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Éric Diacon (Traducteur)
EAN : 9782253138310
311 pages
Le Livre de Poche (01/09/1995)
3.4/5   230 notes
Résumé :
La romancière délaisse ici le roman criminel, et met sa science de l’intrigue et du suspense au service de la science-fiction. Dans l’Angleterre de 2021, frappée de stérilité comme le reste de la planète, plus aucun bébé n’a vu le jour depuis un quart de siècle. La population âgée s’enfonce dans le désespoir ; les derniers jeunes, jouissant de tous les droits, font régner la terreur ; le reste de la population s’accroche à une normalité frelatée sous l’autorité du d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Imaginez un monde où les hommes devenus stériles ne font plus d'enfants ; un monde qui se recroqueville sur lui-même parce que faute d'héritiers il n'a plus rien à transmettre ; un monde qui agonise tout doucement et qui ne croit plus en rien sinon en sa propre disparition. le « Dieu Science » qui pourtant a vaincu la rage, le Sida et la maladie d'Alzheimer, a échoué à rendre l'homme de nouveau fécond.
Un quart de siècle qu'aucune naissance ne fut enregistrée ; un quart de siècle que le rire des enfants a déserté cette terre.
Théo, prof d'université qui enseigne à des personnes âgées à défaut de jeunes, est un de ces derniers hommes qui attend la fin de l'espèce humaine dans une sorte de morosité résignée.
Il y a vingt-cinq ans, en 1996, l'Angleterre comptait 56 millions d'habitants. En ce jour du 1er janvier 2021, elle n'en compte plus que 35 millions. La population s'est regroupée frileusement dans le centre des villes, abandonnant à la nature des régions entières. Comme aux temps anciens, les bois ne sont plus sûrs et font peur. Effrayée, écoeurée, elle regarde les enfants de la toute dernière génération, élevés comme des Dieux, se comporter en barbares. Elle a confié le pouvoir à une dictature molle dirigée par Xan Lyppiatt qui lui promet sécurité et tranquillité jusqu'à la fin.
Théo n'est pas seulement un prof d'université qui ne sert plus à rien, c'est aussi le cousin du dictateur Xan Lyppiatt. C'est pour cette raison qu'il est approché par une jeune femme nommée Julian. Membre des cinq poissons, groupuscule clandestin qui défie le pouvoir, elle lui demande de lui faire passer un message.
Une vraie bande de pieds nickelés, ces cinq poissons ! Des croisés pitoyablement démunis ! Théo suit Julian pourtant, au péril de sa vie, parce qu'elle représente l'espérance d'un monde nouveau et que tout n'est que vide et apathie autour de lui. Il va défendre becs et ongles ce qu'elle porte en elle contre les convoitises, les petits calculs, la soif de pouvoir de ces hommes au bord du gouffre et qui pourtant n'ont toujours rien compris.
« Les fils de l'homme » est l'unique roman de science-fiction écrit en 1991 par la vénérable et talentueuse Phyllis Dorothy James, auteure de romans policiers très british.
Ce livre qui fait réfléchir sur la vulnérabilité de l'espèce humaine m'a littéralement transporté. J'ai ressenti avec émotion le désespoir qui saisit les personnages de ce livre sans concession, la médiocrité des hommes, et cette foi inébranlable envers la fragile Julian, porteuse de nouvelles espérances.



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P.D James abandonne le roman policier pour se lancer dans un roman d'anticipation assez singulier et qui prête à la réflexion.
Dans un monde pas si éloigné que cela du notre, ( nous sommes en 2021), l'humanité est menacée d'extinction pour cause de stérilité masculine. Cela fait près d'un quart de siècle qu'aucun enfant n'est né et les humains s'enferment dans une morosité et un marasme evidemment très négatifs. Cela permet à des régimes totalitaires de se mettre en place et d'instaurer des lois qui peuvent faire froid dans le dos : eugénisme, euthanasie etc....
Dans ce contexte rappelant certaines tristes pages de notre histoire, on découvre Theo, cousin du gouverneur qui règne sans partage sur la Grande-Bretagne.
Il va rencontrer quelques personnes qui commencent à se révolter contre le régime actuel.
Une jeune femme, Julian, fait partie de ce groupuscule et c'est elle qui va permettre à Theo de réaliser que l'avenir de leur pays va peut-être se jouer en fonction de son positionnement....
J'ignorais qu'il y avait eu un film tiré de ce livre, il va falloir que je le regarde à l'occasion....

Challenge ABC 2015/2016
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1er Janvier 2021, Theodore Faron apprend aux infos que le dernier humain né sur Terre vient de mourir dans une bête bagarre de rue. Depuis 25 ans, l'humanité est stérile, plus aucun enfant ne nait.

P. D. James nous dépeint un futur bien sombre. Sans enfants, donc sans avenir, il y a de quoi devenir dépressif, et l'autrice rend très bien ce sentiment. Trop bien sans doute. L'histoire est racontée en partie sous la forme d'un journal intime et la personnalité morne, fataliste et moribonde de Theodore a finit par déteindre sur moi. Que j'ai trouvé le temps long !

Le roman est assez court, mais pendant les deux tiers, il ne s'y passe pas grand chose. En dehors de Theodore qui évolue un peu, les autres protagonistes se résument à de fades archétypes monolithiques, ce qui n'aide pas à s'investir dans la dernière partie de l'histoire, quand il se passe enfin quelque chose.

