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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782355848094
304 pages
Sonatine (17/06/2021)
2.9/5   10 notes
Résumé :
Une vague de violence sans précédent déferle sur les États-Unis : à travers le pays, des musiciens sont assassinés en plein concert. On ne sait ce qui motive le geste des tueurs. Et quand, dans la petite ville d'Arcadia, vient le tour de Shaun, son ex-petite amie et le guitariste de son groupe tentent chacun à leur manière de comprendre pourquoi des individus s'en prennent à leur raison de vivre. S'agit-il de simple jalousie ou d'obsession fanatique ? À moins que ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une histoire qui semblait attractive, aux multiples facettes : Face A, une épidémie de tueurs crée une vague de morts sans précédent parmi les groupes de rock qui se produisent sur scène. Est-ce la sauvagerie des vibrations de la musique qui engendre la violence de l'acte ? La violence des messages véhiculés qui propagent la barbarie parmi les fans ? Une conséquence d'une société de plus en plus virtuelle qui passe à l'acte plus facilement ? Oui mais pourquoi ? Car derrière l'acte, il y a toujours une idée qui a germé d'une petite graine. Quelle est cette graine, se demande la petite amie d'un musicien qui va s'exposer sur scène malgré la paranoïa qui s'installe ? Est-ce qu'en comprenant, on parviendra à éradiquer l'épidémie et à organiser des concerts en toute sérénité ? Vous allez me dire, parmi ces nouveaux groupes alternatifs la plupart sont tellement mauvais que ce ne serait pas grave si le filon cessait. Comme quand vous regardez les chaînes de clips à la télé et que vous vous dites que, décidément, pas un de ces clips ne mérite la qualification de musique ! Si-si ne mentez pas, je sais que vous avez déjà pensé ça… du bruit tout au plus, ou un « son » comme il est à la mode de dire maintenant, car plus personne n'est dupe - même pas ces artistes : leur produit n'est souvent rien de plus. Parfois, on rêverait de les éliminer de la scène purement et simplement. Et si certains avaient juste décidé de passer à l'acte ? A moins qu'ils en rêvent juste très fort…? On tente avidement de répondre à ces questions en s'enfonçant corps et âme dans cet univers musical bien dépeint, dans lequel il fait bon déambuler et flâner. Mais arrive la fin de la face A, et nous n'avons toujours pas le fin mot. Vite, tournons le bouquin, et recommençons la lecture dans l'autre sens : Face B. « Quand j'écris, j'essaie toujours de penser face A, confie Shaun. Mais quand j'écoute, je préfère les faces B. C'est là que les groupes cachent leurs secrets. » Ahaaaa, on attend donc beaucoup de cette trame intrigante : Où l'auteur veut-il en venir dans sa face B ?


Hélas. Moi qui attendais la résolution de cette épidémie… Je n'ai trouvé, osons un jeu de mot laid, qu'un rock alternatif qui m'a laissée sur ma faim. On nous livre avec avarice quelques détails sur chaque tuerie survolée en face A, mais toujours point sur les motivations. Et puis surtout, on se rend compte que l'histoire racontée en face B est le miroir inverse de la face A : Les personnages masculins y ont leur double féminin et inversement. Ce n'est pas l'envers du décor auquel on s'attendait, c'est plutôt son contraire… WTF ? Hé Ho Jeff Jackson, mais qu'est-ce que tu nous chantes là ? Où veux-tu en venir ? Tout cela n'est-il qu'un miroir aux alouettes, à qui on rêve de tordre le cou pour qu'elles arrêtent de chanter ? Rembobinons un peu… Ah, oui, tu dédicaces ton livre à Johnny Ace, que tu dis être la première victime du rock'n roll… Une rapide recherche sur wiki rappelle qu'à la veille de Noël 1954, Johnny Ace se tire une balle dans la tête en jouant à la roulette russe dans l'auditorium de la ville de Houston. Johnny Otis, qui fut son producteur, prétend qu'il était coutumier du fait. Mais cette mort est maintenant remise en question, et la possibilité d'un suicide ou d'un meurtre est évoquée. Un peu comme les personnages de ce roman, quoi.


