Le roman de J. Irving est divisé en 3 grandes parties. Si la première est consacrée à l'aventure de "Marion" (la mère de la petite "Ruth") avec son jeune amant de 16 ans, il faut attendre le milieu du livre pour que l'intérêt se déclenche en suivant l'itinéraire de "Ruth" adulte. Cette dernière est devenue un écrivain de renommée mondiale mais elle reste hantée par ses questionnements de petite fille abandonnée par sa mère.
Le récit se diversifie pour couvrir des parcelles de vie des membres de son entourage. L'occasion pour l'auteur d'élargir l'éventail de ses thèmes, au-delà de l'amour et de l'abandon il est question de deuil et de littérature, on y trouve même une séquence polar.
Je suis tombée d'emblée sous le charme du style "Irving". Son narrateur est omniscient et fait grand usage d'analepses et de prolepses, et il n'est pas rare de l'entendre annoncer un évènement à venir au début d'une phrase ou au beau milieu d'un paragraphe. "Irving" emprunte à la vie ses hauts et ses bas tout en restant un conteur "positif". Il n'est pas de ces auteurs qui malmènent et torturent le lecteur, non. Il est rassurant et nous savons qu'avec lui les mailles finiront toutes par se délier et que nous arriverons à bon port.
Mais est-ce que ça valait les 650 pages? Est-ce vraiment ce que je recherche dans mes lectures? Un livre qui ferait un bon film de fin de journée? Je ne sais pas! Mais si je dois scinder la littérature américaine en 2 grands axes où d'un côté se trouvent les "Irving" et autres "Kennedy" et de l'autre les "Burroughs" et les "
Bukowski", je ne bouderai pas mon plaisir avec les premiers mais ma came restera "definitely" les seconds.
*A Widow for One Year