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4,19

sur 5330 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Oublier, tout oublier, rayer leur vie d'avant, leur vie dans une société de consommation, dans l'opulence des pays riches, leur adolescence, leur bande d'amis...et tout perdre, il faut le vivre pour réaliser !

L'espoir les soutient, peut- être l'électricité reviendra-t-elle ? Peut-être Eva pourra -t-elle retrouver tout ce qui faisait sa vie : la danse, peut-être Nell pourra-t-elle a nouveau espérer être admise à Harvard ? peut-être… mais le temps s'étire, et de malheur en malheur, ces deux soeurs qui ont eu à subir le deuil, vont devoir réorganiser leur vie.

Prévoir l'hiver, s'adapter, se montrer économes, question de survie.
Ce roman très fourni apporte au lecteur maintes pistes de réflexion : pour qui s'est penché sur les traités de collapsologie, il peut faire frissonner car il constitue un bel exemple de ce qui pourrait se passer en cas d'effondrement, comment les hordes humaines viendrait se jeter sur les réserves, on peut d'ailleurs le constater avec l'actualité, il amène à réaliser que notre confort pourrait vite disparaître faute d'électricité et d'eau courante…

Mais le récit ne s'arrête heureusement pas à ces faits, il mise sur les ressources de nos deux héroïnes pour organiser leur vie, cultiver, accueillir ce que mère nature peut offrir, montrant la capacité de l'être humain à trouver en lui des possibilités insoupçonnées.

J'ai craint au début de trouver quelques longueurs dans ce roman, il n'en fut rien, je me suis d'abord attachée au passé de ces deux jeunes filles pour, comme elles, me tourner vers leur avenir, admirative de la détermination de Nell, compatissant à leur situation peu enviable.

La fin quoique logique si on y réfléchit bien, m'a bien surprise…

Un bon roman que je recommande.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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J'ai lu toute la nuit .

C'était un roman fascinant, plus fascinant que cet auteur américain misanthrope de mes cours de littérature il y a fort longtemps, dont je craignais une forme de parenté avec ce roman. Or là, point de prêchi-prêcha pompeux mais une histoire de survie et d'espoir racontée sous la forme d'un journal intime magnifiquement rédigé.

L'apocalypse est en train de se produire de façon insidieuse et progressive, un peu ce qui pourrait nous arriver à vrai dire, une sorte de tiers-mondisation rampante.. Plus d'électricité, puis plus d'essence, des maladies infectieuses qui se propagent. Rien de spectaculaire, pas de Martiens, de zombies, pas de cataclysme, juste le dénuement progressif des gens, et le monde qui devient menaçant. C'est tout simplement à contre courant de ce qui se fait dans le post apocalyptique hollywoodien.

Deux jeunes filles, des soeurs , l'une danseuse classique, l'autre brillante intellectuelle, organisent leur existence à la lisière d'une grande forêt de Californie, dans la maison de leurs parents un peu bohèmes, loin de tout et découvrent dans l'adversité comment survivre dans la nature.

Des conflits, des drames, du découragement, de la jalousie, des moments émouvants pour passer de l'idée qu'on viendrait les sauver à la détermination de s'adapter à ce nouveau monde comme l'ont fait avant elles les Indiens Nomos de Californie, un peuple de chasseurs cueilleurs . Nos Robinsonnes des grands espaces ne sont pas des gosses si fragiles que ça .

C'est plein de rebondissements, de rencontres, d'émotions, une écriture magnifique, incontestablement le meilleur roman que j'ai lu depuis longtemps.


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Le monde tel qu'Eva et Nell l'ont connu n'existe plus.

Ce jour de Noël est pour les deux soeurs l'occasion de se souvenir du temps d'avant quand leurs deux parents étaient là, qu'il suffisait d'appuyer sur l'interrupteur pour éclairer une pièce, de lancer le lave linge ou le lave vaisselle d'une pression du doigt.

Que s'est-il passé? On ne sait pas. Pas de grande catastrophe naturelle d'évoquée, ni d'invasion extraterrestre, ni de guerre quelconque. Ne reste que la connerie humaine.

