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sur 143 notes
C'est un pays qu'on situerait volontiers en Asie centrale. Des steppes d'herbe rase dont surgissent, ici et là, des volcans inoffensifs. En guise de yourte, on trouve des maisons basses aux toits de lauze que les hivers recouvrent inlassablement. Trou perdu, diraient les uns, pays perdu corrigerait Pierre Jourde, et dans le léger interstice de cette précision sémantique, l'auteur insérerait ses souvenirs romancés et la topographie d'un lieu que le passage des années rend de plus en plus imaginaire.

Alors qu'ils viennent vider la maison d'un cousin disparu, le narrateur et son frère sont cueillis à froid - c'est le cas de le dire, en plein hiver - par la nouvelle de la disparition de la jeune Lucie, une adolescente malingre au sourire radieux. La veillée funèbre et les obsèques sont l'occasion pour le narrateur de tirer le portrait à ce coin de Cantal, intimement lié à son enfance et à son père, disparu lui aussi. En écrivant tout cela, le narrateur tente de retenir ce qui n'est pas palpable : les souvenirs personnels, la nostalgie d'un temps passé, les mythes et les légendes locales. Comme convoqués par le drame de la disparition de Lucie, d'innombrables figures - vivantes et mortes - affluent dans ce village que les notions géographiques d'exode rural et de diagonale du vide condamnent à une disparition certaine. En cela aussi, c'est un pays perdu, car sans avenir, dont on ne verra bientôt même plus le nom sur une carte routière. Pays perdu, enfin, dans les limbes des mémoires individuelles, pays perdu à mesure que disparaissent ceux qui y ont vécu et pourraient le raconter. En cela, le pays du narrateur se situe à la frontière entre l'espace et le territoire, entre l'absolu naturel et la terre humanisée, bornée, chantée.

Il ne conviendra pas de revenir ici sur l'accueil qui fut fait à ce livre dans le village cantalien où Pierre Jourde passa les vacances de ses jeunes années. Il ne m'appartient pas ici de juger de la violence de cette réception, mais plutôt de la déplorer en tant que preuve d'une incompréhension. le récit de Pierre Jourde est résolument empreint d'une tendresse rude, à l'image du pays, des hommes et des femmes, qu'il s'attache à décrire aussi fidèlement que possible. Ce livre n'est pas le récit méprisant d'un universitaire sur un village de campagne qu'il a bien connu. Au contraire, Pays perdu est un témoignage qui serait presque ethnographique, s'il n'était pas empreint de sentiments pour les personnages qui le peuplent. le narrateur a conscience que son témoignage intervient trop tard, que le temps oeuvre pour la disparition de ces moeurs qu'on juge aujourd'hui avec sévérité (il n'y a qu'à lire la quatrième de couverture, où l'alcool est érigé au rang de divinité), et pourtant il témoigne pour que survive, même imparfaitement, l'âme de ce pays.

Pour ce passage en revue des hommes, des femmes et de leurs moeurs, Pierre Jourde use d'une langue riche et précise dans son vocabulaire, simple dans sa syntaxe et poétique dans les images qu'elle fait surgir. le matériau littéraire n'est pourtant parfois pas bien noble : la noirceur des intérieurs, leur saleté récurrente, les excréments omniprésents du bétail et parfois même des hommes, le feu de l'alcool qui ravage les gosiers et fait s'écrouler les buveurs inconscients dans la neige, le sang des lapins qui s'écoule, goutte après goutte. A mesure que tous, hommes et femmes, entrent dans la maison des amis du narrateur, François et Marie-Claude, pour témoigner de leur respect et aller voir la morte avant son retour à la terre, à mesure aussi que la neige s'empare des mains et des corps qui patientent dehors tandis que la cérémonie religieuse célèbre une dernière fois le souvenir de l'enfant disparue, le narrateur évoque les histoires du pays. Histoires rieuses de beuveries incroyables, histoires tragiques d'enfants disparus, de vies solitaires, de vies cloîtrées aussi à cause de l'obésité ou du chagrin. La pudeur, ici, gâcherait tout. Elle gommerait les détails des frontières de ce pays mental dans lequel le narrateur a grandi. Ce principe, il l'applique aussi à lui-même, invoquant le souvenir de son père, fils d'une union illégitime et relégué au rang de chauffeur pour une femme dont il était pourtant le fils. Malgré toutes ces histoires, il y a encore des regrets : ceux de n'avoir pas bien écouté le père lorsqu'un jour, enfin, il se décida à parler ; ceux de n'avoir jamais vraiment écouté la tante pour qui les secrets du pays n'existent pas. Ce qui n'existe pas non plus, dans ce livre, c'est le jugement. Les hommes et les femmes de ce pays ont même de la grandeur, lorsqu'ils se retrouvent hachés par le tracteur ou par la tronçonneuse, lorsqu'ils avalent silencieusement leur déjeuner, lorsqu'ils n'ont que leur silence digne à opposer à la mort. A celle promise à son pays perdu, Pierre Jourde oppose, lui, la littérature.
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En bref, un court livre découvert totalement par hasard et qui ne parlera certainement pas à tout le monde. L'auteur prend comme prétexte un enterrement pour présenter un petit village auvergnat, "une communauté humaine qui se compose d'une dizaine de foyers, serrés sur un très petit espace, à quarante minutes de route de la première ville, et où tout le monde se croise tous les jours, [...]".
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Je pense que pour la première fois j'ai du mettre 5/5 à un livre. Pour une petite partie par attachement à des situations connues (je suis Cantalou de descendance), mais surtout par le sujet et la langue. Quelle belle écriture...Fluide, idéalement construite, pas lourde et pourtant si riche en vocabulaire. Et puis le sujet....ces paysans perdus dans ces recoins du Cantal, s'accrochant encore à une terre ingrate. Raymond Depardon en a d'ailleurs fait des images qui pourraient idéalement illustrer cet ouvrage au cas où l'imagination du lecteur ne serait pas à la hauteur ou tout simplement pour le cas où il n'aurait pas la joie d'avoir connu ces "derniers Indiens" comme dirait une autre grande écrivaine du cru: Marie-Hélène Laffon.
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Arriver à L., petit village du nord Cantal, ça se mérite. Et encore quand il n'y a pas trop de neige. Préférer la belle saison, quoi.

