J'ai appris que l'écrivain Équatorien
Jorge Icaza est un des romanciers les plus connus de ce courant littéraire qui s'inscrit dans le mouvement politique du même nom. Ce mouvement s'est développé au sein du XXème siècle et est caractérisé par une dénonciation des conditions de vie des indigènes en Amérique du Sud.
L'homme de Quito (traduction de El chulla Romero y Florès) de
Jorge Icaza est un des exemples représentatif de ce genre littéraire.
Luis Alfonso Romero y Florès, métisse de mère indienne et de père espagnol, travaille au bureau national d'investigation économique. Romero y Florès est un chulla, terme quechua qui veut dire « membre de la classe moyenne qui tente de surmonter sa condition sociale par les apparences ». Notre héros, ou plutôt anti-héros, vit dans la honte de son origine indigène et tâche de la dissimuler, souvent en menant un mode de vie largement au-dessus de ses moyens.
Son directeur le désigne comme inspecteur des impôts et le chulla décide de prendre sa mission au sérieux. Quand le dossier fiscal du candidat à la présidence de la république Ramiro Paredes y Nieto se trouve entre les mains du bureaucrate, la vie de ce dernier bascule. Une mésaventure entraîne l'autre et le chulla finit par être la victime d'une poursuite policière, le jour de l'accouchement de sa compagne Rosario.
Cette poursuite occupe une partie importante du livre et c'est grâce à elle que le lecteur découvre la réalité de la vie des indigènes: leur extrême pauvreté, leur exclusion du système mais aussi l'incroyable solidarité qui les unit face aux policiers, représentants du pouvoir oppressant en place. C'est grâce à cette poursuite aussi que le chulla subit une grande transformation.
Lien :
http://www.litteratureworld...