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EAN : 9782851944658
72 pages
Fata Morgana (30/11/-1)
1.5/5   2 notes
Résumé :
Un essai de 1955 jamais édité en volume où c’est davantage le ’pataphysicien auteur de la Cantatrice chauve que le futur académicien qui se livre à une brillante improvisation sur l’histoire de la littérature roumaine. Le texte est suivi de l’”adaptation” toute personnelle d’une courte pièce de Caragiale, d’une absurdité qui doit davantage à son adaptateur qu’à son auteur.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avant d'arriver sur babelio j'avais écrit un commentaire client sur un autre site concernant cet ouvrage. Je le reprends ici également, car il me tient à cœur d'alimenter en critiques constructives les « données » sur la littérature roumaine.
En 1934, Ionesco nous exhorte : « Public honoré, apprécie-moi. Tu ne le regretteras pas ! » Malgré un papier de grande qualité et de larges marges, qui invitent à prendre des notes, il est difficile d'admirer cet ouvrage dont le coût mériterait d'être tordu. La couverture nous cache la présence de l'esquisse « Grosse chaleur », adaptée (assez librement) de Ion Luca Caragiale, bonus ô combien rafraîchissant.
Les ouvrages sur la littérature roumaine brillent déjà habituellement par leur phallocratie, mais la plupart d'entre eux ont tout de même la bonté de citer au moins Hortensia Papadat-Bengescu, Ana Blandiana ou Matilda Cugler-Poni (oubliant généralement au passage les Sofia Nădejde, Magda Isanos, Adela Xenopol, Henriette Yvonne Stahl (née en Lorraine) et toutes les autres que j'oublie...). Ionesco réalise l'exploit de ne citer aucune femme, dans un livre au titre à ce point holistique.
La conclusion clairement assénée prête elle aussi à discussion, d'autant qu'elle expose la thèse de l'auteur, qui sous-tend le reste : « tout ceci exprime, plutôt que la réalité artistique et poétique d'une littérature (indémontrable, puisque les chefs-d'oeuvre parlent d'eux-mêmes […]), une volonté nationale d'affirmation. » S'il ne s'agit pas de cerner dans un livre la réalité artistique d'une littérature, on peut se demander pourquoi l'intituler « littérature roumaine », surtout s'il s'agit de résumer en définitive cette réalité à la nation.
Ce parti-pris explique également l'absence de tout ce qui gêne la démonstration : les femmes (sans aller jusqu'à parler (horreur ?) de féminisme, les auteurs intimistes (Blecher, Holban), la littérature de voyage (Golescu), l'imitation du français (Bujoreanu, Baronzi), les auteurs juifs (Ronetti, Steuerman-Rodion...), expérimentaux (depuis Odobescu, jusqu'à Minulescu, Urmuz...), la science-fiction (Anestin, Papilian...), parodiques (au moins en partie, comme Budai-Deleanu ou Topârceanu) minorité germanophone, adaptateurs de contes populaires, etc.
Malgré le nom de l'auteur, un ouvrage bien incomplet.
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Là, c'est un grand nom, dont j'apprécie pourtant l'oeuvre par ailleurs. Ce n'est pas le cas de ce livre, à commencer par son prix (treize euros pour une soixantaine de pages aérées), à comparer à celui de Hugoliade (environ huit euros, prix indiqué sur le livre, pour plus de cent cinquante pages, en occasion, je n'en parle pas). Pour le positif, une pièce de Caragiale est présentée, très adaptée. La typographie est ce qu'elle est, les diacritiques roumains passent à la trappe, les noms roumains sont systématiquement francisés ("Hajdeu"...)
Sur le propos, la couverture montre "littérature roumaine" écrite en rouge et l'histoire de la littérature roumaine commence aux Daces. L'ensemble est écrit avec le sérieux dans la thèse que l'auteur avait pris un si grand soin dans sa jeunesse à démolir méthodiquement dans Hugoliade et force affirmations de principe vigoureusement assénées. La littérature, c'est une histoire de nation, donc d'hommes. Corollaire : dans la littérature roumaine, pas de femmes et effectivement, il n'y en a pas. Corollaire : Ionesco, c'était mieux avant...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour Ovide Densusianu, directeur de la revue « La vie nouvelle », le Roumain étant latin, le symbolisme étant l’expression moderne, authentique, de la latinité, les poètes roumains doivent être symbolistes ; la littérature paysanne, rustique, n’est pour lui que l’expression rudimentaire d’un monde figé et dépassé.
(p. 51)
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tout ceci exprime, plutôt que la réalité artistique et poétique d'une littérature (indémontrable, puisque les chefs-d'œuvre parlent d'eux-mêmes et que, si les traduire c'est déjà les trahir, les résumer c'est les défigurer totalement), une volonté nationale d'affirmation, lucide ou inconsciente, bien ou moins bien dirigée.
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#amandiers #valeriabrunitedeschi #theatre
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