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3,58

sur 439 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Neiges du Kilimandjaro est en fait un recueil de 12 nouvelles, extraites du recueil La 5ème colonne, et les premières 49 histoires. Hemingway raconte au fusain, esquissant à peine des tranches de vie, quelques respirations d'une vie désenchantée, morceaux de vie brute, mégots brûlés et jetés prématurément.

Les Neiges du Kilimandjaro. Elle, riche, forte, gazelle immortelle… lui, Harry, écrivain accro à l'alcool et au plaisir de tuer, poursuivi par la mélancolie de souvenirs échoués. Là-haut, juste sous les neiges du Kilimandjaro, Harry va s'éteindre, bouffé par l'infection, sous le rire des hyènes et sa pauvre moustiquaire.
Dix indiens. Dialogue d'un père à son fils… ces sales indiens qui vont de saouler le dimanche… surtout Prudie… Si, p'pa, c'est sa bonne amie à Nick… ce soir-là, Nick « resta longtemps éveillé avant de se rappeler qu'il avait le coeur brisé ».
La Capitale du monde. Paco, pauvre garçon de l'estramadure travaillant dur à Madrid, un matador brisé par la peur, et un picador alcoolique et lubrique, se retrouvent a la taberna pour un assaut d'amertume, et une farce de la vie qui va bien mal finir…
Hommage à la Suisse. Café de la gare. Les trains ont du retard, et les clients se croisent, comme dans une blague de bar. M. Wheleer tente d'acheter la serveuse… qui le ferait pour moins mais pas d'endroit où aller… tandis que M. Wheleer s'en va frustré par… le retard de son train et un excès de pourboire… Mr Johnson tente d'exorciser sans succès son divorce, tandis que Mr Harris évoque la lointaine arabie.
L'heure triomphale de Francis Macomber. Mme Macomber se retrouve fort mal à l'aise tandis que son mari, au retour de la chasse au lion, vante sa femme devant Mr Wilson. Puis Mr Macomber repart à la chasse, coaché par Mr Wilson, tueur professionnel. Tout à sa joie d'apprivoiser sa peur, le riche Mister Macomber ne va pas voir venir l'accident, tandis que Mme Macomber, qui n'aime pas la chasse, va pourtant remporter son trophée…
Le vieil homme près du pont…deux chèvres, un chat, trois couples de pigeons, toute une vie brisée par l'artillerie au passage de l'Ebre…
C'est aujourd'hui vendredi. Trois légionnaires, légèrement noirs… quel faisan, ce jésus christ ; il a pas voulu descendre de la croix. C'était pas dans son rôle.
La Lumière du Monde. Alice était la plus grosse putain que j'aie jamais vue… mais, après qu'elle eût raconté son amour du grand Steeve Ketchel, « elle avait à peu près le plus joli visage que j'eusse jamais vu. Une jolie tête, une peau douce et soyeuse, et une voix charmante. Et elle était gentille comme tout, et vraiment bonne fille ».
La Fin de quelque chose. Horton's Bay, ville forestière. La scierie est fermée ; Partie de pêche avec Bill et Marjorie. Mais… « j'ai l'impression que je n'ai plus rien en dedans de moi, que tout s'en est allé au diable. Je ne sais pas, Marge, je ne sais pas quoi dire ». Il regardait son dos. Et l'Amour, ce n'est pas agréable ? Non, répondit Nick. Je vais prendre la barque, tu n'auras qu'à contourner la point à pied.
Une Journée d'attente. le petit Schaltz, 9 ans, a 102 de fièvre… va-t-il mourir ?...
Là-haut dans le Michigan. Retour de chasse. Liz aime beaucoup Jim, le fantasme… ce soir-là , l'alcool aidant, leur amour sera consommé, sur les planches froides, dures et pleines d'échardes de l'embarcadère.
Trois jours de tourmente. Bill et Nick partagent un whisky bien tourbé. Baseball, littérature, paternels, la pêche et les hommes mariés… et le regret d'une femme aimée… J'ai vu un coq de bruyère ce matin. Peut-être qu'on lui fera son affaire. On ne peut pas tirer avec un vent pareil… dehors, maintenant, l'histoire de Marge devenait beaucoup moins tragique. Ce n'était même plus important. le vent balayait tout.
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En voilà un livre rempli de testostérone! En dix nouvelles, tous les tourments de l'homme, le vrai, sont là: la témérité face à la lâcheté, les femmes à dominer pour ne pas l'être par elles, les faiblesses à cacher, absolument, au risque de mourir mais dans la dignité.
Ca chasse les lions et les rhinocéros, ça joue à la corrida, ça fait la guerre et ça fume le cigare...
Les nouvelles sont des petits morceaux de vie sans forcément de chute, pour certaines, mais qui dépeignent ces relations de l'homme aux autres hommes ou aux femmes, souvent vues soit comme dangereuses soit faibles.
La nouvelle qui m'a le plus plu est L'heure triomphale de Francis Macomber - la plus longue du recueil je pense - où le destin de Macomber se joue entre la peur d'affronter le lion sur lequel ils ont tiré et la peur - et la honte - de perdre l'estime et l'amour de Margaret, qui vient de le tromper avec plus fort que lui: Wilson, leur guide, tout plein de muscles.
Bien sûr c'est Hemingway, et cette peinture de la condition masculine est évoquée avec subtilité et une certaine ironie. C'est un bon reflet d'une époque à laquelle lui-même a été soumis. Mais les nouvelles sont inégales et certaines me sont restées relativement indifférentes, elles m'ont fait penser à des esquisses, des tentatives plutôt qu'à des récits finis.
Bref, je préfère les romans.

