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EAN : 9782918471257
200 pages
Éditions Passiflore (07/11/2013)
3.16/5   112 notes
Résumé :
Disponible en édition poche chez Folio Gallimard
Prix Saint Estèphe du Chateau Pomys 2015
Prix du roman régional Hugues Soutou 2015, décerné par le Lions Club International
Existe aussi en version numérique :
http://www.numilog.com/267296/La-carapace-de-la-tortue.ebook

« Oui, … je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d’une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux. J’ai essayé de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,16

sur 112 notes
Boulotte, disgracieuse et maladroite, Clothilde Daquin d'Arsac a grandi sans amour, délaissée par un père trop lâche pour aller à l'encontre du mépris teinté de haine que lui vouait sa mère. Après une énième humiliation, elle s'est enfuie, très jeune, du domicile familial pour trouver refuge dans l'anonymat de la capitale et une ‘'carrière'' d'employée de maison. Mais à Paris comme partout, son physique ingrat et son surpoids dérangent et, après une agression dans le métro, elle décide de rentrer à Bordeaux, vingt ans après son départ. Hébergée dans l'immeuble d'une vieille tante, Clothilde va tenter de se reconstruire et de goûter un peu au bonheur, aidée par sa parente et par les habitants de l'immeuble. Une autre vie commence.

‘' « Oui, … je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d'une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux.''
La vie n'a pas épargné Clothilde qui n'a jamais trouvé sa place dans un monde où la différence est mal acceptée. Mais il va lui falloir sortir de sa carapace, apprendre à s'accepter et à faire confiance. Claudie va lui apprendre l'amitié, les deux S vont faire bouger son corps, le petit Léo va l'aimer sans la juger. Et la carapace va se fendiller et laisser découvrir une jeune femme cultivée, une amoureuse de l'art, un être doux et bon, capable de grandes choses.
Quelques clichés, une tendance à la mièvrerie mais un livre doux et reposant qui se lit tout seul. La fin est surprenante et décevante. On aurait espéré un destin plus clément pour Clothilde…
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Clotilde, enfant, était lourde et maladroite. Elle ne correspondait pas au rêve de ses parents. Mal-aimée, voire humiliée, harcelée à l'école, elle grandit tant bien que mal dans son monde intérieur. Un dernier incident familial la fait fuir. Elle fugue et disparaît du monde de ses parents. Silence. Fin d'enfance.

Pendant des années, elle est employée de maison, nettoie la crasse des autres, dort sous un escalier. La boule qui grandissait dans son ventre a disparu et elle frotte, frotte ces malheurs pour qu'ils disparaissent.

C'est une agression qui va remettre tout en question des années plus tard, Clotilde a trente ans. Elle téléphone à sa tante, propriétaire d'un immeuble à Bordeaux, pour lui demander de l'aide. La vieille femme accepte avec plaisir, lui réserve un petit appartement et lui envoie l'argent pour le billet de train. Paris-Bordeaux, retour aux sources. Thérèse a tout prévu pour sa nièce. Souffrant d'obésité morbide, elle ne peut bouger de son lit médicalisé mais invite ses locataires pour leur présenter Clotilde. Parmi eux, Claudie qui deviendra la meilleure amie de Clotilde. Sa première amie. Il y a aussi Léo, petit garçon traumatisé qui s'attache et vit pratiquement chez Clotilde, et les autres qui vont aider cette jeune femme à reprendre confiance en elle.

Clotilde trouve du travail, une fonction non dégradante où elle a un petit rôle à jouer dans la vie des gens, perd du poids grâce à un entraînement sportif de haut niveau avec les séduisantes Sarah et Sophie, apprend à s'habiller avec Claudie. Elle prend goût à la vie.

Le récit est agréable la plupart du temps. Les phrases courtes vont à l'essentiel. Je voulais lire une petite histoire sympathique et bienveillante entre deux lectures difficiles. Je ne sais pas si c'est mon humeur du moment ou la réalité du livre mais j'ai eu du mal à le finir et j'ai surtout retenu les malheurs, les drames, le désastre de la vie de ces gens.

