La couronne verte

Terry, Anne et Michelle. Trois jeunes américaines, reflet d'une certaine jeunesse, couvées par leur mère,  sages  mais rêvant d'aventure. Lorsqu'elles s'offrent une escapade au Mexique aux vacances de printemps, elles s'envolent pour quatre jours qu'elles espèrent peuplés de fêtes, d'alcool et de garçons, la tête pleine des recommandations de leurs mères, mais l'esprit avide de liberté...
A leur arrivée,  le constat de l'éclatante jeunesse se livrant à tous les excès lasse vite Anne et Michelle. Sur l'impulsion de celle-ci,  elles décident de partir à l'aube en excursion visiter Chichèn Itza en compagnie d'un inconnu,un homme mûr et charismatique, rencontré à l'hôtel, passionné d'Histoire.

La beauté du paysage, la moiteur de la jungle, les stridulations de la faune et les couleurs de la flore...tout est merveilleusement rendu, dans le climat onirique que cette autrice manie à la perfection.
Quand on ouvre un livre de Laura Kasischke,  il faut accepter qu'on n'aura pas toutes les réponses.  Elle maîtrise à merveille la tension et  les fausses pistes, le danger n'est jamais là où on l'attend. En sachant d'emblée qu'un drame se produit,  Kasischke se joue du lecteur en instillant l'angoisse. A tout moment, on croit deviner ce qui va arriver,  à qui, et avec virtuosité,  elle repousse nos certitudes et attise nos craintes pour les jeunes filles, dont on pénètre tour à tour dans l'esprit, aux plus proche de leurs appréhensions respectives. Un réel plaisir de lecture !..qui compte aussi pour #lemoisamericain !

Un roman intéressant et une intrigue que l'on ne peut pas lâcher des mains. L'histoire est facilement prévisible pour autant le cheminement nous surprend à chaque nouvel évènement. Ces trois amies décident finalement de partir pour les plages mexicaines, les fêtes et les hôtels qui les bordent. Ainsi nous pouvons comprendre que cela risque de mal tourner car qui dit fêtes dit alcool et qui dit alcool dit de nombreux risques lorsque l'on est un trio de jeunes filles d'autant plus si l'on est dans un pays qui n'est pas le nôtre. le lecteur s'imagine facilement ce qui attend ces trois amies pourtant le style employé par l'auteure est tout d'abord intrigant puis captivant. En effet, ce roman ne se compose pas de chapitre mais de différents 'passages' où l'on nous annonce en premier le nom d'une des filles puis nous avons le récit. Cela permet alors d'être emporté dans un espace, un moment que celle-ci vit, ce qu'elle en pense et ce qu'elle en ressent; puis le chapitre suivant, nous sommes souvent face à une autre adolescentes qui nous raconte ce que cette dernière à vécu durant ce même moment. Cela permet d'avoir des points de vue différents et de vivre cette histoire de trois façons (principalement de deux manières car Terri n'est pas très présente). Pour terminer, la fin de ce roman est assez intrigante car l'on peut se contenter de cette chute mais en même temps on n'aimerait avoir un épilogue pour savoir comment Michelle et Anne vivent suite à ces vacances entre amies (quelques années plus tard par exemple). Ce fut une bonne lecture qui m'a donné envie d'à nouveau découvrir cette auteure dans d'autres de ces romans.
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Trois jeunes lycéennes s'envolent pour Cancùn passer leurs vacances de printemps. Mais bientôt, sous l'aveuglante lumière mexicaine, l'étrangeté s'instille, la menace plane. On sait qu'elles vivront là quelque chose qui changera inexorablement leur vie. Une histoire profonde, aussi inquiétante que poétique.

Celui là n'est peut être pas son meilleur, mais l'histoire est bien menée.

Le danger qui tourne autour de Teri, Jane et Michelle est évident dès les premières pages, on le sent roder. Il ne cesse d'être écarté pour finir par revenir au moment où on l'attend le moins.

Et c'est ce que j'aime chez Laura Kasischke. On s'attend au pire, on est prêt à affronter toutes les situations. Elle est très forte pour nous entrainer sur de mauvaises pistes. Elle laisse des indices qui au premier abord semblent insignifiants pour se révéler essentiels dans les dernières pages.

Je découvre chacun de ses livres avec un grand plaisir et je ne suis jamais déçue à chacune de mes lectures.