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Douze nouvelles composent ce recueil : pour la moitié, elles se déroulent dans le monde des chasseurs et des pêcheurs du Michigan ; deux racontent des safaris au Kenya, deux autres prennent place en Espagne.
Hemingway écrit remarquablement bien. Son écriture est... sensorielle je dirais, au sens où, en une phrase puissante, il fait naître tout un monde : les images, les odeurs, les sensations, c'est réellement magnifique.
Le problème, c'est ce dont il parle : chasse, pêche, Nature et ...
Et corrida.
Le problème, c'est que ce dont il parle m'ennuie profondément.
Je n'ai aucun goût pour cette prose viriliste et ces démonstrations de masculinité.
Pire, à plusieurs reprises j'ai eu légèrement envie de vomir. Exemple, ce matador qui se rappelle le bon vieux temps : "Il sentait de nouveau l'épée s'enfoncer aussi aisément que dans une motte de beurre un peu ferme."
C'est le reflet d'une époque, sans doute.
Deux autres nouvelles, très courtes, m'ont plu davantage : une sorte de récit surréaliste, dans un buffet de gare en Suisse ; et une mini-pièce de théâtre vraiment très drôle se déroulant un vendredi dans l'Empire romain...
Traduction pas impeccable de Marcel Duhamel.
Challenge Nobel
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Que dire de ce recueil de nouvelles lues de nombreuses fois.
Personnellement ce n'est pas mes lectures en ce moment.
J'ai trouvé les personnages très rudes très cyniques je n'est pas été passionnée (je lis rarement des nouvelles)
J'ai pas contre été ravie de redécouvrir cette nature sauvage africaine pleine de petites et grosses bêtes sauvages(le lion de Kessel et la ferme africaine de Blixen que j ai hâte de relire)
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Les neiges du Kilimandjaro : J'ai eu du mal à entrer dans cette nouvelle. Je n'ai pas tout de suite compris de quoi ni de qui ni de où on parlait... Quand j'ai eu compris (je crois), je suis repartie du début et ça allait mieux. Nous assistons donc, en observateur indiscret, aux derniers moments de Harry, écrivain dont nous découvrons également le travail (en tout cas c'est ce que j'ai compris..).
Dix Indiens : Ici le lecteur s'immisce une soirée de 5 juillet dans la vie de Nick.

Ce que je retiens dans ces nouvelles c'est une impression de voyeurisme. Je ne saurais pas trop dire pourquoi... Peut-être parce qu'on observe un moment de vie sans connaître les protagonistes, et en les abandonnant ensuite. Je n'ai pas vraiment appris à les connaître. J'ai juste jeté un oeil sur un instant douloureux de leur vie, puis je suis partie... L'écriture est simple, fluide. Mais ces nouvelles ne me laisseront pas un souvenir impérissable, juste une drôle de sensation.
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N.B: La version que j'ai lu est une ancienne édition anglaise des Neiges du Kilimandjaro qui me semble proposer d'autres nouvelles que celles de cette édition française, certaines les mêmes mais certaines différentes.
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Je n'avais jamais lu de Hemingway, voilà qui est chose faite, et je dois dire qu'il ne m'a fallu qu'une seule page pour comprendre pourquoi le bonhomme est célèbre: son style et vraiment unique, une sorte d'anti-Proust, tout à l'essentiel, pas un mot de trop, pas une construction de trop, du rythme, peu de mots et quasi-pas de descriptions, un style très "brèves d'agence" voire parfois proche d'un télégramme. Comme le disait la préface, un style "urgent", je ne vois pas d'autre mot meilleur que celui-ci.

