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3,55

sur 408 notes
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce livre est très reposant par son humour, pourtant corrosif. Les personnages sont des nazes, de vrais gamins quand on y regarde de plus près. Surtout Ducan, l'ami puis "ex". En effet, sa vie est tellement vide de sens que le seul sens à sa vie est de connaître dans les moindres détails la vie d'un obscur chanteur ayant arrêté de chanter depuis 20 ans, Tucker Crowe, et d'en faire un génie arrêté en pleine gloire via son site Internet. Surtout que, du coup, il n'a pas grand chose à dire sur lui... Annie est sans doute un personnage qui s'interroge davantage sur le sens de sa vie, justement, à 40 ans sonnant et trébuchant, sans enfant, responsable d'un musée où elle est chargée de monter une expo sur le trou perdu où elle et Duckan habitent, une station balnéaire, Gooleness (à ne pas confondre avec Goodness), dont l'apogée aurait été atteinte en 1964. Seulement voilà, à part un oeil de requin dans un bocal, elle n'a pas grand chose à exposer, n'en déplaise au maire.

Nick Hornby prend ici un malin plaisir à démonter le "fanatisme", surtout celui de "variété" et à déglinguer, au fur et à mesure, sous les yeux du lecteur, le soi-disant mythe, pilier de la raison de vivre de Ducan. Je ne peux pas en dire plus sous peine de révéler la supercherie mais franchement, c'est tordant .

En fait, le seul qui a l'air d'être un adulte dans cette histoire, c'est le fils de Tucker Crowe, Jackson, six ans. Son personnage est un brin invraisemblable, mais c'est pour mieux faire ressortir l'immaturité des adultes de ce roman.

C'est le premier roman que je lis de Nick Hornby, et je dois dire qu'il m'a bien détendue et surpris par l'intelligence cachée derrière un humour qui, au premier abord, pourrait paraître inoffensif. Une force tranquille.
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Ah, Nick Hornby ! Je savais en empruntant son livre à la bibliothèque que je n'allais pas m'ennuyer. On y retrouve des ingrédients communs à d'autres de ses livres : de vieux ados attardés, la passion de la musique. S'y ajoutent internet et ses dérives, le vieillissement, la peur de vivre, comment on peut s'habituer à une vie faute de mieux. C'est un roman qui m'a touchée, qui m'a fait rire par moments, qui m'a mis la larme à l'oeil par moments, bref je ne regrette pas de l'avoir ouvert et je le recommande.
Je trouvais que ça se terminait quand même un peu en queue de poisson quand à la fin de l'édition anglaise "Penguin" dans laquelle je l'ai lu, j'ai trouvé "not the end", ce qui m'a rassurée ;)
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"Juliet, naked" est le 7ème roman de l'écrivain britannique Nick Hornby, paru en 2009.
Prenant place dans une station balnéaire située au nord de l'Angleterre, ce récit nous conte les déboires d'un couple, Duncan - prof d'anglais - et Annie - employée dans un musée -, dont le quotidien tourne exclusivement depuis 15 ans autour de la passion de Duncan pour l'ancienne star du rock Tucker Crowe.
Duncan a tout du vrai groupie. Modérateur d'un forum dédié à la star, il entend décrypter la moindre parole de chanson et consacre chacun de ses voyages à cet homme dont il ne cesse de louer, non sans une certaine mauvaise foi, les talents artistiques.
Tandis qu'Annie se lasse de prendre sur elle en supportant le comportement immature de Duncan, elle se retrouve en contact avec l'idole de son compagnon qui traverse lui aussi une mauvaise passe sentimentale...

" Ils étaient venus d'Angleterre jusqu'à Minneapolis pour visiter des toilettes."


Hornby donne le ton dès la première ligne. Depuis 15 ans, Annie supporte sans broncher la fascination puérile de son compagnon Duncan, 15 années de trop qui l'ont vue renoncer à son projet d'enfant.
Et voilà que suite à un nième désaccord concernant "Juliet, naked", le dernier album de Tucker Crowe qu'Annie estime bâclé en regard du reste de sa discographie, Duncan, qui ne l'entend pas de cette oreille, prend la mouche et entame une aventure avec une collègue de travail.
L'infidélité de son compagnon agira tel un détonateur, faisant prendre conscience à Annie de toute la vacuité de sa vie auprès de cet homme incapable de se remettre en question.
Dès le début, on se demande bien ce qu'Annie a pu trouver à cet adolescent attardé dont le seul sujet de conversation tourne autour d'une ancienne star des années 80 resté dans l'ombre depuis 20 ans.

Aussi, quand Annie entame une correspondance virtuelle avec l'idole de son ex-compagnon puis l'héberge chez elle, on ne peut que trop bien imaginer la jubilation que celle-ci doit éprouver à pouvoir enfin détromper Duncan quant à la véritable identité de Tucker Crowe.
Car derrière le mythe se cache un sexagénaire à la santé précaire et en proie à de nombreux doutes sur lui-même et sa carrière.

Jouant à cache-cache avec ses responsabilités, il dissimule sa culpabilité derrière la pensée que ses 5 enfants ont pu trouver leur bonheur malgré lui et que cette absence de père leur a certainement mieux réussi que s'il avait assumé son rôle.

