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sur 560 notes
Kat, 16 ans, découvre, en rentrant de l'école un après-midi de janvier, la maison vide. Sa mère n'est plus là. Elle s'est comme volatilisée. Disparue. Envolée. Sans laisser de mots, ni pour elle ni pour son père, n'emportant aucun vêtement ni affaires personnelles. Elle ne reviendra pas. Bien sûr, la police est alertée aussitôt. L'inspecteur mis sur l'affaire essayera de faire la lumière sur cette femme mystérieuse. Kat, impassible à cette sombre disparition, continue de vivre sa vie tout à fait normalement, entre un père discret et un petit ami, Phil, pour qui elle ne semble éprouver que peu d'amour. Elle commencera tout de même à s'interroger sur sa mère. Qui était-elle vraiment ? Qu'éprouvait-elle pour son mari ? Pour elle ? Et surtout, pourquoi est-elle partie ? Pour aller où ? Au fil des jours, peu à peu, Kat se remémore sa mère et les rapports qu'elles entretenaient...

Une lecture qui me laisse, justement, dans le blizzard. Prédomine ce sentiment d'une ambiance froide, aussi bien dans les descriptions des rêves que de la vie quotidienne de Kat et que des sentiments qui l'habitent, que ce soient ceux qu'elle éprouve pour son petit ami Phil ou pour sa mère. Kat, elle-même, semble insaisissable tant la disparition de cette dernière ne semble guère l'affecter. L'auteur donne la parole à Kat et on la suit pendant ces 4 chapitres soit 4 années. On la voit se transformer, on l'écoute parler de l'absence de sa mère, de ce qu'elle était avant de disparaître et de sa propre sexualité. L'auteur ne cesse d'utiliser des métaphores et son écriture imagée est empreinte de poésie. Malgré cela et une étude psychologique des personnages poussée, ce roman est beaucoup plus déconcertant qu'il n'y paraît.

Faisons le rêve d'Un oiseau blanc dans le blizzard...
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Un jour d'hiver, Kat rentre du lycée et sa mère n'est plus là. Pas juste partie faire les courses, non, disparue, volatilisée (voire même envolée comme un oiseau dans le blizzard). Alors, année après année, Kat s'interroge et cherche à comprendre.

Voilà toute l'intrigue. Cela donne un livre assez lent et quasiment dépourvu d'action, mais pas inintéressant pour autant, tant les réflexions de Kat sont troublantes. Je me suis d'abord interrogée sur sa santé mentale à elle, si froide et indifférente face à sa mère, son petit ami ou plus généralement la vie. Ensuite, je me suis posé des questions sur la mère, tantôt incarnation de la femme dévouée et parfaite, tantôt monstre de méchanceté, d'acrimonie et de désespoir. Puis sur le petit ami au cerveau ralenti, la psychologue inutile, la voisine tyrannique, l'inspecteur lubrique ou les copines délurées. Bref, je ne me suis pas ennuyée, d'autant que le dénouement m'a montré que j'avais tout faux dans mes échafaudages de suppositions.

Ce livre confirme à mon sens le talent de Laura Kasischke pour créer des ambiances étouffantes, nous y laisser mariner quelques centaines de pages, puis nous en donner la clé, toujours inattendue et bien trouvée... Le principe est le même dans les quelques romans que j'ai lus d'elle, sans pour autant nous donner d'impression de 'déjà vu' car elle varie les thèmes, les histoires, les personnages, les rebondissements. Je ne la suivrai pas dans le blizzard, mais certainement dans ses prochains romains !
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Froid, glace, flocons de neige, blanc, pur, feu sous la glace.
C'est indéniable : Laura Kasischke aime l'hiver.


Après « Esprit d'hiver », j'ai glissé et je suis tombée sur « Un oiseau dans le blizzard ».
Tombée bien bas et bien mal ! Car ma chute m'a entrainée dans les remugles nauséabonds de l'enfance fade et grise de Kat, enfant mal-aimée d'une mère mal-aimée par un époux gris et fade.
Remugles de l'enfance car celle-ci est uniquement citée par bribes.


En effet, dès la première page, la mère disparait. du jour au lendemain. Sans aucune trace. Et Kat, mal dans sa peau de jeune fille enrobée et qui venait enfin de s'éveiller à la sensualité, s'en trouve gravement perturbée. de l'extérieur, on ne voit rien, pourtant : la jeune fille est froide comme la glace. Mais son cerveau est le siège de cauchemars terribles et récurrents. Et le jour, ses souvenirs affluent et tuent la mère.


