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Le Cycle de Dune (Pocket) tome 1 sur 6

Michel Demuth (Traducteur)
EAN : 9782266026659
348 pages
Pocket (01/01/1989)
  Existe en édition audio
4.46/5   763 notes
Résumé :
Sur Dune, la planète des sables, germe l'épice qui donne longévité et prescience. À cause de l'épice, tout l'empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune, âprement convoitée pour les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des Navigateurs.

Leto Atreides, Duc et Cousin de l'Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les repaires du peuple Fremen,... >Voir plus
Que lire après Le Cycle de Dune, tome 1 : Dune, partie 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Quand on se lance dans une chronique de Dune, on n'a pas trop à se demander quoi raconter. La matière ne manque pas, assez copieuse pour remplir un plein bouquin. On se pose plutôt la question de savoir ce qu'on va raconter qui n'ait pas déjà été dit depuis un demi-siècle que le roman est sorti. Assortie d'une autre : sur quoi faire l'impasse pour pondre quelque chose d'un tant soit peu synthétique.
Au fond, une critique de Dune tient en une phrase : si tu ne dois lire qu'un seul roman de science-fiction dans toute ta vie, c'est celui-ci.
C'est ce qui fait selon moi la force de Dune. Un roman universel et total qui avait des choses à dire en son temps et en a encore autant maintenant. Capable aussi de te raconter plusieurs histoires selon où tu en es dans ta vie et dans ta tête.

Si je dresse une liste de thèmes porteurs : SF, space opera, épopée, récit initiatique, écologie, mysticisme, destinée, luttes de pouvoir, économie, civilisations en bout de course, absolutisme, messianisme, place de la religion dans la politique… et j'en oublie sans doute la moitié. Un roman d'une richesse infinie par son contenu autant que par les réflexions qu'il suscite chez son lecteur.
Et pas ennuyeux pour autant. “Un monde au-delà de vos rêves et de votre imagination”, pour condenser l'accroche du film de Lynch. le voyage sur Arrakis reste inoubliable. J'ignore combien de temps Herbert a bossé sur sa planète, mais il en ressort une peinture magistrale qui marque le lecteur.
Une planète crédible en plus (enfin crédible dans un cadre SF, of course), avec ses descriptions réalistes du désert et de la vie dans cet environnement inhospitalier. Les développements liés à la fiction tiennent la route grâce à une cohérence millimétrée de chaque élément, tant sur Arrakis même qu'au sein de l'Imperium. L'écosystème forme une boucle parfaite qui inclut le désert, les vers des sables, l'Epice, les Fremen, et déborde sur le commerce galactique, l'opposition Harkonnen/Atréides, les enjeux de pouvoir à l'échelle cosmique. Un ensemble qui fonctionne au niveau narratif mais ne se contente pas de servir de décor. L'architecture fait écho à son propos : un écosystème, fragile par définition, susceptible de se briser à la moindre variation, au moindre élément en plus ou en moins. Bref, un tout dont il est difficile d'extraire un morceau sans perte de sens (et une belle réflexion écologique).
A l'arrivée, Dune réussit sur les deux tableaux, autant en termes de science-fiction intelligente que de littérature d'évasion. Ouaip, parce que là je te balance du grand truc analytique, mais tu peux aussi le lire au premier degré comme une sacrée bonne histoire de SF pleine de paf-boum-piou-piou, de créatures étranges et de machins spatiaux.

