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EAN : 9782889441679
252 pages
Slatkine et Cie (26/08/2021)
4.1/5   15 notes
Résumé :
Des faubourgs de la Casbah à la banlieue parisienne, l'odyssée d'Ahmed présente une autre histoire de l'immigration algérienne.

Père nostalgique, époux ayant vu s'éteindre deux femmes, Ahmed incarne le pater familias mais demeure un mystère pour sa fille et le reste de la fratrie. En tentant de résoudre l'énigme paternelle, Nadia va déconstruire l'image du père, et découvrir le parcours d'un homme, ordinaire, qui finira combattant dans la fédération d... >Voir plus
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La narratrice, à l'occasion des manifestations du Hirak en Algérie, remonte le fil de ses souvenirs pour essayer de comprendre la personnalité complexe de son père mort depuis plusieurs années.
Emigré en France en 1948, ouvrier, vivant dans la banlieue parisienne, il n'a de cesse de vanter l'Algérie auprès de ses enfants alors qu'il n'y remettra les pieds pour la première fois qu'en 1978. Fruit d'un 3ème mariage, la narratrice est petite quand elle perçoit les tiraillements que son père impose à ses ainés, tentant de les contraindre à un attachement pour le paradis algérien si pesant qu'il la leur rend répulsive.
Père trouble, taiseux, autoritaire voire colérique voire même violent durant une période, dandy très attaché à son image et au « nif », l'honneur, l'homme est plein de zones d'ombres, l'homme est difficile à cerner, partagé qu'il est entre les deux rives de la Méditerranée, écartelé entre son amour de l'Algérie et son amour de la France.
L'auteure remonte jusqu'aux années troubles de la guerre d'indépendance et au passé de choquiste de son père, ces hommes, qui depuis la France, travaillaient pour le FLN, éliminant les adversaires de la cause.
Je suis partagée quant à cette lecture.
Je n'ai pas totalement adhéré à ce récit.
Cette histoire familiale est complexe constituée de plusieurs périodes, de plusieurs fratries et la reconstitution mémorielle de l'auteure me l'a rendue bien souvent confuse. Je trouve que les bonds sans transition à travers les années ne facilitent pas la compréhension et je me suis bien souvent arrêtée dans ma lecture en me demandant à quel moment je me trouvais.
J'y ai trouvé aussi quelques incohérences. Ainsi, par exemple, on sait qu'Ahmed est né en 1925 mais l'auteure nous dit que quand il perd son père en 1936, il a 9 ans ???? (page 231)
Il y a cependant de très bonnes choses dans ce texte. J'ai été très intéressée par la reconstitution des années kabyles : l'histoire des arrières grands-parents, grands-parents, l'arrivée d'Ahmed en France et son engagement lors de la guerre d'Algérie. D'ailleurs cette partie, plutôt sur la fin, est très fluide chronologiquement. Ceci explique peut-être cela.
J'ai aussi beaucoup apprécié les remarques de Nadia Henni-Moulaï concernant sa propre posture, coincée elle aussi entre les deux rives de la Méditerranée : ni tout à fait Française, ni tout à fait Algérienne. Ses remarques concernant l'ostracisme dont sont victimes les nouvelles générations dites « issues de l'émigration » m'ont semblé plus que pertinentes. Quel avenir pour ces population à qui on demande de rester à leur place, soit dans la cité et que l'on abandonne petit à petit celle-ci ?
Quoiqu'il en soit, je remercie Babelio et les Editions Pocket pour cet envoi.
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« J'ai grandi avec le portrait de Boumediene accroché au mur du salon. Et aussi sous celui d'un homme barbu, un certain émir Aldelkader… Curieusement, à ces portraits, ma mémoire a collé le jingle de France Info que Papa écoutait tous les matins. »
