Ce livre pour certains peut être décevant, L'auteur n'a choisi que 17 kôans et il s'en sert comme points d'entrée, en quelque sorte, pour discourir sur ce qu'est réellement le Zen qui est "sans mot, sans explication, sans instruction, sans connaissance". Pour l'auteur l'essentiel est donc ailleurs et il l'affirme clairement dans son introduction : "Utiliser ces kôans pour exprimer ce qui me paraît important concernant l'esprit du Zen, sa pratique, et surtout son application dans le quotidien". Intéressant mais déstabilisant
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Pour ceux qui ne connaissant pas le sujet et qui désirent l'aborder et en comprendre la "philosophie", ce livre est tout simplement grandiose.
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Etes-vous sur de ne pas vouloir passer cette barrière ? Si oui (si vous le voulez), alors, concentrez-vous de tout votre être, avec vos 360 os, vos 84 000 pores sur la question, jour et nuit, sans interruption, sans la prendre dans une forme de conception relative du non-être. Cela revient à avaler une boule de fer chauffée à blanc sans pouvoir la régurgiter. Débarrassez-vous de vos connaissances illusoires et de tout ce que vous avez appris de faux jusqu'à maintenant et acharnez-vous. Au bout d'un certain temps, lorsque vos efforts porteront leurs fruits, vous arriverez à l'unité intérieur et extérieure.
L'arbre de Kyôgen -
Kyôgen a dit :
Le zen est comme un homme qui, s'accrochant désespérément à un arbre par les dents au-dessus d'un précipice, ses mains ne s'agrippant plus à rien, ses pieds ne reposant plus sur rien, entendrait soudain quelqu'un lui demander "Eh, l'ami ! Pourquoi Boddhidharma est-il venu d'Inde en Chine ?" S'il ne répond pas il échoue à sa mission, et s'il répond il tombe et se tue.
Alors, que faire ?
Chaque jour le maître Ruiyan Yan s'interpelle :
« Maître ! »
Et se répond :
« Oui ! »
Puis il s'interpelle :
« Sois en éveil !
- D'accord !
- A tout moment ne te fais pas avoir par les autres !
- D'accord ! D'accord ! »
Lorsque zazen est difficile, voire insupportable, parce que les pensées nous assaillent, on devrait alors se dire : j'échoue toujours avec succès. Et les pensées s'atténueront d'elles-mêmes.
Celui qui s'engage dans la pratique du Zen doit passer les barrières des patriarches et maîtres du zen du passé. Atteindre cette illumination mystérieuse implique de couper les pensées discriminatoires. Si vous ne passez pas cette barrière et que vous ne coupez pas les pensées discriminatoires vous êtes comme des fantômes qui hantent forets et prairies.
Maintenant répondez-moi : Quelle est cette barrière ? C'est simplement Wu (le vide). C'est la barrière du Zen. C'est la raison pour laquelle on l'appelle "passe-sans-porte du Zen".