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4,1

sur 1459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Abdullah, dix ans et Pari, 3 ans, sont frères et soeur. Leur mère est morte et leur père doit faire des petits travaux pour pouvoir nourrir sa famille. le lien entre ces deux enfants est très fort. La famille habite dans un village d'Afghanistan : Shasbagh, et nous sommes à l'automne 1952. La vie est difficile, la nourriture manque. D'autant plus que leur est remarié et qu'il a un autre enfant : Iqbal.
Sur les conseils de Nabi, son beau-frère, il décide de vendre Pari à un riche propriétaire M. Wahdati dont la femme Nila, poétesse accomplie, ne peut pas avoir d'enfant. le père part donc pour Kaboul avec ses enfants et sa mule.
Abdullah comprend que son père n'est pas venu ici pour trouver du travail et la séparation entre lui et sa soeur est très douloureuse. En rentrant, le père prend une hache de abat le chêne centenaire sur lequel était fixé leur balançoire : ce qu'il venait de faire lui avait beaucoup coûté, même s'il n'avait rien montré de ses sentiments.
Ensuite, on découvre au fil des chapitres, les évènements qui sont arrivés dans toutes les familles ayant un lien avec ces deux enfants. D'abord, l'histoire de Parwana, soeur de Nabi, la seconde femme du père de Pari, Saboor, et comment elle a évincé sa soeur Masooma, frivole et très jolie qui était sa rivale : « une beauté comme la sienne, ça vous brûlait les yeux » P 84 en la faisant chuter d'un arbre, ce qui la rend infirme.
Ensuite apparaît, pour la première fois Markos, médecin pour une association humanitaire et qui est chargé de remettre une lettre que Nabi lui donnée en lui faisant promettre de ne l'ouvrir qu'à sa mort. Il raconte l'histoire de sa vie. Il a quitté son village natal car il se sentait étouffé avec ses deux soeurs dont l'une était infirme. Il voulait échapper à ce milieu sans avenir et il est entré au service de Suleiman Wahdati qui va se marier plus tard avec la belle Nila, femme aux moeurs légères, que la famille réprouvait.
On verra apparaître ainsi différents personnages qui ont tous un lien avec l'histoire de Pari : Suleiman et celle de Nabi, Nila et Pari en France, Markos en Grèce, l'exil aux USA pour d'autres par exemple Abdullah etc.etc. Et je vous laisse découvrir la vie passionnante de chacun d'eux…..


Ce que j'en pense :