Trois amies partent fêter la fin de leur scolarité au Mexique. Si pour Terri, cela rime avec tequila et drague au bord de la piscine, il n'en va pas de même pour Michelle qui a envie de découvrir les richesses culturelles du pays. Et justement, elle fait la connaissance d'un historien très cultivé qui lui propose de l'accompagner à Chichen Iza. Anne, sa meilleure amie, tente de l'en dissuader, car on leur a toujours appris qu'il ne fallait pas suivre les inconnus. Mais rien n'y fait, le lendemain, à l'aube, les deux jeunes filles découvrent le site sur lequel on sacrifiait les jeunes vierges. Et c'est le début d'un long cauchemar.
J'ai tout de suite été happée par ce roman, je le trouvais fascinant sans vraiment savoir ce qui me plaisait à ce point. Il est composé de chapitres consacrés alternativement à Anne, avec une vision intérieure, et à Michelle abordée de l'extérieur. Des passages en italiques nous font passer dans un monde onirique où on croise Quetzalcoatl. La plume d'émeraude trouvée par Michelle au sommet de la pyramide n'est-elle pas tombée de sa livrée chatoyante?
Les critiques de la quatrième de couverture parlent d'un « roman où la beauté le dispute à l'étrange » « vertigineux et magnifique », j'y souscris tout à fait.
J'ai adoré.

Ce livre mêle angoisse et suspense avec brio. On a beau savoir que les filles font les mauvais choix, on ne peut pas les en empêcher et c'est extrêmement frustrant. Ce roman m'a touchée au point d'en pleurer. Très beau livre.
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Trois bonnes raisons de lire La Couronne verte:
♥ La construction du roman. L'auteur a eu la bonne idée de faire du roman un récit polyphonique. Ainsi, les chapitres, courts dans l'ensemble, font alterner les narrateurs, première et troisième personnes, et les voix de Michelle et Anne. Ce procédé permet alors d'approcher au plus près les personnages, de sentir leurs émotions, de « penser » avec eux et d'instaurer une attente, un suspense.
♥ le suspense. Dès le premier chapitre, on sait que « les choses » tourneront mal. le second chapitre le confirme. Puis, vient l'attente. Chaque chapitre qui passe précipite le lecteur dans l'attente. Que va-t-il se passer? Et lorsqu'on pense que la chute est proche, lorsque l'on croit avoir identifié le drame, on se trompe. Les loups ne sont pas ceux que l'on croit… Et la chute est sévère. Point de moralisme, point de mélodrame. Juste la souffrance. (En cela, je comprends et approuve la comparaison faite entre Kasischke et Oates: un style vif, parfois dur, et des sujets forts, parfois « tabous ».)
♥ L'atmosphère. Ce roman dégage une atmosphère très particulière: le lecteur, à l'instar des demoiselles, est balancé entre les hôtels de débauches estudiantines et la jungle, territoire luxuriant et hostile, emprunt de mysticisme. Deux univers radicalement différents qui perdent les personnages et le lecteur avec. Ces décors contrastés, qui font échos au Passé et aux rites ancestraux, permettent aussi de métaphoriser le passage de l'enfance à l'âge adulte. Ce sera le théâtre des « choix ».

En bref: Laura Kasischke met en scène des filles ordinaires pour revisiter le Petit Chaperon Rouge… et offre un court roman d'apprentissage d'une grande intensité.
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Il s'agit là du 4ème roman de Kasischke que je lis. A chaque fois, au fil des pages, par petites touches, l'auteur nous plonge dans une extrême tension. Des détails essaimés ici où là peignent un tableau de plus en plus inquiétant. Des descriptions anodines d'insectes, d'oiseaux, de poissons, d'ambiances, des souvenirs qui refont surface, des phrases, tout cela campe les personnages dans un environnement presque hostile. Voilà encore un roman dans lequel la route, la voiture, le parcours ont toute leur importance et accompagnent des moments clé de l'histoire. Avec Kasischke, on sait que le danger ne vient pas où il est attendu. Elle manie l'art de nous inquiéter pour finalement nous porter ailleurs comme si nous étions en équilibre, prêt à chuter. Et quand les évènements deviennent dramatiques, elle sait garder une certaine distance, une distance pudique. L'auteur ne tombe pas dans le sordide. Enfin, une touche d'espoir termine le roman. Très bon roman!
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J'ai adoré ce roman. Une belle surprise, vraiment, par un auteur que je ne connaissais pas, mais dont j'ai bien envie de lire d'autres titres. La langue est vraiment délicieuse, elle bruisse littéralement sous les yeux du lecteur, comme le vent sur les feuilles des arbres de la jungle. L'auteur arrive à nous faire passer de l'euphorie et l'insouciance de vacances au soleil entre plage et cocktails, à l'angoisse d'un drame qui semble inévitable. La psychologie des personnages est fine, et l'alternance des chapitres entre la narration d'Anne à la première personne du singulier, et la narration du point de vue de Michelle à la troisième personne du singulier est intéressante. Il est presque malsain de voir les jeunes filles se jeter dans la gueule du loup, car le lecteur devine ce qui se trame, mais c'est un moyen efficace pour plaquer un suspense et une tension à couper le souffle. J'ai aimé aussi me plonger dans la mythologie maya et dans les légendes de Chichen Itza, qui sont bien intégrées dans le roman, sans être plaquées ni rébarbatives. Un beau moment de lecture, dans laquelle on se sent comme épié par des yeux jaunes au milieu des feuilles vertes de la forêt vierge...
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