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EAN : 9782259212519
308 pages
Plon (26/08/2010)
3.91/5   2659 notes
Résumé :
Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (473) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 2659 notes
Je vais me faire lyncher...Non, je n'ai pas aimé « le confident » ! Oui, j'ose le dire ! Oui, j'assume !

Vite, vite, des arguments pour ne pas me faire dévorer toute crue quand même :
• ¬Je reconnais que l'histoire en elle-même aurait pu être passionnante et c'est bien pour cela que j'avais acheté ce roman, en lisant la 4e de couverture et les critiques sur Babelio. La cruauté d'une femme « stérile » vis-à-vis de celle qui porte l'enfant de son mari, alors que cet état de fait avait été voulu par cette femme, a quelque chose d'excitant. Les secrets de famille, les femmes en mal d'enfants, la grossesse, les histoires d'amour contrariées, la 2e guerre mondiale : tout cela m'attire et m'enthousiasme.
C'est pour cela que j'ai attribué 2 étoiles et pas 1 seule.

• Mais...il y a un mais qui a la taille d'une maison : j'ai eu l'impression, tout au long du roman, de lire le devoir d'un élève qui veut bien faire.
Comme si l'histoire n'était pas déjà assez compliquée, le choix de la narration la rend encore plus difficile à cerner. Et pourtant, j'apprécie habituellement ce genre de choses (le changement de narrateur, d'époque...), comme dans « le coeur glacé » d'Almudena Grandes, par exemple. Et surtout je me dis : « A quoi sert tout ceci ? » Pourquoi faire compliqué alors que l'auteur, d'autre part, explique trop, justement.

Et ceci est le 2e argument « contre » : la narration me révélait trop. Tout est expliqué, décortiqué, sans laisser la part de mystère qui m'est chère. Après avoir lu un paragraphe, je me disais : « OK, donc il va arriver ceci »...et cela arrivait, immanquablement. Donc, pour le suspens...c'est fichu.

Quant au style, je ne l'ai pas trouvé sublime. Il m'a fait penser au style de Guillaume Musso (désolée pour ses fans), fade ou à certains moments « affecté, étudié ». L'amas de toutes ces petites phrases (bien pensées, je le reconnais) qu'on pourrait mettre dans le dictionnaire des citations m'a donné la nausée : « La mort accepte tous les écarts de politesse », « Pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire », « L'ennui est le meilleur terreau de l'imagination, et le meilleur terreau de l'ennui, c'est la messe », « La vie, c'est dépendre des caprices de son corps », « Nous avions tous les deux atteint l'âge du corps, elle de l'arborer, moi d'en rêver » etc. Donc, prises séparément, ces maximes sont frappantes, mais comme il y en a à la pelle (les extraits que j'ai repris sont étalés sur même pas 20 pages...), j'ai eu l'impression que l'auteur voulait montrer qu'elle était capable de bien réfléchir. Et à part de nombreuses répétitions voulues, les figures de style sont inexistantes ; moi qui les adore, je n'ai pas eu de chance.

Et puis le soi-disant contexte historique n'est pas du tout exploité, ou alors à un seul moment, lorsqu'il faut bien éloigner le mari...Et chaque fois qu'un passage sur la guerre est inséré, on dirait que l'auteur a recopié son livre d'histoire... Comme le dit un des Babeliotes : « Cadre historique juste pour faire tapisserie ». Je suis d'accord ! Pour la seconde guerre mondiale, lisez tout sauf ce roman.

Enfin, aucun des personnages ne m'a émue, ne m'a transportée ; aucun ne m'a fait pleurer (et pourtant, j'ai la larme facile), aucun ne m'a fait rire...Pourquoi ? Il me semble que leur psychologie est si peu fouillée (à part celle de la femme stérile, je le reconnais) quand il le faut, et trop commentée quand on n'en a pas besoin, et qu'on a déjà tout compris...

Il vaut mieux que je m'arrête ici, j'ai déjà été si longue pour un roman que je n'aime pas. Mais quand je suis déçue, ma déconvenue fait des vagues et cela me submerge. Il faut dire que je sors d'un roman de Paul Auster qui m'a enflammée...Ceci explique peut-être cela.

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Alors bon, Hélène Grémillon et moi visiblement c'est pas ça.