Mère mal-aimante et mal-aimée. Voisine d'une autre mère, aveugle et accaparante envers son fils, celui-ci amoureux de la jeune fille. Vous me suivez toujours ? Il vaut mieux, parce que c'est parti pour plusieurs visites chez la psy, mère de remplacement.
Et nous voilà encore et toujours patinant sur la glace des trottoirs, trébuchant sur le verglas, tombant dans les cauchemars de Kat et nous heurtant au père, toujours fade, toujours là.


Stop ! J'en ai eu marre, de ces valses enneigées et interminables. de belles images, ça oui, très poétiques, mais de la « poussière céleste » aux « cendres lunaires », en passant par les « éclats de verre froid », j'en ai eu assez. Les férus de psychanalyse adoreront. Quoique. Tout est si cousu de fil...blanc, bien sûr, que je n'ai ressenti pas trop de surprise lors de la révélation finale.


Froid, glace, flocons de neige, blanc, pur, feu sous la glace.
Vivement le printemps !
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Un vent glacial, signe hivernal, qui me saisit à la gorge dès la sortie du bureau où j'ai flemmardé ou d'une salle obscure où j'ai vagabondé. le climat se détraque, l'ami. J'ai froid, mes yeux pleurent. Eve est partie.

Rentrer chez moi, dans cette maison vide ou presque, un verre d'Islay pour réchauffer l'âme. Et se prendre pour un oiseau blanc dans le blizzard. (oui, j'ai tendance à me prendre pour un oiseau quand je bois un peu).

Imaginer encore cette belle Eve (énigmatique comme une ex-James Bond Girl) descendre les escaliers du sous-sol dans une tenue si vaporeuse qu'elle ferait frémir n'importe quel gamin en train de se masturber devant la vieille collection de Playboy du paternel. Imaginer justement la moustache du paternel (au sourire aussi avenant qu'un flic dans une unité spéciale de New-York) façon Village People des années 80. Mais avant tout, sortir le livre de Laura Kasichke, qui prenait la poussière et l'humidité automnale depuis trop longtemps, A White Bird in the Blizzard. Pour bien pénétrer l'air froid de l'Ohio.

Une journée tranquille donc, sous le soleil de l'Ohio. A Garden Heights, toutes les maisons se ressemblent. Pas de clôture, une petite pelouse verte, une entrée de garage pour le break familial. D'ailleurs toutes les familles se ressemblent aussi un peu. Et puis dénotant un peu au milieu de ce conformisme de la petite bourgeoisie, se trouve Eve qui au final n'est pas à sa place. Elle rêve de voler comme un oiseau, mais à la place, elle prépare le diner pour son mari et sa fille Kat (qui a été appelé ainsi parce qu'elle voulait juste avoir un chat), elle nettoie la maison, passe l'aspirateur et le plumeau, prépare des tas de cookies pour s'occuper, trop de cookies, et doit surveiller sa ligne. Moi, je la surveille, quand elle passe le plumeau, nue dans le grand salon, fenêtres à peine voilées par des rideaux aussi crèmes que transparents.

Une soirée banale où le soleil clos sa brève conversation avec les mornes plaines de l'Ohio. Kat rentre de l'école, son père déjà à table l'air pensif et abattu – comme tous les jours - la moustache ayant abandonné tout frétillement depuis quelques années déjà. Sauf que le repas n'est pas prêt. Eve a disparu sans laisser de mot ni de trace. Envolée comme un oiseau hors de sa cage. Évaporée comme la brume matinale qui s'élève de la pelouse, alors que l'arrosage automatique s'est lancé à 5h00 du mat'. Elle est partie.

Un premier hiver, un second puis un troisième. La vie en Ohio s'écoule de nouveau normalement. Ou presque. Il y a toujours ce manque qui n'en est pas vraiment un. Cette disparition qui n'en est peut-être pas une. Serons-nous un jour ce qui s'est passée dans la tête d'Eve. L'ennui d'une femme au foyer, le besoin d'aventures, la sensation de n'être plus à sa place. Et le temps qui défile sous ses yeux alors que Kat change de classe, arrive au collège, au lycée, bientôt à l'université. Eve qui veut rester jeune et belle mais Eve qui n'est pas faite pour rester dans une maison payée à crédits à Garden Heights, dans l'Ohio. A-t-elle fugué, fait une mauvaise rencontre, partie avec un nouvel amant. Morte ou vivante. L'attendre et espérer son retour ou ne plus se bercer d'hypothétiques illusions. Après tout, elle n'est peut-être que perdue dans ce terrible blizzard d'un hiver dans l'Ohio où la rudesse de l'hiver, sans son pull marine, ressemble à un séjour dans un congélateur.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Kat a 16 ans lorsque sa mère disparaît sans emporter quoi que ce soit avec elle. le lendemain, son père reçoit un appel téléphonique de sa femme lui annonçant qu'elle ne reviendra jamais.

