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Lunardente tome 1 sur 2
EAN : 9782919140060
586 pages
Asgard (03/05/2011)
3.81/5   32 notes
Résumé :
Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants. Une cité où toutes les sept nuits, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts. Une cité d aventures épiques, d amours et de mort. Quel est donc le mystère de la Cité Noire ? Perdus au milieu de ses complots, Ao, Perceron et Kroll parviendront-ils à survivre ?
Que lire après Lunardente, tome 1 : La Cité NoireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mesdames, Messieurs, place au chef-d'oeuvre, ceci est un incontournable de la fantasy française ! J'ai été emportée par la plume de l'auteur dès que j'ai ouvert les premières pages de ce livre ! L'univers est riche, les rebondissements sont palpitants, les personnages sont travaillés... Tous les ingrédients sont réunis pour faire un très bon roman de fantasy !

On commence l'histoire avec Kroll, un jeune cromlek qui vit dans un village humain et souffre de sa différence. Un événement dramatique le concernant s'est déroulé il y a quelques années, mais on ne sait pas tout de suite ce qui s'est passé. Kroll en est d'autant plus rejeté par les villageois (j'étais révoltée d'un traitement qu'il subit au début du livre. J'avais envie de frapper les petits cons qui... Bref).
Mais son destin n'est visiblement pas de finir paysan au fin fond de la campagne profonde de... de quel pays, au fait ? La suite des événements le force à quitter tout ce qu'il connaît pour rejoindre la Cité Noire (équivalent de Paris pour la France provençale) où il devra tout d'abord se battre pour survivre, puis pour se faire respecter, et enfin pour déjouer les intrigues politiques auxquelles il sera mêlé malgré lui. Dit comme ça, ça paraît très classique comme schéma de narration, mais je vous assure qu'il n'en est rien ! Mais je n'en dit pas plus pour ne pas gâcher l'histoire.

L'auteur possède un réel talent pour distiller le suspens. À la fin de certains chapitres, j'étais accrochée au bouquin (on s'est tous dit une fois dans notre vie : « Alleer, juste un dernier chapitre... »). Sa plume nous emmène à la suite de plusieurs personnages : Kroll, Ao, sa soeur adoptive, Percheron, le comédien farfelu, et parfois les grands dirigeants de la Cité Noire pour faire avancer l'histoire. Et vous savez tous ce que ça fait quand on arrive à un moment-clé de l'histoire et que BAM, on change de protagoniste. Quelle torture...

D'ailleurs, les personnages sont juste géniaux ! J'ai adoré Percheron, son humour décalé, sa malchance (c'est affreux tout ce qui lui arrive, quand on y pense, et pourtant c'est tellement drôle !). Il est un peu en marge de l'ambiance sombre, voire morbide du livre, et tant mieux parce que ça donne une bouffée d'air frais. Mais ce n'est pas quelqu'un de superficiel, loin de là. C'est même impossible de dire cela en connaissant son passé. C'est mon chouchou !
Kroll, lui, n'est pas un guerrier invincible au grand coeur, un incompris qu'on rejette à cause des préjugés sur sa race. Non, mesdemoiselles. Ce n'est pas un deuxième Drizzt (devenu un stéréotype un peu chiant tellement il n'a aucun défaut). Kroll est complexe, un peu naïf (en même temps, je crois qu'il a entre seize et dix-huit ans), et a une part d'obscurité en lui. Il se retrouve avec des pouvoirs étonnants qu'il a du mal à cerner et dont il ne sait pas trop quoi faire. Ça change de tous ces héros surhumains auxquels on peine à s'identifier.
Ao est torturée par son handicap, et ça la rend amère, égoïste et rancunière. Mais elle n'a pas un mauvais fond et on s'attache à elle. Il y a beaucoup de mystères autour d'elle, et on en saura plus dans le deuxième tome. Plus j'en apprends sur cette jeune fille, plus je la trouve fascinante !

