Un oiseau blanc dans le blizzard

Un roman qui vous tiens en haleine tout du long. Laura Kasischke, reine du non-dit et des lapsus an encore frappé.
C'est un magnifique roman psychologique, terrible, mais dont on ne peut se détacher.
C'est une nouvelle Agatha Christie, mais cette fois, les indices ne sont pas physiques, ils n'existent que dans l'inconscient des personnages.

C'était une lecture particulière... le thème m'attirait mais le contenu m'a laissé sceptique.

On suit une jeune ado, Kat, qui du jour au lendemain se retrouve seule avec son père. En effet, sa mère a disparue sans laisser de mots, sans explications. Kat à l'air complètement amorphe et insensible à cette disparition, on ne sent ni désarroi ni quelconques émotions. Elle continue sa vie morose avec un père très absent, un petit ami qui ne sert qu'à l'eveiller sexuellement.
Le récit est très destructuré, il n'y a pas de chapitres. On alterne entre présent et passé sans cohérence au fils des pensées de Kat.
La protagoniste est difficile à cernée et elle a des pensées très rétrogrades je cite : "Les hommes tuaient des créatures que les femmes faisaient cuire. C'était comme ça depuis les temps préhistoriques. C'était comme ça que les choses devaient être."

L'ambiance était très malaisante.
La mère est horrible comment on peut détester sa propre fille et être si bizarre et froide ... Les commentaires sur le poids de sa fille c'est pas possible ... Kat se met même a penser "les grosses doivent être réalistes et ne pas chercher à avoir mieux" et à contrario sa mère dit que sa fille est toute sa vie. Kat se représente même comme son petit animal à elle.
Bref j'ai été dérangée par cette lecture, et elle me laisse un goût amer.

Toujours autant de plaisir à me plonger dans les romans étranges de cette autrice. Un mélange de vie ordinaire et de poésie morbide, une attention hypersensible aux signes de la nature, l'importance des rêves, le malaise et la frustration qui couvent sous le vernis trop lisse du quotidien. Une famille américaine ordinaire, une mère femme au foyer, une adolescente qui prend ses distances et un père effacé. Un matin, la mère n'est plus là. Un « faux » roman policier très prenant.

4 années s'enchaînent dans ce roman pour raconter l'évolution de la jeune narratrice, Kat, depuis le départ de sa mère.

Un roman qui décrit le vide, l'absence.
Un roman qui suggère la vie d'un personnage qui n'a jamais la parole, à travers les réminiscences d'une adolescente.

Quelles sont les options quand on a 40 ans et qu'on a l'impression que ça fait trop longtemps qu'on passe à côté de sa vie? Quelles sont les raisons qui poussent à disparaître ?

J'adore le style de Laura Kasischke. J'aime sa vision, son analyse, sa peinture de l'Amérique.

A lire.

Un beau jour Eve disparait sans laisser de trace. A peine un coup de fil à son mari pour lui dire qu'elle ne reviendra jamais. Pas un mot à sa fille Kat. Evaporée, pulvérisée… et pourtant cela n'a pas l'air d'étonner sa famille. C'est qu'elle a toujours été insaisissable, Eve, et notoirement insatisfaite de sa petite vie en banlieue. Pas étonnant qu'elle se soit fait la malle… le duo père-fille devra apprendre petit à petit à vivre ensemble et à s'accommoder de l'absence de la femme-mère, car la vie continue…

J'aime bien Laura Kasischke. L'atmosphère, ses personnages complètement barrés, tordus, au bord de la folie, ça me parle ! Après lecture de plusieurs de ses romans, je commence à être un peu moins surprise par les tournants scénaristiques qu'elle utilise pour maintenir son lecteur en haleine mais je prends plaisir à trouver les indices laissés tout au long du livre pour nous aider à deviner la fin ! En l'occurrence ils sont nombreux, ils sont même dans le titre pour ceux que ça intéresse 😉

Le rêve, l'inconscient, les métaphores prennent une place conséquente dans l'écriture de Laura Kasischke. Tout est sujet à interprétation, enrichi par la poésie glissée ça et là entre les phrases, les personnages sont plus qu'analysés, ils sont quasi mentalement autopsiés vivants. Oui je vous accorde que c'est une vision peu ragoutante, mais c'est ce qui fait tout l'intérêt de ses histoires. Certes parfois on s'y perd (La Couronne Verte par exemple, m'a laissée sur le chemin) mais ici, basé sur un sujet toujours au coeur de l'actualité, c'est absolument magistral. A ce jour, il s'agit du meilleur livre que j'ai pu lire de cette autrice.

Eve, la mère de Kat disparaît du jour au lendemain.
Le père reçoit un appel téléphonique de sa femme 24 h après sa disparition pour lui annoncer qu'elle ne reviendra jamais.
Kat, ado en pleine explosion hormonales se souciait peu de sa mère les semaines précédentes car cette dernière était franchement pas cool avec elle. Eve stigmatisait sa fille qui était grosse depuis sa plus tendre enfance avec des remarques acerbes. Surtout depuis que Kat avait un petit ami du nom de Phil. Kat subit aussi cette discrimination à l'école depuis toujours et se sent mal dans sa peau.
Eve aguiche même un peu Phil, mais l'aguiche-t-elle vraiment ? Ou est-ce l'imagination de Kat ?

Le père est décrit par sa fille (qui fait le récit dans le livre) comme un homme fade, sans originalité, routinier au possible, radin et qui semblait ne même plus voir sa femme au quotidien. Ce dernier ne communique guère avec sa fille et critique même son petit ami Phil.