Autre grande force de Dune, ses personnages. Je ne vais pas dire grand-chose dessus, parce qu'ils sont très nombreux et qu'il n'y aurait aucun intérêt à les détailler un par un, sauf à tirer à la ligne.
Chacun porte la puissance tragique du théâtre antique, le nom même des Atréides en dit long sur le sujet (Atrée => Agamemnon => guerre de Troie qui a inspiré la moitié de la littérature et du théâtre grecs). Ils sont devenus des mythes avec le temps, suffit de voir le nombre de gens qui traînent sur le web avec des pseudos qui renvoient à Usul, Muad'Dib, Stilgar, aux Harkonnen…
A noter que les femmes ne sont pas en reste dans ce bouquin. Des personnages comme Chani ou dame Jessica sont loin d'être des potiches ou des faire-valoir. Même si le pouvoir réside dans les mains de ces messieurs, les bonshommes en question sont pour certains le fruit d'une sélection génétique organisée par le Bene Gesserit. Cet ordre matriarcal permet aux femmes de peser sur le pouvoir, soit dans l'ombre (par exemple, les “premières dames” de certaines maisons nobles sont issues du Bene Gesserit), soit à travers le domaine religieux et spirituel.
Manière de dire que Dune a une portée universelle, qu'il s'adresse à toutes et à tous. Chaque personnage a son identité, sa personnalité, sa psychologie (foire de la redondance…) et surtout un poids et un intérêt dans l'histoire. Parce qu'ils sont vivants, chacun en trouvera un comme avatar. Ils pensent et disent beaucoup de choses, ouvrant le roman à un versant méditatif et philosophique. Ne crains rien, c'est tout sauf ennuyeux ou inaccessible, pas besoin d'avoir sur ton CV Platon ou Kant LV2. Les introspections ont le mérite de dépasser les crises existentielles à deux balles en mode ado A qui aime B sauf qu'elle aime C bouh la vie est injuste. Non, là, on parle de questions fondamentales aussi bien pour l'humanité dans son ensemble que pour chaque individu. Pas barbantes pour un sou, des réflexions intéressantes qui en amènent d'autres chez le lecteur.

Je me rappelle qu'à ma première lecture, ce qui m'avait frappé, c'étaient l'aspect épique du roman et la trajectoire de Paul, initiatique et mystique.
Aujourd'hui que j'ai l'âge d'un Stilgar, la thématique écosystémique passe au premier plan à travers les Fremen. Ils ont pris le parti de s'adapter à leur environnement, de vivre avec/dans la nature plutôt que contre elle. O tempora o mores, comme disait Larousse dans ses pages roses…
Tous les thèmes abordés restent d'actualité. Certains par leur intemporalité, d'autres par leur résonance contemporaine.
Parmi les premiers, je citerai le Destin et la notion d'individu, avec un Paul moitié écrasé par le déterminisme (sélection génétique, responsabilités nobiliaires) et moitié affranchi des règles (rebelle dans le désert, précognition).
Quant aux seconds, j'en retiendrai deux. Dune D'une, l'Epice. L'Epice qui permet le voyage spatial, l'Epice source de richesse et de conflits, cette Epice qui a des airs de pétrole transposée dans notre monde. de deux, tout ce qui tourne autour de l'humain en tant qu'organisme. Cybernétique, clonage, eugénisme… Questions de l'époque, questions d'aujourd'hui. L'écriture du roman (1959 à 1965 pour la version définitive) est contemporaine des premières expériences de clonage avec implantation d'un noyau dans un ovocyte énuclé. Dans le même temps, en 1961, le procès d'Adolf Eichmann est télédiffusé dans le monde entier, occasionnant à l'échelle mondiale une redécouverte de la Shoah occultée depuis Nuremberg. Vu la place de l'eugénisme dans la doctrine nazie… Alors quand tu vois qu'on n'a toujours pas résolu la question éthique du clonage humain… qu'on se rend compte qu'on a “un peu” déconné avec les modifications génétiques des espèces végétales… qu'on peut choisir un donneur de sperme sur dossier pour obtenir un gnome grand, beau, fort et intelligent, si possible avec une peau claire et des yeux bleus…
Dans le genre bien de notre temps, ce roman se pose là.