L'auteur a dû se tordre les méninges pour créer ses personnages, imaginer leurs liens, leur personnalités, leurs réactions... C'est du beau travail ! Tout comme on sent qu'il s'est aussi cassé le cul à créer l'univers dans lequel ils évoluent. Les lois qui le régissent sont complexes (j'ai apprécié le principe de la lunardente et ses conséquences) les intrigues politiques sont tordues, le bestiaire est intéressant... Les races créées manquent d'originalité (les manawas ressemblent aux elfes et les cromleks aux orcs), mais ce n'est pas plus mal, ça permet de ne pas trop se perdre.
D'une manière générale, il reste encore beaucoup de questions en suspens à la fin de ce tome. Heureusement, une partie des réponses arrive avec le deuxième, et il me tarde de lire la suite pour comprendre encore mieux.

Quant au travail de l'illustrateur... Rien à redire ! La couverture est absolument magnifique et retranscrit très bien l'atmosphère du bouquin. Un bleu froid, un flou brumeux, un personnage mystérieux qui nous tourne le dos, les deux lunes sur le point de se superposer... Franchement, je trouve qu'elle fait rêver !

La seule chose que je peux regretter dans ce livre (et qui lui fait perdre une étoile), ce sont les quelques longueurs qui ponctuent la lecture. Les descriptions sont bien écrites et donc intéressantes, mais un lecteur moins chevronné que moi aurait plus de mal. Parfois aussi j'avais du mal à me représenter ce que décrivait dire l'auteur et je devais relire pour visualiser. Un peu dommage.
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Un Roman-Cité ou un Roman-Personnage ?

Il n'y a pas à dire, les promotions de livres électroniques, c'est le mal pour le portemonnaie mais cela paie énormément en matière de découverte. Concernant la saga Lunardente, j'avoue qu'elle ne passait pas réellement dans mes priorité Fantasy. Mais la petite promotion aidant et mes pauses du midi étant très coopératives en ce moment, je me suis lancée dedans. En lisant la quatrième de couverture, je me suis attendue à un roman à la Watsburg (de Cédric Ferrand), un excellent roman cité que j'ai particulièrement aimé. Pourtant, ici, du moins pour ce premier tome, je trouve que ce n'est pas du tout le même moule.

Pourtant, il y a eu des tentatives. En effet, en suivant Perceron, Kroll et Ao, on découvre plusieurs quartiers et plusieurs groupes de personnes de la Cité Noire, même si pour chacun, l'action ne débute absolument pas dans cette ville. On sait aussi que chaque Lunardente, la Cité Noire est visitée par une sorte d'entité qui tue tout ce qui traîne dans les rues et prend tous les morts. En gros, une Fossoyeuse qui débarrasse des corps tous les mois. On sait aussi qu'il y a une sorte de complot pour retrouver un Kriss magique (le Kriss étant une sorte de poignard de cérémonie pour ceux qui ne connaissent pas bien), complot qui va réunir bien malgré eux nos trois personnages.

Mais est-ce bien un Roman-Cité ? Je me pose la question car ce premier tome ne donne pas vraiment accès à l'univers de Lunardente mais prend grand soin de la psychologie des trois personnages principaux, ainsi qu'une dizaine de personnages secondaires qui sont dans la ville ou non. de même, nous prenons connaissance de données politiques qui n'ont rien à voir ou peut être pas avec la Cité Noire. Ainsi, à la vue de ce premier tome, je peux tout simplement dire que c'est un roman hybride qui a son charme mais dont l'univers semble particulièrement fouillé. L'auteur a réussi à maîtriser le rythme de son histoire et à nous faire voyager entre personnages et univers.


Un univers très dense et très addictif

En effet, après avoir cessé ma recherche sur le type du livre, je me suis prise au jeu de l'univers et des personnages. En effet, nous voyons les différentes classes de la société de Lunardente grâce à nos trois personnages : Kroll, qui est un chercheur de trésor et qui a du mal à maîtriser ses accès de colères. Ao, la gentille sorcière aveugle. Perceron, l'imposteur qui se révèle être un manipulateur manipulé les trois quarts du temps. Chaque personnage a un petit charme car il n'a rien pour lui. Mais dans un bon contexte, chacun d'entre eux peut se révéler être un personnage clé pour cet univers.