J'ai beaucoup apprécié de roman. L'auteur nous raconte à la façon d'un conteur, l'histoire de ces deux enfants qui ont été séparés brutalement, et comment on peut survivre à une telle perte.
Il nous parle surtout de Pari, de son adoption par une femme qui est tout sauf maternelle. Elle est très égoïste, cherche constamment à accaparer l'attention, à être le centre du monde. Elle se conduit de façon tyrannique avec Pari, en la faisant se culpabiliser sans cesse. Elle n'est pas heureuse, donc personne ne doit l'être. Mais Pari est une scientifique, donc elle ne la comprend pas.
Nila a raconté des mensonges à Pari, lui parlant de sa grossesse, de sa césarienne pour justifier sa cicatrice, lui affirmant que son père était mort d'une crise cardiaque. Elle prend ce qui l'arrange dans la réalité et essaie d'y faire coller sa version des faits.
Khaled Hosseini évoque très bien le fait qu'un enfant puisse sentir qu'il y un manque dans sa vie : Pari sent qu'elle a un frère ou du moins un être qui a compté dans sa vie car elle se sent comme un jumeau amputé de sa moitié. le souvenir d'un chien aussi la hante alors que sa « mère » les déteste, et le vague souvenir d'un grand chêne. Elle a été privée de son père adoptif qu'elle aimait et qui l'aimait.
Il évoque de façon très douce, comme un poète l'amour qu'un homme peut éprouver pour un autre homme, et qui restera caché, tu, car on ne dit pas ces choses-là, on les effleure.
Il parle aussi très bien du handicap, de la maladie et des réactions de l'entourage: (masquer)la chute qui a rendu Massouma infirme, Thalia l'amie d'enfance de Markos en Grèce qui a été défigurée par une morsure de chien, Seliman diminué après son attaque, la polyarthrite qui ronge les articulations de Pari, la démence d'Abdullah. Et il décrit la réaction des proches vis-à-vis du handicap ou de la maladie : ceux qui restent, assument, s'occupent du malade comme Parwana qui fait manger sa soeur, qui la lave car elle est incontinente, assumant le fait qu'elle est à l'origine du handicap. Nabi qui s'occupe de Suleiman jusqu'à sa mort, le stimule, le promène dans les rues dans un fauteuil roulant alors qu'il voulait s'isoler.
Il y a ceux qui sont incapables de le faire : Nila qui abandonne son mari, incapable de s'en occuper (elle ne peut s'occuper de personne à part elle-même et encore), Driss qui sympathise avec une petite fille victime de violence pendant la guerre qui lui promet de la faire venir aux USA pour la faire opérer mais qui va l'oublier sitôt rentré chez lui alors que son cousin grande gueule, imbu de lui-même s'en occupera certes pas de façon altruiste mais pour qu'on parle de lui. (/masquer)
Et puis il nous parle avec simplicité de l'exil, ceux qui ont dû tout quitter pour fuir la guerre et ceux qui en profitent. Et il y ceux qui n'ont pas eu d'autres choix que rester tel Iqbal.
Et en toile de fond, omniprésent : l'Afghanistan, la beauté des montagnes, la guerre avec les Russes, puis les Talibans puis les Américains, comment évolue ce pays, les maisons riches d'antan qui sont de plus en plus à l'abandon. Kaboul mais aussi les petites villes avec des quartiers pauvres et des quartiers neufs pour les riches, les spoliations diverses.
Khaled Hosseini est un excellent conteur, il sait captiver l'attention du lecteur et l'entraîne avec lui, en cela il me fait penser à cet auteur libanais que j'aime tant : Amin Maalouf. On retrouve la même magie des mots. D'ailleurs, le livre commence par un conte pour enfant que Saboor raconte à Pari et Abdullah et qui va s'avérer au combien prémonitoire.
Je n'ai pas lu ces deux premiers romans « les cerfs-volants de Kaboul » et « mille soleils splendides » et j'ai bien l'intention de les lire car il m'a subjuguée. C'est un livre qu'on entend aussi, la musique des mots résonne en nous, nous imprègne.
Le titre est très significatif aussi, l'histoire de chaque protagoniste survient comme un écho à l'histoire précédente, chacune se renvoyant à l'autre à l'infini comme l'écho dans les montagnes.
A lire absolument.

Note : 8,5/10
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Exercice difficile que de parler du dernier roman de Khaled Hosseini tant il est riche. Une foison de personnages, de lieux, de thèmes caractérisent ce grand roman-puzzle à la construction originale et intelligente.

Ainsi résonne l'écho infini des montagnes nous raconte l'histoire de 3 enfants demi-frères et soeurs séparés très tôt. On suit le destin de chacun tout au long de leur vie mais à travers l'histoire de personnages tiers.

Le roman s'ouvre sur un conte afghan qui annonce les évènements à venir. Suivent ensuite 5 parties toutes relatives à l'histoire d'un personnage particulier par le biais duquel Khaled Hosseini nous offre des informations sur nos protagonistes principaux.

C'est donc à l'image de la vie de Pari et Abdallah, deux frères et soeurs très tôt arrachés l'un à l'autre, que Khaled Hosseini construit et ordonne son récit.

« Mais c'est important de connaître tes racines et l'endroit où tu as commencé à exister en tant qu'être humain. Sinon, ta vie paraît irréelle. Pareille à un puzzle. Tu comprends ? Comme si, après avoir raté le début d'une histoire, tu te retrouvais soudain au milieu, à essayer de tout démêler.

J'imagine que c'est ce que ressent Baba ces jours-ci. Une vie parsemée de trous. Tous les jours une histoire déroutante, un puzzle à reconstituer à grand-peine. »

Donc petit conseil : ne vous attachez pas dès le début aux personnages. C'est l'erreur que j'ai commise influencée par ma lecture récente des Cerfs-volants de Kaboul. Je m'attendais à une narration d'un genre identique où l'on suit un même personnage tout au long du roman. Mais ici Khaled Hosseini a procédé tout autrement.

On voyage ainsi en Afghanistan bien sûr mais aussi aux Etats-Unis, en Inde, en Grèce, en France. Et derrière ce semblant de diversité, les mêmes préoccupations, les mêmes thèmes de réflexion reviennent, abordés tour à tour sous un angle différent.

