AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 444 notes
En voilà un livre rempli de testostérone! En dix nouvelles, tous les tourments de l'homme, le vrai, sont là: la témérité face à la lâcheté, les femmes à dominer pour ne pas l'être par elles, les faiblesses à cacher, absolument, au risque de mourir mais dans la dignité.
Ca chasse les lions et les rhinocéros, ça joue à la corrida, ça fait la guerre et ça fume le cigare...
Les nouvelles sont des petits morceaux de vie sans forcément de chute, pour certaines, mais qui dépeignent ces relations de l'homme aux autres hommes ou aux femmes, souvent vues soit comme dangereuses soit faibles.
La nouvelle qui m'a le plus plu est L'heure triomphale de Francis Macomber - la plus longue du recueil je pense - où le destin de Macomber se joue entre la peur d'affronter le lion sur lequel ils ont tiré et la peur - et la honte - de perdre l'estime et l'amour de Margaret, qui vient de le tromper avec plus fort que lui: Wilson, leur guide, tout plein de muscles.
Bien sûr c'est Hemingway, et cette peinture de la condition masculine est évoquée avec subtilité et une certaine ironie. C'est un bon reflet d'une époque à laquelle lui-même a été soumis. Mais les nouvelles sont inégales et certaines me sont restées relativement indifférentes, elles m'ont fait penser à des esquisses, des tentatives plutôt qu'à des récits finis.
Bref, je préfère les romans.

Commenter  J’apprécie          320
Pourquoi est-ce que j'ai voulu lire ce livre ? Tous simplement parce que voilà maintenant 3 ans que je vis dans Boulevard qui porte son nom et je me suis dis que c'était l'occasion de connaître l'auteur.
Ce livre contient plusieurs nouvelles de l'auteur Ernest Hemingway. Les neiges du Kilimandjaro est le titre d'une de ces nouvelles. On en retrouve onze autres.
Ces nouvelles nous permet de connaître le talent de l'auteur dans les récits narratifs.
Celle que j'ai préférée est L'heure triomphale de Francis Macomber. Les descriptions sont simples et assez détailler pour être captivé.



Commenter  J’apprécie          30
« Les neiges du Kilimandjaro / suivi de Dix Indiens » E. Hemingway (Folio 180p)
Douze nouvelles lues, bien sûr, d'abord pour son auteur.
La première, la plus célèbre, donne le titre au livre éponyme. Harry, écrivain raté, est le compagnon d'Helen, femme très riche qui lui offre à peu près ce qu'il veut. Durant un safari en Afrique (on est entre les deux guerres mondiales), une blessure bégnine sur la cuisse d'Harry, mal soignée, s'est infectée, la gangrène est là. La mort approche, il le sait. Attendant un hypothétique avion qui doit le rapatrier, il divague, des souvenirs lui remontent par bribes de sa vie aventureuse et « décousue » — chacun pourrait être une nouvelle à lui tout seul. Helen tente comme elle peut de le soutenir, niant la fin qui se précise. Dans un dernier délire, il sent la mort qui l'étouffe, puis l'avion arrive, son ami l'embarque au-dessus du Kilimandjaro tout proche et enneigé… la mort. C'est assez touffu, ça part un peu dans tous les sens, mais c'est assez fort.
La cinquième, « L'heure triomphale de Francis Macomber », est la plus longue. Un couple d'Américains, lui riche (bien sûr), elle belle (bien sûr), paie un chasseur professionnel blanc pour un safari au Kenya. Elle méprise son faible mari, en pince pour le cow-boy viril, pendant que les boys noirs portent les fusils, courent derrière et dépècent les bêtes avant de faire la cuisine pour les blancs. Il y a du Tintin au Congo dans le tableau d'une Afrique vue par Hemingway, avec tout ce que cela trimbale comme préjugé de supériorité colonialiste qui s'ignore, doublé d'une bonne dose de machisme (ils en sont tous les trois bien imprégnés, la femme y compris, et l'on retrouve cette caractéristique dans d'autres nouvelles). Alors bien sûr, c'est la plume d'Hemingway, et la chute est assez réussie, mais ça a du mal à passer.
Les autres nouvelles sont plus courtes, sans véritable accroche pour moi, des histoires qui n'en sont pas, juste pour le plaisir d'une atmosphère ou de la description d'un trait de caractère. Ou alors parfois des histoires sans chute qui laissent le lecteur sur sa faim, ou qui finissent mal mais de manière assez prévisible, des scénarios sans queue ni tête. Alors certes on voyage en différents coins du monde, c'est bien écrit, mais la lecture ne m'a pas emballé, loin de là. Et de ces nouvelles, je ne sais guère ce qui m'en restera dans quelques jours. Crime de lèse-Hemingway ?
Commenter  J’apprécie          40
Douze nouvelles, pour retrouver Ernest Hemingway quitté depuis quelque quarante ans!
Douze récits d'amour, de mort, de chasse, de pêche... D'espoir et de nostalgie, de même. du tragique, aussi.
Un plaisir retrouvé pour Horusfonck, dans ces voyages en Afrique, en Europe et aussi en Amérique du nord: Des trains qu'on attend, un homme qui reste, un enfant malade, une peur qui s'en va... Hemingway est divers et raconte avec ce sens aigu du détail et de l'observation (la détonation d'un gros fusil ou un buffet de gare, par exemple).
Je sors de chez Ernest Hemingway avec des images neuves et quelque chose qui me poigne mais sans excès.
Je rend aussi hommage à Marcel Duhamel, le père de la Série Noire, qui traduisit magnifiquement ces douze récits.
.. Et je n'attendrai certes pas quarante autres années pour me replonger dans le monde d'Ernest Hemingway!
Commenter  J’apprécie          580
Harry et Helen sont les héros de la première des 12 nouvelles de ce recueil. Ils sont vvenus en Afrique pour la chasse, enfin surtout Harry , pathétique alcoolo qui ne sait pas quoi faire pour passer le temps. Il va se retrouver perdu là où son argent ne pourra rien pour lui et devant la mort imminente il revisitera sa vie.
Plusieurs courtes nouvelles sont excellentes notamment celle intitulée L'heure triomphale de Francis Macomber.
Toutes ces nouvelles sont extraites du recueil La Cinquième Colonne
Commenter  J’apprécie          40