Et quel univers avec des complots à tout va, un système de magie somme toutes assez classique mais avec de petites touches d'originalité, une ville assez sombre, pesant l'atmosphère à chaque instant (et pour le coup, la couverture est magnifique et représente très bien ce que je m'imaginais en lisant). Enfin, tous les personnages donnent l'impression d'avoir une double facette ce qui est au début assez déstabilisant mais surtout qui au cours du roman nous rend totalement accro.

En bref, une saga à découvrir. Je compte me procurer le tome 2 très prochainement, ne serait ce que pour découvrir ce qui va arriver à nos trois héros et pour tenter de mieux cerner l'univers de Lunardente qui, certes, nous a laissé entrevoir quelques petites choses, mais qui a décidé de garder son mystère, ce qui en fait tout le charme.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Je suis sans doute passée à côté des éléments de ce livre qui l'ont fait aimer à tous ces autres lecteurs... Je l'ai trouvé sans grand intérêt et n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout. L'univers est certes assez intéressant, mais desservi par une écriture assez plate, et trop explicite à mon goût.

L'auteur m'a semblé avoir construit une intrigue ambitieuse, mettant en scène de nombreux personnages. Mais il pèche à mon avis par la construction : sans doute pour relancer l'intérêt du lecteur, il commence par une action, qu'il interrompt pour expliquer, de manière linéaire et souvent impromptue la situation dans laquelle se trouve le personnage. Il faut environ 200 pages pour apprendre qu'Ao est sans doute liée à une prophétie, et 300 pages pour qu'on comprenne que tout le monde cherche le même kriss pour des raisons différentes. Beaucoup trop long pour moi !
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Voilà un roman comme on aimerait lire tous les jours !! Waouhhh ! Qu'est ce que j'ai aimé ! Et le pire c'est que je ne sais même pas vraiment pourquoi ...
Dès les premières lignes, je me suis retrouvée embarquée dans le monde de Thomas John. Et j'ai lu ce livre avec la même impression que lorsqu'on passe une excellente soirée avec des amis. Avec aussi le même sentiment de vide une fois la dernière page tournée et le livre fermé comme lorsque ces amis sont repartis. Que j'ai été triste à la fin. Triste de quitter le monde (pourtant pas toujours drôle ) de Thomas John, triste de quitter les héros (pourtant pas toujours sympathiques ) ...
J'ai réellement du mal à analyser pourquoi j'ai autant aimé ce roman. Est-ce le style de l'auteur ? Oui c'est sûr, ça fait partie de son point fort. C'est rare que je mette l'écriture en tête de liste, mais là je ne peux pas faire autrement. le style est tellement fluide, agréable, facile à lire, riche (zut je suis à court de superlatifs sinon j'en rajouterais encore ... ), qu'on se laisse piéger dès les premiers mots. le texte est vivant, pétillant, il restitue parfaitement les décors et les personnages. le lecteur "voit" les batailles, renifle la puanteur des égouts et s'amuse lorsque la situation devient comique. Car Thomas John est tout à fait capable de vous faire rire à une page et frissonner à la suivante. Franchement, c'est un énorme plaisir que de le lire.

(La suite sur le blog)
Lien : http://4.bp.blogspot.com/-WK..
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L'auteur nous conte une histoire vue à travers les yeux de plusieurs personnages dont les destins bien qu'éloignés vont se rejoindre progressivement. Immanquablement la vie d'un ogre, d'une aveugle, d'un bouffon ou d'un troubadour vont trouver leur chemin dans une destinée commune.

La vie est dure lorsque vous êtes un ogre que personne ne peut apprécier, d'autant plus lorsque votre soeur adoptive a perdu la vue par votre faute. Après un incident dramatique, Kroll, s'enfuit de son village et se réfugie dans la Cité Noire de Kan-Pang. Là, il tente de survivre et devient maraudeur, ses sens décuplés lui permettent de trouver son chemin dans le vaste monde souterrain qu'offre cette ville.

Inévitablement, cette oeuvre est un coup de coeur ! La barbarie s'allie à l'horreur pour nous donner la vision d'une citée cataclysmique dont la fossoyeuse vient prélever les âmes à chaque Lunardente. Bizarre me direz-vous ? Effectivement d'autant plus que cette ville se trouve être reconstruite sur les vestiges de son ancêtre qui aurait été ensevelie par des tremblements de terre.