Kat s'interroge, même si la disparition de sa mère ne l'affecte pas plus que ça au début. Mais des cauchemars viennent la tourmenter. Car la question est : Pourquoi ? et où est sa mère ?
Personne, pas même la police n'est en mesure de retrouver sa trace. Aucun voisin n'a été témoin de quoique ce soit.
Jusqu'au jour où une personne parle.

Je vous laisse apprécier le suspense de ce livre très envoûtant.
On a l'impression tout au long de la lecture d'être enveloppé peu à peu par les tentacules d'un mal difficile à cerner mais certain.

J'avais deviné la fin (peut-être parce que j'écris moi-même des suspenses), mais j'ai quand même eu des frissons aux 4 derniers mots du livre.

Très Hitchcockien ! A ne pas rater !
Lien : https://www.youtube.com/chan..

Un jour d'hiver, la mère de Kat disparaît de sa banlieue résidentielle paisible. Elle ne laisse derrière elle aucune trace, aucune lettre, aucun signe - juste sa fille unique (une ado insignifiante, mal à l'aise avec son corps) et son époux (gentil et un peu plat, visiblement incapable de comprendre quelles ténébreuses abysses planent autour de sa famille).

Laura Kasischke narre son récit avec une prose délicate, tissée avec soin, éclaboussée de soudaines images de violences - un beau paysage hivernal dans lequel on trouve, après inspection, un petit animal vulnérable écrasé sur le bord de la route. L'odeur âcre de la putréfaction qui remplace progressivement celle des biscuits de Noël en train de cuire dans le four...

Kat 16 ans, grandit dans un quartier pavillonnaire avec ses deux parents. Une vie d'adolescente ordinaire partagée entre ses amies, les études et son petit copain Phil. Mais un jour en rentrant du lycée, elle trouve la maison vide. Sa mère, Eve, n'est plus là, elle a quitté le domicile sans rien emporter et ne laissant aucun mot. Seul un appel reçu par son père lui apprendra que sa mère ne reviendra pas. Pendant quatre ans Kat va se questionner sur leur vie pour comprendre où et pourquoi sa mère est partie. Un roman glaçant comme sait si bien les écrire Laura Kasischke !

Lien : http://www.xn--conseilslittr..

Un oiseau blanc, le canari d'Eve, le blizzard, les rêves froids et glacés de sa fille Kat depuis que sa mère a disparu. Tant de blanc pour cacher tant de noirceur humaine. Il faut dire que la vie d'Eve à Garden Heights dans l'Ohio, c'est un peu Wisteria Lane sans les copines loufoques. Mortel. On est donc assez rapidement enclin à comprendre sa fuite. Puis, peu à peu, à mesure que son portrait se révèle, toujours par les yeux de sa fille Kat, on se demande si Eve était vraiment complètement saine d'esprit. Victime ? Bourreau ? C'est bien cette difficulté à trancher qui fait un grand intérêt du roman. A cela s'ajoute a le construction de l'identité de Kat la narratrice, dont les ressemblances avec sa mère s'accentuent au fil des pages. Une histoire déroutante, donc, dans laquelle les personnages ne sont pas livrés d'emblée mais où il subsiste de larges part d'ombres que le lecteur a tout loisir d'imaginer. Ces personnages en demi-teintes ne sont pas sans rappeler ceux de Joyce Carol Oates dans cette manière d'incarner l'Amérique banale, crue, et finalement surtout inquiétante.

Disparition mystérieuse. Roman glacial et vaporeux.

Banlieue résidentielle d'une ville de l'Ohio aux Etats-Unis.
Kat a 16 ans, un jour sa mère disparaît soudainement. du jour au lendemain, elle a quitté la maison laissant sa fille et son mari.
Eve s'est évaporée.

Kat raconte et nous éclaire de ses pensées et rêves, sur la situation dans ce quartier chic, de ses préoccupations d'adolescente, en apparence une vie semblant s'écouler tranquillement pour cette famille, uniformément, à l'image de leur cadre de vie…monochrome un peu monotone. Mais pas si paisible en fait.

Il y a dans les romans de Laura Kasischke quelque chose d'Hitchcockien dans l'intrigue et le déroulé.
Toujours un sentiment de malaise diffus au fur et à mesure de la lecture, un côté dérangeant. Un ressenti commun à mes lectures de cette auteure.

Style abrupt. Descriptif chirurgical et imagé.
Les indices sont disséminés autour de cette ado en plein éveil sexuel, chamboulée par les hormones, perturbée par des idées obsessionnelles et des rêves dérangeants.
Elle paraît étrangement distante et insensible à la situation, face à l'enquête ouverte.

D'autres personnages, dont le père, m'ont été plus difficiles à cerner.
Les parents étaient-ils un couple assez banal ? Eve était-elle une épouse comblée ? Un oiseau fragile qui s'est envolé ?

Un côté malsain, boueux et froid se répand, on pressent des non-dits sous une glace d'indifférence.
Une vitrine qui paraît sur le point de se fendre sous le poids des désirs, frustrations et tumultes, cauchemars…
On sait que quelque chose cloche… Mais quoi au juste ?

L'atmosphère est glaciale et évanescente autour de la disparition de la mère.
Une ambiance froide et poisseuse réussie.

Le déroulement captive l'attention du lecteur malgré des chemins digressifs.
Toutefois, j'ai trouvé le roman assez déconcertant, avec des moments à la crédibilité limite. Mais pourquoi pas se dit-on, certains excès et situations incroyables ayant déjà été vus.