Avant d'arriver sur babelio j'avais écrit un commentaire client sur un autre site concernant cet ouvrage. Je le reprends ici également, car il me tient à cœur d'alimenter en critiques constructives les « données » sur la littérature roumaine.
En 1934, Ionesco nous exhorte : « Public honoré, apprécie-moi. Tu ne le regretteras pas ! » Malgré un papier de grande qualité et de larges marges, qui invitent à prendre des notes, il est difficile d'admirer cet ouvrage dont le coût mériterait d'être tordu. La couverture nous cache la présence de l'esquisse « Grosse chaleur », adaptée (assez librement) de Ion Luca Caragiale, bonus ô combien rafraîchissant.
Les ouvrages sur la littérature roumaine brillent déjà habituellement par leur phallocratie, mais la plupart d'entre eux ont tout de même la bonté de citer au moins Hortensia Papadat-Bengescu, Ana Blandiana ou Matilda Cugler-Poni (oubliant généralement au passage les Sofia Nădejde, Magda Isanos, Adela Xenopol, Henriette Yvonne Stahl (née en Lorraine) et toutes les autres que j'oublie...). Ionesco réalise l'exploit de ne citer aucune femme, dans un livre au titre à ce point holistique.
La conclusion clairement assénée prête elle aussi à discussion, d'autant qu'elle expose la thèse de l'auteur, qui sous-tend le reste : « tout ceci exprime, plutôt que la réalité artistique et poétique d'une littérature (indémontrable, puisque les chefs-d'oeuvre parlent d'eux-mêmes […]), une volonté nationale d'affirmation. » S'il ne s'agit pas de cerner dans un livre la réalité artistique d'une littérature, on peut se demander pourquoi l'intituler « littérature roumaine », surtout s'il s'agit de résumer en définitive cette réalité à la nation.
Ce parti-pris explique également l'absence de tout ce qui gêne la démonstration : les femmes (sans aller jusqu'à parler (horreur ?) de féminisme, les auteurs intimistes (Blecher, Holban), la littérature de voyage (Golescu), l'imitation du français (Bujoreanu, Baronzi), les auteurs juifs (Ronetti, Steuerman-Rodion...), expérimentaux (depuis Odobescu, jusqu'à Minulescu, Urmuz...), la science-fiction (Anestin, Papilian...), parodiques (au moins en partie, comme Budai-Deleanu ou Topârceanu) minorité germanophone, adaptateurs de contes populaires, etc.
Malgré le nom de l'auteur, un ouvrage bien incomplet.
Commenter  J’apprécie         403
Pour Ovide Densusianu, directeur de la revue « La vie nouvelle », le Roumain étant latin, le symbolisme étant l’expression moderne, authentique, de la latinité, les poètes roumains doivent être symbolistes ; la littérature paysanne, rustique, n’est pour lui que l’expression rudimentaire d’un monde figé et dépassé.
(p. 51)
tout ceci exprime, plutôt que la réalité artistique et poétique d'une littérature (indémontrable, puisque les chefs-d'œuvre parlent d'eux-mêmes et que, si les traduire c'est déjà les trahir, les résumer c'est les défigurer totalement), une volonté nationale d'affirmation, lucide ou inconsciente, bien ou moins bien dirigée.
FACE-À-FACE CRITIQUE Pour son cinquième long métrage, Valeria Bruni Tedeschi opte à nouveau pour l'autofiction, en romançant ses années d'apprentissage à l'école des Amandiers de Nanterre, dans les années 1980.
L'école des Amandiers, dirigée par Patrice Chéreau, est dans les années 80 un rêve pour beaucoup de jeunes comédiens. Décrite comme un « anti-Conservatoire », elle voit défiler dans ses rangs Agnès Jaoui, Vincent Perez, Marianne Denicourt, Éva Ionesco, et donc Valeria Bruni Tedeschi.
La réalisatrice conte les souvenirs de sa promotion en les romançant. Louis Garrel, en Patrice Chéreau, et Nadia Tereszkiewicz, en Valeria Bruni Tedeschi, sont bluffants. Les Amandiers est un film de troupe dans lequel la réalisatrice parvient à dépeindre les années sida mais aussi les amours et amitiés d'une bande de vingtenaires qui découvrent le théâtre et y mettent toute leur énergie.
#amandiers #valeriabrunitedeschi #theatre
Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤24Vincent Perez18¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux !
Facebook : https://www.facebook.com/Telerama
Instagram : https://www.instagram.com/telerama
Twitter : https://twitter.com/Telerama
+ Lire la suite