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Citations sur L'automne du Moyen Age (63)

Est-elle véritablement pieuse la pensée qui s’attache si fort au côté terrestre de la mort ? N’est-elle pas plutôt une réaction contre une excessive sensualité ? Est-ce la peur de la vie qui traverse l’époque, le sentiment de désillusion et de découragement ?
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Le sentiment de justice était encore aux trois quarts païen ; c’était le besoin de la vengeance. […] Le péché, pour des esprits violents et impulsifs, c’était le plus souvent une autre manière de nommer les actions de leurs ennemis. Le sentiment de justice avait atteint son maximum de tension entre ces deux pôles : conception barbare du talion et horreur religieuse du péché ; et, au surplus, le devoir de l’Etat de punir sévèrement était de plus en plus considéré comme un besoin pressant : l’état chronique d’insécurité exigeait, des autorités publiques, des actes de terrorisme.
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En 1465, pendant la prédication du carême par Olivier Maillard à Orléans, tant de personnes grimpèrent sur les toits des maisons, que le couvreur présenta, pour les réparations, une note de 64 jours de travail.
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La peinture du XVe siècle ne savait encore être ni frivole ni sentimentale. […] C’est un art qui connaît le chaste et l’obscène mais qui n’a pas d’expression pour le risqué, le fripon, l’espiègle. Ce qu’il nous dit de la vie amoureuse de l’époque, il le dit en des formes naïves et innocentes.
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La poésie du XVe siècle donne souvent l’impression d’être presque dépourvue d’idées nouvelles. L’impuissance à trouver des fictions neuves est générale. On ne fait guère que remanier, orner ou moderniser les vieilles matières. Il y a comme un arrêt de la pensée. On dirait que l’esprit, épuisé d’avoir achevé l’édifice spirituel du moyen âge, est tombé dans une sorte d’inertie.
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Les arts plastiques ne se lamentent pas. S’ils expriment la douleur, ils la transportent dans la sphère supérieure de l’élégie et de la paix. Au contraire, la souffrance exprimée par la parole garde tout ce qu’elle a d’immédiat et nous pénètre, après des siècles, de tristesse et de pitié.
En général, l’homme moderne doit sa conception de l’Egypte, de la Grèce et du moyen âge beaucoup moins à la lecture qu’à la vue des monuments, en original ou en photographie. Le changement de nos idées sur le moyen âge est dû moins à un affaiblissement (toujours douteux) du sens romantique qu’à la substitution de l’appréciation artistique à l’appréciation intellectuelle.
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La pensée cléricale de la fin du moyen âge ne connaissait, à l’endroit de la mort, que deux extrêmes : plainte sur la brièveté des choses terrestres, jubilation sur le salut de l’âme. Tous les sentiments intermédiaires restaient inexprimés. L’émotion se pétrifiait dans la représentation réaliste de la mort hideuse et menaçante.
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Même chez un mystique de l’envergure d’un Henry Suson, le sublime nous semble parfois frôler le ridicule. […] A table, il mange les trois quarts d’une pomme en l’honneur de la Trinité, et le dernier quart par amour pour la Mère céleste qui donnait à manger une pomme à son tendre enfant Jésus ; et ce dernier quart, il le mange avec la peau, parce que les petits garçons ne pèlent pas leurs pommes.
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L’idéal chevaleresque, avec sa teneur semi-religieuse, ne pouvait être vécu que par une époque capable de fermer les yeux aux plus impérieuses nécessités et de se laisser enchanter par les plus grandes illusions. La nouvelle société naissante exigeait que ces trop hautes aspirations fussent abandonnées. Le chevalier devient le gentilhomme français du XVIIe siècle, qui possède encore un assortiment de notions d’honneur et de préjugés de caste, mais ne se donne plus pour le défenseur de la foi, le protecteur des faibles. […] Ainsi, dans ses transformations successives, l’idéal tend à se conformer à une conception de la vie moins hyperbolique.
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Les tournois et les joutes du moyen âge sont beaucoup moins simples que l’athlétisme grec ou les sports modernes. L’orgueil aristocratique, l’amour et l’art leur donnent du piquant. Surchargés d’ornements, entourés de splendeurs, remplis de fantaisie héroïque, les tournois sont la représentation dramatique, la mise en action des désirs et des rêves.
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