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Marie-Claude Cantournet-Jacquet (Traducteur)Xiao min Giafferri-Huang (Traducteur)
EAN : 9782752604132
317 pages
L'Aube (24/01/2008)
2.85/5   37 notes
Résumé :
Maître Hong est contacté par une femme, professeur à l’université de Pékin dont le mari, éminent chercheur dans une société pharmaceutique de pointe, a brusquement perdu la mémoire. Seul, peut-être, un vieux tableau de famille pourra donner la clef du mystère…Cartels industriels, politiciens véreux, hommes d’affaires compromis, amour et corruption mélangés aux mystères de la pensée traditionnelle chinoise, sont les ingrédients détonants de cette plongée envoûtante d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le mystérieux tableau ancien est, pour moi, un livre qui n'a suscité que de l'indifférence. Je l'ai lu, je ne trouve pas grand chose à en dire. Je n'ai ressenti d'atomes crochus avec aucun des personnages. L'enquêteur ne se rend pas compte que sa secrétaire est amoureuse de lui, elle est donc à prendre tous les risques pour le tirer des situations incongrues dans lesquelles son enquête peut le mener. La professeure d'université dont le mari est souffrant ? Elle fait de son mieux, entre une société chinoise en pleine mutation, un mariage qu'elle a maintenu à flots bien que son mari n'ait pas toujours été fidèle, et une fille unique pour laquelle elle est prête à tous les sacrifices afin qu'elle réussisse ses études universitaires.

Oui, nous sommes dans une Chine en pleine mutation, et j'ai eu l'impression que le communisme était bien loin. Il est question de sociétés, de profit, de publicité, de tous les moyens pour parvenir au sommet de l'entreprise, quitte à mettre de côté certains membres, et à passer sous silence certains faits. Maître Hong arrive là dessus un peu comme un cheveu sur la soupe, puisqu'il est incorruptible, insensible aux charmes des femmes (au grand dam de sa secrétaire, mais je l'ai déjà dit). Bref, il apparaît un peu, au moment de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, comme un défenseur de l'ordre ancien.
J'ai presque oublié le tableau – parce qu'il est le plus souvent oublié dans l'intrigue. Il est pourtant source de convoitise, de terreur aussi, avec la légende qui l'entoure – la réalité est beaucoup triviale, en phase avec l'ère capitaliste. J'aurai aimé vous dire que j'avais aimé ce roman de la transition, et bien, je me répète, pas du tout. Certaines situations sonnent comme véritablement occidentales, comme cette mère, professeur d'université, qui ne veut pas que sa fille aille voir son père malade pour qu'elle ne soit pas perturbée et puisse ainsi réussir ses études, si ce n'est que l'on se retrouve très vite avec une situation très conservatrice : étant donné le sacrifice de sa mère, la fille se doit de suivre la voie qui lui est tracée, de se consacrer uniquement à ses études et à rien d'autres. En France, le conflit aurait été explosif. En Chine, à la croisée des mondes, la solution pour laquelle opte la fille ne fait que plonger sa mère un peu plus dans les abîmes de la dépression : oui, on ne parle à ses enfants que pour leur donner des ordres, surtout pas pour converser avec eux ou les écouter. La jeune fille devient ainsi une proie facile.
Si vous voulez vraiment découvrir des polars chinois, lisez plutôt les oeuvres de Qiu Xiaolong : ici, je n'ai trouvé qu'ennui et indifférence. L'intrigue ne parvient jamais à se déployer complètement, comme si nous étions forcés de rebondir d'un arc narratif à un autre, sans jamais aller au bout des choses. Oui, je n'aime pas trop les personnages qui baissent facilement les bras, alors qu'il est tant à accomplir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Hong Jun, avocat de grande renomée reçoit un jour l'appel du professeure Jin Yinying. Son mari, Tong Wenge, est l'ingénieur en chef de la grande entreprise Dasheng, située à Shengguo, dans le sud de la Chine. Il est aussi à l'origine du fortifiant de mémoire, produit phare de ladite entreprise. Malheureusement, suite à une forte grippe, sa mémoire l'a tout bonnement abandonné. Jin Yiying a depuis pris connaissance d'un mail envoyé par son mari dix jours auparavant, laissant penser que la grippe ne serait peut-être qu'un mensonge. C'est ce qui l'a décidé à contacter Hong, pour découvrir la vérité autour de la perte de mémoire de son mari.

L'avocat, bien aidé par sa secrétaire Song Jia, se lance alors dans une enquête qui mettra en lumière de sombres secrets. Ses découvertes le mèneront dans des situations pour le moins délicates mais la vérité finira par éclater. Tout cela grâce à un mystérieux tableau ancien !

Comme l'indique l'auteur lui-même dans son épilogue, il ne s'agissait pas dans ce roman de proposer une enquête compliquée. En effet, les coupables sont facilement identifiables. Ce sont le pourquoi, et le comment qui vont nous intéresser. He Jiahong construit l'enquête et ses personnages grâce à des dialogues très nombreux rendant la lecture très fluide et rapide. Hong Jun et Song Jia forment un duo attachant. Ils se lancent des piques, se tournent autour. Bien que j'aurais apprécié un Hong un peu plus fouillé et une Song Jia à la poigne un peu plus ferme, ils n'en restent pas moins une très bonne équipe. Enfin, l'histoire se déroulant en 1995, le regard critique posé sur la Chine fut le point le plus intéressant de cette lecture. Bien que le pays ne quitta pas l'appellation de pays communiste, l'ouverture aux capitaux étrangers et l'énorme corruption installée étaient au coeur du récit. Pour terminer, je ne peux oublier de mentionner les nombreuses notes des traducteurs, enrichissantes à tout point de vue : aussi bien linguistiquement parlant, les jeux de mots étant nombreux, tout comme les explications des noms des personnages et des lieux, que culturellement.
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Ce polar chinois fut une excellent surprise et je ne regrette pas de l'avoir gardé celui-là parmi ceux que j'avais attrapé au Parc Montsouris (*) et que pour la plupart j'ai relâchés le jour même.

