AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 7602 notes
Journal, écrit durant les 24 dernières heures de son existence, d'un condamné à mort. Ce personnage retrace son parcours de la sentence à la potence. Nous ne connaitrons pas son identité, ni le crime qu'il a commis. Il s'agit plutôt de nous partager le monologue intérieur du supplicié. Ses dernières pensées. La nostalgie de son passé anéanti. L'abandon de sa famille. L'angoisse du trépas. Sa marche vers la mort sous les yeux d'un peuple avide de ce spectacle funèbre. Ce récit humanise le condamné, mais c'est véritablement la violente et poignante préface de Victor Hugo qui donne du corps à ce texte ; un véritable plaidoyer politique pour l'abolition de la peine capitale. Les arguments de cet auteur avant-gardiste sont troublant de vérités sur l'inefficacité, l'absurdité et l'horreur de la peine de mort.
Commenter  J’apprécie          312
Il est des auteurs dont le nom, rien qu'à l'évocation, vous impose le respect. Parmi lesquels, il est vrai, je n'aurais jamais pensé lire un jour l'une de leurs oeuvres. Victor Hugo en fait parti. Quand mon Amie Fifrildi m'a proposé ce défi littéraire, j'ai eu une crainte, celle de m'attaquer à un monument de la littérature française. Je m'imaginais déjà des livres peu digestes aux descriptions s'étalant sur des pages, mais elle a su me donner du courage et j'ai vu la faible épaisseur. Les gouttes de sueurs qui perlaient sur mon front, ont peu à peu séchées.

Jusqu'en 1939, l'application de la peine de mort était publique, suite à l'exécution d'Eugène Weidmann. le soleil étant bien haut dans le ciel, ainsi que l'évolution de l'imagerie, ont mis en évidence l'acte barbare. Il est même possible de trouver, chose qui ne m'intéresse pas, de visionner la vidéo de la décapitation du criminel. Par la suite, la justice le fera en catimini. J'avoue que je me suis beaucoup documenté sur le sujet.

Qu'est-ce qui est plus horrible ? La mort en elle-même ? Ou bien l'attente de celle-ci ? Comme Victor Hugo le dit si bien dans ce texte poignant, chaque homme mourra de toute façon, mais celle-ci viendra plus ou moins rapidement. L'auteur nous narre par celle du condamné, sa dernière journée avant l'échafaud. Il y arrive bien le bougre. On est malmené dès le verdict jusqu'à la sentence.

Merci Fifrildi pour ce petit livre par la taille, mais grande par sa sagesse. Ce texte est un témoignage d'un temps lointain.
Commenter  J’apprécie          318
On ne sait absolument rien sur cet homme condamné à mort et pourtant plus les pages se tournent, plus on a de la peine pour lui.
Il a peut-être commis un crime atroce mais on souhaiterait qu'il sorte de sa prison.
Victor Hugo signe ici un livre très émouvant qui fait ressortir toute notre humanité sans qu'aucun jugement de valeur ne soit fait.
Commenter  J’apprécie          313
Dans ce court ouvrage de Victor Hugo on sent bien le parti pris par son auteur. C'est clairement un manifeste contre la peine de mort.
On suit les derniers instants d'un condamné à la guillotine et par la plume de Victor Hugo dans ce récit purement fictif mais néanmoins magistralement bien écrit, on est dans la tête et les pensées de ce malheureux condamné et on peut y percevoir toute la tristesse et le désespoir de ce dernier.
Un sacré parti pris par Victor Hugocontre la peine de mort au sein du XIXÈME siècle. Une oeuvre pleine de mélancolie qui bouleverse le coeur du lecteur.
Commenter  J’apprécie          300
CHALLENGE ABC 2014/2015 (11/26)

Dans ce court récit Victor Hugo nous fait partager sa farouche détermination contre la peine de mort, en nous décrivant les états d'âmes d'un homme, pendant les quelques jours qui précédent son passage entre les mains du bourreau. de ce condamné, on ne sait pas grand chose, de son crime encore moins. L'auteur généralise au maximum car il ne veut pas que l'on trouve de bonnes ou mauvaises excuses à un cas trop particulier. C'est un plaidoyer contre toute mise à mort, que le prévenu soit coupable ou non, qu'il soit riche ou pauvre.
C'est un compte à rebours éprouvant pour le lecteur car il partage au plus près toutes les émotions de cet homme. Lui aussi fait partie en quelque sorte de cette foule curieuse qui vient assister à l'exécution et que Victor Hugo fustige tout au long du livre. Mais comme il le sous-entend, le spectateur d'aujourd'hui sera peut-être l'acteur de ce triste scénario demain.
Ni ses semblables, ni même l'Église ne seront d'un grand secours pour le condamné.

Victor Hugo répond à posteriori aux critiques qui ont suivi la parution du livre en ajoutant aux éditions suivantes une préface à l'humour grinçant sous forme de pièce de théâtre. Puis en 1832, il ajoute un argumentaire complet à cette opposition sans appel à la peine de mort.