Mais que suis-je allée faire dans cette galère ?
Douze nouvelles souvent inintéressantes, parfois incompréhensibles.

La nouvelle titre m'a indifférée. Hommage à la Suisse m'a paru tout d'abord attrayante mais au fur et à mesure de ma lecture a sombré dans l'absurde. Celle qui m'a paru la plus plaisante est L'heure triomphale de Francis Macomber. J'ai aussi aimé Une journée d'attente.
Deux nouvelles sur douze !

Je crois que pour moi Hemingway c'est fini, je n'aime pas son style et le personnage me paraît trop daté avec ses safaris, sa vision de l'Afrique et pour tout dire antipathique.
Commenter  J’apprécie          120
Douze nouvelles composent ce recueil : pour la moitié, elles se déroulent dans le monde des chasseurs et des pêcheurs du Michigan ; deux racontent des safaris au Kenya, deux autres prennent place en Espagne.
Hemingway écrit remarquablement bien. Son écriture est... sensorielle je dirais, au sens où, en une phrase puissante, il fait naître tout un monde : les images, les odeurs, les sensations, c'est réellement magnifique.
Le problème, c'est ce dont il parle : chasse, pêche, Nature et ...
Et corrida.
Le problème, c'est que ce dont il parle m'ennuie profondément.
Je n'ai aucun goût pour cette prose viriliste et ces démonstrations de masculinité.
Pire, à plusieurs reprises j'ai eu légèrement envie de vomir. Exemple, ce matador qui se rappelle le bon vieux temps : "Il sentait de nouveau l'épée s'enfoncer aussi aisément que dans une motte de beurre un peu ferme."
C'est le reflet d'une époque, sans doute.
Deux autres nouvelles, très courtes, m'ont plu davantage : une sorte de récit surréaliste, dans un buffet de gare en Suisse ; et une mini-pièce de théâtre vraiment très drôle se déroulant un vendredi dans l'Empire romain...
Traduction pas impeccable de Marcel Duhamel.
Challenge Nobel
Commenter  J’apprécie          226
Ce recueil comporte 12 nouvelles. Certaines m'ont beaucoup intéressée, mais je suis passée complètement à côté de quelques-unes.
Voici donc mon ressenti sur chacune d'entre elles.

"Les neiges du Kilimandjaro"
Nouvelle éponyme du recueil, elle met en scène un homme atteint par la gangrène qui, conscient de vivre ses dernières heures, flotte entre réalité et souvenirs. Il fait le bilan de sa vie amoureuse, de son talent d'écrivain qu'il n'a pas su exploiter autant qu'il l'aurait pu, et de ses petites compromissions.
Le récit est évidemment haché, c'est le principe, mais pas compliqué à suivre. Il est touchant sans être bouleversant à cause de la personnalité farouche du narrateur, qui ne passe rien à personne, à commencer par lui même. La fin en revanche est d'une rare poésie.

