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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la lointaine ville de Solidor, les habitants sont passionnés par les oiseaux. Tout le monde se doit d'en posséder au moins un. Ilian, jeune apprenti, passe son temps à sculpter des cages pour un patron tyrannique. Trop pauvre pour s'acheter un de ses volatiles qu'il aime tant, il décide de s'en sculpter un. L'objet est si beau qu'il paraît vivant. Dès lors, une nouvelle mode enfle, tout le monde veut sa sculpture d'oiseau. Ilian, ne se doute pas des conséquences qu'aura cette nouvelle mode...
J'ai passé un magnifique moment de lecture !
Les dessins sont tout simplement superbes et pleins de poésie, c'est un coup de coeur.
J'ai eu le sentiment de lire un des contes que j'affectionnais tant dans mon enfance. Cette bande dessinée est douce et amère à la fois. le jeune apprenti amoureux de la nature et des animaux, lui a nuit en voulant la figer dans un objet.
C'est un conte qui parle de la cupidité des hommes, de ce besoin de posséder à tout prix. Mais aussi de la perte des valeurs, de prendre puis de jeter dans tenir compte des conséquences sur la nature.
Solidor pourrait être n'importe quelle ville de notre monde actuel.
C'est un conte qui donne à réfléchir sur la valeur que l'on accorde aux choses matérielles versus celle que l'on donne à la nature.
Il s'agit d'un tome 1 et j'ai très envie de lire le tome 2 !
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Solidor est une ville isolée qui abrite en son sein une multitude d'oiseaux exotiques. Des oiseaux aux couleurs chatoyantes, aux chants mélodieux… des oiseaux en cage. Chacun rêve d'avoir un oiseau plus merveilleux que celui de son voisin et quoi de mieux comme cage exceptionnelle pour exhiber un animal exceptionnel. Illian est apprenti sculpteur talentueux, à tel point que maître Koppel, n'a plus besoin de travailler pour s'enrichir. Il exploite le jeune homme qui compte les jours où il sera enfin libre. Illian rêve aussi d'avoir un oiseau à lui; à défaut de pouvoir se l'offrir, il choisi de s'en fabriquer un sur un morceau de bois de atelier. Sans le savoir il vient de lancer un nouveau commerce qui aura des repercussions sur toute la cité.
La collection Métamorphose des éditions Soleil se veut à chaque fois un bonheur pour les yeux du lecteur de part une mise en page dynamique qui n'enferme pas les illustrations dans des cases, n'hésitant pas à les mettre en avant dans des doubles pages incroyablement réalisées. le trait de Gaëlle Hersent sublime le texte poétique de Hubert, un récit aux aires de conte de fées qui invite à la réflexion sur les rapports de l'homme à la nature et dénonce la (sur-)consommation liée aux effets de mode. L'ensemble forme un écrin de douceur, aux couleurs chatoyantes. On en redemande!
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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La collection Métamorphose des Éditions Soleil proposent de découvrir des récits uniques tels des contes anciens qui se mêle à une forme de poésie qui communique aussi bien par les mots que par le dessin. le scénario de le Boiseleur est signé Hubert à qui l'on doit Les Legs de l'Alchimiste avec Tamquerelle puis Benjamin Bachlier, Les Ogres-Dieux également dans la collection Métamorphose et puis Miss Pas Touche en 2006 dessiné par les Kerascoël. Pour ce premier tome intitulé Les Mains d'Illian le scénariste fait équipe avec l'artiste Gaëlle Hersent qui a aussi bien de l'expérience dans le dessin sur papier que dans le domaine de l'image animée. Récemment elle oeuvre dans les milieux de l'édition jeunesse et de la bande dessinée: Sauvage, roman graphique écrit par Jean-David Morvan.

Comme le laisse entre le titre et la couverture, nous faisons la connaissance d'Illian un apprenti sculpteur en bois qui fait son apprentissage chez le sans coeur Maître Koppel. Ce dernier n'hésite pas à se mettre en retrait et à charmer les clients pour qu'ils achètent pendant que le jeune homme se coltine tout le travail. L'atelier se trouve dans une charmante petite ville, Solidor, où les habitants ont développé une passion pour les oiseaux exotiques, et où chaque maison comporte au moins un oiseau dans une cage en bois taillé par les mains d'Illian. À défaut de pouvoir en acheter un, Illian adore écouter les mélodies des oiseaux sans jamais se lasser. Mais un soir alors qu'il fignole un rossignol de bois, il se fait prendre par son Maître qui va offrir l'oiseau à sa fille. Mais tous trois sont loin d'imaginer que cette nouvelle oeuvre va changer la ville…