Après La garçonnière, pleine de bonne volonté, je rempile comme prévu avec le confident. Et rebelote. Cette façon qu'a l'auteur de tenir son lecteur par la main pour lui expliquer par A plus B les subtilités de son histoire à tiroirs, genre « si là t'as pas bien compris je te la refais hein, mais vu par un autre personnage cette fois, alors alors t'en penses quoi ? »… ça m'agace. Et de nouveau dame Grémillon me frappe (ouille) par l'inégalité de son style. Parfois recherché, parfois simpliste, ça sonne faux, et qui plus outre le vocabulaire ne colle pas toujours avec l'époque. Quant aux improbables détours et rebondissements de l'intrigue – aaah pothéose de l'épilogue et son ultime révélation-de-la-mort-qui-tue qu'on n'avait pas vue venir – ils me semblent plus proches du roman de gare que de l'habile étude de moeurs façon Maupassant.

Bref, on n'y croit pas. Enfin… je n'y ai pas cru.
Tant pis, il sera dit que la Grémillonomania décidément ce n'est pas pour moi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Vu le nombre d‘avis favorables ou plus, « Le confident » restera pour moi, un premier roman très moyen.
L'histoire se veut profondément alambiquée et pourtant, chaque rebondissement, chaque pan de l'histoire ne m'a rarement surpris et pire ému. Aucune, vraiment aucune empathie pour ces personnages comme si Hélène Grémillon obnubilée par son histoire en avait oublié l'essentiel nous faire aimer ou détester ces personnages.
Elisabeth, Paul, Annie, Louis et les autres ont s'en moque comme de l'an quarante.
Un vrai gâchis. Et puisque j'en parle pourquoi situer l'histoire pendant la seconde guerre mondiale et utiliser aussi mal cette période.
Un roman qui m'a plus énervé que passionné tant il accumule les mauvais choix.
Encore un roman mis en avant qui est loin de m'avoir enthousiasmé.

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« N'est-ce pas, Louis, que dans la vie de l'autre, il y a le passé qui compte et celui qui ne compte pas ? » Sur le ton de la confidence, à plusieurs voix, mais toujours à la première personne, Hélène Grémillon m'a prise en otage de son récit. Vous voilà prévenus : difficile de se défaire de ce roman avant d'en connaître la fin !

A Paris, en 1975, Camille, éditrice trentenaire, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, se glisse celle d'un inconnu prénommé Louis qui relate ses souvenirs d'avant-guerre, auprès d'une certaine Annie. Croyant d'abord qu'il s'agit d'une erreur, ou d'une ruse d'écrivain, Camille se rend vite compte que cette lettre et toutes les suivantes la concernent. Elle va ainsi découvrir un passé familial qu'elle n'aurait jamais soupçonné.

Camille, Louis, Annie, Paul, Elizabeth... le Confident est un roman intimiste. Il ne faut pas attendre de longues descriptions de Paris ou de la Champagne, ni d'indications précises sur le physique des personnages. Tout se passe de l'intérieur, dans un registre d'émotions qui prend aux tripes, grâce à une tension psychologique savamment entretenue.

Dans le choix du sujet (un déchirant secret de famille) et de l'époque (la seconde guerre mondiale), on peut reconnaître l'influence d'autres auteurs. La plus évidente touche Philippe Grimbert avec Un Secret, mais aussi La Petite Robe de Paul, fourmillant de non-dits autour du couple, des origines et du désir d'enfant. Tatiana de Rosnay n'est pas loin non plus, car les retours dans le passé, l'Occupation allemande et les situations poignantes évoquent Elle s'appelait Sarah. D'autres références, plus fugitives, parsèment le récit. Ainsi, la mère d'Annie m'a-t-elle fait penser à Hannah dans le Liseur. Voir aussi l'allusion directe à La part de l'autre, d'Éric-Emmanuel Schmitt (page 43): « Quand je cherche le pourquoi de ce drame, j'en arrive toujours à la même conclusion, si Annie n'avait pas eu le goût de la peinture, rien de tout cela ne serait arrivé. J'ai cette certitude comme d'autres affirment que si Hitler n'avait pas été recalé au concours d'entrée des beaux-arts, le monde n'en aurait été que meilleur. »

Or tout en restant en terrain connu, l'histoire s'avère originale car dès que l'on pense avoir compris, une autre vérité vient bouleverser la donne. Certes, l'auteur y va un peu fort dans sa propension à faire mourir les parents de ses personnages... Mais moins il y a de témoins et plus on peut manipuler le passé, surtout à la faveur d'une période troublée comme celle de la guerre.
La manipulation (des êtres, des consciences, des sentiments, de la vérité...), avec ses conséquences désastreuses, est ainsi le maître mot de ce premier roman au succès bien mérité.
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Qu'ajouter de plus aux critiques dithyrambiques faites à ce livre ?