Que ce soit à travers ses poèmes, ses romans "fleuve", ses courts récits, ses pièces de théâtre, le talent de Victor Hugo me bouleverse à chaque fois alors ne comptez pas sur moi pour trouver un quelconque défaut à cet ouvrage magistral dans son genre ! 20/20

Et il faudra attendre 1981 pour que son souhait se réalise !
Commenter  J’apprécie          300
Ce journal d'un condamné est un plaidoyer contre la peine de mort, Hugo ne parle pas du crime du coupable mais de celui qu'est la guillotine. Il y évoque sa barbarie venue d'un autre siècle et milite pour son abolition dans ce petit livre. Bref mais intense, c'est pour moi un des meilleurs livres de l'auteur. Il y prend position, ses mots sont une guillotine et sa plume est son tranchant, pas de mort mais des vies sauvées des décennies plus tard et à travers le monde. Victor Hugo ouvre la voie en étant la voix de tous les condamnés.
Le personnage principal n'a pas de nom, on ne connait pas son crime et ce qui importe ici c'est que c'est un humain et qu'un humain n'a pas le droit de prendre la vie d'autrui. le récit est fort en émotions, bien rythmé avec ses chapitres courts et écrit à merveille. Un classique à lire au moins une fois dans sa vie. Magistral.
Commenter  J’apprécie          290
C'est l'histoire d'un homme.
Il n'a ni nom, ni histoire. Une seule chose fait de lui quelqu'un de différent des autres : il est condamné à mort.
Et, heure après heure, on suit ses pensées, on partage ses émotions. On vit avec lui. Chacune de ses respirations devient la nôtre ; on connaît ses espoirs, ses peurs, ses tourments.
Cela donne un récit haletant, sans temps mort, avec de vraies qualités d'écriture.
Le récit est impitoyable, le plaidoyer sans concession. A la condamnation, s'ajoute le questionnement philosophique ; car, tout au long du texte, la question de la justice semble se poser en filigrane : de quel droit juge-t-on ? A-t-on le droit de juger ? La justice peut-elle seulement être juste ?...
Mais on ne saurait réduire le roman d'Hugo à un plaidoyer politique doublé d'une réflexion philosophique. Car Hugo nous offre bien plus avec le Dernier jour d'un condamné : une oeuvre d'art, et quelle oeuvre d'art ! Alliant un style magnifique et une construction du roman qui confère à celui-ci un rythme haletant.
Déjà dans ce texte, Hugo se place du côté des humbles et des mal-aimés.
Un récit humaniste, puissant et fort.
Commenter  J’apprécie          292
J'étais restée sur mes lectures de collège et de lycée concernant Victor Hugo, et je n'ai jamais eu le courage de m'y replonger jusqu'à aujourd'hui. Je gardais un à priori de mes lectures d'écoles.
Aussi je m'y remets avec ce petit livre d'environ 200 pages et quel plaisir.
Quelle belle plume, j'avais oublié que le style de Victor Hugo était aussi accessible, j'avais l'impression d'être dans une envolée. Je me suis laissée emporter dans ce plaidoyer contre la peine de mort, un très beau texte ecrit du point de vue du condamné.
Pour ceux qui ont envie de se réconcilier avec cet auteur, ce livre est un bon compromis.
Commenter  J’apprécie          291
Une oeuvre extraordinaire concernant les sentiments que pouvait ressentir un condamné à mort qui savait qu'il lui restait six semaines à vivre s' il faisait appel de la sentence, appel qui était toujours refusé.
On ignore tout da la personnalité du condamné ainsi que le motif de sa condamnation.
Victor Hugo nous dépeint magistralement les divers états d'âme que peut ressentir cet homme entre le délai où il fait appel et le jour où son pourvoi est rejeté et qu'il ne lui reste quelques heures à vivre.
L'auteur nous relate l'ironie du dernier jour de vie durant lequel le condamné est traité en être humain.
Un récit bouleversant.
Commenter  J’apprécie          290
Le dernier jour d'un condamné de Victor HUGO
(Le Livre de Poche – Ed. 2005)

Résumé : Un homme, condamné à mort, écrit depuis sa cellule pendant les dernières vingt-quatre heures avant son exécution. Il raconte les six semaines qui ont précédé cette journée, son procès, son incarcération, ses pensées, la vie dans la prison. Il fait part de son ressenti, de ce qu'il subit, de ses angoisses.

Mon avis : Évidemment, il s'agit d'un manifeste contre la peine de mort.
Nous ignorons ce qui a conduit à cette sentence pour le condamné afin de ne pas se focaliser sur ses actes, mais sur l'incarcération et la peine capitale.
L'homme dont nous savons très peu de choses, témoigne de son quotidien, de son angoisse face à la mort, ici par de héro qui va à l'échafaud avec bravoure. Non, il a peur !
À l'époque, l'exécution se passait sur la place publique, c'était un spectacle très prisé par beaucoup de gens, on y allait comme nous allons aujourd'hui au cinéma. C'était gratuit et il y avait de l'ambiance ! C'est très choquant de voir que la foule se repaissait d'un tel spectacle.
Si nous y regardons de plus près, le bourreau était aussi un criminel, un bras armé par la justice ; donc, il y a ceux qui « tuent pour le bien » et les autres.
Il y a eu de nombreux débats sur la peine de mort, je n'aimerais pas être à la place d'un juge qui condamne à une telle extrémité, ni à celle du bourreau qui exécute !
C'est du Victor Hugo, alors oui c'est très bien écrit. Et bizarrement, il arrive à nous faire prendre fait et cause pour le condamné sans nous soucier de ses méfaits.
Un livre à ne pas condamner à l'oubli !

À lire avec un bouillon de légumes et des petits croûtons de pain frottés à l'ail, le cou bien au chaud entouré d'un foulard de soie, les pieds glissés dans des charentaises. Et profitez de la vie !

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes





Commenter  J’apprécie          280





Lecteurs (26980) Voir plus



Quiz Voir plus

Victor Hugo (niveau facile)

Lequel de ces livres n'est pas de Victor Hugo ?

Les Misérables
Notre-Dame de Paris
Germinal
Les Contemplations

10 questions
1245 lecteurs ont répondu
Thème : Victor HugoCréer un quiz sur ce livre

{* *}