Hubert et Hersent joignent leur talent pour offrir au lecteur un conte comme ceux écrits, jadis, par les frères Grimm. L'ambiance et la narration nous portent avec simplicité et charme. C'est doux et imagé telle une histoire pour enfants, et plus terre-à-terre en abordant en sous-texte la faune et la flore, l'effet de mode et la consommation de masse, et l'importance de respecter et protéger cette Terre qui est la nôtre. Toutefois, que les plus réfractaires se rassurent, le récit ne prend jamais un ton moralisateur mais plutôt un ton neutre nous laissant tirer une éventuelle morale. Les personnages nous rappelant forcément les héros et vilains de contes comme on les connaît sans réellement s'empourprer dans une caricature qui aurait desservi l'ouvrage. Koppel est un homme imposant par son caractère et sa corpulence qui n'hésite pas à jouer sur la peur pour faire plier Illian à ses requêtes. le sentiment d'impuissance que ressent le jeune apprenti est facilement repérable et communicatif pour que le lecteur puisse compatir à sa cause. Sage et travailleur, Illian est également un rêveur qui sait vivre du peu qu'il a sans jamais perdre espoir que l'avenir sera différent et lumineux. Les oiseaux sont la seule faune présente dans le scénario mais cela est bien suffisant. Il y en a tant et tellement différent des uns et des autres, que l'on se laisse capter par l'imaginaire qui en ressort. Nul doute que Hubert et Hersent ont su s'inspirer des oiseaux réels et les fusionner les uns aux autres pour créer de nouvelles espèces. Colorés, bruyants, majestueux, fragiles, il y en a vraiment pour tous les goûts. le rythme de narration ne souffre ni de lenteur ni de précipitation. le lecteur est facilement porté par ce qui se passe sur les pages. D'autre part, ce tome 1 se suffit à lui-même, alors pas de crainte.

Cela passe énormément aussi par le trait de Gaëlle Hersent qui accompagne le scénario D Hubert, et où les deux supports se marient subtilement pour donner une histoire pleine de charme. Des illustrations de pleines pages accompagnées d'encarts de textes ni trop longs ni trop courts. le talent de la dessinatrice jaillie des pages pour nous émerveiller tant l'imaginaire, le souci du détail et la couleur forment un ensemble tendre et calme comme si l'on respirait l'air vivifiant de la campagne. le style de Gaëlle Hersent insuffle la vie aux personnages à l'image de la fée animant le petit Pinocchio. C'est sinueux, léger et fort à la fois. Possible que chaque lecteur ressente des sensations différentes en ouvrant et lisant cet ouvrage. Mais, personne ne peut nier que Hersent brille d'un talent unique et tellement familier en même temps, que la nostalgie nous gagne. On peut mentionner le choix d'avoir voulu représenter le chant des oiseaux par une lignée de fumée rappelant la traînée de parfum que peut laisser quelqu'un derrière lui.
L'album en lui-même est à l'image de la qualité du reste de la collection Métamorphose. Solide, format franco-belge, dorure, reliefs, etc. Un travail minutieux de la part de l'équipe en charge d'offrir un écrin à la hauteur de l'histoire elle-même.

En conclusion, par sa simplicité, sa délicatesse, ses thèmes matures et son dessin rappelant les contes merveilleux d'autrefois, le Boiseleur devient mon premier coup de coeur de 2020, et je ne peux qu'en être ravie. Une petite perle au graphisme et à la sensibilité séduisante portée par le talent de Hubert et Hersent.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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Un récit un peu amer aux allures de conte, servi par de superbes dessins tout en finesse et remplis de sublimes détails, mis en couleurs avec des teintes passées qui les complètent à merveille. Et quel joli titre !
Fana des oiseaux et artiste, je ne pouvais qu'aimer ce magnifique ouvrage, de la couverture au contenu, qui m'a véritablement enchantée.
Le récit se suffit pour le moment à lui-même, mais la numérotation laisse présager d'une suite, que j'appelle de mes voeux sincères.
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Une très jolie fable avec l'histoire d'Illian.
Ce jeune garçon sans le sou est apprenti chez un sculpteur de cages en bois pour les oiseaux.
C'est la mode : les plus riches recherchent les meilleurs chanteurs et les mettent dans de belles cages en bois, personnalisées par Illian, pour chaque oiseau.
Illian est amoureux des chants des oiseaux et il aime se promener dans la ville, guidé par toutes les mélodies.
Désespéré de ne pouvoir acheter un oiseau, il en sculpte un. Mais la fille de son patron le trouve tellement beau, qu'Illian lui offre.
Et comme une trainée de poudre, chacun demande maintenant un oiseau sculpté en bois, et lâche les vivants dans la nature.
Les oiseaux vivants n'ont plus la cote, la ville est silencieuse et Illian est malheureux.

Belle réflexion sur les modes, les jeux d'influence, le consumérisme mais aussi sur la nature et la sincérité de chacun.

Comme d'habitude, avec Hubert, une histoire toute simple qui pose bien des questions sur notre manière d'être.

Récit magnifiquement porté par le graphisme d'Hersent : précis, détaillé, riche. Chaque planche mérite de s'y arrêter longuement.

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