Mais la neige, quand même...
"Je me souviens du bonheur de ces reliefs effacés, enveloppés dans une substance égale, éblouissante, engourdissant les sensations, avalant même les sons. Plus de prés, de bosquets, de haies, de murs ,de chemins, d'herbe, de taupinières, une continuité douce, des ondulations moelleuses laissant seulement la trace des choses qu'on s'étonnait presque d'avoir connues sous une forme moins parfaite. Moins encore que des traces, une allusion, une esquisse de courbe, rien. D'invraisemblables vagues soulevées par le vent, au bord de l'effondrement, et demeurant comme des rouleaux mécaniques figés dans un temps suspendu. Des éclats de paillettes que la lumière allume, éteint, ranime ailleurs.Et parfois, sous la couche régulière, par une déchirure, comme un rappel , le souvenir d'un monde ancien aboli, un aperçu sur des profondeurs noires et pleines de formes enchevêtrées. Si la neige, à nouveau, pouvait tout envelopper, effacer les reliefs et les chagrins, taire les mots."

Pour régler une affaire de famille, le narrateur (Jourde) et son frère se rendent dans le petit village d'où est originaire leur père, apprenant à leur arrivée le décès d'une jeune fille du village. Les obsèques auront lieu le lendemain. Défilé des voisins et de la famille, des habitants des villages environnants dans la maison des parents, occasion de portraiturer ces figures hautes en couleur ou exemplaires. Jourde ne fait pas dans la dentelle, et quelques pages d'anthologie sont consacrées aux bouses de vache...(j'adore, car en plus c'est du vécu et je confirme la ténacité et l'ambivalence de la chose. En revanche j'ai eu du mal avec les descriptions de crasse chez certains...)

Je ne suis pas originaire de ce coin là, mais ma foi, le monde paysan à l'ancienne, que de souvenirs...
"Le vieux célibataire a l'hospitalité cordiale et généreuse. Il sait ce qu'il doit au monde. La simplicité de ses manières, simplicité dont il se réclame en vous forçant à boire un autre plein verre et à accepter un fromage ou une douzaine d'oeufs, n'est que l'apparence conventionnelle d'un attachement intégriste aux rituels complexes de la civilité paysanne. La conversation se tient assis sur des bancs, de part et d'autre de la table. le verre rempli à ras bords doit durer. Son contenu marque le développement de la première phase, son remplissage permettra une relance. La conversation avec le vieux cousin n'implique pas nécessairement un langage verbal. Son fonds principal se constitue de grommellements dispersés, d'onomatopées entre lesquels on laisse s'installer un silence de bon aloi.
Là-dessus, quelques remarques à propos du temps, des récoltes, de la famille viennent se détacher en guise de fioritures décoratives. Un attrape-mouche doré pend dans le creux profond de la fenêtre, tortillé comme un ornement baroque dans une église. La lumière avaricieuse ne se dépense qu'à l'éclairer, le prenant pour un luxe, et nos laisse dans la pénombre. Sur la spirale glorieuse s'achèvent de minuscules agonies. D'autres mouches profitent du calme ambiant pour avancer avec soin leur exploration de la toile cirée."

