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Guy Abadia (Traducteur)
EAN : 9782268066295
390 pages
Les Editions du Rocher (11/09/2008)
3.59/5   33 notes
Résumé :

Vétéran de la guerre du Vietnam, l'ancien marine et tireur d'élite Bob Lee Swagger coule une retraite paisible dans l'Idaho lorsqu'il reçoit la visite de Philip Yano, un Japonais porteur d'une étrange requête. En 1945, lors de la sanglante bataille d'Iwo Jima, leurs pères respectifs, soldats dans des camps opposés, se sont affrontés. C'est le major Earl Swagger qui a vaincu le capitaine Yano. Philip Yano cherch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Attention Daube !

J'avoue honteusement que la couverture m'avait fortement aguiché lors de mon choix mais à la fin du roman, je m'en suis voulu de m'être fait avoir comme un idiot par un visuel marketté.

L'histoire amène la rencontre de deux vétérans : l'un japonais, l'autre américain. le père du second a tué le père du premier lors de la bataille d'Iwo Jima. Lors de cet affrontement, le soldat japonais a été dépossédé de son sabre par l'américain. C'est ce sabre que le japonais souhaite récupérer.

Bob Lee Swagger, notre héros accepte, honneur de soldat oblige, de lui rendre le sabre.

A peine arrivé au Japon, le vétéran japonais est assassiné avec toute sa famille (sauf sa petite fille, ce qui va bien aider pour les grosses séquences émotions) par des Yakuzas.


La motivation des truands est la suivante. le sabre volé à Iwo Jima serait le sabre qui aurait tranché la tête du traître Kira selon la légende populaire des 47 ronins.


Bob Lee Swagger jure alors de se venger et c'est là que commence la catastrophe littéraire.

Américain moyen, Bob devient le nouveau Musashi parce qu'il a manié la faux dans les champs, qu'il a mangé des sushis et regardés des chambaras (film de sabre japonais) en dvd.

Il retourne donc au Japon pour se venger, RRAAAAAHHHH.

Il trouve de l'aide via les anciens hommes de son alter ego japonais, ils sont 46 et lui est le 47ème (comme dans la légende), RRRAAAAAHHHH.

Ils ont des mitraillettes et lui un sabre et ils attaquent le repaire du boss Yakuza, RRRAAAAHHHH.

Puis contre toute attente, Bob renonce à la violence et se tourne vers le bouddhisme...Non, je déconne. Il bute le chef mafieux et le gouvernement japonais l'autorise à adopter l'orpheline du soldat vétéran japonais.

Je n'exagère même pas. C'est comme ça que ça se passe.

A l'instar de son héros, l'auteur aurait du se renseigner sur les samourais, la culture japonaise et la pratique du sabre.

Pour vous situer, lors d'un passage, le boss mafieux s'enfuit et l'auteur nous précise qu'il neutralise un soldat au moyen " d'un coup du dragon issu de l'aïkido le plus basique". Et bien, de l'aïkido, j'en ai fait 25 ans, je n'ai jamais entendu parler de coup du dragon.

Sérieusement, ce livre serait le scénario parfait d'un film chroniqué sur Nanarland...

Parce qu'à travers tout ça, on sent que Stephen Hunter se prend vraiment au sérieux et pense être en train de nous livrer l'âme même du Japon... L'âme du Japon, je l'ai plus ressentie dans le Club Dorothée que dans ce livre.
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Bob Lee Swagger, héros de la guerre du Vietnam, fils d'un héros de la Seconde guerre mondiale, est contacté par Philip Yano, fils d'un autre héros de guerre, japonais lui, à la recherche du sabre de son père tué par le père de Swagger pendant la bataille d'Iwo Jima (vus suivez ? Sinon ce n'est pas bien grave). Après avoir retrouvé le sabre en question Bob Lee Swagger se rend au Japon pour le restituer à Yano avec lequel il tisse une relation d'amitié fondée sur un profond respect mutuel. Mais le sabre se révèle rapidement être un objet rare et convoité et Yano et sa famille sont assassinés et l'arme subtilisée par des yakusas. Évidemment, Swagger ne compte pas en rester là et entend bien venger son ami.