Aaaaaah, t'es en train de nous la faire à l'envers là, Jeff ? Des scénarii alternatifs comme autant d'interprétation des textes contenus dans le vinyle que symbolise ton bouquin…? Bel objet au passage, amusant de joindre le geste à la parole pour enclencher la lecture de la face B. Mais j'ai rien compris, tu sais, et je ne suis pas la seule. D'un côté c'est chouette de changer un peu, mais d'un autre côté si on ne capte rien, ça perd de son charme à l'arrivée. Parce que le lecteur, il aime pas trop se sentir bête en refermant son roman, tu vois. C'est dommage. L'immersion dans le monde du rock est pas mal, le concept de la face B qui délivre le revers de la médaille est bien trouvé ; l'idée de départ intrigue et les pages tournent vite car on veut comprendre… Et paf, le chien. C'est là que bat blesse quand finalement on ne pige pas, ou pas tout. Reste qu'on a la sensation de tenir un truc qui aurait pu se tenir. C'est frustrant, ça donne envie de retourner ça dans tous les sens pour choper la chanson cachée qu'on a manqué et qui va éclairer tout le reste. Mais on ne peut pas conseiller un livre qu'on n'a pas vraiment compris. En même temps, plus de lecteurs vont l'interpréter, plus on aura de chance de trouver une explication convaincante. Y'a pas un fan de Don DeLillo par exemple dans la salle ? Parce que j'ai la même impression qu'en refermant son dernier roman sur « Le silence ». D'ailleurs, il dit de ce livre « Une oeuvre impeccable, dont la narration diffractée est solidement encadrée. Fragiles ou en mouvement perpétuel, les personnages dessinent un monde intérieur incertain, à leur image ». Ouais, on comprend rien non-plus, je soupçonne l'auteur ou l'éditeur de lui avoir soufflé le texte…


Comme l'écrit Bernard Werber dans une préface pour Patrick Baud, « Une bonne histoire fonctionne un peu comme une blague, qui est en quelque sorte le haïku occidental. Elle se construit en trois temps. Et au dernier temps, il faut sortir le lapin du chapeau pour obtenir l'effet « waou ». » Ici seuls deux temps se répondent, face A/face B, mais manque le dernier temps : le lapin du chapeau, le truc qui fait waou. En tout cas, c'est la première fois que je lis un livre dont tous les lecteurs sur babélio avouent bons joueurs que c'était plaisant à lire mais qu'ils n'ont rien compris ! Avis.
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Ce que j'ai ressenti:

« Ne perds jamais le lien à la musique. »

C'est mon rituel contre le monde, aussi. Écouter la musique, toujours trop forte, comme si j'avais une barrière de son protectrice. Et puis, chanter. Pas juste (carrément pas!) , pas pour « faire bien », juste, parce que je suis en vie!

Live! C'est exactement ça, un côté provocateur et un côté vivant pour tromper la mort, quelque chose à quoi se raccrocher malgré tout, malgré le monde qui part en vrille, malgré les vampires et les tueurs… Parce que l'épidémie, (oui, encore une autre), fait de multiples victimes, il y en a qui refusent la peur. Live! C'est deux faces rebelles, d'une énergie folle, et qui cache des surprises, une obsession mystérieuse qu'il faut aller démasquer dans les ténèbres et les incendies. Live! C'est une invitation à la musique, au Rock'N'Roll, et à la jeunesse! En plus, il y a un côté aussi non conventionnel avec ces deux faces de livres qui se répondent, que je trouve absolument dingue et géniale! Bref, vous l'aurez compris pour l'audace et l'originalité, je suis completely Fan!