Tout comme dans Les cerfs-volants de Kaboul, on retrouve le thème des relations fraternelles : de l'attachement avec Abdallah et Pari mais aussi de la jalousie comme l'illustrent les rapports entre Parwana et Masooma ou encore les deux cousins Timur et Idris.

Les rapports enfants-parents sont aussi développés comme avec Adel et son père ou encore Pari et ses parents.

Mais le thème qui m'a le plus marquée est celui du handicap. Qu'il soit causé par accident comme c'est le cas de Masooma et de Thalia ou par la vieillesse et la maladie comme Abdallah et Suleiman, Khaled Hosseini étudie l'impact du handicap sur les mentalités, les comportements humains et montre quelles sont les différentes réactions possibles. Là encore, on se rend compte que quelque soit l'attitude adoptée par les personnages concernés, aucune ligne de conduite ne peut être jugée ou condamnée, qu'ils choisissent le sacrifice comme Nabi et Pari ou la fuite à l'instar de Parwana et Markos.

« Devant la tendresse et la légère panique perceptibles dans ses paroles, j'ai compris que mon père était quelqu'un de blessé, que son amour était aussi vrai, aussi vaste et immuable que le ciel, et aussi que cela pèserait toujours sur moi. C'était le genre d'amour qui tôt ou tard vous obligeait à faire un choix : soit on s'arrachait à lui pour être libre, soit on restait et on supportait sa dureté alors même qu'il cherchait à vous faire entrer de force dans une case trop petite pour vous. »

Ce roman est donc une véritable merveille. Khaled Hosseini m'a vraiment impressionnée. Il démontre tout son talent de conteur, d'observateur des comportements, d'analyste des relations humaines. Là encore, il nous raconte son pays d'origine, les mentalités du peuple afghan et , cette fois, évoque la toute puissance des narco-trafiquants : les nouveaux seigneurs exerçant grâce à leur fortune leur emprise sur les régions rurales du pays.

Il parvient à retranscrire des atmosphères aussi diverses soient-elles, fait passer des émotions, étudie de façon simple mais minutieuse les travers de l'homme et notamment, comme dans Les cerfs-volants de Kaboul, la lâcheté. Les personnages sont nombreux mais, pour tous, leur psychologie est travaillée dans le détail. Il n'y a rien de superflu. En peu de mots, Khaled Hosseini réussit à dire et transmettre beaucoup de choses. Il nous fait entrer dans la tête des personnages, nous fait partager leurs pensées, leur façon de raisonner. Ce qui fait qu'on comprend parfaitement leur comportement et qu'on ne peut les juger.

Il multiplie aussi les procédés narratifs, tantôt narration à la 3ème personne, tantôt à la première, narration épistolaire, extrait d'interviews. Et malgré toute cette variété, le lecteur ne s'y perd jamais car tout est lié, que le lien soit un personnage, un évènement, une photo. Les ponts entre chaque récit sont nombreux, logiques. L'ensemble forme un tout cohérent sans aucune fausse note.

Même si les émotions ont été pour moi moins fortes que lors de ma lecture des Cerfs-volants, la construction, la richesse et la maîtrise de ce dernier roman sont remarquables.

J'aurais encore beaucoup de choses à dire, beaucoup d'extraits à présenter mais l'éternelle peur du spoiler me fait m'arrêter ici. Je ne peux que vous conseiller très chaudement la lecture de ce très grand roman. Je suis contente d'avoir encore Mille soleils splendides à lire même si je pense que j'aurai du mal à en retarder davantage la lecture. Khaled Hosseini publie au compte-gouttes et il me faudra m'armer de patience une fois ses trois romans engloutis. Mais comme chacun sait, ce sont les choses les plus rares les plus précieuses.
Lien : http://booksandfruits.over-b..
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J'avais beaucoup hésité avant d'acheter et de lire ce livre. D'autant plus que je n'ai pas encore lu les 2 premiers livres publiés par l'auteur, et que certains lecteurs n'ont pas autant aimé ce livre que les précédents.
Parfois, je me méfie un peu trop des "succès de librairie" ... et parfois j'ai tort.

