« Un braqueur de banque tombe amoureux d'une de ses otages » ; En voilà une intrigue qui supporte bien la simplification ! Certains pourrait considérer cela comme une tare ; d'autres (comme moi), préféraient voir là une précieuse économie de temps qui vous évite de cogiter 100 ans devant la quatrième de couverture en vous demandant si finalement vous l'achetez ou non ce bouquin !
Résumer The Town à un simple mélange de gunfights sur fond de love story serait un peu dommage. Car ici, on a quand même savamment réussi à contourner le pathos, à esquiver l'histoire tirer par les cheveux et cucul la praline. Alors que demande le peuple !
The Town , c'est la « ville », c'est Charlestown, un quartier sensible de Boston, ou le règne de la pègre et des dealers à un peu perdu le faste d'antan.
Dès les premières lignes, le lecteur se retrouve du coté obscur de la force. le point de vue est la plupart du temps celui du héros mais le lecteur conserve son indépendance et peut, à l'occasion, aller faire un petit tour dans les tréfonds de l'âme d'un autre personnage.
On fait donc la connaissance de Doug McRay et de son entourage. On découvre leurs personnalités, leurs caractères, et on en apprend au fur sur leur passé. Des infos qui parfois peuvent paraître un peu fatigantes à la longue, mais qui sont précieuses puisqu'elles nous aident à comprendre leurs raisonnements et donnent une logique à leurs choix futurs (l'Homme est un construit ).
Ainsi, notre empathie pour ce bad boy au grand coeur nait suffisamment rapidement pour qu'on se sente concerné par son sort et qu'on ai envie de savoir ce qu'il va lui arriver (ce qui nous permet de supporter les passages les moins intéressants) ;
The Town, c'est la vie, la vraie. Celle ou on ne trouve ni Bon ni Méchants, où il n'existe pas de séparation nette entre le Bien et le Mal. Les personnages, possèdent chacun leurs qualités et leurs défauts, des forces et des faiblesses. Cette humanisation plutôt réussie donne la profondeur et le réalisme dont a absolument besoin ce genre d'histoire pour ne pas tourner au ridicule.
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Au final, je dirais que ce livre est une bonne lecture. "Au final" parce qu'il m'a fallu énormément de temps pour accrocher à l'histoire et ce, pour plusieurs raisons. La première est que le livre commence avec un braquage. On est plongés directement au coeur de l'action et il est difficile de suivre tout ce qui arrive (surtout quand on n'est pas soi-même un braqueur de banque et qu'on ne comprend pas bien tout ce qu'il se passe...!).
Ensuite, tout au long de l'histoire, certains évènements sont suggérés (l'arrivée de tel ou tel personnage)...Certains passages me semblaient donc flous ou incohérents avec ce que je venais de lire, le langage des rues de Charlestown ne m'aidant pas...bref, vraiment difficile de rentrer dans l'histoire...j'ai peiné pendant la première moitié du livre.
Mais ouf, une fois habitué au style de l'auteur, on se prend vraiment d'affection pour les personnages principaux et leur histoire loin d'être rose. On sait que ça va tourner au vinaigre et on continue d'avancer avec ardeur pour savoir quand, comment, pourquoi ?!
Pour conclure, je dirais donc que c'est un livre pas toujours évident pour ceux qui ne sont pas habitués au genre mais qui vaut la peine d'être lu pour son originalité, son réalisme et son suspens. J'ajouterais aussi que ce type de livre où l'action prédomine est beaucoup plus intéressant en film...puisque j'ai beaucoup aimé le film (et sa fin moins pessimiste!)...à voir et à lire donc :-)
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Je préviens, j'ai vu le film avant avant de lire le livre.
Pour un bref résumé : Doug MacRay, ancien espoir de hockey, devenu braqueur tombe amoureux de la directrice de la banque qu'il vient de braquer. Cet amour naissant va lui donner l'envie de changer de vie et de s'enfuir avec la belle. Oui mais le bon Doug est attaché à son Charlestown natal, un coin où le braquage coule dans le sang des habitants.
C'est bof, très bof. L'écriture n'est pas toujours très claire (qui parle ? d'où sort le personnage ? ...). La préparation des braquages durent loooooooongtemps pour expliquer comment chacun va s'y prendre et l'action n'est pas toujours très bien rendue.
Le principal défaut (pour moi), réside dans l'absence d'empathie pour les personnages, Doug a de multiples facettes (braqueur, ancien espoir de hockey, ancien alcoolique, la relation père-fils, la relation mère-fils, protecteur de ces copains,....) et les autres personnages n'en ont qu'une seule. Ce déséquilibre donne un aspect bancal aux relations qu'a Doug avec les autres personnages, et enlève une partie de l'intérêt du livre (sans compter que ces certains personnages sont un peu caricaturaux). Et puis, 630 pages pour une fin un peu bâclée...
C'est la première fois que j'apprécie beaucoup un film mais n'aime pas le livre, bon...
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J'ai lu ce livre avec une envie irrésistible de voir le film. Et je pense que je l'apprécierai d'autant plus en film car je trouve qu'il y a beaucoup - voir même trop - d'action ! Je l'ai lu très vite car on a toujours envie de savoir la suite. Donc, cela reste un bon polar à lire pour les amateurs du genre !
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Même lorsqu'on s'achemine vers la fin, il reste un absurde moment d'espoir qui fait que ça vaut le coup d'avoir échoué, que tout le reste s'en trouve justifié.
"c'est un flingue qu'on a à la main pas un attaché-case, bordel !"
The Town, film (2010) réalisé par Ben Affleck. Le film est adapté du livre « Prince of the thieves » (Le Prince des braqueurs) de Chuck Hogan. Bande-annonce