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sur 8091 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un classique dont tout le monde connait l'histoire depuis l'enfance, du temps de la mienne par des «rouge et or » sur Cosette, Gavroche …, plus tard par des films, des séries télé, et pour les plus jeunes par une comédie musicale et des jeux vidéo. C'est pourquoi les 1254 pages de mon folio classique ont attendu quelque temps dans ma bibliothèque avant que je ne me décide. Et puis très rapidement je me suis pris au jeu. Ce petit texte est censé être une critique, mais ce monument national n'en a pas besoin. Je dirais simplement qu'il fait parfois bon se replonger dans des souvenirs qui appartiennent à notre culture. Pourtant, l'air du temps a changé depuis le 19éme siècle. Les envolées lyriques d'Hugo, un peu grandiloquentes à mon goût de minimaliste, ses références classiques ou historiques, m'ont semblé parfois un peu longues. Mais ces impatiences ne sont rien en regard de le force prodigieuse du roman. La richesse de vocabulaire, y compris en argot, renvoie de son côté à l'école les petits Larousse et Robert. Je suis arrivé au bout, content d'avoir remis de l'ordre dans mes souvenirs de ce roman puissant et émouvant.
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Que j'aime l'écriture de Hugo ! Elle est belle, elle est riche, elle est poétique. Si je ne devais citer qu'un seul auteur classique français, je citerais Victor Hugo.

Dommage, la vieille édition que j'ai voulu relire (bibliolycée) ne montre en réalité que des extraits, certains chapitres clés de l'histoire, je pensais lire toute l'oeuvre ! Ce sera donc pour une prochaine fois, dans une édition complète.

Les personnages sont très bien décrits et on se prend d'affection et ressentons de l'empathie pour chacun d'eux dans leur misère. J'adore les valeurs que Victor Hugo inculque dans son récit, ses principes et sa dénonciation de la misère et de l'hypocrisie des hommes. A cette époque en effet, la société se moquait pas mal de la misère et le peuple lui même trouvait "normal" ces conditions. Maintenant, je ne saurais dire si c'est mieux. du moins, ca a l'air nettement mieux en apparence. Malheureusement, il n'y a qu'à voir comment on traite les étrangers ou les miséreux de notre pays, comment on le cache et comment on poursuit notre petite vie en fermant les yeux. Est-ce donc finalement si différent des conditions du XIXe siècle ?

Lire du Victor Hugo, ca remet les idées en place, en mêlant plaisir de lecture, littérature soignée et culture sociale et historique.