J'ai laissé le petit Léo sur sa septième marche avec son chat et je n'apprécie pas du tout de rester sur cette image.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Une jolie histoire, qui plus est, éditée par une maison d'édition de Dax
je l'ai découvert après avoir acheté le livre, repéré grâce à la critique de Comtesseoboulof, merci de m'avoir fait connaître ce livre, acheté peu après

Clotilde revient à Bordeaux, après quelques années où elle s'est perdue en banlieue parisienne ... saura-t-elle enfin se trouver à Bordeaux ?
au début, on peut en douter ... elle arrive un peu maladroite, avec très peu d'effets personnels, dans un vieil immeuble dirigé d'une main de fer par une tante ... un peu Tatie Danielle ... personnage paradoxal comme on le verra

Le reste de l'immeuble est aussi haut en couleur : Claudie, un peu vulgaire mais si drôle, et qui travaille à la télé, Sarah et Sophie, deux petites bourgeoises, deux "femmes de" ... un peu effondrées depuis les tromperies de leurs maris, et qui tentent de se reconstruire, chacune à sa façon ... l'une en rénovant un ancien chai en loft ... l'autre, en enchaînant les séances de sport et les amants ... elle s'accroche à sa beauté, sa jeunesse qui s'enfuit ...
Elisabeth la maman du petit Léo, femme ambitieuse, qui a gravi les échelons dans le groupe Sud-Ouest, LE gros groupe de presse régional installé à Bordeaux ... son mari qui lui préfère le culturisme à la culture et à la politique ...
il y a encore d'autres femmes, d'autres couples ... d'autres mystères, d'autres tranches de vie ... qu'on découvre peu à peu, pas trop vite, on est à Bordeaux
Clotilde finit par s'attacher à eux, et nous aussi ...

Clotilde, elle, préfère résolument la culture, et ca tombe bien, le CAPC, musée d'art contemporain installé dans un ancien entrepôt, n'est pas si loin ...

une jolie histoire de femmes, où Bordeaux est un personnage à part entière, une histoire aussi de culture et d'art contemporain, de solidarité ...
livre qui donne envie de suivre l'auteur dans d'autres histoires, d'autres villes, avec d'autres personnages ...
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« La carapace de la tortue » : la jaquette m'évoque les couleurs d' « Ensemble c'est tout » d'Anna Galvada, la photo « les macarons de Baillardran », la célèbre enseigne bordelaise et le titre « Les yeux jaunes des crocodiles » de Katherine Pancol. C'est Noel et cette année encore le père de ma fille m'a offert un livre qu'il a choisi religieusement, cherchant un thème évocateur qui montrera que malgré les disputes, le divorce, les remariages, il est le seul à me connaître et à savoir choisir un livre qui me ressemble. Je jette ce midi un oeil sur la quatrième de couverture : « lorsque Clotilde décide de venir s'installer à Bordeaux, sa ville natale, elle ne sait pas encore que sa vie va en être bouleversée … C'est dans un musée en quête de création et d'esthétisme que Clotilde va s'épanouir… » Juste avant un extrait « je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d'une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux… » L'introversion, le goût de l'esthétisme, les musées, une certaine renaissance, oui effectivement c'est un peu moi. Ca m'agace, je le remercie par sms en lui disant que c'est à cause du côté difforme de l'héroïne qu'il a pensé à moi, il me répond que « non c'est le côté musée ». Mauvaise blague de ma part qui évoque le fait qu'il ne m'a pas toujours vraiment valorisé. Purée de lien à la con qui te ramène toujours vers le passé, il serait peut-être temps de créer un nouveau lien, celui de l'avenir et d'arrêter la nostalgie perverse qui vous ramène au plus bas de votre vie. Je résiste à l'ouvrir ce livre, hier soir j'ai commencé « La princesse de Glaces » de Camilla Lackberg, que je rêve de dévorer depuis que ma copine Céline m'en a vanté les mérites pendant nos gouters ravageurs, parenthèse de douceur, quand elle rentre de Bruxelles. Alors pourquoi j'ai flanché… Parce que Noel n'est plus tout à fait Noel quand vous avez mis fin à l'ilot familial et que malgré la liberté, Noel reste un des meilleurs moments de la vie de couple, comme une normalité sociale qui a cessé à jamais. Va donc pour « la carapace de la tortue », en plus il pleut, je suis crevée, la lumière tamisée qui se diffuse dans ma chambre rouge sera un cocon idéal pour m'y plonger. Page 73, je suis déçue, l'héroïne vit recluse dans un immeuble huppé et s'épanouit peu à peu auprès de ses voisins, faune atypique ou caricature du bourgeois bordelais. L'auteur s'attaque sans concession au physique lourd et maladroit de Clotilde et en rajoute encore en tonnes de graisse sur sa tante impotente, sorte de reine autoritaire régnant depuis son lit médicalisé. Les chipies sont de pauvres femmes riches asservies à leur mari et courant après une éternelle jeunesse. Page 82, l'auteur enfin apporte de la nuance à ses personnages et derrière la caricature on aperçoit la douceur, la fêlure. Page 147 Clotilde nous livre son journal, parle de l'art qui lui a permis de survivre et le plaisir qu'elle a à vivre aux Entrepôts lainés, temple de l'art contemporain, voilà les plus jolies pages, et encore plus belles, celles ou la jeune Clothilde raconte ses ballades à pied ou à vélo sur les quais de Bordeaux. Madame Marie-Laure Hubert Nasser, voilà bien votre talent dans ce journal intime si justement écrit. Pour le reste on oscille entre « l'élégance du Hérisson » pour l'intrigue et un petit quelque chose d'« ensemble c'est tout ». Compagnon agréable de mon insomnie, je l'ai fini aux aurores pour me rendormir au matin. Bon ok t'as gagné, tu l'as bien choisi ton cadeau.
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Pour le défi mensuel, il me fallait lire en ce mois de mai un livre d'une petite maison d'éditions. Il m'aura fallu farfouiller jusqu'au fin fond de ma pal pour en ressortir "La carapace de la tortue", livre que, je l'avoue, j'avais oublié. Trouvé dans une boîte à livres il doit y avoir un sacré moment, c'est sans doute sa couverture appétissante qui m'avait attirée.