« Un rêve, deux rives », l'ubiquité. Nadia Henni-Moulaï c'est elle, le fil rouge de ce récit contemporain fragile et si beau. Née en France, ses parents algériens, fratrie écartelée entre deux rives. Croisements et entrelacs, deux pays assignent l'universalité d'une enfance dont Paris est l'assise, la Cité l'embryon. Nous sommes en plongée dans l'idiosyncrasie sociétale, sociologique et politique d'une famille d'immigrés. La vie de Nadia Henni-Moulaï entremêlée dans celle des origines, dont elle a du mal à extirper son libre-arbitre, sa liberté de conscience et ses convictions. Elle refuse l'une ou l'autre, veut la sienne, celle d'une femme libre, émancipée, sans étiquette sur le front.
« Rien ne finance le sentiment d'appartenance à la République. »
Au fil des pages l'enfant grandit. Elle passe ses premières vacances en Algérie. Son père Ahmed au caractère bien trempé, intransigeant, aimant ses enfants, mais mal, est le maître de la maisonnée. On ressent un homme fougueux battant, croyant, inculquant aux siens, la droiture, la modestie et le respect. Il a des principes, des désirs, des regrets et des secrets enfouis.
« Nous représentons, certainement, l'avenir de l'Algérie aux yeux de Papa et de Tahar. C'est aux petites qu'il faut donner le goût de l'Algérie. Oui ! répondons-nous en choeur. Ils rient. Maman, moins, l'Algérie, elle s'en moque. Tout ce qu'elle veut c'est notre indépendance. »
Cette maman marche toujours sur des oeufs. Elle frôle les murs. Elle surveille, évite les colères, une dépendance à l'ordre établi.
« Elle n'a pas peur de lui. Elle anticipe. »
Le père est de dualité. Il appelle sa famille au téléphone en Algérie. Ses yeux pétillent, sa voix est claire et tremble de joie. Il désire construire une grande maison en Algérie. En France, dans la Cité, c'est un logement exigu, où les uns et les autres instaurent les rituels de la tolérance, et de l'espace pour l'autre avant soi-même. Nadia Henni-Moulaï ne comprend pas. Elle prend peur. Elle imagine son père bâtir les destins de ses enfants dans cette grande arche ensoleillée à flanc de colline. Émigrés pour les algériens, immigrés pour les français, les identités fracassées, noria d'oiseaux noirs en plein vol. En France, le père a parfois des éclats de bonté, furtifs et apaisants.
« Papa a un rituel qui nous est cher, à nous les petits derniers. Il nous octroie le droit à la télé, chaque samedi soir. »
On s'attache à ce père, il est le Rocher de Sisyphe.
« Notre existence a deux fonctions, le silence et l'exemplarité. Ce jour-là maman est sorti du rôle assigné par Papa, et par la société. L'épouse effacée d'un immigré algérien. Ces gens-là ont connu la guerre et la libération. Ils ne courbent plus l'échine. Pourtant, ils sont silencieux. »
« C'est une paix schizophrénique et muette. »
Nadia Henni-Moulaï est intuitive, cultivée et déterminée. Elle creuse de ses mains les sillons, les voies de traverse. le chemin qui la rendra libre. La Sorbonne, les études, ses capacités d'un mimétisme intransigeant. le modèle : les forces altières de son père, combattant. Dans l'ombre, celui du Front de Libération Nationale. Risquant sa vie dans une France fragmentée, écartelée en proie aux déchirures et aux mouvances racistes.
« Il n'a pas peur. La discrétion chez les Indigènes est une seconde peau. Au contact de l'esprit français, Ahmed s'est imprégné des idéaux républicains. »
« Un rêve, deux rives » est un kaléidoscope fabuleux, captivant. Prendre le thé avec Nadia Henni-Moulaï et écouter la vie de son père passerelle entre deux rives.
« L'incantatoire ne survit pas à l'épreuve des actes. le ressentiment n'est pas du côté qu'on imagine. »
Ce livre est la majuscule d'un cahier du jour. D'utilité publique, il remet d'équerre tous les faux-semblants et les aprioris. Brillant. Publié par les majeures Éditions Slatkine & Compagnie.