De Victor Hugo, j'avais adoré aussi son roman L'homme qui rit qui figure à mes yeux comme un des sommets de la littérature classique française et un des meilleurs romans de Victor Hugo.
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Est-il concevable de ne pas admirer ce roman ? Sans doute, si l'on a complètement perdu le sens du beau, du juste, du bien. Est-il possible de ne pas aimer sa magie ? Oui, si l'on a oublié que l'on a été enfant. Peut-on le trouver trop complaisant, comme le firent certains critiques de son temps ? Bien sûr, si l'on ne sait lire qu'avec les yeux. Peut-on lui reconnaître du style mais regretter qu'il manque de fond ? Hugo répondait « il n'est pas plus possible d'avoir le style sans avoir la pensée que d'avoir la beauté sans avoir le visage. Avoir du style c'est savoir ramener sans cesse le fond à la surface » ; « les mots sont la chair de l'idée et cette chair vit ».
Lire Les misérables c'est toucher du doigt le ciel, entrevoir l'éternité, recevoir une lumière en plein coeur. Parce que ce livre est un joyau taillé de mille facettes,, une symphonie aux pures harmonies qui vous émerveille de bout en bout. Mais encore, et tout autant, parce qu'il livre dans cet écrin un message aussi bouleversant que la vérité.
Le sort de Jean Valjean semble scellé par cette quasi loi sociologique, énoncée dès les premières lignes du roman : « Vrai ou faux, ce que l'on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu'ils font ». L’ancien forçat aura beau faire tout le bien et plus même, pour se racheter, aux yeux de la société comme aux siens propres, l'étiquette, que dis-je... le marquage qu’on lui a apposé est un stigmate ineffaçable qui, à l'heure tardive de son possible bonheur, vient lui rappeler qu'il n'y a pas droit, qu'il n'est pas légitime à y prétendre. Telle est la mécanique sociale, implacable et cruelle... Contre ces puissantes forces aveugles et sourdes au cas de chacun, face à cette loi d’airain du tous contre un, la volonté d’aimer peut seul ; et elle seule, sans doute, peut absolument sauver de la damnation même le plus misérable, même l'oublié, le relégué, le proscrit, et jusqu'au moins que rien. Lui rendre sa valeur, sa place parmi ses frères, sa dignité d'homme. Les Misérables, c'est le grand roman de l'amour fraternel. Comme on regrette de ne pouvoir lui décerner que cinq étoiles.
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Les Misérables sont un roman social mêlé de romantisme, Hugo chef de file oblige ! Ce premier tome (à l'époque, l'oeuvre est sortie en dix volumes) rassemble 2 parties et demie : Fantine, Cosette et le milieu de Marius. L'action s'y mêle à une réflexion sociale et historique ( tel aime l'Histoire du 19e sera servi, le génie des Misérables demeurant pour moi "Waterloo"), le spleen à l'idéal (tel autre aime la poésie sera aussi servi !), le blanc au noir, la misère au vice, la vie à la mort, Dieu aux hommes. Et pour ma part, je ne trouve Hugo jamais aussi bon que quand il s'agit de rendre la noirceur de l'âme humaine, celle du plus sombre de ses vices, et là où Baudelaire savait raconter le "rayon" tombé de son au-delà métaphysique, l'auteur des Misérables, lui , peint l'étoile toujours accrochée, têtue , loin au-dessus de la destinée des hommes.
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J'ai lu ce livre en espagnol toute petite. C'est un roman qui avait été sauvé par mon grand-père fuyant le franquisme et la guerre d'Espagne. Il trouve donc une résonance toute particulière à mes yeux.
Pour moi, Jean Valjean est mon grand-père, un homme fort et courageux qui ressemble un peu à Jean Gabin à qui on offre une deuxième chance dans la vie. Parfois, la vie, c'est deux chandeliers ou un accueil dans un autre pays qui sait ? Bref, ce personnage superbe cherche à faire le bien autour de lui et à se construire une vie meilleure. Mais son passé le rattrape et de mauvaises personnes (Javert) ne croient pas en son innocence passée et ne souhaitent pas sa rédemption. Alors Jean Valjean se cache. Il prend les traits de Monsieur Madeleine, d'un pauvre jardinier, adopte Cosette l'orpheline de la pauvre Fantine. Valjean sauve une vie mais ne s'en vante pas même s'il en perd l'être aimée de sa vie. Puis, le pardon lui est demandé et la mort vient le prendre en amie.
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Après une lecture de l'édition de la Pléiade (2018)

