"Henry James, né le 15 avril 1843 à New York et mort le 28 février 1916 à Chelsea, est un écrivain américain, naturalisé britannique le 26 juillet 1915. Figure majeure du réalisme littéraire du XIXe siècle, Henry James est considéré comme un maître de la nouvelle et du roman pour le grand raffinement de son écriture." [Source : article WIKIPEDIA]. Auteur prolixe : on dénombre 20 romans (+ 2 inachevés) et 112 nouvelles... A propos de ses nouvelles : "Bien au-delà des années dites « d'apprentissage », Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : « Écrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure. » En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un « triomphe de concision vigoureuse et vivante », d'un « pouls ou rythme très bref », d'« un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive ». Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : « Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions ». D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, « tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable ». [Source : Catalogue des éditions GALLIMARD, coll. "La Pléiade"]. /// A propos de ses romans : "« Lire Mr. James », disait l'un de ses contemporains, « c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé. » James avait renié sa première tentative romanesque, "Le Regard aux aguets", qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. L'« éblouissante agilité mentale » de James transparaît dès "Roderick Hudson" (1875), qui relève déjà du «thème international». Tout en se dégageant de « la grande ombre de Balzac », l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du «Grand Tour», deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans "Washington Square" (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec "Un portrait de femme" (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les États-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'œuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce « monument littéraire » érigé autour de la figure d'une « jeune fille affrontant sa destinée » – architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort – celui du renoncement et de la douleur." [Source : Catalogue des éditions GALLIMARD, coll. "La Pléiade"]. /// Vous trouverez ici une LISTE CHRONOLOGIQUE de ses oeuvres : nouvelles, romans, articles, journaux et récits de voyage, essais biographiques... //////////////////////////////////////////////////
En illustration : reproduction du portrait intitulé "Henry James" (huile sur toile, 85,1 cm x 67,3 cm, non daté) par John Singer SARGENT, National Portrait Gallery, London.