Une unité d'espace (les villages proches) et de temps (deux jours) pour une plongée dans ce monde rural incroyable. L'auteur évoquera aussi son père et le secret de ses origines. Mais là n'est point le sujet, on ne s'attarde pas.

Ce récit/roman n'a pas eu l'heur de plaire aux villageois, qui ont agressé l'auteur lors d'un de ses passages en 2005, des noms d'oiseaux ont fusé, un procès s'en est ensuivi, et le dernier opus de Pierre Jourde, La première pierre, revient sur cette histoire. Il me tarde de le lire!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Une langue magnifique, précise, poétique, d'une maîtrise parfaite qui décrit merveilleusement ce pays perdu, perdu dans le temps autant que dans l'espace. Mais cette maîtrise m'a aussi mise mal à l'aise quand elle raconte les gens, leur vie, où tout ne semble que misère, saleté, violence et alcool, ce dernier régnant en maître du jeu. Il y a dans ce livre une certaine provocation à réduire le monde agricole même reculé à cette misère. Les pages évoquant l'omniprésence de la merde tant animale qu'humaine sont sidérentes, celles sur le sort des animaux, bétail, volaille ou autres, sont d'une cruauté complaisante. Certains passages sont magnifiques et prenants. Alors, un grand livre, certes, par le propos et la langue, mais avec un côté trop réducteur.. Née la même année que l'auteur, j'ai passé beaucoup de temps de mon enfance à la campagne... même si les monts du Lyonnais n'ont pas l'âpreté du Cantal, encore que, à l'époque, c'était un bout du monde... je garde des souvenirs plus lumineux... C'est cela qui me semble manquer à ce livre... la lumière.
Et puis... j'ai lu dans la foulée La première pierre, livre qui répond aux conséquences et à la polémique suscitées par Pays perdu. Et là, j'ai mieux compris ce que l'auteur avait voulu exprimer, le second apportant les notes de lumière dont semble absent le premier. Peut être eut il fallu le second avant le premier... je n'en suis pas sûre...
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Récemment, j'ai adopté une nouvelle règle de lecture : lorsque j'arrive à la moitié d'un bouquin, si je n'ai toujours pas accroché, j'abandonne. Il y a trop de livres à lire et pas assez de temps dans une vie pour perdre du temps à lire des livre qu'on n'aime pas. Et puis, un auteur qui ne sait pas accrocher le lecteur avant la moitié du livre, ne vaut pas la peine d'être lu.
Et bien une fois arrivé à la moitié de Pays Perdu, je ne pouvais plus supporter une seule description d'un habitant de ce village. Vu que j'ai cessé ma lecture au milieu de cet ouvrage, je fais appel à vous, qui avez lu ce livre : pouvez-vous me spoiler ? Pouvez-vous me confirmer que la deuxième moitié du livre est aussi barbante que la première ? S'agit-il, jusqu'au bout, d'une trainée incessante de descriptions aussi vides de sens les unes que les autres, et qui n'ont absolument aucun lien entre elles ?
En tout cas, certains auteurs ne se foulent pas à trouver une intrigue digne de ce nom. Ils se contentent de belles figures de style et hop, ils trouvent un éditeur ! J'en ai presque envie de pleurer pour les écrivains talentueux qui désespèrent.
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Au début de l'année 2014, j'avais découvert Pierre Jourde avec son livre « La première pierre« . Il m'avait donné envie d'en savoir plus sur cet auteur et j'ai enchaîné avec deux autres de ses essais « le Jourde & Naulleau » et « C'est la culture qu'on assassine« . Et j'ai été conquise par cet auteur!

Mais cela m'avait aussi donné envie de découvrir ses fictions et tout particulièrement « Pays perdu », le livre qui a créé le scandale et donc le livre « La première pierre ». Et puis je n'ai pas eu l'occasion de mettre la main dessus. J'ai fini par l'acheter, mais j'appréhendais un peu ma lecture, de peur de ne pas aimer.

Mais c'est chose faite à présent et je peux dire que ce fut une lecture très agréable et que c'est sans hésiter un très bon roman. Et un livre de moins dans ma PAL!

