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EAN : 9782226447869
336 pages
Albin Michel (02/01/2020)
3.67/5   116 notes
Résumé :
Et si en commençant son nouveau roman sur la magie noire par un accident de voiture fatal, la narratrice avait provoqué la mort de son amie Diane, guérisseuse et médium ?
Dans la forêt de Brocéliande, où elles se retrouvaient l'été, les légendes celtes, la pratique de la sorcellerie sont toujours prégnantes. Le mystère grandit autour de Diane, sa tragique disparition et ses pouvoirs exceptionnels dont semble avoir hérité sa fille cadette, Soann, une adolesce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Vous est-il arrivé dans vos voyages livresques de lire jusqu'au bout un roman et d'être à cent mille lieues de l'histoire ?
Impression très énervante.
Je me suis acharnée à continuer jusqu'à la fin ce roman mais rien à faire, je n'y suis pas rentrée une seule seconde.

L'histoire tourne autour de la mort de Diane, une mère de famille un peu médium, un peu chaman un peu sorcière. Sa fille cadette Soan n'y croit pas à sa mort sous forme d'accident et elle va donc mener sa propre enquête.

Durant cette enquête, nous allons rencontrer des guérisseurs, magnétiseurs et multiples passages intellectuels sur l'ésotérisme. Ce qui m'a littéralement perdue car sans Wikipedia ou une culture ardue en la matière, tous les termes traités ici ont été du chinois pour moi.
Autre gros problème qui a parasité ma lecture, je n'ai jamais su qui est le narrateur principal ici. Tantôt externe, tantôt interne, aucune idée de qui parle, ce qui est très dérangeant. Sans compter que ça fourmille de tellement de termes et passages drastiques et mystiques, que les personnages m'ont semblé inexistants, impalpables, lointains, très lointains.

Je m'attendais à lire une histoire pleine d'émotions avec cette touche mystérieuse propre à la magie et à l'ésotérisme, mais j'ai été noyée et mal à l'aise durant toute la lecture.
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J'ai été attirée par ce titre suite à la présentation de Stéphanie Janicot au cours d'une rencontre littéraire, il y a quelques jours dans ma librairie préférée. Je ne connaissais pas cette autrice, et c'est une belle découverte, tant humaine que littéraire.
L'histoire se déroule en Bretagne et commence par l'accident de voiture fatal de Diane, guérisseuse de son état, qui soigne avec bienveillance les gens du coin. Si cet accident peut paraître banal à première vue, sa fille cadette, Soanne, 13 ans, n'y croit pas ; elle sent, ressent, pressent qu'il s'agit d'un meurtre...par sorcellerie. Et elle s'en confie à l'amie de sa maman, la narratrice,
journaliste et romancière, qui ne croit pas au hasard, pas plus qu'au monde invisible, en tout cas, elle a des doutes.
Cette amie est bouleversée par ce décès brutal et la perte de son amie, d'autant qu'elle avait raconté cet accident dans l'ébauche d'un nouveau roman. Démarre alors une enquête insolite, où s'entremêlent magie noire, voyance, rationnalité, mystère, intrigue. La narratrice nous conte, raconte L Histoire avec un grand H, l'histoire de Diane, des légendes bretonnes, des mythes. Elle ne porte pas de jugement, elle distille de-ci de-là des questionnements philosophiques. Ce roman est aussi un hommage à ces femmes nées avec un don, don qu'elles mettaient au service de leurs "semblables" aux fins de soulager, guérir, donner la vie, la laisser s'en aller en diminuant les souffrances. L'utilisation de leur don les a mises au ban de la société, leur a valu tortures, faux procès, mort au motif fallacieux qu'elles défiaient Dieu, l'unique et tout puissant qui seul possédait le droit de vie ou de mort sur les êtres qui peuplent la planète.
L'autrice joue intelligemment avec la confusion entre elle et la narratrice : tiens, tiens, une narratrice journaliste et romancière ! S'invente-t-elle ou se raconte-t-elle ? Probablement les deux; le doute est permis.
Ce roman, composé de tous ces ingrédients, nous sert une recette que j'ai dévorée avec délice; la cerise sur le gâteau ? Une plume à la fois simple et riche, belle alchimie !
Bonne lecture à vous.
Quant à moi, je vais me dépêcher d'aller chercher "L'île du Docteur Faust", son nouveau roman.
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La lecture a été plaisante. le roman raconte les sorcières de notre temps, ces femmes connaissant toujours les plantes, guérissant les petits bobos du quotidien, soulageant les douleurs et parfois jetant des sorts ou en pratiquant des désensorcellements.