J'ai été comme tant d'autres, captivée par cette histoire, cette fresque ambitieuse, et par le talent de conteur de Khaled Hosseini.
Assurément un livre bien écrit et bien traduit.

Les personnages sont très attachants. Malgré quelques longueurs, chaque chapitre, chaque vie, chaque personnage, chaque point de vue, a sa place.
J'ai un peu regretté de ne pas mieux connaître Abdullah adulte, son demi-frère Iqbal, et j'ai trouvé quelques longueurs dans les histoires d'Idris et de Timur, mais j'ai quand même été comblée par la diversité des personnages : hommes, femmes et enfants, riches et pauvres, en Afghanistan, à la campagne et à Kaboul, mais aussi en France, aux Etats-Unis et en Grèce ...

J'ai bien évidemment été émue par Abdullah et Pari, par Thalia et Roshi, petites filles touchées par la disgrâce, la maladie, mais qui surmonteront cet obstacle avec tant de courage. J'ai été émue aussi par les chapitres tout en retenue sur Nabi et M. Wahdati, par le destin de Pari adoptée par Nila ...

J'ai aussi été marquée par le caractère fort de certains personnages : Pari la fille adoptive de Nila, Thalia, Mama Odelia la mère de Markos, Amra ...

Certains personnages finiront par trouver leur voie après une longue errance : Pari et Markos par exemple. D'autres semblent toujours avoir eu une vocation, comme Thalia qui dès son plus jeune âge a toujours aimé les sciences.
Certains sont des voyageurs, et d'autres non, même insulaires ou pauvres, ils restent attachés à leur village, leur maison, leur famille.

Au-delà des personnages et de ces histoires croisées, une réflexion sur la beauté et la disgrâce, les choix de vie, la fratrie, la famille, la complexité de l'âme humaine, la vieillesse, la guerre, la lâcheté, la culpabilité ... mais aussi le pardon et l'espoir. Une belle lecture.
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J'aimerais commencer par dire que c'est un coup de coeur et que cet auteur est juste un génie… Je ne sais meme pas pourquoi j'ai autant attendu pour le lire, ce livre est dément, je l'ai adoré, il m'a rendu (et me rends toujours) tellement triste que c'est sans doute, la première fois, la première fois que je ressens ça. Lisez-le, découvrez Abdullah et Pari et dites moi si c'est si dément que ça…

Ce livre m'a fait prendre conscience de tellement de choses si simple en apparence mais qui prennent une dimension énorme dans cette histoire. J'ai appris qu'il pouvait y avoir des personnages qu'on ne peut pas juger, pas parce qu'on nous l'interdit mais juste parce qu'ils sont tellement réels, complexes, criant de vérité qu'au final, on ne sait plus quoi en penser et qu'on ne se peut pas se laisser aller au jugement… ! L'un des nombreux points forts de cette histoire sont, selon moi, ses protagonistes qui sont tellement bien crées qu'ils vivent encore (et toujours ?) à l'intérieur de moi.

Autre point fort de l'auteur : la structure du roman ! On croit, au début, aller dans un terrain déjà pris mais en fait, non ! Khaled Hosseini ne se laisse pas aller à la facilité, au contraire, il construit son roman comme un énorme puzzle et ne se base pas sur ce qu'il y a de plus facile, il présente une micro-société (je ne sais pas si le terme est correcte mais l'idée est là) dont chacun des membres a une histoire qui vous fait vibrer. Vous vous demandez sans doute comment s'émouvoir pour chacun des personnages ? Ici c'est possible, en effet, l'auteur nous fait apprécier l'histoire de chacun et il faut dire que le livre au complet, est un chef-d'oeuvre.

Je me sens comme un publicitaire à force de faire des éloges à ce livre, mais c'est qu'il est tellement génial, que je ne peux pas faire autrement ! D'ailleurs, en parlant de génie, je peux vous dire que le premier chapitre est un pure merveille, digne des plus grands, il se suffit à lui-même tout en faisant une introduction sublime à cette histoire. Tout ça pour dire qu'ils faut que vous le lisiez. Son écriture est fluide mais pas dénué de style. Il a un style bien à lui tout en beauté que j'ai pu découvrir entièrement grace au fait que je l'ai lu en anglais.

En terminant ce livre j'étais désemparé, je me sentais mal et pas qu'un peu, c'est comme si j'avais vécu là-bas, vécu cette histoire qui se termine avec une anecdote juste sublime. Elle résume toute l'histoire par sa portée symbolique énorme. Elle est sublime quoi !