J'ai beaucoup aimé l'humour et la justesse des traits d'esprit qui accompagnent les répliques d'Annie et de Tucker, deux personnages qui subissent le contrecoup de décisions (ou plutôt de l'absence de décisions) prises par le passé et ne semblent pas avoir beaucoup plus de prise sur leur présent.
Voilà un récit qui se fait la musique de vies désenchantées et présente une vision peu flatteuse des hommes (des anti-héros à la fois faibles et étonnamment attachants) tant la lâcheté ambiante fait l'effet d'un lancinant refrain. En ce sens et comme le dit l'éditeur, "Nick Hornby signe la bande originale de notre époque".
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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On peut faire un roman génial à partir d'absolument tout et même n'importe quoi : le 23 juin 1975, une madeleine, un violon, ...
Nick Hornby s'intéresse à un phénomène contemporain - qui a peut être remplacé le sentiment religieux chez certains athées - le FAN, le vrai, l'absolu ; celui qui fait passer toute sa vie après son idole.

Duncan a développé une passion obsessionnelle pour Tucker Crowe, une ex-star du rock qui n'a plus rien fait depuis au moins 20 ans et a totalement disparu de la circulation. Cela n'empêche pas une poignée de fans irréductibles de rechercher des traces de l'idole, de débattre à l'infini sur Internet du sens caché de telle ou telle chanson. Alors quand un nouvel album sort de manière inattendue, c'est le branle-bas.

Pour la compagne de Duncan, ce n'est pas la même chanson. Après les vacances consacrées au pèlerinage sur les trace de Tucker Crowe, jusqu'aux "chiottes" qu'il a utilisé lors de dernier concert et où, selon ses fans, il se serait passé quelque chose de certainement extraordinaire, qui aurait décidé l'idole à mettre un terme à sa carrière, Annie commence à craquer. Mais que fait-elle avec ce type ?
Pourtant la vie d'Annie va être bouleversée plus qu'elle ne le croit par Tucker Crowe. Il semble que l'ex-chanteur lise les messages qui sont écrits sur lui .. et ne ressemble pas tellement à ce que ses fans écrivent sur lui.
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On retrouve le style de Hornby, néanmoins avec moins de mordant et d'humour que d'habitude.
Un bon moment, et une histoire bien originale, il faut le reconnaitre.
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Annie sans enfant, la quarantaine, se pose des questions sur sa vie actuelle.Son ami l'agace, sa vie l'ennuie. Tout la pousse à se penser à elle et à son avenir.
Le roman est agréale à lire, et revèle des sentiments très bien décris. Il m'a manquée un peu de passion et de punch.
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"écriture drôle et légère, le destin de l'héroïne peut réveiller des gens enfermés dans des histoires d'amour qui ne leur conviennent pas"
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Agréable, britannique,"hornbyien" cependant quelques longueurs à mon goût. J'ai préféré d'autres ouvrages de cet auteur caustique et drôle.
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Annie, bientôt quarante ans, travaille au musée de Gooleness, petite station balnéaire du nord de l'Angleterre. Elle vit depuis quinze ans avec Duncan. Duncan a une passion : Tucker Crowe, un chanteur des années 80 retiré quelque part en Amérique et dont personne n'a de nouvelles depuis de nombreuses années. L'idole occupe dans leur vie la place de l'enfant qu'ils n'ont pas eu et constitue un sacré rival pour Annie dans le coeur de Duncan. Lorsque la version démo du mythique album « Juliet » fait son apparition dans la vie du couple, Duncan crie au miracle, et Annie s'insurge. Elle publie un article sur le blog de fans de Duncan, dans lequel elle dit tout le bien qu'elle pense de « Juliet » et tout le mal qu'elle pense de « Juliet, naked ». Quelle n'est pas sa surprise lorsque c'est Tucker Crowe himself qui lui répond par mail. Ce sera le début d'une relation épistolaires secrète et un peu surréaliste, de situations hilarantes, de réflexions aussi lucides que drôles sur les relations au sein d'un couple et les années perdues, le tout dans un style enlevé, rythmé, caustique. Un moment de lecture enthousiasmant.
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Hornby est en terrain connu. Comme toujours son héros, Duncan, est un quadra féru de rock, et plus particulièrement fan de Tucker Crowe, chanteur génial devenu culte après avoir brusquement arrêté sa carrière au milieu des années 80 et disparu de la circulation, ouvrant la voie aux rumeurs les plus folles. Annie, qui partage la vie de Duncan dans une petite ville d'Angleterre, oscille entre résignation devant cette passion chronophage et exclusive qui maintient le couple dans une sorte d'entre-deux sans responsabilités ni projets, et amertume de ne pas avoir d'enfant. Joli personnage féminin, plein d'humour, et qui un jour, par le plus grand des hasards (enfin pas tout à fait mais je ne vais pas tout vous raconter), réalise le rêve de Duncan : entrer en contact avec Tucker Crowe...
D'où vient cette petite frustration à la lecture ? Tout y est, pourtant : les références rock, les interrogations existentielles des 3 personnages qui chacun à leur manière vivent en décalage par rapport à la société, les dialogues qui font mouche... Je ne saurai dire, mais on est loin de Haute fidélité et de Pour un garçon. Ca reste tout de même très bien, je vous le conseille.
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