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EAN : 9782350871769
208 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (03/11/2011)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Selon Tony Judt, face à la fragilisation du contrat social depuis la crise de 2008, nous devons nous tourner vers la social-démocratie : privilégier l’équité face à la simple rentabilité. Les sociaux-démocrates plaident pour un État qui jouerait un rôle de régulation sans menacer nos libertés. Au lieu d’avoir une confiance aveugle dans le marché, ils ont foi en l’engagement du citoyen et de l’Etat. En réintroduisant des alternatives au statu quo, Judt nous fournit l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout n'est pas perdu nous dit Tony Judt ! Pour faire face à la crise il nous faut
réapprendre à penser l'Etat, qui peut et doit jouer un rôle accru, sans pour autant menacer nos libertés. "Repenser l'Etat". La formule est un peu abrupte. Mais ne vous y fiez pas, ce livre n'est pas aussi ardu qu'il peut en avoir l'air. Avec beaucoup de pédagogie, Tony Judt nous donne des outils afin d'élaborer un nouveau mode de vie. Pour que l'équité soit privilégiée plutôt que la rentabilité et pour que la politique publique réinvestisse la notion de fraternité. Rien de gnan gnan dans tout ça, point d'utopie non plus. L'auteur s'adresse aux prochaines générations pour que cesse l'insoutenable légèreté du politique dont il déplore l'absence de considérations éthiques.
(Florence)
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Une réflexion intelligente, pertinente en ces années de crise et de remise en question de nos systèmes économiques et financiers ultra-libéraux
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critiques presse (1)
NonFiction
16 janvier 2012
Même s’il revendique le contraire, l’auteur donne parfois l’impression de s’enfermer un peu dans une nostalgie de bon aloi, et il ne parvient pas toujours à dégager de vraies lignes d’action [...]. Pourtant, on retiendra au final que Judt pose les bonnes questions : celle du sens celle du bien, celle de la justice et de l’équité. Et l’on partagera sa conclusion sous forme de conviction : l’important pour les générations qui viennent est et demeure d’agir pour changer le monde
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La pauvreté est une abstraction, même pour les pauvres. Mais les symptômes de la paupérisation collective nous entourent. Routes défoncées, villes en banqueroute, ponts effondrés, écoles en faillite, chômeurs, employés sous-payés et non assurés : tout suggère un échec collectif de la volonté. Ces insuffisances sont tellement endémiques que nous ne savons plus parler de ce qui ne va pas, encore moins entreprendre d’y remédier. Reste que quelque chose va mal, très mal. Alors même que les États-Unis consacrent des dizaines de milliards de dollars à une vaine campagne militaire en Afghanistan, nous nous faisons du mauvais sang en envisageant les conséquences d’une augmentation des dépenses publiques pour les services sociaux ou les infrastructures.
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Les guerres étaient habituellement suivies de récessions : plus grande était la guerre, plus dure était la chute. Ceux qui ne redoutaient pas une résurgence du fascisme tournaient leurs regards inquiets vers l’est, avec les centaines de divisions de l’Armée rouge et les partis communistes et syndicats puissants et populaires de l’Italie, de la France et de la Belgique. Quand le secrétaire d’État américain George Marshall visita l’Europe au printemps de 1947, ce qu’il y vit l’effara : le plan Marshall est né de la crainte que les suites de la Seconde Guerre mondiale ne fussent pires encore que celles de la Première.
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Le passé n’était ni aussi bon ni aussi mauvais que nous l’imaginons : il était juste différent. Si nous nous complaisons dans des histoires nostalgiques, nous ne résoudrons jamais les problèmes qui se posent à nous aujourd’hui, pas plus que si nous imaginons naïvement que notre monde est meilleur à tous égards. Le passé est réellement un autre pays : nous ne saurions revenir en arrière. Mais il y a pire que d’idéaliser le passé ou nous le présenter, à nous et à nos enfants, comme une chambre d’horreurs : l’oublier.
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Notre handicap est discursif : nous ne savons tout simplement plus comment parler de ces choses. Depuis trente ans, chaque fois que nous nous sommes demandé s’il fallait appuyer une politique, une proposition ou une initiative, nous nous sommes limités aux problèmes de perte et de profit – à des questions économiques au sens le plus étroit. Or, loin d’être une condition humaine innée, c’est un état acquis.
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La Première Guerre mondiale, déjà la pire et la plus intensément destructrice de mémoire d’homme, fut très vite suivie d’épidémies et de révolutions, sans compter les États qui firent faillite ou se disloquèrent, les crises monétaires et le chômage qui prit une ampleur que n’avaient jamais imaginée les économistes traditionnels dont les politiques étaient alors en vogue.
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