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EAN : 9782362240164
112 pages
Atelier In8 (01/10/2011)
3.55/5   11 notes
Résumé :
(8 nouvelles dans une traduction de Patrick Honnoré) Kurosawa lui a consacré un film, Madadayo. Rien que ça. Uchida Hyakken, personnage fantasque, est l’auteur d’une des œuvres les plus importantes au Japon. Maître incontesté de la nouvelle, estimé de Mishima et de Kawabata fort célèbres en Occident, et sans lequel on ne pourrait lire aujourd’hui Murakami, Uchida Hyakken est absolument inconnu des lecteurs français. Digue est un recueil de quelques unes de ses nouve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ces petites nouvelles fantastiques dépeignent des dérives cauchemardesques, emplies d'échos et escamotages propres à la logique du rêve. On y trouve des motifs récurrents : un personnage-narrateur passif qui subit les événements, une femme inquiétante, des animaux angoissants… Comme si la même existence était réitérée plusieurs fois avec quelque variations, aussi éphémères et illusoires que les « feux d'artifice » inauguraux. Nous sommes dans un monde de l'entre-deux : terre et mer, humanité et animalité, et peut-être bien vie et mort. Cela évoque le bouddhisme pessimiste d'un Sadegh Hedayat et les cauchemars oppressants de Kobo Abe, tout en s'en démarquant par son minimalisme, qui ne donne que plus de relief au rugissement de la bête dans la pénombre.
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Attention, parce que danger au détour de chaque paragraphe. En quelques pages, chaque nouvelle nous transporte dans l'étrangeté d'un monde brumeux et kafkaïen où les remords souvent évoqués font la part belle au fantastique. On se retrouve parfois comme un enfant perdu dans un cauchemar cohérent. Chaque texte est comme un conte de terreur sans effets spéciaux, proche des histoires de Tanizaki et d'Abê Kôbô en mélangeant les deux, avec le réalisme de l'un et la folie de l'autre. Sans nulle doute qu'il les a inspirés tous les deux. La nouvelle "les lézards", dans ce cirque avec l'ours et le taureau, est un grand moment à la fois de poésie et de cruauté. Dans chacune des dix histoires, le crime est latent, et, comme chaque texte est narré à la première personne, l'empathie lecteur-acteur est d'autant plus forte, à tel point qu'au terme de chaque récit, on a peur de se regarder dans un miroir.
Uchida Hyakken, écrivain réputé et estimé dans la première partie du XXième siècle, n'a désiré publier son oeuvre qu'à compte d'auteur. Il a été un professeur adulé par plusieurs générations d'élèves, à tel point qu'il est devenu le personnage principal du dernier film de Kurosawa. Avec "la Digue", c'est la première fois qu'il peut être lu en français.
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Se présentant sous la forme de courtes nouvelles, parues au Japon entre 1922 et 1934, ce petit recueil de Hyakken surprend par sa puissance d'évocation. Ce qui ressemble bien à des récits de rêves, naviguant entre l'inquiétude et le cauchemar, s'extrait aisément de la banalité par la force du trait de l'auteur, la précision de son langage qui va droit à l'essentiel. Rendons ici hommage au traducteur Patrick Honnoré, ce n'est pas si courant, qui a su rendre en français cette prose pourtant profondément inscrite dans la culture japonaise et, la chose est à noter, dans son inconscient.
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Une lecture dont, une fois celle-ci terminée, vous vous réveillerez en vous disant : « Mais quel drôle de rêve ai-je fait ! ».
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sur la vaste scène, l'ours se tenait sur ses quatre pattes. Son aspect était horrible au-delà du dicible. Le plus étrange, c'était que le public semblait le regarder en toute tranquillité. Je me demandais bien ce qui avait pu me prendre de venir à ce spectacle. Quant à cette femme que j'avais accompagnée ici, je commençais à la trouver bizarre.
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J’allai voir à la porte, mais il n’y avait personne cette fois, rien que la neige épaisse dans la rue. Soudain, alors que j’allais revenir sur mes pas, j’entendis du bruit du côté de la pièce principale. Quand j’arrivai, les hommes du groupe de tout à l’heure étaient tous morts, effondrés les uns sur les autres. La femme à la raie au milieu et au hakama rouge, revenue de je ne sais où, se tenait juchée pieds nus sur leurs corps amoncelés. L’air indifférent, elle les piétina et s’en alla.
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