La lecture de Shooter, du même auteur, avec le même héros, nous faisait dire que l'on avait affaire à du bon gros roman d'action décérébré. Celle du 47e samouraï vient confirmer cette impression. Stephen Hunter laisse peut de place au second degré et campe avec Swagger un personnage monolithique, un soldat mue par le sens du devoir, une morale rigoureuse et un esprit parfaitement américain de shérif redresseur de torts. Bref, Hunter est à la littérature ce que Renny Harlin est au cinéma, un réalisateur qui a décidé de faire efficace sans trop s'encombrer de morale (en dehors d'un vernis destiné à montrer que ses personnages ont des sentiments et qu'ils sont bons ou méchants), de réflexion où même de crédibilité.
On ne s'avancera pas sur la réalité ou pas de ce qu'avance l'auteur sur les moeurs japonaises où l'art de manier le sabre mais on doutera tout même un peu du fait qu'un sexagénaire qui n'a jamais tenu un sabre, fut-il un vaillant guerrier, apprenne en une semaine à battre les meilleurs kendokas nippons… mais cela a finalement peu d'importance car ce n'est pas ce que l'on demande à Stephen Hunter. Lire un roman de Stephen Hunter – ou de Lee Child – c'est comme regarder un film d'Harlin ou McTiernan : on n'attend ni crédibilité ni étude sociologique, mais de la castagne et quelques répliques bien senties avec plus ou moins d'humour à un degré plus ou moins – mais quand même surtout moins – élevé.
Et donc, cela fonctionne plutôt bien pourvu que l'on ait intégré et accepté le postulat selon lequel on est là pour lire un livre popcorn. Hunter fait bien son boulot, sait raconter une histoire incroyable et mettre en place des éléments d'intrigue qui s'articulent bien jusqu'au terrible combat final chargé d'hémoglobine et de vengeance aveugle. Pour peu que ce soit ce que l'on cherche, parce qu'il est vrai que cela fait parfois du bien de voir Bruce Willis dans un immeuble descendre tout un tas de méchant en criant « Yippee-ki-yay ! » ou Bob Lee Swagger découper des yakusas en les traitant de tas de merde, on passe un moment agréablement régressif.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Stephen Hunter a consacré une bonne partie de son oeuvre romanesque à nous conter les aventures de la famille Swagger. du père Earl, Marines durant la seconde guerre mondiale avant de devenir policier, au fils Bob lee, tireur d'élite dans les Marines lui aussi.

J'ai déjà lu deux de ces aventures: une du père ("Hot Spring") et une du fils (après avoir vu l'adaptation ciné "Shooter -tireur d'élite": "Roméo dog" également publié sous le titre du film) .

Une famille et des personnages donc connus pour moi, mais la lecture de ce titre peut fort bien se passer de cette connaissance, d'autant que l'histoire nous ramène à la guerre du pacifique et au passé militaire de Earl dans la première partie.

L'idée du roman me paraissait bonne: lier les histoires du père et du fils, l'ingrédient liant étant le Japon: pays ennemi durant la guerre, occupé par les états unis ensuite, puis grande puissance économique ayant concurencé les Etats unis à la fin du vingtième siècle.

De plus l'objet amenant ces histoires à se croiser était un sabre, renvoyant au Japon médiéval et à la "mythologie" des Samouraï.

Autant d'ingrédients propres à me plaire à priori.

Au final une grosse déception. Seul la mise en place de l'intrigue m'a paru plausible et correctement racontée.

Les combats sur les îles Japonaises, l'attitude des officiers Japonais et la façon dont les voyaient les combattants américains (des fous endoctrinés se suicidant plutot que de se rendre) me semblent bien évoqués et peuvent replonger le lecteur dans ces scènes mises en image par le cinéma (notamment les chefs d'oeuvres de Clint Eastwood: "La mémoire de nos pères" et" Iwo Jima")

Ensuite, (passons sur les raisons et la justification de cette convoitise du sabre par la mafia japonaise) Bob Lee part au Japon. Au tout début, tout semble crédible: il ne parle pas la langue, ne connait pas ce pays, est indésirable et très voyant dans une pays asiatique.

Mais quand il devient un petit prodige du combat au sabre et se prend pour un Samouraï devant vaincre ses ennemis avec un sabre... J'ai eu l'impression d'avoir basculé dans un petit film de serie Z.

Quand à la description du Japon, j'ai eu aussi l'impression d'avoir fait comme Bob Lee (et comme l'auteur): avoir ingurgité des brochures touristiques et surtout plein de films de sabre, mais pas d'être véritablement au Japon. le même sentiment qui nait lorsqu'une série américaine nous montre Paris avec la tour Eiffel, un parisien avec un beret et une baguette sous le bras devant une terrasse de café avec une 2CV qui passe au fond dans la rue.

Cette partie là est complétement ratée. Décevante. Ennuyeuse.

Et si Bob Lee était censé représenter le 47ème Samouraï en référence à la légende des 46 Ronins (46 Samouraï qui attendirent le moment propice pour se sacrifier en vengeant leur maitre défunt), il est surtout un Samouraï d'opérette loin de son personnage du précédent opus.

Une réelle déception à éviter je pense pour tout lecteur de Thriller un tant soit peu expérimenté et encore plus pour tout amateur du Japon.

Lien : http://leslivresdemavie.over..
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C'est presque avec un déchirement au cœur que je referme ce livre qui aura été mon compagnon de route pendant de trop courtes semaines. Il aurait mérité de nombreuses pages supplémentaires...

Il ressemble à un de ces vieux films de samouraïs des années 60, en noir et blanc et avec des sous-titres mal-traduits. C'est un thriller tout en poésie, très particulière. Il n'est pas si cliché que cela, mais juste assez pour avoir cette sensation de regarder un de ces fameux films de sabre !