L'essence commence à manquer, l'électricité fonctionne de manière sporadique puis plus du tout. Les fonctionnaires ne sont plus payés et doivent rester chez eux. Les rayons des magasins se vident. Les gens ne peuvent plus se soigner faute de médicaments.

S'approvisionner en nourriture devient difficile. Se rendre en ville aussi surtout lorsqu' on vit à 50 km de celle-ci.

Nell la plus jeune des soeurs tient un journal, un petit cahier, son cadeau de noël. Elle pensait intégrer Harvard alors qu'Eva devait danser dans une grande école. Les journées passent. Les rêves entretiennent le quotidien, permettent encore d'y croire et de se lever le matin en attendant que tout redevienne normal, que des jours meilleurs arrivent.

Mais justement rien ne se passe. Alors que le père (leur mère est déjà décédée) meurt dans un tragique accident, les filles doivent se secouer pour survivre. Apprivoiser la forêt pour trouver de quoi subsister. Nell se plonge dans l'encyclopédie et un livre sur les plantes appartenant à sa mère. Les deux soeurs se serrent les coudes et vont lutter pour survivre. Réapprendre les gestes des anciens, découvrir le secret des plantes.

Même si ce roman nous présente une vision apocalyptique du monde, il reste malgré tout positif et plein d'espoir. Un véritable message sur les conséquences d'une surconsommation forcenée, notre désintérêt pour la nature et toutes ses richesses.

J'ai trouvé ce roman magnifiquement écrit. J'ai adoré les liens entre les deux soeurs. L'atmosphère pourrait être très pesante mais j'ai ressenti beaucoup de douceur même si certains passages étaient très durs.

Je n'ai pas complètement adhéré à la fin du roman mais ça ne m'a pas empêché d'adorer cette histoire.

Je suis déjà une adepte du recyclage, du compost et nous cultivons notre petit potager en famille mais quand j'ai demandé à mon mari s'il avait déjà gouté de la farine de glands, je l'ai senti très réservé sur ma santé mentale.

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Eva et Nell sont soeurs, elles vivent dans la forêt avec leurs parents ; elles n'ont que dix-sept et dix-neuf lorsque la civilisation s'effondre et que leurs parents décèdent. Elles doivent vivre en autarcie dans la forêt alors qu'elles sont privées d'électricité.
Sans courant, ni essence, plus rien ne fonctionne dans la ville, les habitants fuient à la recherche de lieux plus cléments.
Eva a offert un cahier à Nell qui, dès lors, le destine à la fonction de journal dans lequel elle note la vie qui est désormais la leur.
Jean Hegland, par la voix de Nell raconte la forêt, raconte l'amour qui unit les deux soeurs, leur volonté de survivre ...
Un livre magnifique ! À lire !
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Un roman catastrophe où la civilisation s'effondre, laissant les hommes sans repères dans un monde qu'ils ne connaissent plus. Déconnectés de la nature, ils ne savent plus vivre sans objets, sans moyens de communication, sans argent. Ils sont "nus".

Nell et Eva, deux adolescentes qui vivaient avec leurs parents à l'écart de la ville vont connaître l'isolement le plus total. À travers elles on entend les échos de cette société qui s'écroule, on les voit se débattre pour rester en vie, se défaire petit à petit de leurs habitudes, laisser tomber leurs projets d'avenir qui ne valent plus rien.
On sent l'angoisse et la peur les ronger devant l'inévitabilité et l'urgence de s'adapter à un monde nouveau, d'abandonner leurs anciens repères. Elles sont effrayées, mais le plus grand danger qui les menace ne vient pas de la nature, il vient de l'homme, de sa violence, de sa cupidité, de son égoïsme.

Eva aime la danse mais son monde n'est plus un ballet. Nell aime les livres, mais l'encyclopédie ne livre pas tous les secrets, elle ne dit pas l'intuition, l'instinct de survie. Il faut apprendre, réapprendre les liens avec la nature. Il faut accepter d'entrer dans la forêt, de quitter le confort, la passivité, le rêve d'un monde évanoui. La forêt devient alors le refuge.