En lisant ce livre, vous croyez apercevoir la réalité de la tristesse du monde comme si tout était terminé sans aucun espoir… et le contexte fait qu'il n'y a pas d'autres façons de penser possible ! S'il y a une phrase dans ce livre qui résume ce sentiment, c'est bien la description de Kaboul par Timur qui dit que c'est “a thousand tragedies a square mile” (un millier de tragédie au mètre carré) et je suis tout à fait d'accord et ça se sent dans le livre…

Mais attendez, on dirait que je suis entrain de parler d'un livre pour vous rendre dépressif… mais non ! J'ai apprécié ce coté tragique, certes, mais ce n'est pas tout. En effet, l'auteur voit le bon coté des choses, il y a des personnages qui finissent bien et là, j'avais un grand sourire en lisant ça. Ce n'est donc pas un livre triste mais réaliste donc tant triste qu'heureux…

Je le dis une dernière fois, ce livre est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. J'ai adoré ce livre de la première à la dernière page et je crois que Khaled Hosseini est devenu mon auteur préféré avec ses trois livres qui sont au niveau du coup de coeur. Je vous le conseille fortement surtout si vous voulez voir une histoire réaliste et non moins sublime…
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J'avais déjà été conquise par ses deux premiers romans, celui-ci est aussi très bien même si il est un peu en dessous des deux autres. On suit le destin de plusieurs personnages Afghans ou non dont les chemins vont se croiser, en commençant par l'histoire d'Abdullah et de sa soeur Pari , liés par un amour profond et qui vont être séparés .Sur une cinquantaine d'années, on les suit,de l'Afghanistan à Paris, en passant par les Etats-unis et la Grèce. Cette fois l'auteur n'insiste pas sur les conditions de vie en Afghanistan comme lors de ses précédents romans mais s'intéresse plutôt aux expatriés Afghans. C'est intéressant d'avoir le regard d'un Afghan en visite ou de retour dans son pays d'origine, c'est assez surprenant comme certains peuvent vite oublier leur origine (je pense notamment à Idris qui oublie vite ses belles promesses ou Nila ). En tout cas ces différentes histoires au travers des nombreux personnages, m'ont beaucoup touchées et même si je me doutais que Abdullah et Pari se reverraient, je n'imaginais pas ça comme ça ! Khaled Hosseini a vraiment un don pour raconter des histoires bouleversantes et marquantes, qui marque encore longtemps après .
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Une magnifique Histoire qui commence en 1952 et se termine à l'hiver 2010.

L'auteur nous fait voyager à travers l'histoire ; d'Afghanistan dans le village de Shadbagh ou Abdullah et sa petite soeur Pari vivent encore insouciants et s'aiment d'un amour fraternel si fort qu'il créera un lien indéfectible ; jusqu'à ce que leur père fasse un choix cruel mais désespéré qui brisera et modifiera à jamais leurs destins.
Le voyage continuera en Grèce, puis en Amérique et enfin en France.

Voyage bouleversant.

Roman d'une belle intensité dont l'écho résonne en chacun de nous; dans les choix que nous faisons, dans la vie où l'amour, la mort, le sacrifice, le pardon et la rédemption nous façonnent et fait ce que nous devenons et ce que nous sommes.

Un auteur que je découvre et qui m'a énormément touchée.
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Epoustouflant ! J'ai aimé "les cerfs volants de Kaboul", encore plus "Mille soleils splendides", mais celui-ci est encore supérieur à mon goût.
Toujours l'Afghanistan, mais aussi un passage par Paris, San Francisco, la Grèce. 9 chapitres, 9 narrateurs différents, 9 histoires entremelées qui n'en font qu'une.
Un livre sur le sacrifice parental et ses conséquences.
Un très beau moment de lecture pour moi, touchant, émouvant, dur et doux à la fois....
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À Shadbagh, un minuscule village afghan, Abdullah, 10 ans, s'occupe de sa petite soeur Pari. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, ce qui leur permet d'oublier la mort de leur mère, les absences de leur père qui cherche désespérément du travail et ces jours où la faim les tenaille encore plus qu'à l'habitude. Un jour, leur père décide de partir pour Kaboul où l'oncle Nabi lui aurait trouvé un emploi et d'emmener Pari avec lui. Abdullah sent qu'il se trame quelque chose. Et de fait, leur père, préférant « couper un doigt pour sauver la main », vend Pari à la riche famille pour laquelle travaille Nabi. Une séparation déchirante qui pèsera sur toute la vie d'Abdullah.