Publié chez Passiflore, maison d'éditions aquitaine, et se déroulant à Bordeaux, c'est donc à côté de chez moi que je me suis retrouvée durant ces 256 pages. Ayant fait mes études et exercé mon tout premier travail à Bordeaux, y vivant actuellement à une vingtaine de minutes (quand ça circule bien sur la rocade ... ...) mais n'y mettant plus les pieds (je préfère ma campagne !), j'ai revu bon nombre de lieux que je fréquentais plus jeune (les quais et son miroir d'eau, le jardin public, la rue Sainte-Catherine, etc). Ça fait tout drôle d'être en même temps si loin et si près de tous ces endroits...

Le point névralgique de l'histoire est Clothilde Daquin d'Arsac, jeune trentenaire mal dans sa peau depuis toujours à cause de tous ses kilos en trop, du rejet de sa famille, des moqueries et du regard des autres. Elle vient de quitter Paris pour retourner dans sa région de naissance. Elle s'installe au 7 rue Ferrère à Bordeaux, dans un immeuble situé en face du musée d'art contemporain. Gravitent autour d'elle tous les habitants de son immeuble, ses voisins : sa tante surnommée "la Vilaine", Claudie la bimbo, Léo l'enfant perdu, Sarah et Sophie les inséparables, etc.

Ce roman m'a tout de suite fait penser à "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery. Par son titre pour commencer. Par les similitudes du contexte dans lequel se déroule l'action (des protagonistes habitant le même immeuble, un personnage principal pas attrayant physiquement et sous-estimé intellectuellement). Et par son dénouement également, et c'est là que c'est le plus flagrant... C'est en revanche nettement moins philosophique, on est là davantage dans une ambiance à la "Desesperate Housewives", avec le mari du second qui couche avec la nana du premier, la femme du troisième qui couche avec le mari de sa meilleure amie, alors que le mari d'une autre en est éperdument amoureux, etc. À moins que je confonde avec Les Feux de l'Amour ?!?

