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4,15

sur 544 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Polar noir. Je me suis surprise à lire en exagérant mon accent pour me mettre dans l'ambiance marseillaise ! C'est un chouilla caricatural mais vé, on va pas se priver non plus ! Pour l'intrigue, c'est pareil, tout y est : meurtres, mafia, intégristes musulmans, bons et mauvais flics, femmes épleurées, alcool, recettes marseillaises et histoires de famille...
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Retour des aventures de Fabio Montale, désormais ex-flic, mais pas pour autant sorti des intrigues et des réflexions philosophiques qui vont avec. Il faut dire qu'après les amis, c'est au tour de la famille de l'entraîner dans les emmerdes. Guitou, son neveu de 16 ans, déniaisé en cachette par sa petite amie arabe (d'où la fugue improvisée pour l'occasion), se retrouve malgré lui en caleçon, au milieu d'un règlement de comptes... Sa mère débarque à Marseille et demande de l'aide à son cousin pour retrouver son fugueur de fils. Fabio ne tarde pas à apprendre la mort de ce dernier. Reste à trouver pourquoi et par qui et surtout à l'annoncer à ses proches...

Une nouvelle aventure au coeur de Marseille, dans les réseaux extrémistes et les magouilles mafieuses, avec son lot d'innocents sacrifiés, de flics pourris, de haines raciales et d'argent sale. "Chourmo", c'est d'ailleurs l'esprit de la chiourme, des forçats embarqués sur les galères, et les galères sont plutôt nombreuses dans ce joyeux folklore marseillais que nous dépend avec brio Jean-Claude Izzo. On retrouve heureusement Fabio Montale avec plaisir, avec ses histoires d'amour ratées, son suicide quotidien au pastis, sa terrasse sur la mer et les bons plats d'Honorine. Un reproche quand même : savoir dès le début que Guitou est mort ne laisse pas vraiment la place au suspense.
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J'ai dans un premier temps été déçu par « Chourmo », je trouvais en effet que Izzo se répétait sur les thèmes abordés dans le premier roman, comme s'il avait déjà dit tout ce qu'il avait à dire dans le premier volet des aventures du commissaire.

Bien sur il y avait toujours les descriptions chargées de saveurs, de senteurs et de tendresse de sa chère ville de Marseille mais tout cela semblait tourner quelque peu en rond entre désillusions des jeunes arabes des quartiers Nord et volonté de relance économique d'un ancien port majeur de la Méditerranée supplanté par ses rivaux italiens ou hollandais.

L'originalité ici de la variation consiste à décrire par l'intermédiaire de l'enquête sur le meurtre de Serge, le fonctionnement des réseaux terroristes islamistes qui recrutent dans les banlieues ou les prisons françaises des jeunes arabes en perte de repères.

Ce thème, était assurément très porteur en 1997, peu après la vague d'attentats à Paris et en plein milieu d'une sanglante guerre civile algérienne.

Donc en fait on remplace le donnée « Front National » par la donnée « Islamiste » avec le même rejet un peu consensuel à mon goût des extrêmes…

Et puis il y a eu la dernière ligne droite du roman, avec ce brusque revirement dans l'affaire du petit Guitou.

Ce revirement m'a surpris et a donné du piment à une affaire que je trouvais un peu ronronnante.

Montale de nouveau confronté à l'insondable face obscure de l'humanité a vu ainsi son goût de la vie une fois de plus mis à rude épreuve.

Rythmé par une intrigue un peu moins prenante que dans le premier opus, de personnages masculins et féminins moins attachants comme Cuc cette Vietnamienne toute droite sortie d'un pur fantasme asiatique, « Chourmo » se sauve ainsi la mise au prix d'une fin surprenante et haletante ou Montale se retrouve une nouvelle fois aux prises avec les anges de la mort de la Mafia.

Suite et fin dans « Solea » ?
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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J'ai un peu moins aimé ce second volet de la trilogie marseillaise, même si je trouve intéressante cette découverte de Marseille que je ne connais toujours pas depuis la lecture du premier tome.
En effet, il ne s'agit pas que de cette cité méridionale: la situation décrite pourrait s'appliquer à n'importe quelle ville aujourd'hui, vu le contexte des attentats. Ce livre a été écrit il y a 20 ans déjà, et pourtant......
J'ai trouvé, comme d'autres babélionautes, que la vie sentimentale de Fabio Montale prenait un peu trop de place,il est très attiré par le sexe féminin, même s'il ne parvient pas à inscrire une relation dans la durée. L'alcool est également omniprésent et m'a laissé un sentiment d'amertume, de gueule de bois.
J'attends quand même de lire le troisième tome.
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Jean-Claude Izzo (1945-2000) « Chourmo », Gallimard, 2008 (collection Folio policier), copyright 1996.