D'un village afghan des années 1950 à la Californie des années 2000, en passant par Kaboul sous les talibans, le Paris des seventies et une petite île perdue de l'archipel grec, une fresque familiale renversante d'émotion.

Ce roman nous raconte l'histoire de trois enfants demi-frères et soeurs séparés très tôt. On suit le destin de chacun tout au long de leur vie mais à travers l'histoire de personnages tiers. le début du livre qui commence par un conte est un véritable enchantement, tant par l'écriture que par la justesse des personnages. Par la suite, les événements défilent à toute vitesse et le lecteur se perd un peu dans ce puzzle. Mais ce livre est tellement riche, et souvent d'une grande beauté, une lecture qui ne peut pas nous laisser indifférent.



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Cela fait du bien de lire un aussi beau livre et de savoir que le monde entier l'a reconnu lui aussi comme un chef d'oeuvre.

Pas de démesure, pour une fois. Pas de violence sanglante et gratuite. Pas de sexe racoleur. Pas de scènes de pathos ou d'hystérie, pas de coups de théâtre extraordinaires, pas de grand méchant ni de vrais héros.

Ici, c'est juste la vie et les hommes qui sont donnés à voir. Certes, le contexte et le lieu ne sont pas anodins: un pays ravagé par des guerres successives et que l'actualité des quinze dernières années a mis en pleine lumière. Mais il est d'autant plus précieux de le voir dépeint pour remettre les pendules à l'heure et constater l'évolution qu'il a suivi en cinquante ans, de la tentation du progressisme à l'après-taliban.

Marqués ou non par les événements, les personnages de ce roman sont décrits tout en finesse, avec subtilité et pudeur. La structure du texte, mêlant récits à la troisième et à la première personne, lettre, interviews, permet une navigation souple d'un personnage à l'autre et, peu à peu, l'intrigue se déploie. C'est un plaisir, parfois amer, que de suivre chacune de ses destinées, tandis que dans le fond court cette histoire d'amour magnifique entre un enfant et sa petite soeur.

La vie n'est pas toujours tendre mais elle offre quelques pépites de bonheur qu'il faut savoir saisir. En voici une facile à savourer. Il suffira de tourner les pages.
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Bouleversée, touchée encore une fois par Khaled Hosseini , qui est un conteur hors pair. Une histoire magnifique, celle de deux enfants Abdullah et Pari qui sont soudés pour se jouer des coups du sort et des affres d'une vie qui ne leur a pas fait de cadeau , jusqu'à la séparation qui va les éloigner et les affecter.

On va suivre leur destin et ceux des personnes qui leurs sont proches. C'est un livre humain, qui vous prends parfois aux tripes, qui vous arrachent quelques larmes. La cruauté des adultes y est dépeinte de bien des manières.

Les thématiques du livre sont l'enfance, l'adoption, le désamour, l'homosexualité masculine, la maladie, le handicap, la mort et l'exil dont il parle si bien et de manière si bouleversante.

Bien sûr l'Afghanistan est très très présente, ses montagnes , ses maisons. Et puis, il y a la guerre, horrible guerre qui vide les villages de ses habitants.

J'ai été vraiment emportée par les mots, par l'histoire, par l'ambiance et la dimension humaine de ce roman-conte. J'ai aimé le conte du début qui vient comme un préambule à tout ce qui va se passer par la suite. le livre est composé de 5 chapitres qui nous font découvrir chacun des personnages différents et chaque chapitre fait écho aux autres . J'ai vraiment réussi à entrer dans la tête des personnages, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour certains. L'auteur réussi à merveille à disséquer les sentiments humains.

Une belle plume, une écriture sensible, un livre touchant j'ai adoré et j'attends le 4ème livre de l'auteur avec impatience. En attendant, j'ai encore , des semaines après des sensations de tristesses et de grandes émotions en pensant à ce livre magnifique !

VERDICT

A ne pas manquer !!! Une pure merveille ! magnifique ! émouvant ! bouleversant !
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