La maison d'édition le Mot et le Reste est surement la meilleure référence en matière de livres sur la musique en France.
Ont été publiés dans cette maison d'excellentes biographies, mais aussi et surtout des anthologies, qui sont aussi des sortes d'essais sur la musique. Les meilleurs albums de Jazz, les meilleurs albums Live dans le Rock, et aujourd'hui les meilleures chanteuses du XXème et XIXème siècle, dans le blues, la pop, le rock, le rap et la soul ! Autant dire qu'il y a de quoi faire.
Forcément, sont cités les plus grands. Kate Bush, Ella Fitzgerald, Beyoncé, Deborah Harry...Ne cherchez pas des noms moins connus, et surtout, ne cherchez pas des musiciennes jouant dans un groupe ou le leader est un homme ! Ce livre est réservé aux leadeuses, celles qui ont pavées l'histoire de la musique et se sont imposées par leur indépendances.
Ainsi, le livre se décline en plusieurs parties, la première englobant le début du XXème siècle jusqu'au années 50, après quoi ça avance par décennie. La première partie, donc, est la plus longue et peut-être la plus intéressante, puisqu'elle parle des chanteuses de blues. Quelques noms moins connus apparaissent ici, mais surtout, on a un bon cours d'histoire sur la place des femmes dans ce genre à cette période !
Ensuite, on assiste à l'évolution progressive de la place de la femme dans la musique populaire au fil des décennies, même si on est obligé de constater une dégradation à partir des années 2000...
Un bon livre pour se faire une idée du panorama féminin dans la musique, même si une certaine lassitude s'impose vers la fin, dû au rythme répétitif des chapitres, chacun sur une artiste différente, tous très courts, toujours basés sur la même structure.
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Voilà l’image machiste et solidement ancrée contre laquelle les femmes doivent lutter dans leur conquête de la scène et des charts. Image caricaturale et partielle, car l’histoire et la légende du rock oublient un peu vite que les femmes ont toujours été présentes, parfois même à l’origine des révolutions musicales. Elles oublient que le premier emploi du terme rock’n’roll vient de l’une d’elles, Trixie Smith, dans « My Man Rocks Me (With One Steady Roll) », que les femmes ont été les premières icônes du blues, à l’instar de Bessie Smith et Ma Rainey, que certaines d’entre elles livraient des paroles beaucoup plus osées et dominatrices que bien des mâles, que le si sulfureux mouvement de bassin d’Elvis lui a été enseigné par une femme, Tura Satana, et que Mick Jagger doit ses postures à Tina Turner.
Nina Simone
Pour le prouver, un récital est organisé en l’honneur des mécènes. Malheureusement, les lois ségrégationnistes s’insinuent jusque dans la salle et empêchent ses parents de s’asseoir au premier rang. L’adolescente est choquée devant cette injustice. Sa colère éclate, elle dit aux organisateurs : « Je ne jouerai pas. Ma mère est une femme noire, mais si elle ne peut pas voir mes mains, alors je ne jouerai pas. Papa, tu peux me fouetter, me battre tout ce que tu veux… je ne jouerai pas ». Elle obtient gain de cause, la combattante des droits civiques émerge en elle.
Cynthia Albritton est devenue célèbre grâce à la quantité de stars qu’elle a fréquentée, mais surtout grâce aux moulages qu’elle a réalisés de leurs parties génitales, avec l’aide de ses deux complices : Marylin et Dianne. Jimi Hendrix, Dennis Thompson, Harvey Mandel, Eddie Brigati, Ricky Fataar, l’anatomie de nombreuses stars figurent dans la collection de celles qu’on surnomme les Plaster Casters (mouleuses de plâtre).