Pour Kat, cela n'engendre pas un grand bouleversement car non seulement sa mère n'était pas gentille avec elle et passait son temps à critiquer son physique, ses attitudes, ses amitiés ... mais en plus Kat découvre ses premiers émois sexuels et a d'autres centres d'intérêt que sa mère. Cependant, elle est poursuivie par d'étranges cauchemars où sa mère lui apparaît.
Son père est triste car il aimait sa femme mais c'est un homme terne, falot et avare.
Sa mère était jolie,brillante et cultivée mais elle a passé les 20 dernières années de sa vie à entretenir la maison et à cuisiner. Elle ne supportait plus son mari qu'elle n'avait par ailleurs jamais aimé.
La vie continue donc pour le père et la fille comme si rien ne s'était passé, Kat étant bien trop absorbée par la découverte du sexe et son père, ben son père est toujours aussi morne et sans envergure.
Kat a un petit ami (son voisin) beau garçon mais d'une intelligence assez limitée, elle entreprend de séduire d'autres hommes.
La police mène une courte enquête avant de classer l'affaire.

Ce livre d'une écriture tout en finesse, poétique et métaphorique analyse avec soin la psychologie des différents personnages. C'est un livre d'action psychologique au cours duquel nous voyons évoluer Kat au cours de son adolescence.

Par bien des aspects, Laura Kasischke m'a évoqué Joyce Carol Oates : famille spéciale, analyse de la société américaine des années 80, finesse psychologique, faux-semblants et caractères très particuliers des personnages.

Le tout nous emmène vers la résolution de l'énigme de la disparition de la mère qui nous réserve bien des surprises.

Deuxième livre lu de Laura Kasischke (le 1er était "esprit d'hiver") qui m'enthousiasme. J'aime beaucoup cet auteure et je n'en ai pas fini avec elle. J'adore son style d'écriture et j'ai beaucoup apprécié ses histoires. Vivement le suivant !
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Une famille ordinaire vivant dans une banlieue chic, un couple bien plus bancal qu'on ne le croit au départ, une adolescente rebelle, bref tout semble normal, basique, lorsque du jour au lendemain Eve, la mère de Kat disparaît de la circulation évaporée dans le blizzard, sans emporter son sac à mains, ni ses vêtements, ni laisser une quelconque explication.

Kat fait le bilan de sa vie, année après année, (de 1986 à 1989) par rapport à la disparition de sa mère, et tente de se remémorer ses relations avec elle, mais aussi avec son père, et avec son petit ami Phil, et ses copines, alternant les souvenirs, les rêves qu'elle raconte à sa psy. le procédé pouvait être intéressant.

Certes, on retrouve l'univers froid et plutôt glacé, sinon glacial de Laura Kasischke, avec les relations familiales bizarres, mais cette fois, je suis restée septique, car je ne voyais pas où elle voulait en venir, ce qu'elle cherchait à provoquer chez le lecteur. Déjà, je mis du temps à le lire, et pas dans le but de faire durer le plaisir, plutôt par ennui.

Tout d'abord, comment ne pas s'interroger sur les circonstances de la disparition d'Eve. Je veux bien admettre que son mariage et sa vie de famille devenait pesante au fil du temps, mais au point de partir les mains dans les poches, sans explication?

Que dire des réactions de Kat à ce départ? Rien, car elle n'en a pas, elle donne l'impression de s'en moquer éperdument. Je me suis posée des questions , durant toute le lecture sur sa santé mentale; certes, à l'adolescence, on est autocentré, nombriliste mais là, tout glisse sur elle, on ne sent aucune émotion.

Le père semble tout aussi toxique, trop placide et inintéressant pour ne pas cacher un désordre mental? le petit ami et sa mère aveugle, idem. La psy m'a laissée perplexe, dans sa manière de prendre en charge Kat…

A ce propos, l'auteure fait référence au film de Hitchcock : « La maison du Docteur Edwards » (avec Ingrid Bergman en psy qui tente de faire creuser dans la tête de Gregory Peck)

« le docteur Phaler ne pouvait-elle donc pas faire la même chose avec moi, plonger sa lampe de mineur au fond de ce puits, de cette glace immobile figée au fond de moi, là où se trouvaient ma culpabilité, mon chagrin ou ma colère, ou peut-être même ma mère? P 87 »

Laura Kasischke a peut-être voulu réfléchir sur le déni, et la manière dont on peut voir les choses mais les enfouir, au fin fond de la conscience, et comment les souvenirs remontent si on veut bien leur laisser la place…

On comprend très vite que les choses sont plus compliquées qu'on ne pouvait le supposer, mais je n'ai pas trouvé le récit convaincant. Il y a parfois des fulgurances qui lui redonnent du rythme. Donc, une lecture qui laisse une impression mitigée, et une déception, l'auteure m'avait habituée à mieux.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Ce titre me plonge à nouveau dans l'univers nébuleux et glacé, si caractéristique des écrits de Laura Kasischke.