J'aurais pu lui mettre facilement ses 5 étoiles s'il n'y avait pas quelques erreurs sur la culture japonaise et plus particulièrement sur les noms de frappe et d'estoc en Kendo, et si certains passages étaient plus détaillés, plus décrits encore, plus poussés (l'auteur s'excuse par lui-même à ce propos à la fin de son roman).
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J'aime tout ce qui touche au Japon en général. Mais c'est la première fois que je lis un roman sur les samurais. Avant toute chose je tiens à souligner le travail formidable du traducteur qui a du prendre un sacré temps pour pouvoir traduire toutes les citations et les haïkus présents dans ce livre. de plus, il donne tout au long de l'ouvrage des indications pour que le lecteur français que nous sommes puisse comprendre les allusions.

L'historie commence par la célèbre bataille d'Iwo Jima. Dès le début, l'auteur utilise peu de détails, mais les situations sont très parlantes. On retrouve cet aspect tout au long du livre.

L'auteur aime brouiller les pistes. Parfois, on ne sait plus si l'on est dans le Japon féodal ou si on est aux côtés du héros. En effet, l'auteur a calqué la hiérarchie féodale sur le monde actuel, surtout concernant les clans yakuzas. Je ne suis pas une experte (et je ne peux pas dire si cela est vrai ou non). Cependant, une chose est certaine, le monde des yakuzas est très hiérarchisé.

Passons au narrateur, il est externe, ce qui permet d'avoir des informations avant le personnage concerné. Néanmoins, cela peut être parfois déroutant. En effet, dans un chapitre un événement est décrit du point de vue du Japonais puis de son adversaire. Évidemment, ce n'est pas la même description qui est faite. Elle apporte toujours un plus pour le lecteur.

Pour certains, le rythme peut sembler lent. Pour ma part, j'ai retrouvé le même rythme que dans les films asiatiques sur les grandes épopées. Cependant, une chose m'a gênée. C'est à mon sens le point négatif du roman (si tant est que je puisse juger le travail d'un écrivain, moi qui ne tiens qu'un blog). Il y a beaucoup trop de termes japonais, surtout concernant le sabre et ses techniques. Je me suis à plusieurs reprises perdue dans ces descriptions pleines de jargon.

Pour conclure, je ne dirai pas que c'est un véritable coup de coeur. Mais j'ai passé un agréable moment. Je lirai certainement les livres précédents cette aventure.
Lien : http://wp.me/p3uBku-8G
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il enfoncerait violemment la lame au creux de son propre ventre du côté gauche, de huit centimètres au moins, plus probablement dix ou douze. Quinze centimètres, ce serait encore mieux, bien que très peu réussissent à pousser si loin. Puis il remonterait la lame en oblique, jusqu'au nombril. Le tanto était toujours bien affûté en vue d'une pareille éventualité.
[...]
On disait qu'on avait encore huit secondes de lucidité à partir du moment où la lame atteignait sa destination. Ces huit secondes-là devaient être passionnantes. Hurlait-on ? Suppliait-on pour que la douleur cesse ? Était-on vidé de son humanité ?
Quelqu'un d'autre peut-être mais pas Nii du Shinsengumi. Il ne pouvait perdre sa dignité devant son seigneur. Il demeurerait silencieux. Il puiserait dans la douleur la joie extatique d'une mort de guerrier authentique. Telle était la voie du combattant. La voie, c'était la mort, et pas autre chose...
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_ Ces mots ont été écrits en 1645. Ils signifient "L'acier coupe la chair, l'acier coupe l'os, l'acier ne coupe pas l'acier." Vous comprenez ?
Bob comprenait.
_ Les autres, ils sont faits de chair et d'os, dit Philip Yano. Le sabre peut les transpercer. Ce sont les gens du commun. Les dormeurs, les rêveurs. Les mous. Mais nous, nous sommes les durs, les guerriers. L'acier ne nous coupe pas. C'est notre travail. C'est pour cette raison qu'ils ont besoin de nous, même s'ils sont incapables d'imaginer à quel point.
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_ Je ne peux pas vous suivre.
_ Pas "suivre". Maladie de l'ego, ça. Pas gagner, pas perdre. Se battre d'un seul esprit.
D'un seul esprit. Qu'est-ce qu'il pouvait vouloir dire par là, bordel ?
_ Se concentrer sans se concentrer. Voir sans voir. Gagner sans gagner.
Qu'est-ce que c'était que ce putain de langage ?
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Mais un tanto recelait une autre possibilité. Dans la disgrâce ou l'encerclement, il restait un espoir de dignité. Nii du Shinsengumi savait ce qu'il aurait à faire dans un cas pareil pour s'épargner la honte de la défaite et gagner à jamais l'estime et l'affection de Kondo-san. Et il savait qu'il en serait capable il ne lui faudrait qu'une seconde.
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Au-dessus du volcan
une lune d'enfer
fait luire les visages
des damnés agonisants.
Des soldats ensevelis dans le sable noir
sur l'île du désespoir
attendent leur destinée.
Nous sommes le jade brisé
sur l'île du Soufre. (1)

(1) Traduction littérale des deux mots japonais Iwo Jima
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Vidéo de Stephen Hunter
Interview de Stephen Hunter par Barbara Peters. 1/6
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