La première chose qui m'a plu, c'est le fait que l'histoire est bien ancrée dans la vie quotidienne, dans la vie normale dans la campagne bretonne, près d'un lieu enchanteur et magique, la forêt de Brocéliande. L'atmosphère est très bien créée et décrite. C'est une ambiance calme, apaisante, et en même temps remplie de mystères et de magie, au coeur de la nature. C'est très attirant.
J'ai beaucoup aimé le début, qui présente le personnage de Diane, un personnage extrêmement intéressant qui m'a attirée tout de suite. Diane est une femme aux multiples facettes. C'est une femme sensible, mystérieuse, complexe. C'est une mère. C'est aussi une sorcière bienveillante. Je m'y suis attachée.

Peu à peu, j'ai cru que l'histoire racontée allait se contenter de nous montrer ce qu'est une sorcière moderne. Cet aspect m'a un peu déçue car je n'ai pas su dire si le récit était premier degré ou non, si l'histoire avait pour but de nous prouver l'existence de sorcières à notre époque. Certains moments étaient un peu trop sérieux sur ce sujet à mon goût, mais en fait je me suis totalement trompée. J'ai eu la bonne surprise de lire que le récit change plusieurs fois de direction, ou du-moins nous fait explorer plusieurs pistes, plusieurs hypothèses. Et finalement, le récit suit le rythme de la réflexion de la narratrice, qui change, évolue au fur et à mesure. Ces changements, l'évocation de diverses possibilités m'a vraiment beaucoup intéressée. A ce moment-là, j'ai complété accroché à l'histoire. En même temps, je me suis sentie plus proche de la narratrice, j'ai sympathisé davantage avec elle, je me suis mise à sa place, même si je ne partage pas certaines de ses opinions ou croyances.

Mais si l'histoire évoque souvent la sorcellerie, les croyances et superstitions qui existent depuis des siècles, elle raconte également l'histoire de femmes aux parcours plus ou moins difficiles, aux personnalités diverses. Et c'est passionnant! J'ai adoré certains de ces portraits de femmes qui sont divers et souvent touchants, notamment celui de Diane. Mais les personnages de la narratrice et de ses deux filles sont aussi très bien faits, aussi complexes et intrigants. Soann m'a marquée par exemple. Elle est tellement atypique. Elle semble à la fois se fondre parfaitement dans le cadre créé et laissé par sa mère décédée et en même temps elle est différente d'elle. Soann est aussi le personnage qui permet de raconter une quête d'identité, un sujet universel.

Stéphanie Janicot a une très belle écriture, sensible, qui semble simple mais qui fait passer parfaitement les émotions, qui décrit avec une grande précision les personnages, leurs pensées et leur personnalité. Tout est clair, et on s'imagine sans mal les scènes racontées.