"Dix indiens"
J'ai dû relire cette nouvelle deux fois : trop de personnages en trop peu de temps pour mon petit cerveau ! Mais une fois compris qui est qui, elle révèle à la fois la cruauté et l'inconstance dont peuvent faire preuve certains Hommes. D'autant plus intéressant que Nick, héros de cette nouvelle, est un personnage récurrent dans et l'alter ego d'Hemingway.

"La capitale du monde"
C'est presque le négatif des "Neiges du Kilimandjaro" : un homme meurt, mais si jeune et si vite qu'il n'a ni eu le temps de perdre ses illusions, ni celui de flotter au gré de ses souvenirs. Une mort aussi stupide que celle de la première nouvelle (il y en a tant), mais l'histoire varie sur la totalité des paramètres. Intéressant !

"Hommage à la Suisse"
Je ne suis pas sûre d'avoir compris cette nouvelle. Trois temps, trois hommes qui attendent un train en retard (première incohérence : un train en retard en Suisse !), une situation qui se répète, une discussion avec une serveuse... Et l'aiguillage s'emballe, les rails changent de direction. Jusque là, l'exercice de style était amusant. Mais la discussion entre les deux membres de la National Geographic Society confine à l'absurde. Est-ce voulu ? Quoi qu'il en soit, je n'ai pas vu le rapport avec le début.

"L'heure triomphale de Francis Macomber"
Titre ironique s'il en est. Un safari tourne mal : un homme rate son lion et fuit comme un lapin. le souci : sa femme a été témoin de la scène et ne compte pas le laisser s'en tirer à si bon compte. Rancoeur et amertume affleurent sans que l'on ne sache rien de leur histoire passée. La vision du couple est affreuse, mais terriblement réjouissante à lire.
Inévitablement, la vision du safari et des africains a pris un coup de vieux. Mais cette histoire "à chute" m'a bien plu et m'a fait penser au recueil "Bizarre bizarre" de Roald Dahl.

"Le vieil homme près du pont"
Deux réalités s'entrechoquent : celle du narrateur, soldat qui surveille l'avancée des fascistes, et celle d'un vieil homme qui a du quitter son foyer et ses bêtes pour échapper à l'artillerie. Cette mini nouvelle de trois pages montre bien la différence de perception entre le militaire et le civil.
Rationalité contre affectif. L'un pense "ennemi", "surveillance", "aviation" pendant que l'autre ne songe qu'aux animaux qu'il a abandonnés, incapable de s'en éloigner d'avantage. Fuir, pour aller où, quand son pays est en guerre ?

"C'est aujourd'hui vendredi" et les légionnaires fêtent ça par un happy hour tout ce qu'il y a d'anachronique. Ils commentent la crucifixion du jour : celle de Jésus Christ.
"Premier légionnaire : Moi, je trouve qu'il a bien tenu le coup aujourd'hui, là-bas.
Troisième légionnaire : Il a été bien."
Une farce écrite sous la forme d'une pièce de théâtre.

"La lumière du monde"
Scène de bar, avec les habitués, les petits malins et les prostituées.
Ça parle pour tuer le temps, à moins que ce ne soit pour révéler une personnalité, un souvenir précieux. Qui s'en soucie ? Car personne ne sera en mesure de l'apprécier à sa juste valeur...

"La fin de quelque chose"
Un couple va pêcher. Tout se déroule à merveille, ils ont leurs habitudes... Jusqu'à ce que quelque chose se grippe. Est-ce volontaire ? Préfère-t-il son ami à sa chérie ? Nick, de retour après "Dix indiens" avec une autre bonne amie, a un comportement pour le moins ambigu.

"Une journée d'attente"
Cette nouvelle exprime très bien les incompréhensions qui peuvent survenir lors de discussions avec un enfant. Un petit garçon, malade, se persuade qu'il va mourir car il a 102 degrés de fièvre et que ses camarades lui ont dit qu'au delà de 44 on mourait.