Alors, suis-je pour autant tombé amoureux de l'auteur? Eh bien pas vraiment. Certes le style est unique mais ce n'est pas non plus le genre qui vous transporte, c'est avant tout un style efficace, volontairement sans fioritures, sec, au service du texte. Et le texte justement? Eh bien c'est ici que le bât blesse, rien de très enthousiasmant dans ces nouvelles, je ne sais pas si les romans sont plus intéressants mais là on se barbe parfois un peu, des tranches de vie visiblement autobiographiques (les meilleures parties) succèdent à des aventurettes impliquant on-ne-sait-qui dans divers endroits du monde, ça ne raconte rien de bien passionnant. Cela dit, on nous précise que ce sont des oeuvres de jeunesse alors il est très possible que les textes plus tardifs soient beaucoup mieux, je ne pourrais pas en juger maintenant et je pense que je vais devoir lire un roman pour en avoir le coeur net.
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J'avais lu ce recueil après mon coup de foudre pour "La ferme africaine" de Karen Blixen. A l'époque, j'avais été déçu. le récit sur le Kildmanjaro n'est qu'une courte nouvelle dans un recueil de 12 récits en tout qui ne m'ont pas paru avoir de fil conducteur, avec des personnages dont la psychologie n'est pas décrite en profondeur. On peut avoir l'impression de nouvelles jetées un peu au hasard. elle sont cependant représentatives du style d4Hemingway avec ses phrases courtes donnent l'impression d'un récit un peu à bout de souffle avec ses thèmes de prédilections : la mort, le sexe, l'adultère, une forme de virilité mais aussi l'ennui. C'est au final une ambiance que l'on nous donne à percevoir, pesante parfois il faut le dire.
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Un recueil de douze nouvelles d'Hemingway qui montre divers scènes de vie du monde. On découvre l'Afrique, la Suisse, l'Espagne... Même si certains dénouements m'ont un peu déconcertée, j'ai apprécié le style d'Hemingway dans sa retranscription des différents styles de vie et cultures. J'ai moins apprécié sa perception de la femme qui n'est pas toujours à son avantage... La nouvelle que j'ai préféré est la plus longue, L'heure triomphale de Francis Macomber, j'ai eu le temps de connaitre les personnages et d'apprécier la nouvelle avant qu'elle soit finie, même si c'est la plus terrible à lire...
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Le titre de ce recueil correspond, en réalité, à celui de la première des nouvelles proposées ici; elle est l'une des plus longues. Les autres textes sont nettement plus courts, sauf "L'heure triomphale de Francis Macomber". Elles présentent une certaine variété. Mais ce qui revient le plus souvent, c'est le personnage de l'aventurier américain baroudant ici ou là, en Afrique par exemple, aimant et méprisant les femmes, participant à des guerres, grand amateur de chasse et de pêche. En fait, c'est l'auteur lui-même qui se décrit ou évoque ses fantasmes personnels. Lui-même a été dans la vie réelle un sacré bonhomme, qui a beaucoup bourlingué. Mais cette lecture a créé en moi un malaise. J'ai été gêné par le narcissisme que je devine, gros comme une maison, sous-tendu dans ces textes. La nouvelle "Les neiges du Kilimandjaro", en particulier, ne m'a pas vraiment séduit. A tout prendre, je préfère l'histoire de Francis Macomber, un homme trop lâche pour devenir un vrai chasseur de fauves; la chute de cette nouvelle est excellente, à mon avis.
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En lisant ces nouvelles et en pensant a son destin, je ne pouvais m'empecher de faire le rapprochement entre son ecriture et une fatalite, un renoncement presque. Hemingway n'est pas un optimiste et d'ou vient cette felure; la nature est souvent redemptrice pour bien des maux mais pas pour lui. J'ai eu de la peine en fait.
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