Un livre somme, en effet, mais aussi un livre siècle. de la Révolution française au Second Empire, en passant par Waterloo et la monarchie de Juillet, ce roman fourmille de références historiques, économiques et sociales, nous plaçant instantanément au coeur d'un XIXe siècle vibrant toujours des secousses de 1789. Si le temps de la fiction se déroule essentiellement entre 1815 et 1832, il est constamment dépassé par le regard du narrateur hugolien en exil, en 1861, pendant le règne de Napoléon III.
Lire ce roman dans son intégralité fut une belle expérience: toucher d'abord le coeur originel hugolien des aventures des Valjean, Javert, Thénardier, Fantine et Cosette, entendues et vues de multiples fois dans les médias, à la télévision ou au théâtre, et comprendre ensuite les visées philosophique, politique et spirituelle de l'auteur, affichant et défendant ses convictions tout le long du roman (apologie du divin, défense des valeurs républicaines, certitude d'un principe historique de progrès social et moral), variant ainsi le rythme de lecture, entre longue pause réflexive et course poursuite dans les rues de Paris, entre lente description des tourments intérieurs de Valjean ou Marius et combats acharnés dans la plaine de Waterloo ou dans les barricades parisiennes.
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Si on passe outre certains passages descriptifs un peu trop longs (c'est un peu à cause de cela que j'ai mis beaucoup de temps à terminer ce livre) , et le ton très sombre, misérabiliste et défaitiste du roman de Victor Hugo, ce livre est un chef-d'oeuvre intemporel, qui décrit parfaitement tous les aspects de la vie et les émotions des gens qui tombent dans la misère, qu'elle que soit l'époque.
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Hugo m'a toujours conquise, que ce soit avec ses poèmes, Notre-Dame de Paris ou encore le dernier jour d'un condamné. Je souhaitais m'attaquer à ce monument des Misérables mais j'appréhendais également sans pouvoir mettre de mots sur ce sentiment. Mon cousin a lu cet ouvrage et m'en a parlé avec beaucoup d'enthousiasme et cela m'a convaincue de m'y mettre.
L'ouvrage démarrait par l'histoire de Monseigneur Bienvenue, personnage inconnu de moi jusqu'alors. Son rôle est pourtant très important, car c'est lui qui donnera à Jean Valjean la graine qui donnera toute sa splendeur à sa personnalité. On découvre l'histoire de Jean Valjean, ce forçat condamné pour avoir volé une pomme afin de nourrir sa famille puis pour avoir tenté de s'échapper. Cet homme, déçu de la vie reprend un droit chemin grâce à la bienveillance de Monseigneur Bienvenue. Il devient ensuite maire de la ville de Montrouge et décide d'aider les gens pour racheter son âme.

Nous rencontrons ensuite Fantine cette innocente et attachante jeune femme abandonnée par son promis, enceinte elle est obligée de fuir. Elle décida alors de donner aux bons soins des Thénardiers sa petite Cosette. Ce couple abject détruirons Fantine par leur avidité.

Je ne poursuivrais pas le résumé pour vous laisser découvrir ce chef-d'oeuvre.

Hugo fait une dénonciation sociale très important de l'époque, des caractères et de la politique. Il condamne le traitements du peuple. La religion, sa place et son importance est également très exploitée et les réflexions nous poussent à nous interroger nous-même.

Pour l'auteur tout est sujet à approfondissement, il utilise les personnages à ses propres fins. Par exemple, il utilise une vague relation entre Thénardier et le père de Marius pour parler de Waterloo, bataille qu'il arrive à nous dépeindre avec tant de justesse que l'on s'y croirait et plus improbable dans mon cas, on s'y interesse!

Les personnages sont puissants, notamment Javert pour qui la description de ses origines et de sa mentalité est extrêmement forte.

Dans chacun de ses personnages on retrouve, le génie de Hugo dénonciateur de son temps, puissant dans le choix de ses mots et ses descriptions. Aucun personnage n'est manichéen et nous pouvons nous attacher à tous les personnages.

Enfin les relations entre les personnages sont toutes aussi fortes, la relation de Cosette et Jean Valjean est sublime, on y retrouve tout l'amour et la difficulté de cet amour paternel d'un père pour sa fille, qui résonne d'ailleurs particulièrement quand on pense à la vie de l'auteur.

Un ouvrage fort, un véritable coup de coeur qui classe définitivement Hugo dans mes auteurs préférés et Les Misérables sur le podium de mes ouvrages préférés.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Pour débuter cette année 2024, quoi de mieux qu'un ouvrage que l'on place régulièrement au sommet de la littérature française ?

Cette réputation n'est pas volée. Bien qu'ayant déjà vu une adaptation cinématographique, la lecture de cette première partie m'a fait redécouvrir l'intrigue et surtout découvrir des aspects qui m'étaient jusqu'alors inconnus.