Un roman très fort qui montre le danger vers lequel l'homme fonce tout droit lorsqu'il épuise les ressources de la Terre, provoque des catastrophes, n'est plus connecté qu'à un monde virtuel, futile, ne sait plus vivre sans artifices.

Pour moi ce roman est le coup de cœur de l'année. L'auteur a décrit avec justesse ce qui se passe lorsque la vie de Nell et Eva bascule, sans forcer le trait. Cette fiction réaliste nous fait prendre conscience du danger qui nous guette et de la richesse de notre savoir publié.
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Ouaf ! Un roman qui sort de l'ordinaire ! Ecrit en 1996 et traduit cette année grâce à Gallmeister. Californie du nord, l'électricité se meurt… Il faut dépasser le fait de vouloir savoir le pourquoi et se laisser emporter par l'histoire de ces deux soeurs qui vivent dans une maison isolée dans les bois. Que ferions-nous si, comme elles, sans internet (dommage pour Babelio !), sans téléphone, sans essence, etc. ? Nous ferions probablement comme ces deux jeunes filles. La découverte de l'autre, de la nature, écouterions ce qui nous entoure, et n'auront que le choix de retourner au primitif. J'ai retrouvé certains livres que j'ai aimé comme ‘Le mur invisible', ‘Into the wild' et par moments l'ambiance David Vann, mais surtout quelque chose ‘Dans la forêt' qui en fait une oeuvre unique. La mixture de tous ces éléments ne pouvaient que me plaire. Merci à Masse Critique. Quel bonheur de commencer une année avec une telle merveille !
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La nuit dernière, j'ai refermé la porte d'une forêt, j'ai laissé derrière moi l'écho des oiseaux, l'odeur des feuilles d'arbousiers, le frémissement des étoiles au-dessus de moi, et puis aussi deux femmes restées là-bas, deux jeunes soeurs unies pour le meilleur et pour le pire, Eva et Nell.
Il n'y a rien de plus déchirant que de s'éloigner d'un endroit qu'on a tant aimé, et les personnes aussi qui furent présentes à ce moment et à cet endroit. Mais il faut partir, tourner la page, revenir à d'autres vies. Ainsi j'ai refermé ce livre avec beaucoup de déchirement et en même temps le bonheur précieux d'avoir vécu un moment unique et d'emporter cela avec moi, comme un bagage dans mes errances futures.
Dans la forêt, merveilleux roman écrit par une auteure américaine que j'ai découvert par la même occasion, Jean Hegland, est un livre qui ne ressemble à rien de ce que j'ai lu jusqu'à présent. Il est publié aux Éditions Gallmeister, ce qui est déjà pour moi une très belle référence car j'adore leurs publications. Je ne sais pas si cela en fait un chef d’œuvre, cela en tous cas en fait un véritable coup de cœur qui continue de résonner en moi comme une vague entre les branches.
Je veux vous dire ici tout le bien que j'ai ressenti à cette lecture, le bien qui continue de vibrer au moment où je vous écris. Je sens mes doigts trembler, trépigner sur le clavier de mon ordinateur. Je voudrais revenir à cette forêt, pourtant je sais qu'elle est déjà loin et par expérience je sais aussi qu'il n'est jamais bon de revenir sur ses pas. Je retiens de cette forêt deux impressions, quelque chose qui sait accueillir et quelque chose dont il faut s'inquiéter à chaque instant, à chaque pas où on avance au plus profond d'elle. Mais n'est-ce pas cela qui ressemble à la vie, à nos vies, à ce qu'elles nous réservent d'exaltant et d'hostile à la fois?
Dans la forêt, c'est un univers qui vient après un drame écologique, peut-être planétaire. Nous ne savons rien de la cause de cela et ce n'est pas essentiel. Je dirai même que c'est bien de ne rien savoir. Mais cela va toucher totalement le quotidien des personnages du livre et tout d'abord cette famille, qui, du reste, avait déjà décidé de se retirer du bruit de la ville, dans une maison en pleine forêt.