C'est un beau roman, sensible, qui nous raconte de beaux portraits de femmes tout en nous plongeant dans le mystère et la sorcellerie.
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Même si je reviens de vacances en Dordogne, en fait je suis quand même un peu partie en Bretagne. "Le réveil des sorcières" de Stéphanie Janicot m'a en effet contre toute attente transportée bien loin, et moi j'adore ça !
La belle Diane vient de mourir dans un accident sur une route du coeur de la Bretagne. Ses filles contactent son amie écrivaine pour les soutenir durant cette épreuve. Car Diane était en fait guérisseuse, et pour Soann sa plus jeune fille, sa mort n'a rien d'accidentelle...
C'est un livre que l'on m'a offert, et j'avoue que je n'en avais jamais entendu parler. Cela a donc été une belle découverte, tant au niveau de l'écriture, belle, que de l'histoire, polar un peu fantastique. Stéphanie Janicot prend le temps de nous emmener dans les recoins de Brocéliande et de ses campagnes environnantes, où le mystique est encore puissant et la sorcellerie bien utile aux yeux de certains. L'ensemble est bien construit, et l'on suit l'enquête sur la mort de Diane en tournant vite les pages.
Bref, une belle surprise, je recommande !
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Cette lecture très agréable nous emmène à la lisière de la forêt de Brocéliande, dans un petit village ou plane des superstitions et des légendes. Nous y découvrons des mythes bretons, le tout mêlé de magie, de druides, de plantes médicinales et de potions.
J'ai aimé l'idée d'une narration faite par une auteure, amie de la victime, et j'ai également apprécié les interrogations soulevées par le roman, notamment les secrets de famille, les croyances ou la transmission.
Le petit côté policier du récit était également très plaisant ! Cela donnait un certain rythme à l'histoire.
Je ne suis pas une adepte de la magie, des sorcières etc, mais cette particularité du roman ne m'a pas déplu.
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critiques presse (1)
LeFigaro
30 janvier 2020
Avec Le Réveil des sorcières, Stéphanie Janicot livre un envoûtant roman qui surprend à bien des égards.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
La sorcellerie n’est pas autre chose que ça, une image projetée avec une intention si forte qu’elle devient réalité. Les mots, lors des rituels, servent à ancrer les images, à leur donner corps.
Il en va de même pour l’écrivain. Pour écrire de la fiction, il faut voir. Voir soi-même, donner à voir aux lecteurs.
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On a longtemps cru que les écrivains aimaient les chats pour accompagner leur solitude créatrice, il semblerait que ce soit le contraire. Les chats recherchent ce flow qui les apaise. Or nous tendons à aimer ceux qui nous aiment.
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Avant de m'intéresser de près au monde de la sorcellerie, je connaissais, comme tout un chacun, les chapitres noirs de l'Inquisition. Ces milliers de femmes noyées, brûlées, torturées parce qu'on leur prêtait des accointances avec le malin alors que, pour l'immense majorité d'entre elles, elles se contentaient de soulager les maux des paysans, mettre au monde leurs enfants et accompagner les femmes à travers les métamorphoses de l'âge. J'ai longtemps cru qu'elles avaient été victimes de la crédulité et de la bêtise des religieux. Que la chasse aux sorcières les avait prises dans ses filets alors qu'elles n'étaient pas directement des proies. C'est moi qui étais crédule. Au contraire, ces femmes étaient personnellement visées. Car elles mettaient en danger la puissance de Dieu qui a seul pouvoir de vie, de mort, de châtiment ou de guérison. La compétence de ces femmes défiait Dieu. Cela a été pour moi une surprise. Il m'a fallu creuser le sujet pour me convaincre que l'écrasement des femmes par la religion (quelle qu'elle soit) n'était pas fortuite, elle ne relevait pas d'une simple division des tâches qui aurait mal tourné. Il s'agissait d'une volonté délibérée des hommes de confisquer le pouvoir.
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C’est souvent comme ça avec les gosses. On croit qu’ils comprennent rien et ne font pas attention, mais ce qu’ils perçoivent, c’est comme l’humidité, ça leur rentre sous la peau.
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Être mère, c'est l'art de l'attente. Épouser le rythme d'un enfant au détriment du sien propre. Égrener les minutes et les heures, il est invité à un anniversaire, il a cours de solfège, il rentre dans deux jours de colonie de vacances.
Et nous attendons, avec bonheur, anxiété, ennui ou impatience. Attendre quelque chose de lui... aussi.
C'est la contrepartie inconsciente. Et proportionnelle.
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Videos de Stéphanie Janicot (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Janicot
Avec François Busnel, Pierre Furlan, Stéphanie Janicot & Françoise Nyssen Lecture par Pierre Baux
Russell Banks (1940–2023), deux fois finaliste du prix Pulitzer, était assurément l'un des écrivains majeurs de sa génération et l'un des plus engagés. Il n'a eu de cesse pendant plus de quarante ans de mettre en scène des personnages issus de l'Amérique profonde, confrontés à l'adversité de la vie. Son oeuvre, composée d'une vingtaine de textes de fiction et de non-fiction, a obtenu de nombreuses distinctions internationales. Deux de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma : de beaux lendemains (réalisé par Atom Egoyan) et Affliction (réalisé par Paul Schrader). Russell Banks fut également président du Parlement international des écrivains chargé de défendre les écrivains victimes de persécution. Pour l'évoquer ce soir : des témoignages, souvenirs, analyses, extraits de documentaires et moments de lectures.
À lire – Russell Banks, Oh, Canada, éd. Actes Sud, 2022. le reste de son oeuvre est publié aux éditions Actes Sud.
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