J'ai reçu ce livre de
Didier Heulot dans le cadre d'une opération « Masse Critique ». Il fait partie de la collection « Ateliers Populaires de Philosophie » des Editions Apogée qui a pour objet de publier des conférences données à Rennes par des professeurs de philosophie dans le cadre de la Société bretonne de philosophie, association loi 1901, qui a pour vocation de rendre la pensée philosophique accessible au plus grand nombre.
Didier Heulot est professeur de philosophie à Rennes. Son ouvrage est à la fois une réflexion sur la place de l'animal dans notre société, une étude sur les différents mouvements de pensée concernant cette place et une critique de ceux-ci.
Le livre pourrait s'appeler « L'animal est-il une personne ? ». D'emblée,
Didier Heulot a semble-t-il pris position puisqu'il a intitulé son recueil «
Qui sont les bêtes ? »
Il oppose
Descartes et son animal machine à
Montaigne qui considère que l'animal communique avec nous par différents moyens, donc qu'il parle et que s'il parle, il pense.
Il oppose humanisme et naturalisme.
Il nous fait nous interroger sur les droits et devoirs des hommes et des animaux, et des uns vis-à-vis des autres, et il faut bien le reconnaître, l'animal de peut pas avoir de devoirs. Est-ce pour cela que nous ne leur donnons pas les mêmes droits qu'à nous ? Et quel animal ? le chat ? le pou ?...
La réflexion nous amène très loin.
En fait, en tant qu'êtres vivants, nous devrions respecter les êtres vivants qu'ils sont, c'est-à-dire leur permettre de vivre leur vie, mais pour cela l'être humain devrait redevenir chasseur-cueilleur.
J'ai énormément apprécié ce livre, qui pour moi fait écho au magnifique livre de
Marlen Haushofer «
le mur invisible », l'histoire d'une femme coupée du monde et qui ne doit sa survie tant physique que psychologique qu'aux animaux qui se retrouvent isolés avec elle : un chien, deux chats, une vache, une corneille blanche.
Merci à Babelio et aux Editions Apogée.