Dans ce roman, nous découvrons deux êtres, deux sœurs dans une relation complexe, fusionnelle, charnelle, parfois où elles ne peuvent plus s'entendre, où elles vont et viennent, s'éloignent, reviennent. Tous les codes habituels de leur relation sont ici transgressés. Elles vont devoir cohabiter au-delà du cadre commun d'une fratrie, au-delà de ce cadre où elles pensaient jusqu'ici se connaître.
Dans la forêt, je me suis perdu dans ses pages, dans ses feuillages, dans ses ramures. J'ai lu ce livre comme un temps suspendu aux branches de cette forêt.
Les forêts sont peuplées d'ennemis. Il faut les apprivoiser. Au fur et à mesure qu'on avance dans cette forêt, les ennemis qu'on croyait connaître, deviennent parfois des territoires à convaincre par nos gestes, nos pas.
Les forêts sont peuplées de sortilèges. Parfois dans le frémissement des pages que je lisais, j'ai cru rencontrer autre chose qu'un livre, il y avait bien sûr le récit de Nell, la narratrice, mais j'entendais aussi le bruit de la forêt autour d'elle et ce qu'elle imaginait, ce qu'elle convoquait dans ce récit et qui prenait réalité dans le journal qu'elle écrivait.
Dans la forêt, il faut avancer les bras tendus comme les ailes d'un oiseau et combattre en même temps les peurs enfouies là-bas au plus profond de nos clairières, réveiller l'impatience des chairs. C'est un livre qui réveille les corps qui sommeillent, allume des rires gorgés de ciels.
Elles ne sont plus que deux là-bas, elles s'aiment. C'est une forêt qui, tantôt les protège, bat comme un cœur aimant, tantôt les effraie, l'endroit d'où peut surgir à chaque instant des ombres malveillantes.
L'écriture de ce livre est ronde, sensuelle, à la fois légère et luxuriante.
Peu à peu, la narratrice apprend comme nous le secret des feuilles, ce que la forêt peut lui révéler, reconnaitre un sumac vénéneux, distinguer un sapin d'un séquoia, savoir nommer une fleur, un buisson, une mauvaise herbe, apprendre d'eux comment ils peuvent nourrir, guérir, ou nous empoisonner.
Ce livre est comme un guide de survie en milieu hostile, c'est-à-dire un monde où tous les repères habituels s'effacent, le carburant pour se déplacer, l'électricité, Internet... Tout s'efface. Les seuls repères demeurent une bibliothèque, une bibliothèque avec de vrais livres. Certains livres deviennent indispensables aux yeux de Nell : une encyclopédie, un ouvrage sur les plantes indigènes en Californie du Nord... Pendant tout ce temps-là, Eva danse, continue de danser. C'est important pour elle, pour sa sœur aussi. Plus tard lorsqu'il n'y a plus d'électricité, Eva continue de danser et ses gestes deviennent magiques car elle invente la musique autour d'elle, de ses bras, de ses gestes...
Il y a les saisons, il faut désormais apprendre à vivre avec elles, comme si ce livre nous amenait à l'essentiel, ce que nous avons peut-être perdu. Il y a un temps où le soleil est là, entre les branches, et puis il y a le temps d'hibernation.
Peu à peu, la maison où sont recluses les deux sœurs devient un naufrage, comme un bateau en perdition dans une mer inconnue.
Mais peu à peu aussi, elles prennent conscience que cette forêt est devenue la vie, leur vie, peut-être aussi une fraction de notre vie, le temps de cette lecture et le temps d'après.
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Certains livres arrivent dans notre vie au bon moment. Ils semblent répondre tout à coup à une question restée en suspens.
Dans la forêt raconte la fin d'un monde de consommation arrivé à bout de souffle. Plus d'électricité, plus d'essence, les magasins sont vides faute de moyen de transport, plus de téléphone, plus d'eau courante...
Alors que faire quand on a 17 ans et qu'on avait plein de projets ?
Deux soeurs, isolées, vont devoir choisir de vivre plutôt que survivre.
"Ta vie t'appartient" disait leur mère... Mais que fait-on d'une vie qui est devenue étrangère ?
Jean Hegland raconte la relation entre ces deux jeunes femmes, leurs peurs, leur amour, les tensions.
Elle interpelle sur notre mode de vie, sans vraiment juger et sans sombrer dans l'horreur.