Je pourrais encore t'en raconter sur des kilomètres de pages… A quoi bon puisque Herbert l'a déjà fait et en mieux ?
Dune ? A lire, obligé. Pas tout le cycle actuel ni celui d'origine, mais au moins le premier. Tu feras gaffe qu'il est souvent édité en deux tomes, mais ils ne forment qu'une seule histoire. Un début, un milieu, une fin, il se suffit à lui-même. Tu peux te lancer dedans tranquille, pas de cliffhanger moisi qui t'impose de t'enfiler les suivants.
Je ne suis pas trop du genre à balancer du superlatif à tout berzingue et à voir du chef-d'oeuvre dans chaque bouquin un peu potable. N'empêche que là, c'en est un de chef-d'oeuvre.
Lien : https://unkapart.fr/dune-fra..
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Dune est une référence pour plusieurs de mes proches. Accessoirement, la saga est depuis longtemps dans ma bibliothèque, une arrivée ‘par alliance'. Je n'ai pas échappé au film mais j'avais jusque-là esquivé la lecture de cette oeuvre de Franck Herbert après quelques vagues tentatives inabouties.
Et je comprends vite pourquoi : l'entrée en matière m'a semblée assez ardue. le premier tome de cette mythique saga est exigeant : beaucoup d'ellipses, de non-dits, des personnages à qui il est fait référence sous plusieurs noms, souvent improbables, des termes qu'il faut comprendre d'après le contexte*…
Malgré cette sensation, un peu désagréable il faut dire, de se sentir légèrement stupide, je me laisse entraîner par le récit, acceptant de ne pas tout comprendre instantanément. Les concepts se dessinent l'un après l'autre, les forces en présence ne se dévoilent que très partiellement, les personnages répondent à des destins qu'ils devinent funestes.
L'édition dont je dispose (presse Pocket imprimée en 1991) se termine quelques chapitres après le début du livre 2, en plein suspens. Sans surprise, j'entame aussitôt la deuxième partie .

* A la toute fin de ce volume 1, un petit encart de l'éditeur : le lecteur pourra se reporter au Lexique de l'Imperium à la fin du volume 2 (NDE).
De quoi soupirer d'agacement.
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Herbert fait un clin d'oeil malicieux à la tragédie grecque

Impossible de résumer un tel livre en quelques lignes.Ce qui frappe avant tout c'est la création d'un univers dans sa totalité.En partant de la planète Arrakis, seule productrice d'une substance aux propriétés très particulières, Herbert invente une géopolitique, des religions, de nouvelles technologies, une culture très détaillée.L'auteur nous plonge au coeur de l'action, une fois le décor planté, on se retrouve en première ligne, dans le déroulement des pensées des personnages.Pour les passionnés, vous avez la possibilité de poursuivre l'aventure dans les nombreuses suites qui enrichissent cette univers.

La découverte de cette série date du collège, il a marqué mon adolescence. J'ai lu et relu encore et encore l'ensemble des six volumes à plusieurs reprises depuis. A chaque fois j'ai été transporter dans un autre univers comme par magie, alors qu'à cet époque je subissais les lectures imposés en classe de français avec horreur, je me suis jeter sur ces livres avec avidité. Face à l'obligation de lire et de produire des fiches de lectures, j'ai trouver, grâce à Frank Herbert, un moyen de m'évader complètement, en faisant bouillir mon imagination ces textes faisaient de moi le réalisateur d'aventures incroyables.

J'en profites pour compléter ici mon analyse de l'oeuvre - je sais que mon cas n'est pas unique - chaque chapitre a en exergue une citation d'un livre (historique, religieux, littéraire, politique ou philosophique), et je me souviens très bien avoir constituer une bibliographie de ces ouvrages pourtant inventés par Herbert afin de renforcer la crédibilité de son univers ; j'avais aussi fait un découpage scène par scène de chaque chapitre, dans quel but ? Peu importe, cela montre simplement quelle fascination ces romans peuvent exercer.
Dernière excellente nouvelle nous provenant d'"Horribillywood" : le projet Paramount vient d'être abandonné ! Que Richard P. Rubinstein poursuive sa "grande" carrière en produisant des séries Z (et il y en a dont je suis super fan, son travail avec Romero) mais qu'il laisse tomber Dune ! La mini-série n'était pas complètement nulle, c'est le mieux qu'on puisse en dire. Paul a 15 ans au début du cycle, pourquoi on nous met toujours des acteurs qui en ont presque le double ? Je comprends qu'elle puisse plaire à ceux qui n'ont jamais lu le livre, et j'imagine que certains on peut-être
découvert le livre suite à cette diffusion, tant mieux. Quant à ce pauvre David Lynch, il y a trop de choses qui ne figurent même pas dans le livre, et ces ajouts sont une caricature de lui-même, et dénote un grand mépris de l'oeuvre littéraire de la part de la production.
Dune est mon "livre-Totem"