Les Fils de l'homme fait partie des rares cas où l'adaptation cinématographique est bien meilleure que l'oeuvre originale.
Et de très loin.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Très attirée par le thème de ce livre : que peut devenir l'humanité quand elle sait qu'elle va disparaître? j'ai été un peu déçue par le traitement qui en est fait.

Certes, le cadre est posé de façon plausible : nous sommes dans une Grande-Bretagne dans laquelle le dernier enfant est né il y a trop longtemps pour qu'on espère encore une naissance.

Certes, les questionnements, prises de positions individuelles comme les implications sociales et psychologiques induites par ce drame définitif sont (plus ou moins finement) abordés.

Certes, la trame romanesque est efficace, puisque reposant (évidemment) sur le fait qu'une femme va tomber enceinte, et de ce fait devient l'objet de toutes les convoitises.

Dommage pourtant que cette fiction pêche par son traitement mécanique, convenu, et par des personnages stéréotypés auxquels on peine à s'attacher.

Je garde de ce roman un souvenir mitigé : celui d'une réflexion subtile sur l'essence de l'humanité, mais desservie par une trame romanesque trop visiblement grossière.

Pardon pour les fans de PD James! un auteur que je ne connais pas.

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Bon, une fois n'est pas coutume j'avais vu le film avant de lire le livre, pour le coup j'ai préféré le film.
Je trouve que le livre se disperse trop sur l'intrigue, il touche des sujets assez large, et principalement la stérilité de la population mais c'est les causes de cette stérilité qui sont un peu dans tout et partout (l'industrie agro-alimentaire, pharmaceutique), partant d'une bonne attention de l'auteur.
Malgré ça je trouve que ça reste un bon roman d'anticipation, l'intrigue se déroule de façon dynamique, il a su me tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Julian monopolise trop peu l'attention du lecteur alors que sans elle, le roman n'existerait pas.

Au final, je reste un peu mitigé.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C'était une nuit très sombre, sans étoiles, et le vent se levait. D'habitude, j'aime le bruit du vent quand je suis bien au chaud chez moi, mais ce soir-là, non : ses sifflements, ses gémissements dans la cheminée n'avaient rien d'agréable. J'étais déprimée, j'avais le cafard, je pensais à maman, qui était morte, à Henri, que je ne reverrai jamais. Puis je me suis dis que je devais me secouer et aller me coucher. Et c'est alors que j'ai entendu frapper à la porte. Il y a une sonnette, mais il ne s'en est pas servi. Il a seulement donné deux petits coups avec le heurtoir, juste de quoi se faire entendre. J'ai collé mon œil au judas, mais on ne voyait que du noir. Il était plus de minuit, et je me demandais qui pouvait venir si tard. Finalement, j'ai ouvert la porte. Il y avait une forme sombre effondrée contre le mur. Il n'avait eu que la force de frapper avant de tomber inconscient. J'ai réussi à le traîner à l'intérieur et à le réanimer. Je lui ai donné un peu de soupe, du cognac, et au bout d'une heure, il a pu parler. Il avait envie de parler, alors je l'ai laissé parler en le berçant dans mes bras.
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Les amants peuvent explorer le corps aimé dans ses moindres détails ; ils peuvent atteindre ensemble les sommets d'une extase indicible ; mais il n'en reste rien ou presque lorsque l'amour ou le désir s'en sont allés, qu'on se retrouve avec des biens à partager, des factures d'avocats, tout un fatras de souvenirs à liquider ; quand la maison choisie, meublée et habitée sous le signe de l'espoir et de l'enthousiasme est devenue une prison ; quand les visages se sont figés dans une expression de mécontentement et que les corps ne sont plus vus comme des objets de désir mais d'un œil froid, désabusé, avec toutes leurs imperfections.
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Si, dès le berceau, on traite les enfants comme des dieux, il faut s'attendre à les voir agir comme des diables une fois devenus adultes.
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L’ignorant lui aussi, Rolf reprit : “Il y a des choses qu’il pourrait faire sans attendre une nouvelle élection. Il pourrait supprimer les examens de sperme. C’est du temps perdu, c’est dégradant, ça ne sert à rien. Et il pourrait laisser les conseils régionaux et locaux choisir leurs propres présidents. Ce serait au moins un début de démocratie. - Il n’y a pas seulement les examens de sperme, intervint Luke. Les examens gynécologiques obligatoires ne sont pas moins dégradants. Et puis il faudrait mettre fin aussi aux Quietus. Je sais que tous les vieux qui s’y soumettent sont censés être volontaires. Au début, c’était peut-être le cas. Et peut-être qu’il y en a toujours. Mais souhaiteraient-ils mourir si on leur donnait de l’espoir ?” “Quel espoir ?” fut tenté de demander Theo.
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J'aurais voulu me précipiter à l'éventaire des fleurs, fourrer de l'argent dans la main de la vendeuse, prendre dans leurs seaux les bouquets de jonquilles,de tulipes, de roses et de lis, lui en emplir les bras et la décharger de son sac. C'était une impulsion romantique, puérile et ridicule, comme je n'en avais pas ressenti depuis l'adolescence, une impulsion que ma méfiance m'avait toujours enjoint de combattre. Maintenant j'étais pétrifié par son irrationalité, sa force, sa destructivité potentielle.
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