Un jour d'hiver, Eve, la mère de Kat Connors, disparait sans laisser de traces. Durant les trois années qui vont suivre, on va découvrir par petites touches ce qui faisait le quotidien de cette famille d'américains moyens, de même que les conséquences psychologiques que va entraîner la disparition de sa mère pour l'adolescente de 16 ans. Femme au foyer, ménagère parfaite, mais dénuée de sentiments, Eve s'ennuyait ferme, face à un époux terne, sans caractère et sans ambition. La présence de Kat, cette fille qui, trop grosse, ne correspondait pas à celle qu'elle rêvait d'avoir, ne trouvait même pas grâce à ses yeux.

Avec un talent certain pour le mystère, Laura Kasischke, entraîne une nouvelle fois le lecteur dans un récit fantomatique et charnel, peuplé de relents morbides et sexuels, dans lequel au début, j'ai beaucoup eu de mal à trouver mes marques. N'y cherchez surtout pas un polar classique car l'enquête se résume à la présence épisodique d'un très viril inspecteur qui déborde de testostérone. Pourtant ce thriller psychologique a fini par me séduire et après avoir failli abandonner la lecture, l'envie d'en savoir plus m'a gagnée. C'est encore dans les toutes dernières pages que le voile tombe.
Comme dans "Esprit d'hiver" ou "Les revenants", lus il y a quelques années, l'auteure mêle réalisme et fantastique, pour nous montrer l'autre côté du miroir de la société américaine, l'autre facette du "rêve américain". J'accorde un 12/20 pour l'originalité du procédé, tout en déplorant quelques lenteurs et des personnages peu sympathiques.
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"J'ai seize ans lorsque ma mère se glisse hors de sa peau par un après-midi glacé de janvier - elle devient un être pur et désincarné, entouré d'atomes brillants comme de microscopiques éclats de diamant, accompagné, peut-être, par le tintement d'une cloche, ou par quelques notes claires de flûte dans le lointain - et disparaît. Personne ne la voit s'en aller, mais elle est bel et bien partie". (p. 11)

Ainsi commence Un Oiseau blanc dans le blizzard. C'est Katrina qui raconte sa mère, Ève, avec un détachement déconcertant, une femme au foyer d'une banlieue américaine, acerbe et envieuse de sa fille. Le roman, divisé en quatre parties, se passe sur quatre ans. Tant roman policier que roman d'apprentissage et d'éveil à la sexualité, j'ai été dérangée par cette lecture que je n'étais pas certaine d'apprécier, mais happée par l'écriture de la froideur et de la détestation. Et j'ai vraiment aimé la fin.
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Kat est une jeune fille de seize ans qui vit à Garden Heights dans l'Ohio. Un père qui travaille dans un établissement scolaire, une mère qui a arrêté de travailler quand elle s'est mariée et qui garde la maison bien propre, un petit ami qui vient juste de s'installer près de chez elle!
Janvier 1986, un soir en rentrant du lycée, Kat découvre que sa mère a disparu. le lendemain, après avoir reçu un coup de fil, son père lui annonce que sa femme n'a plus l'intention de revenir.
Pendant quatre ans, Kat se posera des questions sur leur vie , pour tenter de comprendre pourquoi cette femme les a laissés seuls.

Les apparences ne sont pas toujours ce que l'on croit.
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Commencer un roman de Laura Kasischke, c'est se préparer à entrer dans l'intimité d'une famille, dans un portrait volontiers cynique de la vie domestique américaine, et c'est aussi plonger dans un suspense habile car discret.
Dans ce roman, c'est la disparition soudaine d'une mère de famille qui va venir bouleverser le quotidien de son mari et de sa fille adolescente, la narratrice. Au fil des ans, cette dernière raconte son quotidien sans sa mère (le lycée, le petit copain, les amies, le père taciturne) et revient sur des années de désamour maternel. A travers le portrait d'une mère compliquée, froide et distante, Kat apprend aussi à vivre sans elle, sans jamais vraiment cesser de la chercher…

Comme dans tous les autres romans de cette auteure que j'ai lus, j'ai été happée par une histoire hyper bien construite, par des personnages très crédibles, par une plume acerbe et habile. Beaucoup de similitudes avec Joyce Carol Oates, en plus percutant, rapide et cynique. Très fort !
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