Un essayiste s'introduit dans la vie des deux Miss Bordereau, dans le coeur de Venise, afin de subtilement acquérir des manuscrits que le célèbre Jeffrey Aspern aurait laissés à la vieille dame, son amour de jeunesse. Mais les choses ne sont pas si faciles, la vieille refuse même d'en parler. L'écrivain se tourne alors vers sa nièce, Miss Tina. Il veut s'en faire une alliée...
Cela se lit tout seul, la prose d'
Henry James est plaisante. L'intrigue n'est toutefois pas aussi excitante que prévu, et certainement pas aussi pleine de suspense que les synopsis se plaisent à raconter. C'est en cela que la fin est décevante, car l'on s'attendrait presque à une révélation ultime, au soulèvement d'une part du mystère incarné par les papiers, et surtout par les personnages énigmatiques des deux femmes Bordereau. L'idée machiavélique de Tina dans les trente dernières pages relève l'intérêt global de l'histoire, mais encore une fois le dénouement laisse assez de glace, même s'il aborde gentiment des notions éthiques de possession.
Enfin, la traduction est très vieillie. Déjà presque 50 ans à l'heure où j'écris.
Tout cela est bien dommage.
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