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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Henry James a la particularité de sonder l'âme humaine, et tout particulièrement son esprit. le Motif dans le tapis c'est l'histoire de nos méandres émotionnels et arabesques mentales, psychologiques. Qu'est-ce qu'une oeuvre littéraire? Peut-elle dans son ensemble donner réponse à ce "qui" qui hante et parfois tourmente notre "je". C'est un plaisir de lecture, un miroir, un écho.

Astrid Shriqui Garain
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J'ai beaucoup aimé, la réflexion metatextuelle sur le travail poétique était excellente et c'est presque comme si seuls les écrivains pouvaient comprendre quel est ce motif qui donne toute son originalité aux oeuvres de l'écrivain.. un peu triste cependant qu'on ne connaisse a mais de quel motif il est question..
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Quête d'une vie, de l'absolue vérité quant au génie créatif d'un auteur. Henry James met l'accent dans sa nouvelle sur l'obsession de vouloir analyser et interpréter les écrivains et leurs oeuvres. A trop vouloir chercher le Graal, on en perd le sens de sa quête : le plaisir de lire.
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Voici une énigme littéraire 😉 : arrivons nous à déceler le secret d'une oeuvre, la volonté intrinsèque de l'auteur, nous lecteur, critique ? Y a t il une façon de lire ? Une technique ? Ou doit-on lâcher prise ? Y a t-il même une réponse à ces questions ?
Une nouvelle qui se dévore, ainsi que la postface de Jacques Leenhardt, très instructive !
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Le Motif dans le tapis est une nouvelle de Henry James qui ne peut que nous interpeller, nous autres lecteurs et critiques amateurs. Le narrateur est un jeune critique littéraire chargé par un ami de faire la critique pour un magazine littéraire du dernier livre de Hugh Vereker, un romancier reconnu. Quelques jours après la parution de cette critique, le narrateur croise l'auteur dans une soirée et celui-ci tient à lui confier quelque chose qu'il n'a encore dit à personne : dans toute son œuvre, il y a un fil rouge, un "motif dans le tapis" qu'aucun critique n'a encore su déceler. Vereker met au défi le narrateur de trouver ce "motif". Henry James lance alors son narrateur ainsi que son ami et la future fiancée de celui-ci, elle-même romancière,, dans la quête obsessionnelle de ce fameux motif. Et nous voilà, nous aussi, lecteur, embarqué dans ce suspens quasi-hitchkockien.

Qui d'entre nous n'a pas cherché le ressort caché de son auteur favori, celui qui "commande chaque ligne", "choisit chaque mot", "place chaque virgule" ? Je suis certain que l'obsession qui habite le narrateur tout au long de la nouvelle paraîtra familière à plusieurs d'entre vous.
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Henry James est un auteur qui aime s'aventurer sur le terrain du mystère afin de mieux observer le comportement des hommes.  Dans cette brillante nouvelle, la psychologie des personnages est très suggérée. Même si le propos du livre est malgré tout une bulle d'air, on y recèle beaucoup de profondeur et de subtilité.

Le personnage principal est un journaliste, à qui l'on demande d'interviewer son romancier préféré. Très heureux d'avoir eu ce privilège, il est convié dans une grande demeure avec d'autres invités, dont l'écrivain lui-même. Après le dîner, il trouve un moment pour lui proposer une interview, et pendant l'échange, le romancier lui souffle dans le creux de l'oreille qu'il existe un fil rouge dans l'ensemble de son oeuvre, ce qu'aucun critique encore n'a eu la perspicacité de remarquer. Cette astuce littéraire, on pourrait la comparer à un "motif dans le tapis" : c'est énigmatique au possible. L'écrivain serait peut-être un peu fanfaron, ou menteur ? Est-ce qu'il dit vraiment la réalité ? Mystère. le journaliste conserve d'abord l'information par respect pour son idole, mais ensuite, il ne peut s'empêcher d'en parler à tous vents, et ils seront très vite de deux puis de trois à s'interroger autour de cette énigme littéraire, comme autour d'un jeu de cartes.