Deuxième des trois romans marseillais ayant pour personnage principal le commissaire Fabio Montale, écrit par un auteur pur sucre marseillais.
Bon, il faut s'y faire, les auteurs de polar se croient obligés de nous servir la vie sentimentale (bien évidemment délabrée) du commissaire, c'est un lieu commun devenu incontournable des romans policiers d'aujourd'hui, il convient de passer là-dessus sans s'y attarder.

En dehors donc de ce thème malheureusement devenu incontournable, l'auteur mène bien son récit : il mêle peu à peu les histoires des banlieues de Marseille des années 1980-1990 (délinquance, quadrillage par les islamistes) avec celle du milieu varois de connivence avec la mafia (drogue, prostitution etc) et finalement le milieu des politiciens et élus locaux. Cela finit par faire un peu beaucoup, vers la fin du récit, il est probable que le lecteur s'emmêle un peu dans tous ces personnages.
Ceci étant, il y a des passages indéniablement bien vus et rendus sur les banlieues.

Le crédo politique est radicalement formulé à la page 33 : «Plus on nous bassinait les oreilles avec le social, la démocratie, la liberté, les droits de l'homme et tout le tintouin, plus on se faisait mettre. Aussi vrai que deux et deux font quatre». On ne saurait mieux formuler la défiance généralisée qui règne maintenant dans la population envers les politiques de tout bord.
La scène de dialogue avec la mère immigrée des deux beurs est mieux écrite, mieux sentie (pp. 78 à 83): l'un des fils aide le commissaire, l'autre est tombé dans les discours des islamistes...
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" Chourmo " narre l' enquête d' un ex- policier qui aide sa cousine à rechercher son fils. J.C Izzo réussit à maintenir le suspens en élargissant l' enquête familiale à la mainmise de la mafia sur la côte méditerranéenne, en exploitant de fausses pistes ( l' islamisme , la drogue... ). Voilà un policier réussi ,même si les thèmes abordés paraissent nombreux.
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[La trilogie Fabio Montale T2] Avec cette trilogie, Jean Claude Izzo livre des polars d'ambiance délectables sous la chaleur provençale. En effet, L'auteur fait vivre le lecteur au rythme de la Provence et l'initie à ses plaisirs : la nourriture, les paysages... L'intrigue est, pour moi, moins importante
le personnage du flic Fabbio Montale est également très attachant : un pêcheur un peu désabusé fan de poésie et de jazz.
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Une écriture de qualité, un flic attachant et surtout une peinture du Marseille des années 90 toute en humanité et en bienveillance. Celui qui voudra comprendre ou aimer cette ville lira Jean-Claude Izzo. le seul bémol peut-être est que cette bienveillance amolit un peu la dureté de l'intrigue.
Ce n'est pas en tous cas le genre de livre que j'aime
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'ai préféré ce deuxième volume de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo au premier, sans doute parce qu'il a évacué le personnage de Lole, l'amoureuse de Fabio Montale qui est un total cliché et de toute façon un flic maudit est bien mieux tout seul. D'ailleurs, c'est toujours du côté des filles,que les ennuis lui arrive. Cette fois, c'est sa cousine qui a perdu son fils, et comme on est à Marseille, chez Jean-Claude Izzo, le pauvre gosse ne peut pas bien s'en tirer. Les personnages donnent une bonne impression de vraisemblance. Marseille est toujours là, en pleine lumière, avec toutes ses saveurs. Quand il ne s'assomme pas au Glanmorangie, Fabio Montale donne volontiers des noms de crus provençaux. Je me demande si l'auteur n'a pas reçu quelques caisses de vin comme récompense. Je lui souhaite car il m'est fort sympathique. Ses dénonciations des collusions entre le Front National et la mafia était d'utilité publique à l'époque de la sortie de ce roman. Ce sont maintenant des faits passés qu'il ne faut pas oublier.
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