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Nadia Henni-Moulai raconte son cheminement de fille d'immigrés algériens, d'une cité populaire de région parisienne aux bancs de la Sorbonne. Elle se questionne également sur sa place dans la République française.
[..En France, je suis française, mais il y a toujours des moments où on te fait sentir que tu es exogène par rapport à un certain récit national. Je suis une incarnation de ce qu'un jour la République fut avec tous ses travers et ses contradictions. Quand tu es en Algérie, tu es l'immigrée. Finalement dans les yeux des autres, je ne suis à ma place nulle part mais j'ai décidé d'être à ma place partout. C'est ça l'hybridité…]

Elle essaie en même temps de reconstituer l'histoire de son père, qui sans être un secret était restée tue. Elle sentait bien qu'il n'était pas que ce retraité analphabète menant une vie tranquille et bien réglée. Elle tente donc de retracer son destin : un indigène kabyle sous la colonisation française qui ne rêve que de liberté. Il croit l'avoir trouvée à Paris, en tout cas il lutte pour elle avec les indépendantistes du FLN et devra ensuite vivre avec ses démons, les conséquences de ses actes.

Je trouve son point de vue original, car son père n'est pas un immigré économique « classique » fuyant la misère. Sa famille vivait correctement, mais il avait véritablement la fureur de vivre. Il quitte tout d'abord son village kabyle trop tranquille pour Alger. Il fait du stop, vagabonde, dort à le belle étoile, n'hésite pas à faire le coup de poing.
L'étape suivante est bien sûr été Paris. Là encore son physique et son allure le différencient d'un ouvrier immigré. Il est fier, se tient droit, il a des rêves et des ambitions. Il va être rattrapé par la marche de l'histoire et devient membre du FLN mais sans naïveté.
[..Les puissants n'ont jamais honte de rien. A regarder mes deux pays, c'est ce que j'ai appris. « Avec leur face de cuir, jamais ils ne rougissent » c'est un proverbe kabyle…]

Autre point de vue que je trouve fort intéressant, Nadia Henri-Moulai refuse d'être assignée au rôle de victime de racisme. Elle veut renverser le rapport entre l'auteur de propos racistes, forcément méprisants, et l'agressé
Elle voudrait signifier une autre dimension de l'histoire algérienne, un aspect héroïque : les algériens ont certes été les victimes d'une colonisation violente mais ils sont des battants, ils l'ont combattue vaillamment. Certains se sont conduit en héros pendant la guerre d'indépendance, et dans les divers mouvements, soulèvements populaires qui ont eu lieu depuis.
J'ai aimé les positions inédites et surtout positives de l'auteure sur les immigrés et leurs descendants. Il semble fondamental que les enfants d'immigrés algériens s'interrogent et interrogent l'histoire et se l'approprient en dehors des avis officiels. Cela ne pourrait qu'aller dans le sens de l'apaisement des plaies, des non dits, des malentendus toujours présents entre l'Algérie et la France.

[…On ne choisit pas entre la France et l'Algérie. On cherche sa place et puis parfois, on parvient à fabriquer sa propre hybridité….]
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Exil, déracinement, quête identitaire, devoir de mémoire : des thématiques abordées tout au long de ce récit intime dans lequel Nadia Henni-Moulaï nous fait voyager dans le temps en oscillant entre passé et présent, et dans l'espace entre la France et l'Algérie. On remonte la vie, à cheval entre deux récits, deux identités, deux pays, deux rives.

L'autrice raconte son histoire, celle d'une enfance et d'une adolescence dans le récit fantasmé d'une Algérie comme « un paradis perdu » telle que son père se la figure. Elle plonge et nous plonge dans l'histoire familiale et dans l'Histoire pour nous faire découvrir cette France multiculturelle qui ne s'assume pas. Elle raconte, par le prisme de l'enfant qui devient adulte en France, cette bascule due au regard posé sur elle. Quand elle était enfant, son pays c'était d'abord sa cité. Puis en grandissant, elle découvre les strates sociales. Elle devient une « immigrée », une « débrouillarde » qui a grandi en cité, qui a fait des études.

L'autrice raconte aussi l'histoire de son père, Ahmed, celle d'un homme né en 1925 et qui a la fureur de vivre. Il fuit la Kabylie, traîne dans les faubourgs d'Alger, vagabonde un peu, dort parfois à la belle étoile. Pour lui, Paris était un rêve. Père d'une fratrie de 12 enfants, il était un père nimbé de mystères, rude voire violent, taiseux, élégant, un pater familias autoritaire, soucieux de l'ordre et de la discipline et très attaché au « nif », l'honneur. Vingt-ans après sa mort, sa fille le (re)découvre. Elle découvrir qu'il n'est pas tout à fait celui qu'elle croyait être. Il n'est pas un simple résident algérien en France, un invisible et une victime de racisme. Non, il se tenait droit et ne rasait pas les murs, plein de zones d'ombres. le regard qu'elle porte sur lui va-t-il changer au fur et à mesure de ses découvertes ?

Je pense toutefois que ce qu'ai apprécié le plus ce sont les remarques de l'autrice sur sa propre posture : en France elle est française mais avec des moments où on la fait se sentir étrangère. En Algérie elle est une immigrée. Finalement, elle n'a sa place nulle part. Elle est un peu hybride.