C'est fin, c'est touchant. C'est incroyablement parlant.
On dirait que c'est demain.
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En 1997 sort ce roman, terriblement en avance sur son temps, qui trouve aujourd'hui tellement d'échos dans l'actualité, qu'il en est fortement dérangeant, urticant...
Avant même la naissance de Nell et Eva, leur père a acheté une propriété avec trente-deux hectares de forêt, "dont l'isolement etait garanti, selon lui, par le fait qu'elle bordait une étendue boisée appartenant à l'Etat de Californie". Là, il construisit une cabane en rondin, et ils vécurent un peu en otarcie, s'autorisant quelques sorties dans la ville la plus proche . le père y était enseignant, la mère vendait ses tapisseries dans une galerie, et les filles étaient instruites à la maison. Jusqu'à ce que...
Jusqu'à ce que la mère meure d'un cancer, jusqu'à ce que le père décéde d'un accident de tronçonneuse, les laissant seules et fort dépourvues dans cet environnement sauvage, d'autant plus que le monde tel qu'elle l'avait vécu jusqu'ici n'était plus qu'un lointain souvenir. Plus d' électricité, presque plus d'essence , des magasins presque vides et personne pour y remédier. La faute à des catastrophes naturelles, à une lointaine guerre, on ne sait pas trop et on n'en saura pas plus, car les informations n'arrivent plus.
Une ambiance" fin du monde" mystérieuse, deux adolescentes qui doivent se débrouiller avec les maigres ressources qui leur restent, avec les quelques bricoles apprises de leurs parents qui ne s'attendaient sûrement pas à tout ça, à partir si tôt, et qui doivent également dire adieu à leurs rêves ...
Tant d'espace et pourtant une impression de huis-clos...
Sûrement d'autres survivants mais uniquement ces deux gamines, ou presque...
La fin est comme elle devait être.
Des adolescents normaux auraient choisi une autre version pour s'en sortir, oui mais Nell et sa soeur, n'ont pas été élevées comme vous et moi, et la fin est vraiment logique.
Et si j'ai des réserves , c'est sur une scéne entre soeurs, que je n'ai pas trouvé digne du bouquin ( vous la reconnaitrez quand vous la lirez...).
Et un détail ( peut-être une erreur de traduction) m'a turlupiné pendant toute ma lecture... Il est dit à un moment que San Francisco est à trois heures de leur maison et qu'elles vont deux fois par an voir des spectacles de danse avec leurs parents. Juste avant, on apprend que Eva va avec sa troupe suivre un cours de danse deux fois par semaine, à San Francisco . Six heures aller-retour, Ça fait loin pour un cour de danse ...
Mais à part ça, la gradation des événements, ce qu'elles perdent, ce qu'elles trouvent, la lenteur, le mystère qui entoure cette sorte de fin du monde , les progrés, la nature : tout est formidablement transcrit, palpable.
La forêt est le troisième personnage du roman..

A lire.
Et puis, à voir ensuite le film canadien de Patricia Rozema " Into the forest ", de 2015 avec Ellen Page et Evan Rachel Wood.
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L'une aime la danse, l'autre les encyclopédies, la première se prénomme Eva, la seconde s'appelle Nell. Mais aujourd'hui, elles n'ont plus ni le temps, ni l'envie, ni encore moins les moyens de s'adonner à leurs passions. le monde de leur enfance a disparu : les magasins sont vides, il n'y a plus d'essence, plus d'électricité. Les deux soeurs, orphelines, vivent dans, avec, par la forêt.
J'ai été bouleversée par la force, l'ingéniosité, le courage des deux jeunes filles qui vont, pas à pas, organiser la résistance et la survie. Elles vont dépasser leurs peurs, leurs frustrations et contrer tout ce qui empêche leur sororité lucide et conciliante de se hisser sur le faîte d'une nouvelle existence.
Une histoire qui interroge nos peurs ancestrales à travers le prisme du monde moderne. Une histoire où le dépouillement et l'abandon s'accordent avec la pyramide des besoins essentiels.

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