C'est la première fiction que je lis de cet auteur et cela m'a donné envie de lire ses autres oeuvres de fiction. On verra bien quand je trouverais un moment.^^

C'est sans aucun doute un éloge de ce pays, mais je comprends tout à fait que les habitants de ce village aient pu mal le prendre. Il est vrai qu'il décrit minutieusement ce pays « perdu », au fond de nulle part,ravagé par le froid, la pauvreté, l'alcool.
Moi je sens un amour profond pour cet endroit, pour ses habitants, dont il parle avec tendresse, bonté. Il ne juge pas, il reste partial et se contente de décrire ce qui s'y passe.

Pour nous, il s'agit d'un endroit lointain, le Cantal, mais pour les habitants de là-bas, c'est chez eux. Et cela peut paraître incroyablement insultant, surtout qu'il cite énormément de choses, d'événements, de secrets de famille dont tout le monde est évidemment au courant, mais qu'on fait semblant d'ignorer. Retrouver mes secrets de famille dans un livre que toute la France peut lire, je n'aimerai pas cela du tout. Surtout que son impression est forcément partielle, puisqu'il n'y vit pas toute l'année.

Il n'en reste pas moins que j'étais passionnée. Je me suis vraiment laissée porter par le texte (il écrit vraiment bien je trouve) par les anecdotes, les histoires, les descriptions de personnages…On a vraiment l'impression d'être dans un autre monde.

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Un très bon roman sans aucun doute, très bien écrit, je ne peux que conseiller cette lecture! J'ai hâte d'en découvrir d'autres!
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Ce pays perdu auvergnat, il faut des heures pour le rejoindre par de petites routes tortueuses au-delà de l'autoroute. Pierre Jourde y a passé de grands temps de son enfance, y a fait les foins avec les paysans, pris des cuites en sa jeunesse. Il y est retourné au fil des années dans la ferme familiale désormais confiée à un métayer, nourrissant les liens d'amitié, visitant les vieux solitaires accrochés à leur terre, à leur maison.

Lorsqu'il y arrive avec son frère pour deux jours, il apprend le décès de la jeune Lucie, 15 ans, dont la leucémie avait vaincu la chevelure mais pas le sourire. Chez les parents de Lucie, ses amis, chacun « entre » l'un après l'autre pour un dernier salut à la jeune morte, un moment de silence et d ‘émotion partagés.Aux obsèques, tout le village est là.

C'est l'occasion de parler de ce pays sauvage, dresser un portrait de chacun, de ces hommes et femmes qui vivent dans ces vallées pleines de rudesse , des gens dont les citadins ne savent même pas qu'ils existent - et qui ignorent comment vivent les citadins.

Pierre Jourde livre dans une très belle écriture ces portraits qui n'épargnent personne mais font transparaître la tendresse, mêlée de compassion, qu'il éprouve pour eux, ces gens en voie de disparition dont on parle moins que des pandas et des dauphins. Ils sont pour Pierre Jourde un élément indispensable de son paysage intérieur, un lien avec quelque chose de solide, d'attachant, des hommes et femmes qui vivent de plein pied dans leur milieu, dans la nature, alors que la société les ignore, et impose de ce fait un jugement, une exclusion, une souffrance.

Les morts aussi sont là, tout aussi présents que les vivants, au cimetière , sur le monument au mort, dans les pensées et dans les coeurs, ils sont là comme s'ils étaient dans la pièce. Son père qui dit si peu sur lui-même de son vivant, si présent dans ce paysage, que, comme beaucoup, il regrette de n'avoir pas assez questionné.

J'ai moins aimé les deux passages plus « sociologiques », sur l'alcoolisme endémique et sur la merde où, c'est le moins qu'on puisse dire,il n'y va pas de main morte. Il s'éloigne des gens gens spécifiquement, j'ai trouvé ça long et lourds, - regardez comme je suis sans tabous, comme j'écris bien sur les différents états des bouses, de leurs éclaboussures, des murs et culs de vaches embrenés. Comme quoi, la limite est subtile, et c'est sans doute ainsi qu'il l' a franchie, avec les conséquences que l'on sait, la complicité s'y est perdue, un pas était franchi pour attiser la haine de certains villageois, qui déclencha le caillassage familial à son passage suivant. j'ai essayé de mener ma lecture à l'écart de ce fait divers, c'est quand même le plus souvent un très beau texte, Zola en zone rurale, la poésie en plus.

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On découvre un univers qu'on croyait perdu à jamais à travers des descriptions effrayantes et d'une grande poésie.L'écriture est magnifique , et le livre se lit d'un trait .Le narrateur a pour la région de ses origines un grand amour mêlé de dégoût et de nostalgie . le livre édité en 2003 et a valu à son auteur bien des déboires et on a envie de lire " la suite " , " La première pierre " qui vient de paraitre pour la rentrée littéraire 2013!
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Description d'un monde de paysans arriérés aux confins de l'Auvergne.
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