Un complot machiavélique vise la Maison Atréides, le seul héritier survivant prend la fuite, en compagnie de sa mère, dans l'immense désert de la planète Arrakis. Cette dernière a la particularité d'être l'unique source d'une substance rare : l'épice, dont les propriétés particulières président aux enjeux stratégiques d'un empire galactique. le jeune Paul Atréides, tel Monte-Cristo, va découvrir en lui-même le pouvoir d'accomplir une vengeance cataclysmique. Herbert invente un univers d'une très grande richesse, et le rend très cohérent : on y trouve une géopolitique, des religions, de nouvelles technologies, une culture très détaillée, une écologie complète de la planète Arrakis. de plus l'écriture de l'auteur nous plonge en permanence au coeur de l'action, une fois le décor planté, on se retrouve en première ligne, grâce à une utilisation très habile de l'italique, on peut suivre le déroulement des pensées des personnages. Pour les passionnés, dont je suis, vous avez la possibilité de poursuivre l'aventure dans les nombreuses suites qui enrichissent cet univers.
les séries complémentaires écrites par Brian Herbert e Kevin J. Anderson
:
Dune (la genèse) : trilogie racontant le passé lointain de l'univers de Dune.
Avant Dune : trilogie racontant les événement se déroulant juste avant la première trilogie de Frank Herbert...
Après Dune : deux romans concluant le premier cycle, d'après les notes de Frank Herbert, faisant immédiatement suite à La Maison des mères.
Légendes de Dune : 4 tomes dont deux ne sont pas encore publiés, je ne peux pas en dire grand chose pour l'instant, si ce n'est qu'ils reviennent sur les événements se déroulant entre la première trilogie : Dune, le messie de Dune et Les Enfants de
Dune faisant aussi le lien avec L'Empereur-Dieu de Dune.
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En septembre 2021, je découvrais avec la réalisation de Villeneuve, l'univers de Dune de Frank Herbert et wouaw! Je criais au chef d'oeuvre tant j'avais plus qu'adoré cette histoire nourrie de plusieurs couches d'interprétation... Alors quand j'ai retrouvé les premiers tomes qui m'attendaient chez moi, je vous avoue qu'il m'a fallu laisser un peu de temps pour estomper mes impressions du film et faire place pour ce que j'allais accueillir avec les mots.

Aujourd'hui, le pas est franchi et j'ai découvert les deux premiers tomes du volet. J'y ai retrouvé la famille ducale, les Atréides sur la planète Caladan, avec à sa tête le duc Leto, sa concubine Dame Jessica et leur fils Paul. Ils sont à la veille d'un grand bouleversement dans leur vie puisqu'ils doivent quitter ce qui fut leur monde, pour aller inaugurer un nouveau règne sur la planète de sable, Dune.

Le Duc Leto est prisonnier d'une intrigue politique. Ce qui est ici présenté comme un honneur de l'empereur, est en réalité un piège... Mais il ne peut se dérober.

Sur cette toile de fond, c'est aussi l'avenir de l'héritier Paul qui va se jouer. Lui qui n'aurait jamais dû voir le jour et qui doit sa vie à la désobéissance de sa mère vis à vis des projets génétiques issus de son ordre les Bene Gesserit, cultive de plus en plus des rêves prescients qui sèment le doute... Serait - il celui qu'elles attendaient mais non prévu dans cette lignée ? Serait - il le Kwisatz Haderach, cet homme qui aura le don d'aller où elles ne peuvent?

Dune, cette planète aride, que tout le monde convoite pour son épice puisque c'est elle qui permet à la guilde d'effectuer les différents voyages qu'on leur demande de faire, sera également la théâtre où le destin de chacun s'y révélera pour le pire comme pour le meilleur!