Mais ce n'est pas seulement ça, le groupe de jeunes que l'on suit, à travers cette musique qui veut survivre coûte que coûte, est fait de failles, de joies et de peines, et c'est ce qui les rend attachants. Ils sont tellement sur la corde, en équilibre tellement instable, qu'on a peur pour eux, au-delà de l'aspect tragique des meurtres en série, on sent leurs fragilités à fleur de peau, mais leurs résistances aussi. Je me suis liée à eux, autant qu'à la musique.

J'étais Arcadia, j'étais le son et les oiseaux, j'étais le feu, j'étais en euphorie pour le live, j'entendais le concert, j'attendais la note et toutes les chansons qui contrent le sort. Je porte encore un peu de violet sur la peau. J'étais les flammes. J'étais le cercle de feu. Autour d'eux, autour de l'idée du Rock and Roll, autour de la musique. Un amour brûlant. J'étais in Live! J'étais in Love!

Et peu importe le sombre où les serials killer imposent leurs idéaux déséquilibrés de grandeurs, la vie est trop courte pour se laisser envahir par la peur, ils décident de vivre libres! C'est là tout l'esprit du rock and roll, et c'est que j'aime par-dessus tout! Vivez, vous aussi! Vibrez pour cet univers! Et lisez absolument ce condensé de vie et de musique! Entrez dans le cercle et faites place au spectacle! Jeff Jackson s'occupe de faire bouillonner vos sangs, et rend un bel hommage à la MUSIQUE!

L'amour est un objet brûlant.
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Au même titre que la lecture, la musique fait partie intégrante de mon quotidien, comme vous le savez peut-être je suis très éclectique en la matière,et toujours avide de découvrir des artistes que je ne connaissais pas (qui ne sont pas nécessairement de nouveaux talents), voire même d'élargir mon horizon musical.

Dans mon univers musical, le rock occupe une place centrale, du coup j'attendais énormément d'un bouquin qui se veut une ode à la musique en général et au rock en particulier… trop peut-être.

Force est toutefois de reconnaître que le roman de Jeff Jackson est des plus originaux, à ce niveau on pourrait même parler d'expérimental (un peu comme les premiers albums des Pink Floyd).

Sur la forme, outre le visuel très réussi de la couv', le bouquin se divise en deux faces, la première étant deux fois plus longue que la seconde. La Face A, Ma période sombre, s'ouvre sur la rencontre (et le coup de foudre) de Shaun et Xenie. Quand Shaun est abattu, on va suivre le parcours de trois de ses proches, à commencer par Xénie, puis Florian et Eddie, deux amis de Shaun.

La Face B, Kill City, s'ouvre sur diverses scènes de massacre de musiciens, avant de nous raconter une version radicalement différente des événements d'Arcadia. C'est un peu déconcertant, pour ne pas dire franchement troublant.

J'ai trouvé vraiment intéressante tout ce qui tournait autour de la vie d'un groupe de rock amateur qui essaie de percer. La recherche de l'inspiration pour produire LA chanson qui attirera l'attention des bonnes personnes sur le groupe, les répétitions et l'ambiance des concerts (vu du public, ou de la scène).

Par contre j'ai eu beaucoup plus de mal à adhérer aux errances des personnages et de leur être qui transpire dans chacun de leurs mots ou de leurs actes. Non seulement ça n'apporte strictement rien au récit, mais ça en deviendrait presque déprimant à la longue.

Mais le plus gros reproche que je pourrai faire au bouquin et à Jeff Jackson, c'est d'être complètement passé à côté du coeur de son intrigue. Hormis quelques chapitres décrivant des attaques contre les musiciens, il n'y a ni enquête ni développement autour du pourquoi du comment de cette vague de crimes.