L'univers de notre auteur est tortueux et machiavélique, il n'hésite pas à sacrifier des pions pour montrer toute l'ignominie qui fait rage dans la cité. le style est envoûtant, si bien qu'on ne souhaite pas lâcher le livre même lorsque le sommeil vient nous accueillir de ses bras. On va de rebondissement en rebondissement afin de nous tenir en haleine, fait d'autant plus accentué par le changement de personnage à chaque chapitre.

Le changement de rôle offre toute l'ouverture nécessaire pour comprendre les plans ambitieux des deux camps. Cette utilisation nous permet de nous placer dans chaque famille et de pouvoir comprendre précisément ce qui les pousse à agir de la sorte.

J'ai adoré ce livre, plus précisément le personnage de Kroll qui tente de lutter contre la malchance qui le poursuit. La manière de raconter nous offre une bonne dose d'adrénaline et les détails sanglants ne manquent pas pour se faire une idée assez morbide des différentes scènes de bataille.

On sent la volonté de faire passer des émotions diverses et variées à travers cette recherche et cette volonté de nous présenter l'action avec le plus de précisions possibles.

Cet ouvrage s'inscrit dans la lignée des excellents livres de la fantasy ! J'espère qu'il en est de même avec la suite "De sang et de Larmes".

Lien : http://lesratsdebibliotheque..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
14 août 2011
La Cité Noire est donc un premier tome qui, à défaut d’être complètement convaincant, a su poser quelques solides bases sur lesquelles l’auteur pourra s’appuyer, d’autant plus que les pistes ouvertes par la fin du roman laissent présager de nouveaux enjeux, avec un personnage des plus intrigants et sans doute appelé à jouer un rôle important par la suite. 3/5
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Sombre, merveilleux, riche et terrifiant, ce paysage hallucinant lui inspirait tout à la fois angoisse et fascination. Quand il reprit sa respiration, une terrible odeur s’imposa. Un remugle de pourriture si puissant qu’il imprégna son palais et le saisit à la gorge. Les ordures s’amoncelaient dans la rue devant lui, jonchant au hasard les pavés comme les caniveaux. A cet instant précis, sa vision prit une toute autre nature, celle d’un royaume en putréfaction, un monde agonisant sur le point de disparaître.
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Je sais qu’un habitant de cette ville vient d’entrer en possession d’une véritable fortune. Des milliers d’écus. (Ses yeux brillaient). Il ne le mérite pas, soit dit en passant. Il doit avoir fort mauvaise conscience, aussi ai-je décidé de l’en soulager très prochainement. Je n’en suis pas à une action charitable près.
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[Malazur, « Ministre de l’Intérieur » de la Cité noire, à Perceron] Aussi stupide que cela puisse paraître, tes péripéties à la forteresse de Tranche-Cime ont circulé partout dans Kan-Pang cette nuit. On parle du Veilleur d’Oustreval, l’homme qui a tenu tête aux Sourgne. L’homme qui est revenu de la citadelle hurlante. On parle d’un Veilleur prodigieux, si subtil qu’il feint la niaiserie à la perfection. Tu as déjà acquis une légitimité. Si j’étais amené à reconnaître que nous nous sommes laissés duper, ou si un autre Veilleur disparaissait si vite, toi en l’occurrence, l’opprobre affecterait Heaumenuit, ainsi que mes représentants.
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[Morgan Mophus l’achimiste] Je parle trop. Si je commence à parler de nos voyages, je deviens intarissable. Un authentique moulin à parole, pire qu’une grand-mère avec ses petits-enfants. (Au bord des larmes, il éclata d’un rire suraigu et tonitruant qui fit ballotter ses joues flasques. Heureusement que le destin a décidé de me privé de descendance, sinon j’en traumatiserai des générations entière.
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Ryniver est une légende vivante au sein de la garde de Malazur. […] Aucune défaite. Un corps couvert de cicatrices comme le ciel d’étoiles. La vitesse du vent, la force de la tempête.
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