L'enquête parmi les nouveaux milieux d'affaires chinois est bien menée par un avocat brillant et peut-être un peu trop lisse. le contre point sur les pratiques bouddhistes et l'échappée à Hong-Kong sont les bien venus. On ne s'ennuie jamais et on a l'impression d'apprendre des choses sur les contradictions du développement chinois à marche forcée.

Pour l'anecdote, un exemplaire de ce livre qui avait tourné parmi les bookcrosseurs a été exposé lors d'une exposition consacré au don, dans l'écomusée de la ville de Fresnes, en région parisienne. le livre a ensuite rejoint la collection permanente de ce musée.

(*) lors d'un MBC ou "Mega Book Crossing", réunion des bookcrosseurs de France et d'ailleurs. Cette note date de janvier 206.
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L'introduction et le prologue me paraissaient prometteurs. La représentation d'une belle jeune femme qui pouvait devenir aussi celle d'un cadavre, une malédiction tournant autour me faisaient penser qu'une direction plutôt fantastique allait être prise. Erreur cependant sans résumé, il faut bien imaginer quelque chose. Et puis le premier chapitre m'a fait douter. du coup, j'ai continué ma lecture mais à la fin, mon sentiment est resté le même.

D'un côté le style de He Jiahong est plutôt lourd mais chaque chapitre est rempli d'informations concernant la culture chinoise et sa société. Ce qui fait que l'histoire est parfaitement ancrée dans la Chine de la fin des années 90 et permet au lecteur de bien s'imaginer ce qui se passe. Il y a d'ailleurs beaucoup d'annotations - certaines sont nécessaires - mais la lecture n'est en rien fluide, si à chaque note, on consulte la fin du livre. de l'autre côté, l'intrigue est bien menée, cohérente et ingénieuse. Côté personnage, Hong Jun m'a paru très intéressant. Contrairement à l'inspecteur de Chen de Qiu Xiaolong, l'avocat ressemble à un électron libre. Il n'a pas besoin de ménager des membres du parti et d'essayer de toujours se mesurer. Hong Jun parle, teste, provoque afin d'obtenir des résultats. Il me fait penser à une personne prête à tout pour trouver la vérité. Toutefois Song Jia n'est pas laissée au second plan et plusieurs chapitres la mettent en avant, alors qu'elle prend des initiatives pour tenter de faire avancer l'enquête.

En conclusion, le mystérieux tableau ancien serait davantage pour des lecteurs déjà intéressés/passionnés par la civilisation chinoise. Sinon malgré l'intrigue, la lecture pourrait devenir rapidement pénible.
Lien : http://fleurdecannelle.blogs..
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Le livre est aussi fade que le personnage principal. Un avocat incorruptible qui enquête, il ne boit pas, est célibataire, reste insensible aux femmes, n'a aucun vice. Il se sent même agressé par la vue de jeunes femmes en maillot de bain. On dirait un polar du parti. Quant au vieux tableau c'est une bonne ficelle pour attirer le lecteur. On voit fleurir nombre livres ayant pour support un vieux parchemin, livre secret ou carte au trésor chiffrée, mais ce n'est qu'un leurre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au fil des années, il avait compris : les biens de l’Etat, les biens du peuple, tous ces grands mots avaient été inventés pour tromper les pauvres gens ! La propriété de l’Etat et la propriété collective n’avaient de sens concret que pour ceux qui avaient réellement le droit d’en disposer. Il suffit de prendre pour exemple la Nissan qui le transportait : cette voiture appartenait au bureau de la Sécurité publique, c’était un bien de l’Etat, mais lui seul avait le droit de monter à bord et de s’en servir ; cet objet, qui était la propriété de la collectivité, ne signifiait rien pour les autres, sauf peut-être pour ceux qui, comme le personnage de A.Q. sous la plume de Lu Xun, se satisfaisaient d'un titre illusoire de nue-propriété !
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Ce que l'on appelait le "marché des fantômes" était une sorte de marché aux puces matinal qui s'était créé spontanément et que l'on dénommait aussi "marché de l'aube". Dans les lueurs du petit matin, les silhouettes étaient à peine visibles, les sons à peine audibles et, de plus, comme des fantômes, dès que le jour se levait, tout disparaissait....
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Le jeune saule se flétrit,
Le tout nouveau papillon ne tournoie pas à jamais,
La jeune beauté de ce soir,
Demain, ne sera plus que cendres.
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Il est vrai que l'émergence d'une grande entreprise aussi réputée au niveau national que la Dasheng était une raison de fierté tout à fait valable pour une ville, qui comme celle-ci, ne comptait que quelques centaines de milliers d'habitants.
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Alors, toutes se levèrent et posèrent sur Hong Jun un regard provocant en ouvrant tout grand leur robe blanche, sous laquelle apparut un maillot de bain. Hong Jun qui n'était pas préparé psychologiquement à cette agression, fut très surpris.
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