Le Qì Gōng propose un chemin de patience et d’abandon. La relaxation est
sans doute, dans cette exploration énergétique, la faculté la plus difficile à acquérir.
L’équilibre s’établit dans la loi du juste milieu, en l’absence de mollesse
ou de dureté. L’état méditatif commence dès lors que la détente s’installe. Le
geste se laisse, alors, complètement guider par cette aspiration. La respiration
traverse le corps, le Qì trouve son chemin.
La voie daoïste propose une vie d’équilibre à l’écoute des rythmes biologiques.
Le mode de vie occidental agité nous contraint à négliger notre respiration.
Si les temps de repos ne sont pas suffisants, la respiration sensée ouvrir les
chemins du Qì devient courte. Le processus d’élimination des Xié Qì énergies
usées, est ralenti.
L’exercice de Qi Gong du tigre développe le Wei Qì, l’énergie défensive. Les alternances
de contractions douces et les relâchements des différentes parties du corps
sollicitent les muscles et les tendons. Elles relancent la circulation énergétique
du sang et de la lymphe. Ainsi, les toxines et les Qì usés s’éliminent.
La colonne vertébrale est le lieu majeur de la circulation de l’énergie. Elle
contient les moelles.
Le Qì Gōng des Animaux Mythiques, par ses mouvements variés et puissants,
la mobilise totalement. Il lui confère jeunesse et favorise la régénération des
cellules immunitaires.
Certaines régions du corps ont une telle présence, qu’elles constituent des
creusets énergétiques essentiels, appelés Dān Tián. Les daoïstes les considèrent comme des trésors de l'alchimie interne. Véritables réceptacles, elles stockent, régularisent et purifient l’énergie.