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sur 70 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je n'ai pas eu beaucoup d'intérêt pour cette espèce de fausse copie de Carrie de Stephen King.
Edna est le souffre-douleur de son lycée. Pas très jolie, elle a perdu sa mère et vit avec son beau-père, un homme rustre et accablé de chagrin depuis la mort de sa femme. Aussi, quand elle entre au CDI pour y prendre le plus gros et le plus difficile ouvrage qu'elle y trouve, elle tombe sur le club lecture et Elliott. Populaire, il trouve toujours refuge auprès de son père qui travaille à la Région et donne les subventions au lycée. Aussi, quand arrive l'heure des punitions, la sienne est levée alors qu'Edna est exclue. Mais elle va pouvoir participer au pitch du club lecture, un événement de grande ampleur qui réunit tous les journalistes locaux.

Le récit est entrecoupé de scènes extraites d'un reportage sur Edna, tourné quelques années plus tard, où l'on va comprendre assez rapidement que tout cela se termine en drame.

Et au milieu de cette histoire, tout y est: le harcèlement de rue avec un brin de féminisme; l'homosexualité; le harcèlement scolaire évidemment, quelques idées politiques ici et là... Donc tout est mélangé, c'est un conglomérat d'idées préconçues, de lieux communs et de fausses révoltes. le changement d'Edna, si spectaculaire, est complètement irréaliste, et le fait que cette histoire dans un futur très proche fausse également la perception.
Une vraie déception...
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Suite au décès de sa mère du covid, Edna vit avec son beau-père. D'un tempérament assez renfermé, elle devient la risée générale de son établissement suite au harcèlement constant d'Elliot, fils d'un influent élu local. Un jour, alors que les élèves du club lecture est réuni au CDI sous l'égide de la professeur documentaliste, Edna souhaite emprunter Ulysse de James Joyce. Mais Elliot lui prend le livres des mains, sous le regard des autres élèves, passifs. Elle réplique alors en le griffant au visage. S'en suivent des sanctions disciplinaires pour les deux élèves, ce qui permet au lycée de proposer à Edna de participer au club-lecture et de réaliser des pitch de lecture, en collaboration avec le ciné-club. Chaina, une élève ayant assisté passivement à l'action, décide de se racheter et aide Edna dans son nouveau projet. Cette amitié naissante sera t-elle assez forte pour libérer Edna du joug du vil Elliot ?

Je ne suis pas une grande fan de F. Hinckel, trouvant régulièrement qu'elle use et abuse des mêmes recettes bien lourdingues. Et ça n'a pas raté. Edna a la pire vie jamais menée. On a un condensé de clichés et de thèmes récurrents : harcèlement à la vue de tous sans qu'aucun des profs ne réagissent, beau-père sans éducation complètement paumé, à deux doigts de la battre. Des petites piques de type "je suis un homme blanc, je fais partie des dominés, je n'ai rien à craindre ahah" (ravie de l'image véhiculée sur "l'homme blanc", bon courage à vous messieurs). J'ai adoré aussi le "je suis magrébin, homosexuel, vegan", ça n'a aucune incidence sur l'intrigue mais fallait bien le placer quelque part hein.

Le final, je dois bien en parler quand même, alors attention spoiler.

Franchement, j'ai trouvé ça comique tellement les coïncidences s'accumulent : le bidon ramené par un élève (même pas confisqué par la prof), le briquet que le pauvre Elliot n'a pas le temps d'attraper, les camions citernes qui passent JUSTEMENT devant le lycée à ce moment-là, le bâtiment ultra inflammable qui a su tromper la commission de sécurité année après année, le tout qui embrase tout, la ville à feu et à sang et Chaïna, qui, malgré ça, continue à chercher Edna. Tant de réalisme, ça devient franchement risible..

Dommage car certains axes semblaient prometteurs : l'histoire des essais cliniques contre le covid qui ont décuplé la haine d'Edna (parallèle avec les vaccins ? ), corruption et influence des élus locaux à petite échelle, les soignants glorifiés à 20h hier, mais oubliés aujourd'hui. Bref, des thèmes plus novateurs en littérature jeunesse mais sous-exploités, voire inexploités. L'auteure préfère se recentrer sur le traditionnel harcèlement, c'est plus sûr. Mais bon, on comprend pourquoi, cette professeur documentaliste (pour avoir le nom exact de la profession, l'auteure a dû être invitée un paquet de fois dans des CDI) ne s'intéresse qu'à la "vraie" littérature. Elle aurait pu comprendre le harcèlement, si seulement elle avait lu un peu plus de littérature jeunesse...

A cela s'ajoute le style reportage qui est juste insupportable. le lecteur n'est même pas encore plongé dans l'histoire qu'on lui décrit, avec un style journalistique inintéressant les tenants et aboutissants de l'histoire. Lassée, j'ai passé plusieurs pages et me suis ennuyée ferme. J'ai hésité plusieurs fois à interrompre la lecture. Peut-être aurais-je dû ?

Bref, un livre qui plaira certainement aux jeunes, qui est le public ciblé. Pour ma part, je vais tâcher d'éviter Florence Hinckel à l'avenir.
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