"Là-haut dans le Michigan"
La jeune Liz s'est amourachée du bourru Jim. de retour d'un séjour de chasse, celui-ci l'emmène "faire un tour". Étonnant comme Liz rêve de Jim (essentiellement lorsqu'il n'est pas là) sans avoir aucune idée de ce qu'il se passera ensuite. La voilà voulant passer à l'acte, mais craignant de le faire, endolorie mais attentive. Aujourd'hui, ses émotions mêlées seraient à charge contre Jim (qui manque pour sa part de l'attention la plus élémentaire envers sa compagne, il faut bien l'admettre).

"Trois jours de tourmente"
Cette dernière nouvelle fait directement suite à "La fin de quelque chose", même si on ne sera pas plus fixé sur les objectifs de Nick. S'est-il laissé influencer par Bill ? Voulait-il vraiment rompre avec Marjorie ? Ces relations sont dignes d'une téléréalité, alcool compris. Seul intermède : la discussion des deux garçons sur leurs lectures, assez savoureuses et cette opinion originale sur l'alcoolisme : "le père préfère que je ne boive que ce qui est débouché !
- Je comprends, fit Nick.
- Il dit que de déboucher les bouteilles, c'est ça qui fait des ivrognes.
- C'est vrai, dit Nick. Il était impressionné. Il n'avait jamais pensé à cela ! Il avait toujours cru que c'était de boire en Suisse qui faisait les ivrognes." (p.181)
Commenter  J’apprécie          112
Ernest Hemingway et l'art de la nouvelle... on ne répétera jamais à quel point de perfection l'auteur américain a porté cet art, entre les deux grandes guerres.

Ce recueil de douze nouvelles en est la manifestation la plus éclatante : deux d'entre elles sont tout simplement inoubliables. Elles ont pour point commun de se dérouler toutes les deux en Afrique et de mettre en scène deux couples en plein safari de chasse.

La première, celle qui ouvre le recueil qui porte son nom, est pour moi une des plus belles de l'histoire de la littérature.

En 33 pages, Hemingway parvient à raconter la vie complète d'un homme en train de mourir d'une blessure stupide.

La manière dont l'homme, en brefs flash back, revit quelques instants inoubliables de son existence (celle de l'auteur, dont on retrouve partout les traces : Paris, l'Espagne,...), est tout simplement admirable. Quant à la fin de la nouvelle, d'une délicatesse et d'une économie de moyens stupéfiantes, elle est absolument bouleversante.

Beaucoup de superlatifs, me direz-vous, pour 33 pages... Certes, mais mon dithyrambe traduit à peine l'admiration que je porte à ce texte qui mérite, à lui tout seul, l'achat du recueil !

[Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
Commenter  J’apprécie          30
N.B: La version que j'ai lu est une ancienne édition anglaise des Neiges du Kilimandjaro qui me semble proposer d'autres nouvelles que celles de cette édition française, certaines les mêmes mais certaines différentes.
-
Je n'avais jamais lu de Hemingway, voilà qui est chose faite, et je dois dire qu'il ne m'a fallu qu'une seule page pour comprendre pourquoi le bonhomme est célèbre: son style et vraiment unique, une sorte d'anti-Proust, tout à l'essentiel, pas un mot de trop, pas une construction de trop, du rythme, peu de mots et quasi-pas de descriptions, un style très "brèves d'agence" voire parfois proche d'un télégramme. Comme le disait la préface, un style "urgent", je ne vois pas d'autre mot meilleur que celui-ci.

Alors, suis-je pour autant tombé amoureux de l'auteur? Eh bien pas vraiment. Certes le style est unique mais ce n'est pas non plus le genre qui vous transporte, c'est avant tout un style efficace, volontairement sans fioritures, sec, au service du texte. Et le texte justement? Eh bien c'est ici que le bât blesse, rien de très enthousiasmant dans ces nouvelles, je ne sais pas si les romans sont plus intéressants mais là on se barbe parfois un peu, des tranches de vie visiblement autobiographiques (les meilleures parties) succèdent à des aventurettes impliquant on-ne-sait-qui dans divers endroits du monde, ça ne raconte rien de bien passionnant. Cela dit, on nous précise que ce sont des oeuvres de jeunesse alors il est très possible que les textes plus tardifs soient beaucoup mieux, je ne pourrais pas en juger maintenant et je pense que je vais devoir lire un roman pour en avoir le coeur net.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1348) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieil homme et la mer

En quelle année est paru ce texte ?

1951
1952
1953

10 questions
246 lecteurs ont répondu
Thème : Le Vieil Homme et la Mer de Ernest HemingwayCréer un quiz sur ce livre

{* *}