J'ai eu du mal avec les protagonistes. L'autrice en fait trop, on est trop dans l'exagération, il s'en passe de trop dans cet immeuble pour que j'y croie et que je m'attache à eux. Pourtant, les liens et les relations entre certains d'entre eux sont parfois touchants. La notion de solidarité et d'entraide est également bien placée. le personnage principal a un certain potentiel.

Seulement, tout est trop superficiel, pas assez développé ou exploité, que ce soit les caractéristiques des personnages, leurs relations, les sujets abordés (obésité, art contemporain). Même les lieux sont trop décrits dans leur globalité (si je ne les connaissais pas, je ne suis pas sûre que j'aurais pu les imaginer).

Quant à la chute finale, elle n'est pas du tout en adéquation avec le reste du récit. Non seulement, elle arrive trop brutalement, mais également comme un cheveu sur la soupe. Elle est inattendue d'accord (enfin, sauf si on ne fait pas le rapprochement avec Renée de "L'élégance du hérisson", en ce cas on peut s'attendre à un truc du même genre), mais c'est là encore "trop gros".

Marie-Laure Hubert Nasser a une plume plutôt attractive et entraînante. Ce sont ses phrases courtes et/ou sans verbes qui donnent le rythme. Moitié narration à la troisième personne, moitié sous forme de journal intime, la lecture est fluide, plutôt agréable.

Je ne pense pas que je garderais ce roman longtemps en mémoire. Je lui ai trouvé bien des défauts, ou en tout cas des éléments qui ne me correspondent pas ou qui manquent d'approfondissement. Mais il a également de bons côtés. Ce n'était pas désagréable, plutôt sympathique dans l'ensemble malgré tout, ça se lit plutôt vite, mais je n'en ressors pas du tout convaincue.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Extrait : Le journal de Clotilde
C’est idiot. Je me demande par où commencer. Je me suis toujours promis qu’un jour je saurais à qui écrire. Que je trouverais l’envie de me confier. Voilà bientôt trente ans que je lis, dévorant la vie des autres, sans avoir jamais couché un mot sur le papier. J’ai du mal à tenir un stylo. C’est pour cela que je me suis offert un plumier. Avec une encre violette. Comme lorsque j’étais petite. Pour faire de belles lignes. Ce cahier a une carapace en cuir. Je l’ai voulu juste pour moi. C’est mon premier cadeau avec mon argent. Il me ressemble. Je l’ai trouvé dur et tendre à la fois. Comme moi. Rugueux et sans forme à l’extérieur. Un bloc. Un roc. Des feuillets doux et collés à l’intérieur. On souffle doucement sur les pages et elles s’entrouvrent. Comme des portes cachées. Moi, Clotilde, vingt-sept ans, dont vingt-six pétrifiée dans une roche, j’ai pour la première fois de mon existence envie de vivre. C’est sans doute parce que je peux enfin me demander ce que je ferai demain. Cela ne m’était jamais arrivé. J’ai toujours cru que je ne finirais pas la journée. À moins que ce soit elle qui ne se termine jamais. Le temps est un élément auquel je pense souvent. Comme un ennemi qui me poursuit. Comme si un sablier infini coulait en moi. Pour m’alourdir. Rendre mes membres gourds. Mes mouvements douloureux. Mon présent pesant.
Je suis venue sur terre laide. Pas de ces laideurs qui deviennent des atouts, car l’on acquiert grâce à elles une forte personnalité. Pas de ces grosseurs que l’on désigne girondes ou généreuses, créant le désir irrépressible d’y apposer les mains. Pas de ces disgrâces si frappantes que l’on peut les détourner. Réparer. Cacher. Opérer. Non, un corps et un visage inscrits dans une masse de chair alors même que le travail de façonnage n’a pas été achevé. Je ne sais pas d’ailleurs s’il reste une partie de mon être épargnée par cette infortune. Je me suis regardée dans un miroir pour la dernière fois à l’âge de six ans. J’observais cette autre avec curiosité. Sans vraiment d’appréhension ou de colère. Je pensais que j’étais comme le reste du monde. Et puis j’avais une jolie robe ce jour-là, avec des volants roses que je faisais virevolter autour de mes jambes. J’étais plutôt heureuse malgré tous ces accidents quotidiens qui venaient se coller à ma peau. Je me sentais leste bien que plongée dans un bloc de béton. Je n’ai pas de cou. Mes épaules sont tellement épaisses que l’on ne peut vraiment pas deviner si j’ai un corps de femme. Ma taille est large. Mes membres sans forme. Mes pieds, je ne les vois plus depuis des années. Mes mains ressemblent à des battoirs. Mon visage ? Je ne sais pas vraiment. Il est flou pour moi depuis si longtemps. À l’école, dans les couloirs, on m’appelait la grosse. La dodue. Le bidon. Le boudin. Le laideron. La couenne. Le lardon. Le quintal. Le tonneau. La tonne. Quand on est grosse, on vous croit bête aussi. Comme une double punition du ciel. Comme les deux bosses du chameau. Alors, j’avais droit aussi à la perchée, la pommée, la pauvre débile, la tordue, la neuneu, la naze. Là, c’était l’association physique et morale de ce qui leur semblait ma réalité. Il y avait aussi la bâtarde, insulte suprême vomie pour clore le chapelet d’injures dont j’étais recouverte. Je n’avais qu’une envie, disparaître. Me fondre dans l’espace. Rentrer sous terre. J’ai enfoncé un chapeau en feutre noir sur ma tête pour que l’on ne voie plus que le menton, à étage d’ailleurs, je crois bien. C’est comme ça quand on est gros.
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- Il faut que tu m'aides, je n'y arriverai jamais sans toi.
- Mais que je t'aide à quoi ?
- A passer cet entretien.
Ils cherchent quelqu'un pour la boutique d'en face. Au CAPC.