J'ai aimé retrouver cette famille et ce destin pour Paul qui le dépasse. J'ai été aussi désarçonnée par les différences entre le film et le texte.

J'ai découvert un auteur avec un style prenant, mais au récit plus dur, plus politique et avec beaucoup de références aux philosophies orientales et dont beaucoup son issues de l'islam. Ce qui m'a intéressé et interpellé parce que j'ai cru comprendre que Frank Herbert s'était formé à la thérapie jungienne. Or j'ai plus retrouvé une structure jungienne chez Villeneuve que chez lui... Par contre, passé ces points de repères entre les deux, j'ai aimé cette construction de l'intrigue comme une tresse qui trouve ses origines dans la nuit des temps et qui donc dépasse les différents acteurs de cette histoire. J'ai aimé la réflexion amenée sur différents sujets et notamment sur la notion de libre arbitre, le rôle que peut jouer la génétique, ...

Une histoire riche dont il me tarde de connaître la suite avec le Messie de Dune.
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Après avoir vu les deux films Dune, je décide de me lancer dans le classique de la science-fiction qu'est Dune.
Les chapitres sont principalement composés de dialogue entre les différents personnages, avec les pensées des protagonistes s'y intercalant. Je n'ai pas compris tout le vocabulaire spécifique à Dune, mais ça ne m'a pas empêcher de me plonger dans ce livre. Ce livre se lit assez facilement sans trop de mots difficiles à comprendre.
J'ai trouvé les personnages intéressants et bien travaillés, mais ce qui m'a le plus impressionnée c'est la métamorphose de Paul Atréides, sa capacité à entrevoir l'avenir, ses visions, la facilité dont il semble faire preuve à prendre des décisions importantes.
Bref j'ai aimé ce livre, je recommande.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Litanie contre la peur du rituel Bene Gesserit:

Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

Livre Premier DUNE, page 17

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La grandeur est une expérience passagère. Jamais elle n'est stable. Elle dépend en partie de l'imagination humaine qui crée les mythes. La personne qui connaît la grandeur doit percevoir le mythe qui l'entoure. Elle doit se montrer puissamment ironique. Ainsi, elle se garde de croire en sa propre prétention. En étant ironique, elle peut se mouvoir librement en elle-même. Sans cette qualité, même une grandeur occasionnelle peut détruire un homme.

Extrait de Les dits de Muad'Dib, par la Princesse Irulan.
Livre Premier DUNE, page 201.
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Mon père me dit une fois que le respect de la vérité est presque le fondement de toute morale. "Rien ne saurait sortir de rien", disait-il. Et cela apparaît certes comme une pensée profonde si l'on conçoit à quel point "la vérité" peut être instable.

Extrait de Conversations avec Muad'Dib, par la Princesse Irulan.
Livre Second : MUAD'DIB, page 317.
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Jessica se tenait devant les fenêtres ouvertes sur le sud. Elle voyait et ne voyait pas les couleurs qui s’étaient rassemblées sur la prairie, sur la rivière, avec le soir. Elle entendait et n’entendait pas les mots que prononçait la Révérende Mère. Elle avait déjà subi l’épreuve, tant d’années auparavant. Elle n’était alors qu’une fillette frêle aux cheveux couleur de bronze, au corps secoué par les tempêtes de la puberté. Une fillette qui avait subi l’examen de la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam, Rectrice supérieure de l’école Bene Gesserit de Wallach IX. Aujourd’hui, elle contemplait sa main droite, pliait ses doigts et se souvenait de la souffrance, de la peur, de la colère.
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Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
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Videos de Frank Herbert (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank Herbert
Revivez la soirée d'Escape Game dans l'univers de la saga Dune de Frank Herbert, organisée en partenariat avec les éditions Pocket ! Un grand merci à tous les participants et participantes pour ce voyage en Arrakis !
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542641/frank-herbert-le-cycle-de-dune-vol-1-dune
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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