Premier roman d' Hélène Grémillon, le Confident est un roman riche en mystères. Attention, une fois commencé on ne peut plus le lâcher !

Camille, jeune éditrice, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances qu'elle a reçues, elle en découvre une dont la forme et le contenu ne s'apparentent en rien à la missive de circonstances : pas de date, pas d'interpellation, pas de signature, pas de phrases compatissantes. A la place, un récit dans lequel un certain Louis évoque des bribes de son enfance sur fond de deuxième guerre mondiale. Une erreur de destinataire, songe d'abord la jeune femme. Mais, le mardi suivant, le même expéditeur lui fait parvenir une autre lettre dans laquelle il poursuit son histoire. Sans doute un auteur espérant une publication et utilisant ce stratagème pour attirer son attention, imagine alors Camille, intriguée. Par la suite, chaque semaine, Louis adresse un nouveau courrier. Camille se prend au jeu, attendant le suivant avec impatience, jusqu'au jour où elle comprend que ces messages lui sont bien destinés et qu'on cherche à lui livrer un lourd secret.

Le sujet pourrait sembler assez traditionnel; ne vous y fiez pas ! Jouant du mystère avec talent, Hélène Grémillon jongle brillamment avec le style épistolaire et la narration à la première personne. On succombe à sa plume fluide et claire qui explore avec subtilité les zones d'ombre d'une histoire familiale complexe…

J'ai lu ce livre d'une traite et il m'a tenue en haleine du début à la fin. Ce n'est que dans les dernières pages qu'on découvre le fin mot de l'histoire… du suspense, des personnages attachants et une belle écriture font de ce premier roman une belle réussite. Une auteure à suivre !
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Citations et extraits (303) Voir plus Ajouter une citation
Maman n'avait pas beaucoup de robes, j'aurais pu voir celle qui manquait. Mais devant la bancale armoire ouverte, je me suis aperçue que je ne connaissais plus sa garde-robe. Que cela faisait des mois que je ne prêtais plus du tout attention à celle que je disais maintenant aimer de toute mon âme. On ne peut pas reprocher à la vie de vous reprendre ce que vous ne regardiez plus.
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- Tu sais ce qui s'est passé l'autre soir près du Luxembourg ? A 21 h 20.
- Non.
- Un juif a tué un soldat allemand, l'a éventré et lui a mangé le coeur.
Annie me regardait d'une drôle de façon.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
- Tu sais bien qu'un Allemand ça n'a pas de coeur, qu'un juif ne mange pas de porc, et qu'à 21 h 20, tout le monde écoute la radio anglaise.
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Ce ne sont pas les autres qui nous infligent les pires déceptions, mais le choc entre la réalité et les emballements de notre imagination.
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Un jour, j'ai reçu une lettre, une longue lettre pas signée. C'était un évènement, car dans ma vie je n'ai jamais reçu beaucoup de courrier. Ma boîte aux lettres se bornant à m'annoncer que la-mer-est-chaude ou que la-neige-est-bonne, je ne l'ouvrais pas souvent. Une fois par semaine, deux fois les semaines sombres, où j'attendais d'elles, comme du téléphone, comme de mes trajets dans le métro, comme de fermer les yeux jusqu'à dix puis de les rouvrir, qu'elles bouleversent ma vie. Et puis ma mère est morte. Alors là, j'ai été comblée, pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire.
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Au petit déjeuner, il m’avait dit que c’était drôle la vie quand même, après ce long temps sans les voir, il trouvait, à certains, un charme nouveau et, à d’autres, plus de charme du tout.
Je me souviens parfaitement de cette phrase et je sais pourquoi. C’était une de ces phrases qui taisent ce dont elles parlent vraiment, et qui laissent un arrière-goût à ceux qui les prononcent comme à ceux qui les entendent. Une « phrase clé » dont on se souvient plus tard en se disant : c’était donc ça que ça voulait dire. Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte à cet instant ?
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Vidéo de Hélène Grémillon
http://www.librairiedialogues.fr/ Extrait de l'émission Dialogues Littéraires où des lycéens de Brest ont fabriqué une boîte à questions pour trois écrivains : Maylis de Kerangal, Hélène Grémillon et Sorj Chalandon. Réalisation : Ronan Loup. Production : librairie Dialogues.
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