C'est donc très mitigé que je referme ce bouquin. Je mentirai en disant que je me suis ennuyé en le lisant, mais je n'ai clairement pas eu l'étincelle que j'espérais.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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J'avais craqué sur cette couv façon vinyle, avec sa face A « Ma période sombre » et sa face B « Kill city »… j'ai donc fait une entorse au #bureaudeslecteurs pour découvrir ce roman noir.
Et….je ne sais pas quoi en penser ! Est-ce que ça t'arrive d'être aimanté à un roman tout en ayant l'impression de ne rien comprendre ?! Pourtant tout me paraissait assez clair, des musiciens sont tués partout dans le pays… A Arcadia, le monde de Shaun et Xenie bascule… Ils quittent l'insouciance, la scène devient le lieu de tous les dangers.
Il n'y a pas d'enquête, pas de mobile évident, même pas sûr qu'il y ait un coupable…. Pourtant Jeff Jackson m'a embarqué dans la vie de ces jeunes gens torturés qui ne vivent que pour la musique, le rock, les guitares, les amplis… J'ai essayé de comprendre avec eux, j'ai écouté leurs plaintes, leurs angoisses, leur quête de célébrité, leur recherche du son parfait, de la communion avec le public, quoi qu'ils risquent, que les balles les menacent ou pas… Qu'ai-je compris ? Je ne sais pas… je suis aussi perdu qu'eux.

Si tu as lu ce livre, contacte moi, ne me laisse pas seul, dans l'incompréhension.
Si tu ne l'as pas lu, lis le et fais toi ta propre idée…

Merci à Netgalley et Sonatine pour cette lecture !
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Belle surprise pour ce roman noir atypique. N'ayant vu que des retours mitigés à son sujet, il a trainé plus longtemps que prévu dans ma Pile à Lire. Et bien moi, j'ai bien aimé. Comme bien souvent, je suis à contre courant, mais peu importe. J'ai été touchée par cette histoire musicale, sombre, glauque et Rock'N'Roll. Des personnages écorchés vifs, qui ne vivent que pour et par la musique. Des artistes méconnus, qui rêvent de reconnaissance et qui sont prêts à tout pour laisser une empreinte dans le paysage musical, quitte à défier la mort.

« Si la musique ne te donne pas ce dont tu as besoin, elle ne sert à rien »

D'abord attirée par la couverte, j'ai aimé l'originalité de la construction de cet ouvrage.

D'un coté, la Face A : Ma période sombre
Puis retournez le livre, pour lire la Face B : Kill City

Dans ma période sombre, nous évoluons au coté de Shaun, leader d'un petit groupe de musique local et de Xenie sa petite amie.
Dans Kill City, c'est la même histoire, mais les rôles sont inversés : c'est Xenie qui est sur scène.

Je m'attendais à une traque des meurtriers, mais il n'en est rien. Il n'y a pas d'enquête, on ne fait que supposer les motivations des tueurs et à aucun moment l'objectif est de les identifier. Pourtant je n'ai pas été déçue. J'ai eu l'impression de tenir les personnages par la main, de les suivre au milieu de leur tumulte intérieur, de les accompagner dans leur douleur et dans leur deuil. le rythme est lent, mais l'émotion est là, tout comme la musique qui imbibe chacun des personnages.

Comme les spectateurs d'un concert qui vibrent à chaque note en attendant que la musique les transcende j'ai été immergée dans cette histoire tragique, violente, pleine d'amour, de culpabilité et de remords.

A découvrir si vous n'avez pas peur de sortir des sentiers battus.

Lien : https://livrite.fr/live-de-j..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ne perds jamais le lien à la musique.
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-Quand j’écris, j’essaie toujours de penser face A, confie Shaun. Mais quand j’écoute, je préfère les faces B. C’est là que les groupes cachent leurs secrets.
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Pourquoi faut-il toujours rendre hommage aux morts, quand ce sont les vivants qui ont besoin de soutien ?
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Si la musique ne te donne pas ce dont tu as besoin, elle ne sert à rien.
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