Réduire Les Misérables à la rédemption de Jean Valjean, c'est faire offense à la profondeur époustouflante de cette oeuvre à la fois roman historique, peinture sociale de la première moitié du XVIIIe siècle, philosophique à de nombreux moments... Bref, difficile de condenser tous ces aspects en un seul mot.

Ce qui m'a le plus marqué, c'est le rythme. Quel plaisir de prendre son temps ! Découvrir l'évêque Myriel, la bataille de Waterloo, le couvent... Ces longues descriptions peuvent paraître inutiles mais je les trouve nécessaire. On prend le temps d'observer, de s'imprégner d'un lieu, d'un caractère, d'une atmosphère, bref tout ce que nous ne faisons plus dans notre époque si précipitée.

Il m'est inutile de disserter davantage pour vous dire à quel point j'ai été conquis par cette première partie et que cette année littéraire ne pouvait pas mieux commencer !
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Jean Valjean, un ancien forçat, vient d'être libéré mais il est rejeté par tout le monde. Seul un évêque lui donne l'hospitalité et lui enseigne la valeur du Bien. Devenu un bourgeois respectable, il sauve la vie de Fauchelevent mais le policier Javert le reconnaît sous les traits de Jean Valjean et l'arrête.
Parallèlement, une jeune fille pauvre, Fantine doit confier sa fille Cosette en nourrice aux Thénardier mais ceux-ci exploitent Cosette et ruinent Fantine. M. Madeleine, alias Jean Valjean, adopte la petite Cosette et la sauve de la misère. Ils trouvent refuge dans un couvent où travaille Fauchelevent. Quelques années plus tard, un jeune homme Marius, tombe amoureux de Cosette mais son grand-père s'oppose à son amour. Jean Valjean et Cosette, toujours poursuivis par Javert, s'apprêtent à fuir à nouveau. Un instant, Jean Valjean songe à étouffer l'histoire d'amour entre Marius et Cosette. Cependant, il sauve la vie du jeune homme et permet au couple de vivre leurs sentiments. Jean Valjean décide de ne pas faire obstacle à leur bonheur et se retire seul après avoir avoué à son gendre sa véritable identité...

Cela faisait bien longtemps que je souhaitais lire Les Misérables après en avoir lu des extraits par ci par là mais je ne me sentais pas le courage de lire l'intégralité de l'oeuvre. Aussi, quand le professeur de français de l'élève avec qui je travaille, a donné cette lecture, j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir ou redécouvrir Les Misérables ! Cette version abrégée de 280 pages est idéale pour faire connaissance avec ce roman de Victor Hugo, pour des lecteurs adolescents ou adultes.
J'ai pour ma part beaucoup aimé ce classique que j'ai redécouvert. J'avais vu la 1ère et peut-être la 2nde partie du film de Josée Dayan réalisé en 2000, mais je connaissais très mal la suite, la partie plus historique qui se passe sur les barricades à Paris, entre autres. C'est néanmoins ces deux premières parties que j'ai préférées et où se concentrent les personnages les plus représentatifs des Misérables : Jean Valjean, Cosette, les Thénardier, Fantine, Javert... On découvre le personnage principal de Jean Valjean et on le voit se transformer jusqu'à la rédemption totale.
J'ai aussi apprécié l'écriture de V. Hugo que je connaissais pour avoir lu Notre Dame de Paris, Les Contemplations ou d'autres choses. J'ai retrouvé son lyrisme, son inventivité qui confèrent à ce roman une respiration qui ne s'essouffle pas et tient le lecteur en haleine jusqu'au bout, que ce soit aujourd'hui ou à sa publication en 1862.
Les suppléments ajoutés à cette édition (des lectures parallèles, des idées de films tirés du roman, des éclairages historiques ou biographiques sur Hugo) sont très intéressants et permettent une approche encore plus complète de l'oeuvre.
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