Sans être un coup de coeur, j'ai trouvé la plume de l'autrice agréable et l'histoire et les réflexions soulevées très intéressantes.
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Ce roman se lit d'une traite ! C'est une histoire personnelle mais universelle à bien des égards. À travers ce récit, on comprend mieux l' identité hybride (France/Algérie, Paris/Banlieue) que se construisent de nombreuses personnes issues de l'immigration qui ont grandi en banlieue. Ce livre nous rappelle aussi que cette guerre d'Algérie fut également une guerre en France, en plein coeur de notre capitale ! Les événements du 17 octobre 1961 en attestent. En reliant petite et grande histoire, on comprend mieux les conséquences que peuvent avoir la colonisation puis la décolonisation sur une famille. Ce récit m'a ainsi amené à réfléchir sur ma propre identité et sur mes relations familiales. Merci Nadia Henni-Moulaï.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
faut attendre les allées et venues de ma grand-mère pour attraper au vol quelques mots : ayefki (lait), aghroum (pain), luzagh (j’ai faim)… Je trouve cette langue douce contrairement à l’arabe. J’y suis plus habituée. La conversation en kabyle résonne à mes oreilles. Je ne suis pas bilingue, mais à force d’entendre la langue, les mots m’imprègnent. La langue de maman est la langue de mon cœur.
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Papa est, comme on dit, analphabète. Je n’aime pas ce mot. Il rime avec bête. Comme maman, il ne lit pas. Il écrit à peine, mais de ma hauteur d’enfant, je dois lever la tête pour le voir et l’écouter. Il mesure un mètre quatre-vingts et son charisme dépasse sa taille. Quelque chose chez lui me tétanise, m’impressionne et me défie. Et ce quelque chose, je le vois aussi dans les yeux des autres. À commencer par mes frères et sœurs. Dans les bras de papa, j’ai très tôt saisi ma place. J’étais une privilégiée. Pas l’enfant préféré, non. L’enfant tout court.
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Dans mes yeux d’enfant, la méchanceté est la frontière de la normalité, et Malika est gentille. En quelques jours, son statut de vedette du quartier s’impose par son attitude désinvolte et désinhibée. Elle défie les garçons à la bagarre, s’insinue dans les conversations d’adultes, interpelle à tout va. Malika n’a pas de filtre. Elle suit nos pérégrinations estivales ; comme nous, elle est peut-être à la recherche de cette intrépidité qui donne du relief à l’enfance. Malika est handicapée. Normale, mais handicapée.
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Je ne le sais pas encore, mais la guerre d’Algérie reste une béance dans l’inconscient français. Peut-être font-ils profil bas. Je ne sais que penser. Il semble qu’une chape de plomb bien commode permette à mes parents et aux Français de vivre ensemble. À condition que chacun reste à sa place. C’est une paix schizophrénique et muette. Moi, je veux faire du bruit. Ce n’est pas un réflexe chez moi. Alors, j’utilise les réseaux sociaux comme une catharsis. Je serai tout sauf une victime.
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Mme Tahar est une femme chaleureuse qui parle mal le français. J’ai le souvenir de ses onomatopées kabyles et de son sourire perpétuel. J’imagine, à l’époque, qu’elle a dissimulé derrière son fichu rouge vif un grand élastique qui tire sur ses traits pour maintenir un sourire figé. Elle a des molaires en or et les montre très fièrement. Elle est curieuse de la vie des autres et je crois bien que c’est sa façon à elle de communier avec le monde, ce nouveau monde qu’est la France.
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Vidéo de Nadia Henni-Moulai
Depuis plus de vingt ans, l?islam en France se retrouve régulièrement au centre du débat public. Si l?idée qu?il existe une communauté musulmane est largement répandue dans l?opinion, la réalité est plus complexe. Concept clé en islam, la oumma, au sens de communauté de foi, se reflète-t-elle sur le terrain ? Cette note tente d?apporter des éléments d?analyse pour mieux définir la communauté musulmane. Régulièrement objets de polémique, les Français musulmans constituent pourtant une population hétéroclite. Qu?il s?agisse des courants, des trajectoires de vie ou même des liens avec les pays d?origine, l?islam en France est loin d?être un cadre uniforme et immuable. À y regarder de plus près, on perçoit à quel point l?idée d?une communauté relève du fantasme, terreau fertile aux raccourcis. Cette perception erronée des musulmans renvoie aussi à l?histoire entre l?Occident chrétien et l?Orient musulman, où les croisades ont marqué le début d?une relation tumultueuse. Un effort de compréhension est indispensable tant les musulmans de France sont à l?image d?une religion où cohabitent plusieurs courants de pensée. À l?heure où les crispations atteignent leur paroxysme, éclairer cette question reste un préalable pour combattre tous les obscurantismes et favoriser des relations plus harmonieuses au sein de notre communauté nationale. Cette note a été écrite par Nadia Henni-Moulaï, journaliste, fondatrice de MeltingBook, entrepreneure et auteure.
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