Hélène une jeune fille de 19 ans nous raconte sa descente dans le monde de la drogue. A 13ans elle goûte à l'alcool qui lui procure une sensation de bien-être. Tous ses soucis disparaissent. Elle nous dit comment elle entrait en boites de nuit et se saoulait. Jusqu'à un soir u cela dégénère, elle se réveille à l'hôpital après deux jours d'inconscience elle venait de faire un coma éthylique à ce moment Hélène promet de ne plus toucher une goutte d'alcool de sa vie. Trois mois plus tard, Hélène, poussée par ses camarades, prend son premier « joint » c'est le début de la chute infernale de la jeune fille, très vite elle tombe dans les acide et l'héroïne. Au début elle ne prend que des petites doses mais Hélène devient vite dépendante de tous ces produits. Les doses augmentent de plus en plus. Son corps ne tient plus. Elle passe beaucoup de temps à l'hôpital pour overdose. Les médecins tentent de la raisonner mais rien n'y fait, elle n'écoute que sa dépendance. Personne ne s'en rend compte, ni sa famille ni ses professeurs. Chaque jour est une course effrénée après cette drogue mortelle. Hélène ne s'en sort qu'à l'âge de 18 ans, après six années gâchées qui ont failli lui coûter la vie. Aujourd'hui, dans ce témoignage bouleversant et utile, elle raconte ses années de descente aux enfers. Pour tous les enfants qui allument un joint, parce qu'ils doivent savoir que c'est un geste qui peut tout faire basculer. Un cri de révolte mais aussi d'espoir qui montre la difficulté des jeunes à trouver leur place dans le monde d'aujourd'hui.
Ce livre m'a vraiment plu car le témoignage d'Hélène ne peut pas être plus authentique étant donné que c'est le personnage principal. J'ai aimé ce livre aussi parce qu'il est prenant et éprouvant à la fois. On ressent toutes les émotions qui traversent l'esprit d'Hélène avec les mots et les expressions qu'elle utilise. On s'attache à Hélène. Tout au long du récit le lecteur a l'impression il l'accompagne. On la voit s'enfoncer dans la spirale infernale de la drogue. Elle entraine le lecteur dans les bas-fonds de la société et lui donne de l'espoir pour affronter toutes les situations que la vie peut vous jouer. Ce livre est une leçon de vie.
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J'ai trouvé ce témoignage intéressant car il montre bien la difficulté à "décrocher" une fois pris dans l'engrenage et l'importance de la prise en compte par l'entourage du mal-être adolescent.
J'ai été bluffé d'apprendre le parcours d'Hélène par la suite et c'est un message d'espoir.
On a l'impression parfois que c'est redondant, que ce qu'on lit se répète mais c'est dû au fait que cette période de la vie de l'auteur était ainsi faite d'une routine de délinquance et de "shoot".
Elle ne cache rien de l'horreur et du sordide de certaines situation et de l'issue fatale pour certains de ses amis.
Sa rencontre avec la psychiatre Sylvie qui va devenir un repère dans sa vie est une chance qu'elle saura saisir.
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Alcoolisme à 13 ans, puis acide, joints, et héroïne, Hélène se livre sans fard, racontant sa descente aux enfers, la lutte constante pour survivre, trouver de l'argent, les agressions, les overdoses...et au fond de tout cela, il y a ce vide immense, ce manque angoissant qui l'habite et qui la fait retomber toujours plus bas... A 18 ans, elle trouve, enfin, après des années de dépendance (plus de 10 prises par jour à 17-18 ans quand même !) la force de s'en sortir, en grande partie grâce au soutien indéfectible et fidèle d'une jeune psy qui a cru en elle.
C'est un récit véridique, poignant, lu d'une traite.
Cette jeune femme a eu l'incroyable chance de s'en sortir alors que tant d'autres y ont laissé leurs vies.
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Techniquement, je ne manquais de rien, sauf d'une véritable présence, de communication et de tendresse.
Je les trouve ailleurs, à présent, enrobées de violence et de danger, dans une appartenance au groupe, dans la révolte contre tout et n'importe quoi, dans les discours non pour refaire le monde, mais pour le démolir, ce monde qui nous fait si peur. Et la chaleur entre nous, la paix après la violence d'un shoot, l'oubli de la souffrance.
Le shoot ressemblait à un nounours punk ors de la maison. (p.60-61)
pour le plus grand nombre des consommateurs d'aujourd'hui, le danger du joint, ça n'est pas l'escalade vers les drogues dures. C'est plutôt l'incapacité qu'il provoque à se concentrer, à étudier, à avoir envie d'autre chose. Le petit joint sans importance, de plus en plus souvent revendiqué ouvertement et dans la rigolade, est beaucoup moins inoffensif qu'il n'en a l'air. De festif et ludique, il peut assez vite devenir triste et obsessionnel. (p.238)
Depuis cette époque, je me suis rendu compte que le pétard tue l'énergie qui est en nous et nous rend fragile. Il faut le savoir si l'on ne veut pas s'abrutir et, avec le temps, rendre tous nos projets aléatoires et finalement ne rien concrétiser vraiment. Aussitôt après les vapeurs des premiers jours, cela ressemble à une bataille contre un "petit monstre" qui nous consume de l'intérieur et qui s'élimine comme un parasite lorsqu'il n'est plus nourri régulièrement. C'est la même chose pour les consommateurs d'alcool, de tabacs ou de calmants que pour les fumeurs de pétards ou les accros aux drogues dures. Cette régularité destructrice nous rend tous accros à des degrés différents. Licite ou pas, douce ou dure, la nécessité de cette consommation quotidienne de drogue révèle un mal de vivre insurmontable. Mais le produit lui-même provoque exactement l'inverse de l'effet recherché, il est bien plus insidieux et redoutable, apparemment sans aucune solution de "secours" sinon celle de recommencer à se polluer encore. Ainsi la volonté d'en sortir se heurte à toute raison et à cette ombre de nous-même qui occulte tout espoir. Bien comprendre ce piège évident aide à mieux s'en méfier. Sans le savoir, je me suis polluée toute seule et m'y suis laissé piéger. (p.44)
Dans la poudre, on ne voit ni ne sent rien, justement, plus rien ne nous atteint. On ne pense même pas, en cas d'alerte, être incapable de réagir pour l'autre. D'appeler au secours. Au moins ça pour un être qu'on aime. (p.16)
L'héro c'est vraiment le produit de la destruction. Avec l'héro on n'a ni froid, ni faim, ni désir d'amour et on supporte mieux la misère morale.