Durant les multiples rebondissements qui jalonnent la nouvelle, on sent un peu quel tour approximatif le récit ne prendra pas, mais on est tout de même curieux de savoir où veut nous emmener l'auteur. Henry James joue ici un jeu malicieux auquel je me suis laissée prendre avec grand plaisir. Un bon moment détente.
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Alors comment dire ... Voilà une nouvelle, plutôt grande... Enfin, moins de cent pages quand même. Classée quasiment cinq étoiles par la plupart. de quoi traite-t-elle ? Eh bien, me direz-vous, cher auteur, quel est le secret que vous avez glissé dans votre oeuvre ? Quel est le secret motif dans le tapis, que je n'ai pas vu en tant que lecteur ou que critique, et qui pourtant fait la trame de toute votre oeuvre ? Comment ? C'est un secret ! Je m'en vais le chercher.

Il paraît qu'après avoir lu une oeuvre de Henry James, le lecteur est à ce point séduit qu'il ne peut arrêter avant la fin de toute son oeuvre. Je m'en vais reprendre Nabokov, qui, ma foi, me semblait davantage correspondre à cette définition de l'engouement. Quoique, j'ai quelque part dans ma pile, Histoire d'une femme, que je finirai bien par lire. D'Henry James bien sûr.
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Il semble que, dans cette nouvelle, Henry James s'amuse à mettre en abyme la recherche du sens d'une oeuvre littéraire, non pas un ouvrage en particulier mais la production d'une vie entière d'écrivain et par conséquent la vision de la vie que celui-ci aura été porté à transmettre.
Or là est bien la question posée par le motif dans le tapis: l'auteur veut-il réellement faire connaître ce sens? Question dont le paradoxe est qu'elle est à la fois à ce point partie prenante de sa personne qu'on ne saurait la suspecter de n'être pas d'importance centrale pour lui et qu'en même temps elle paraît s'accompagner de tous les artifices de la coquetterie.

Plongeant de bon gré dans cet abyme, il m'apparaît que ce n'est pas directement cette problématique centrale de la nouvelle gravitant autour de la relation de l'auteur à son oeuvre et aux relations entre les diverses populations du monde littéraire qui m'a le plus accroché, je dirais même -en l'honneur de cette nouvelle- accaparé, mais, et je ne peux douter très immodestement que James n'en aurait été particulièrement heureux, la mise hors abyme du concept, appliqué précisément à l'oeuvre d'Henry James que favorise évidemment ma lecture séquentielle actuelle de quelques autres nouvelles, parmi lesquelles Daisy Miller, Les papiers d'Aspern, Entre deux âges, La Mort du Lion et que je formulerais ainsi: "Henry James, chantre des désirs inassouvis".

Une illustration supplémentaire, avec cet élégant "Motif dans le tapis".

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Roman métaphorique. Comme le laboureur de la Fontaine disait à ses enfants au moment de mourir qu'il avait caché un trésor dans son jardin, un écrivain dit à un critique littéraire qu'il a caché un secret dans son oeuvre. Notre critique va consacrer sa vie à chercher ce secret...en vain. Mais James n'est pas La Fontaine avec une morale en bonne et due forme, Agatha Christie ou Conan Doyle son contemporain où la solution de l'enquête est donnée à la fin même si la quête s'apparente aussi à une enquête policière..
Ici, il s'agit plutôt du sens de la littérature en général : y en a t-il un ou plusieurs ? le lecteur peut-il le déceler ? L'écrivain peut-il prétendre être le maître absolu de son oeuvre ? La critique n'est-elle pas vaine ou à tout le moins subjective ?
Voilà toutes les questions qui me sont apparues à la lecture de cette oeuvre mais peut-être "le motif dans le tapis" n'est-il pas celui que je viens d'écrire alors lisez pour y découvrir votre "motif".
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Je n'ai lu que la nouvelle qui a donné le titre au livre d'Henry James : "L'image dans le tapis". le narrateur, critique littéraire, est travaillé par le désir de savoir en quoi consiste la faculté créatrice.
Souvent citée en référence, cette nouvelle est une merveille d'écriture. Il y a des auteurs qui savent tenir en haleine le lecteur sans en faire trop et c'est plaisant.
L'écriture est beaucoup plus classique que celle d'Oscar Wilde qui a un côté excentrique, que je viens de lire. Les deux hommes d'origine irlandaise se sont rencontrés en Amérique à la fin du 19ème siècle et ne semblent pas s'être appréciés mais ils sont appréciables dans des styles différents.
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