AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 3538 notes
Un excellent livre dystopique qui nous entraîne sous terre, dans une société humaine post-apocalyptique qui subit un contrôle digne de Kafka. Même certaines paroles et idées sont condamnées par "le nettoyage", expulsion à l'extérieur du silo où l'air est létal.
Juliette, mécano de génie va se retrouver malgré elle au milieu d'une guerre de pouvoir intestine qui cache un grand secret qu'elle va découvrir presque avec regret.
L'histoire est haletante, pleine de rebondissements, on est entraîné dans ce livre qui navigue entre l'action et la psychologie d'une humanité compartimentée sans possibilité de raisonner entre les différents groupes qui la compose. Une belle critique de cette société passive et autodestructrice. Mais heureusement il y a toujours une minorité qui est là pour se poser de bonnes questions et mette en doute l'ordre établi.
Commenter  J’apprécie          2610
Un plaisir. Quelques jours seulement pour un peu plus de 600 pages rafraîchissantes.. efficace et rondement mené.
Comment peut vivre une communauté au sein d'un silo souterrain géant ? Avec organisation et rigueur. Chacun a son rôle à jouer, sa position à tenir, mais surtout pas de question. Pas de "pourquoi ?", ni de "Comment ?". le danger est là, on leur a appris très tôt, pour leur bien. Mais la nature humaine est ainsi faite que certains ne peuvent résister longtemps à l'attraction de l'espoir, à l'envie de connaitre la "vérité", aussi terrible puisse-t-elle être, même si cela risque de mener ce petit monde à l'insurrection...
C'est un roman post-apocalyptique de bonne facture, une "contre-utopie sociale". L'écriture est simple et limpide, et porte une réflexion nourrie sur l'Illusion, imposée dans le silo par la peur mais pour le bien de tous.
Dans le contexte actuel, contre les ballottements que subit ma bulle matricielle, ce livre m'a beaucoup apporté. Bibliothérapie toujours ;)
Commenter  J’apprécie          261

Une communauté d'hommes et de femmes vit dans un silo qui s'enfonce dans les profondeurs de la terre. À la surface, l'atmosphère est apocalyptique : l'air est irrespirable, chargé de toxines et charriant des nuages lourds de poison. « Nous ne sommes pas ceux qui ont fabriqué ce monde-là, […], mais c'est à nous qu'il appartient d'y survivre. » (p. 417) Les survivants ont organisé une existence tournée vers l'intérieur et quiconque laisse supposer que l'extérieur pourrait être plus propice est immédiatement envoyé au nettoyage des caméras, à la surface. Ce châtiment est définitif et sans appel, car les combinaisons ne résistent pas longtemps aux souffles viciés qui balayent la terre. L'histoire du silo est pourtant émaillée de révoltes. « Chaque insurrection s'est produite à cause de ce doute, de ce sentiment que nous sommes au mauvais endroit. » (p. 37) Pour diverses raisons, plusieurs nettoyages vont se succéder rapidement et faire partir l'étincelle d'une nouvelle insurrection. Car il y a des rumeurs qui courent : l'extérieur n'est pas ce qu'il semble être ; les dirigeants manipulent la vérité ; il y a de la vie ailleurs.

J'ai pris des pages et des pages de notes en lisant ce roman. En les relisant, j'ai vu qu'elles disaient tout. Or, il serait vraiment dommage de déflorer ce roman et de briser le ressort qui soutient l'intrigue. À dessein, je ne cite aucun personnage, car aucun ne tient seul le haut de l'affiche. Hugh Howey a écrit une excellente dystopie remarquablement construite. Entre science-fiction et roman psychologique, cette oeuvre propose une relecture du mythe de la caverne : ce que l'on voit est-il réel ? La projection est-elle un média nécessaire ou une barrière qui bloque l'accès à la vérité ? Est-il sain d'imaginer un ailleurs ? « Quelle que soit la psychologie de l'individu, la vue de tous leurs faux espoirs finissait par les pousser à faire ce qu'ils avaient juré de ne refuser. » (p. 229)

Silo est le premier tome d'une trilogie dont la suite est prévue pour le printemps 2014. Pour ma part, la fin du tome premier me satisfait : elle est ouverte et je la trouve suffisante pour laisser l'imagination du lecteur prendre le relais d'une histoire qui a tout pour devenir un classique.
Commenter  J’apprécie          265
Alors que l'air de la Terre est devenu irrespirable, un silo construit profond dans le sol a permis à une population de survivre. Chaque étage a une spécialité et l'ensemble est bien huilé. Mais il y a des mots, des idées qu'il ne faut pas dire, sinon le coupable est condamné à sortir en combinaison à l'extérieur pour nettoyer les capteurs avant de mourir d'asphyxie. Il semblerait qu'il y ait eu une insurrection par le passé, mais on n'en parle pas. le passé est d'ailleurs le sujet tabou n°1. Jusqu'à ce que quelqu'un découvre tout...

