Ancien étudiant de l'École Normale Supérieure, Romain Ligneul est chercheur en neuroscience à Lisbonne (Center for the Unknown, Fondation Champalimaud). Après une thèse à l'Institut Marc Jeannerod (Lyon, CNRS) durant laquelle il a notamment travaillé sur la perception des probabilités chez les joueurs pathologiques, il a étudié les mécanismes neurocognitifs impliqués dans les comportements exploratoires et dans la capacité des humains à évaluer le contrôle qu'ils exercent sur leur environnement. Ces travaux l'ont progressivement amené à questionner la formalisation des concepts de causalité et de hasard en sciences cognitives.
Conférence : Faut-il perdre le contrôle pour mieux le retrouver ?
Samedi 3 juillet 2021, 15h15 - 16h — Amphi Abbé-Grégoire
Le contrôle exécutif constitue un trésor évolutif permettant aux êtres humains de réussir des tâches cognitives incroyablement complexes. Parce qu'ils s'opposent aussi bien à la stochasticité de notre cerveau qu'à la stochasticité de notre environnement, les comportements dits contrôlés sont fréquemment associés à de meilleures « performances » telles que mesurées en laboratoire. Cependant, cette association entre contrôle exécutif et performance est loin d'être universelle et elle mérite à bien des égards d'être questionnée. Dans cet exposé, je montrerai notamment pourquoi notre contrôle exécutif est parfois indésirable et pourquoi notre capacité à produire l'aléatoire est souvent indispensable. Ce faisant, je m'efforcerai montrer comment la théorie de l'information peut permettre d'articuler les concepts de contrôle, de hasard et d'agentivité de façon cohérente et parfois inattendue.
Marc Jeannerod/5
6 notes
Résumé :
Cet ouvrage accompagne l’exposition qui aura lieu à la Cité des sciences de la Villette à partir d’octobre 2002. Il traite de la connaissance du cerveau et de sa relation avec le monde intérieur de chacun, le moi. Le cerveau n’est plus considéré comme isolé dans le corps, mais replacé dans son environnement sensoriel, affectif et culturel. Les travaux récents ouvrent de nouveaux horizons pour comprendre les pathologies ou les facultés d’adaptation du cerveau, mais a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Lorsque l'on parcourt un ouvrage de science le risque est que les informations communiquées soient dépassées. Les sciences évoluent rapidement et la médecine n'échappe pas à cette nature. L'ouvrage date de 2002. Bientôt vingt ans qu'il a été édité. Notre compréhension du cerveau, sa structure, ses interactions avec son environnement intérieur et extérieur sont de mieux en mieux connus. Même si de nombreuses questions restent en suspend.
C'est le titre qui m'a attiré : « le cerveau intime ». Jusqu'à récemment, je me représentais le cerveau comme un adversaire. Il est vrai que je l'appréhendais d'un point de vue uniquement psychologique. Je fais amende honorable. le cerveau est fascinant. Epaulée par un bon dictionnaire – les mots scientifiques abondes – j'ai déchiffré la chimie de mon cerveau, sa physiologie. le cerveau a deux hémisphères – le droit et le gauche, qui n'ont pas tout à fait les mêmes fonctions. C'est l'anatomie commune à notre espèce. A la naissance, le cerveau humain est 70% plus petit qu'un cerveau adulte. S'il y a des connexions qui s'établissent au cours de la vie dans le ventre de sa mère, d'autres s'organisent lors de la petite enfance. C'est grâce à sa plasticité. Les figures associées au texte permettent une visualisation du cerveau, une sorte de carte d'identité qui localise les régions du cerveau et leurs fonctions. Chaque région est identifiée : le lobe frontal, pariétal, cortex cérébral… le cerveau fonctionne en réseau grâce à sa chimie. Ses mécanismes, ses capteurs, ses différents systèmes garantissent les mouvements du corps (la moelle épinière), le développement des sens. le cerveau fixe les apprentissages et la mémoire. Voilà pour les cent premières pages.
Les chapitres 4 à 7 précisent comment le cerveau traite l'émotion, la pensée et les relations sociales, et nous révèlent les mécanismes de la mémoire. le cerveau est un bel engin très sophistiqué qui lorsqu'il est lésé est difficile à restaurer.
C'est le titre qui m'a attiré : « le cerveau intime ». Jusqu'à récemment, je me représentais le cerveau comme un adversaire. Il est vrai que je l'appréhendais d'un point de vue uniquement psychologique. Je fais amende honorable. le cerveau est fascinant. Epaulée par un bon dictionnaire – les mots scientifiques abondes – j'ai déchiffré la chimie de mon cerveau, sa physiologie. le cerveau a deux hémisphères – le droit et le gauche, qui n'ont pas tout à fait les mêmes fonctions. C'est l'anatomie commune à notre espèce. A la naissance, le cerveau humain est 70% plus petit qu'un cerveau adulte. S'il y a des connexions qui s'établissent au cours de la vie dans le ventre de sa mère, d'autres s'organisent lors de la petite enfance. C'est grâce à sa plasticité. Les figures associées au texte permettent une visualisation du cerveau, une sorte de carte d'identité qui localise les régions du cerveau et leurs fonctions. Chaque région est identifiée : le lobe frontal, pariétal, cortex cérébral… le cerveau fonctionne en réseau grâce à sa chimie. Ses mécanismes, ses capteurs, ses différents systèmes garantissent les mouvements du corps (la moelle épinière), le développement des sens. le cerveau fixe les apprentissages et la mémoire. Voilà pour les cent premières pages.
Les chapitres 4 à 7 précisent comment le cerveau traite l'émotion, la pensée et les relations sociales, et nous révèlent les mécanismes de la mémoire. le cerveau est un bel engin très sophistiqué qui lorsqu'il est lésé est difficile à restaurer.
Après une introduction claire et alléchante, le texte s'enlise dans des explications (trop) techniques et soporifiques. Lecture abandonnée...
Citations et extraits (1)
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Le système autonome dans son ensemble est supervisé par des régions cérébrales qui constituent ce qu'on appelle le "cerveau viscéral". Cette dénomination reflète une opposition ancienne entre, d'une part, le cerveau que nous avons qualifié de "somatique", responsable de la vie de la relation, connecté aux organes des sens et contrôlant l'activité des muscles du squelette, et le cerveau de la vie végétative, connecté à l'intérieur de l'organisme et assurant le contrôle des fonctions viscérales. Cette division, toutefois, n'est pas entièrement valide. De fait, le contrôle des muscles du squelette participe à des fonctions qui n'ont pas de rapport avec la vie de relation, comme le tonus musculaire, le maintien de l'équilibre ou même le maintien de la température du corps (le frisson) ; à l'inverse, le contrôle de l'ensemble des organes participe à l'expression des émotions qui font évidemment partie de notre vie de relation.
(le cerveau et le corps)
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