(...)
- Ouais, bon, c'est du passé. Mais dans le cas présent, ben, comment veux-tu que je t'aide, ma belle ? J'y pige rien, moi. Encore, si c'était pour bosser chez H & M, je connais toutes les vendeuses, mais là ... J'en connais pas une de vendeuse. Et d'ailleurs, ils vendent quoi, dans ta cathédrale ?
- Des ouvrages pour approfondir ses connaissances après une visite, des catalogues d'expositions, des livres d'artistes pour faire des cadeaux originaux, tu vois ?

(...) Tout l'immeuble était au courant de cet espoir de rendez-vous. Cette information majeure avait donné lieu à une séance de formation intensive (...) pour approfondir ses connaissances. Toutes les femmes au foyer étaient présentes. Elles préparaient même l'entretien avec leurs maris avant cette séance de "coaching" comme l'avait appelée Claudie, se moquant de cette nouvelle émission télévisée de conseils en tout genre qui venait de voir le jour sur sa grille des programmes.
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Par contre, je vais pouvoir lire des nuits entières. Me perdre dans la lecture jusqu'à ce que mes yeux se ferment et que l'esprit finisse la route de l'écriture. C'est magique quand le corps lâche et que la tête continue sur la voie de l'imaginaire.
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Elle est si lisse et si pure à l'intérieur que les maux et les reproches ne peuvent s'accrocher sur ses parois. Râpeuse et repoussante à l'extérieur, elle est douce et tendre comme une pierre à savon, dedans. Rien ne reste du passage des malheurs précédents. Cette grotte est apparue lors du dernier cyclone et depuis, tout le village est en paix.
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A part le mot "start-up" et le nombre de zéros sur son compte en banque, Sarah n'en savait guère plus sur l'univers professionnel de son mari.
Elle trouvait ces anglicismes terriblement ennuyeux.
Elevée pour devenir une bonne épouse, elle estimait avoir rempli sa mission.
Elie lui avait fait une cour assidue. Elle s'était laissé séduire par cette aisance qu'il affichait en toute situation. Elle avait conçu deux beaux enfants, mâle et femelle. Cuisinait à merveille et gérait avec élégance un intérieur assez surfait, mais qui arborait tous les signes de la réussite.

Sarah avait atterri dans cet immeuble cossu pur XVIIIe en attendant la réfection d'un loft extravagant. Elle avait acquis à prix d'or d'anciens chais qu'elle rénovait, convaincue d'avoir conclu l'affaire du siècle.
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