Encore un univers diablement bien fichu qui empiète dangereusement sur vos heures de sommeil ! Hugh Howey a vraiment le sens du suspense, sait faire monter l'adrénaline, embarque pleinement son lecteur avec ses personnages, le tout dans une prose tout à fait respectueuse. On assiste à un genre de thriller SF dystopique, de quoi éveiller l'intéret n'est-ce pas ??
L'histoire prend un temps respectable pour s'installer, met plusieurs fois sur la mauvaise piste avec des personnages qu'on croira principaux pendant un temps mais qui ne le seront pas, et ce parti-pris a presque quelque chose de novateur. C'est comme ça qu'on sait que ce n'est pas parce que l'auteur s'attarde sur un personnage qu'il ne va pas mourir, c'est pas une raison pour lui et c'est surprenant !
La fin se termine un peu étrangement, voire trop facilement, j'espère que le tome suivant n'en sera pas trop impacté, parce que l'ambiance est installée et c'est elle qui anime la lecture !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          255
Je ne lis que rarement de la SF ou des dystopies. Dans Silo, ce qui semble rester de l'humanité vit dans un immense silo creusé dans le sol où d'en haut, l'on peut observer l'extérieur, le triste paysage gris balayé par des vents toxiques. (On ne peut qu'espérer que nos descendants ne seront pas contraints à ce genre de plan B). On y vit dans un ordre établi qui semble immuable. Si d'aucuns manifestent le désir de sortir du silo, ils sont exaucés et condamnés à sortir nettoyer les caméras qui relaient les images à l'intérieur, puis meurent, attaqués par les toxines de l'air extérieur.
Le silo est bientôt secoué de menaces, des gens sensés sont condamnés au nettoyage et une jeune mécanicienne des étages du fond est désignée pour être la nouvelle Sherif… Juliette découvrira rapidement que de sombres secrets sont cachés à la population… Dès lors, sa vie sera en danger et nous la suivrons dans ses efforts pour survivre et dévoiler la vérité à ses amis du Silo.
J'ai bien aimé la construction du monde du Silo, détaillée et imaginative, l'organisation sociale et productive, et cette histoire ne manque pas de rebondissements... mais; je m'y suis parfois ennuyée, je crois que ce genre n'est tout simplement pas le mien. On passe beaucoup de temps à décrire comment Juliette réussit à faire des choses, comme construire un scaphandre ou réparer une génératrice, et je n'avais aucun intérêt pour ces longues pages. Ce qui m'intéressait dans cette fiction n'a finalement été qu'effleuré: comment en est-on arrivé là ? vais-je avoir le courage de m'attaquer aux Origines ? mmhhh pas sûre !
Commenter  J’apprécie          251
Ce roman d'anticipation, dans lequel le pouvoir totalitaire est là pour porter un projet de survie, me fait penser à 1984, dans sa construction et dans sa philosophie. Peu de personnages, mais très caractérisés, auxquels on s'attache et pour lesquels on vibre à tout ce qui leur arrive. Une surveillance insidieuse de tous, un pouvoir entre les mains de personnages hors champ, une histoire qui se dessine progressivement, où chaque chapitre distille un peu d'information, pour entretenir le suspens jusqu'au bout. L'écriture est efficace sans renchérir sur la violence, et arrive à déclencher chez le lecteur les émotions que l'on partage avec les protagonistes de cette aventure.
Gros livre qu'on ne lâche plus, et qui interroge sur notre avenir et le pouvoir que pourraient s'arroger certains pour organiser leur survie, au dépend de milliards d'humains... flippant mais génial.
Commenter  J’apprécie          250
Il fut un jour où le vieux monde s'enterra...

Depuis des générations, l'humanité semble concentrée dans le Silo, entonnoir gigantesque autour de son escalier spirale desservant les étages souterrains d'une vie citadine aux règles drastiques. Les dirigeants en haut, les ouvriers en bas.
La vie en surface a disparu, laissant la vision par caméras d'un monde nucléarisé, désertique et toxique. L' Extérieur est tabou, l'évoquer est un crime de trahison, à peine capitale. L' Intérieur est sous contrôle: survie de l'espèce, démographie, communication, etc...

Un roman de science fiction qui démarre en fanfare par un fait dramatique digne d'une reconstitution cinématographique, et entraine ensuite dans une vision d'un avenir post apocalyptique, avec des personnages consistants et des règles de vie futuristes qui font froid dans le dos. Une ville souterraine minutieusement reconstituée gérée par un service technique obscur, doublé d'une mémoire informatique improbable.
Et une interrogation pesante et latente pour les habitants : tout cela est-il réel?
Comment ne pas penser à Big Brother ou à ces sociétés mises sous bulle dans nos séries télés?

