrinsèque et impardonnable du capitalisme. Cela apparaît en vérité comme LE COROLLAIRE D’INTERVENTIONS GOUVERNEMENTALES visant à EMPECHER LES ENTREPRISES PRIVEES DE S’ETABLIR LIBREMENT POUR OFFRIR UNE MONNAIE APTE A GARANTIR LA STABILITE.
[…] la politique monétaire est bien davantage susceptible de causer plutôt que de remédier à une dépression […]
L’instabilité passée de l’économie de marché résulte du fait que LE REGULATEUR LE PLUS IMPORTANT DES MECANISMES DE MARCHE, à savoir LA MONNAIE, n’a PAS PU ETRE LUI-MEME LE FRUIT D’UN PROCESSUS DE MARCHE.
(Ch. XVIII, La politique monétaire ni souhaitable ni possible, p. 181-182)
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Tant que nous n’aurons pas restauré une situation dans laquelle les gouvernements (ainsi que les autres autorités publiques) savent que s’ils dépensent trop ils seront, comme quiconque autre, incapables de satisfaire à leurs obligations, il n’y aura aucune pause dans ce processus qui, PAR LA SUBSTITUTION DE L’ACTIVITE COLLECTIVE A L’ACTIVITE PRIVEE, MENACE D’ETOUFFER L’INITIATIVE INDIVIDUELLE. Sous la démocratie illimitée actuelle, dans laquelle le gouvernement a le pouvoir conférer des bénéfices matériels spéciaux à des groupes particuliers, il est CONTRAINT D’ACHETER LE SOUTIEN D’UN NOMBRE SUFFISANT D’ENTRE EUX AFIN DE CONSTITUER UNE MAJORITE.
(Ch. XXI, Les effets des finances et des dépenses publiques, p. 216)
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Friedrich August von Hayek discusses economics and philosophy with students at Stanford University in the 1970's.
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