En parallèle de la question centrale de la survie de l'espèce humaine, Hugh Howey crée un monde incroyable, une vision futuriste effrayante de nos sociétés. Cela donne un livre addictif, à chapitres courts et nerveux, à rebondissements et interrogations multiples, bien écrit et détaillé, qui rend claustrophobe et donne une furieuse envie d'en savoir plus.

Patience ! La suite arrive. En l'espérant aussi réussie que ce premier opus.
Commenter  J’apprécie          250
C'est l'un des meilleurs bouquins que j'ai lus cette année ! J'étais déjà charmée par le résumé : une véritable société perdure sous terre, à l'abri des vents toxiques qui ont rendu la planète inhabitable. Ce peuple est régi par de nombreuses règles, la première étant de ne montrer aucun signe d'intérêt pour l'extérieur. Quiconque manifeste le désir de sortir voit son voeu se réaliser, mais malheureusement c'est aussi la mort assurée.

J'ai vu récemment 10 Cloverfield Lane, le résumé de "Silo" me faisait un peu penser à ce film que j'ai bien aimé. Mais finalement il y a très peu de similitudes, "Silo" fut donc une totale découverte.

Ce roman a comblé mes attentes ! Les personnages sont bien creusés, on ne se contente pas de trembler pour les "gentils" ou haïr les "méchants". On comprend la logique de chaque camp, leurs actes paraissent à chaque fois justifiés (il m'a quand même fallu du temps pour appréhender Bernard). J'ai beaucoup apprécié les personnages du début (Holston, Jahns et Marnes) mais Juliette est pas mal non plus dans son genre, j'aimerais être aussi débrouillarde et douée de mes mains qu'elle. Les longues descriptions m'ont vraiment plu, elles aident à s'ancrer dans l'histoire, à vivre les évènements. Et je n'ai pas trouvé qu'elles gâchaient le suspense, ça n'était vraiment pas simple de me décrocher de ce livre ! J'ai quand même une question qui demeure : pourquoi il n'y a pas d'ascenseurs, même secrets ?

Je meurs d'envie de lire le deuxième tome, évidemment !
Commenter  J’apprécie          230
J'ai trouvé la première "nouvelle" ou le premier chapitre remarquable. Par la suite l'histoire glisse vers le déjà lu, une sorte de "lutte des classes" transposé dans le futur. Cela reste une belle histoire à lire, l'auteur grâce à sa précision réussit à nous immerger dans son monde et les personnages sont sympathiquement humains.
Commenter  J’apprécie          230
J'aime les univers post-apocalyptiques, suivre des personnages dans un contexte de survie. Je suis aussi attirée par les dystopies, qui imaginent un demain pour mieux parler d'aujourd'hui. Autant dire que Silo avait tout pour me plaire. Finalement, à l'issue de ma lecture, je suis plutôt mitigée.

A l'origine Silo n'est pas un roman mais un "assemblage de nouvelles". Et cela se ressent, le résultat est assez inégal.

La toute première partie, l'histoire de Holston, est vraiment très réussie. En quelques pages, Howey pose les bases et les enjeux de son univers dans un récit prenant et poétique.
Ce qui suit, la partie relatant la descente de Marnes et Jahns dans les profondeurs du silo ainsi que les débuts de Juliette dans son rôle de shérif, est beaucoup moins réussie. Laborieuse, fastidieuse, cette partie aurait méritée d'être largement élaguée.
Le récit retrouve un peu de vigueur lorsque Juliette découvre ce qui a poussé l'ancien shérif et son épouse au "suicide", en fait lorsque l'intrigue revient aux enjeux exposés au début.

Mais globalement, même si la lecture n'est pas désagréable, j'ai ressenti une impression de mollesse, une écriture manquant de dynamisme. Peut-être est-ce dû en partie à la traduction, mais pas uniquement, l'avancement de l'intrigue est lui aussi poussif et traîne parfois en longueur.

J'ai trouvé que les personnages manquaient d'épaisseur, de caractérisation, de vie. Les personnages agissent beaucoup (ils fabriquent, ils réparent, ils montent et descendent des escaliers...) mais leurs sentiments et émotions sont trop peu évoquées (ou bien l'auteur peine à nous les faire ressentir). Ils "font" mais ne "sont" pas. Mon empathie s'en est trouvée amoindrie.

En conclusion, j'ai trouvé l'univers créé vraiment très intéressant, mais je n'ai pas été charmée par l'auteur. Une suite est prévue, je crois que je m'arrêterai à ce tome même si je n'en garderai pas un mauvais souvenir.
Commenter  J’apprécie          232




Lecteurs (8219) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4906 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}