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EAN : 9782756103754
130 pages
Léo Scheer (05/04/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
Un tueur en série assassine un à un les immigrés de Saint-Hubert, petite ville du Sud de la France. Lorsque Moustapha, l'un des deux éboueurs, est abattu à son tour, son collègue, Hassen Ben Djamil, s'alite et refuse de sortir tant qu'on n'aura pas arrêté le coupable. Mais les autorités veulent-elles vraiment mettre fin au massacre ? Le tueur court toujours et, dans les rues, les ordures s'accumulent. L'atmosphère nauséabonde où se retrouvent plongés les Hubertiens ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Etonnant roman que cette parodie de polar.
Mais alors que raconte le café de madame Ben Djamil : Hassen Ben Djamil est éboueur à Saint-Hubert où sévit un tueur en série raciste. Alors que son collègue s'est fait tuer, Hassen décide de s'enfermer chez lui jusqu'à ce que l'assassin soit retrouvé. Les ordures s'entassent dans la ville et tout le monde demande à Hassen de reprendre le travail... y compris l'assassin.
Dans ce court roman l'auteur prend le parti de raconter sur le ton d'une aimable comédie policière plaisante voir engouée un sujet grave.et sociétal . Il nous entraîne dans un coin de France ordinaire où la xénophobie et la peur de l'autre est une norme ordinaire elle aussi de la vie quotidienne de chacun des citoyens du coin. Il nous donne à voire ce racisme ordinaire qui envahi l'espace public tel un serpent rampant délivrant son venin. Et tout cela sur un ton engoué même si parfois sarcastique.
J'avoue tout cela est assez déroutant mais plutôt enchanteur.
Et puis de temps à autre, il est important de secouer et de réveiller un peu les consciences, non ?
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ali est là ?
— Où veux-tu qu’il soit ? S’il n’est pas dans la rue, il est là.
— Ils l’ont pris, au boulot ?
Sandwich au poing, Ali émergea de sa chambre, en tricot de corps sur un jean beaucoup trop large, délavé, rapiécé et même déchiré par endroits. Le regard vif de l’adolescent aux cheveux bruns crespelés évoquait celui de Hassen. Bien que lycéen, il avait postulé pour un emploi à temps partiel dans un restaurant de Saint-Hubert.
— Tu parles ! railla le fils. On était trois beurs et un camembert…
— Et ils ont pris le camembert, c’est ça ?… riposta le père sur un ton dont Ali se demanda s’il était révolté ou sceptique. Hassen, d’un pas de fantassin, se dirigea vers la salle de bains, talonné par son héritier.
— Je te jure, papa !
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— Ce drapeau, je l’ai gardé spécialement pour ce grand jour, dit-il, un brin sentencieux.
Il le déroula, souffla dessus à trois reprises et, non sans solennité, le posa au beau milieu de la table ronde, dressée dans un coin du salon et juponnée d’une nappe blanche.
— Il faut fêter ça ! décréta-t-il. Et si on invitait nos voisins à dîner ?
Les yeux de Fatima s’élargirent.
— Monsieur et madame Dufresne ? On les connaît à peine ! Bonjour, bonsoir sur le palier, pas plus ! Ils vont accepter, tu crois ?
— Eh quoi ! répliqua Hassen. Les Français ne se fréquentent qu’entre eux. Et nous, on est français maintenant, non ?
L’argument eut raison des réserves de Fatima.
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L’envoi, ajouta-t-il, provenait du ministère des Affaires sociales et de l’intégration.
À ces mots, l’éboueur se figea. Le regard soupçonneux, il observa son fils par-dessus son épaule et, bourru, lui demanda s’il avait fait une connerie.
Ali jura ses grands dieux qu’il était blanc comme neige, et Hassen s’enquit des motifs d’une lettre aux dimensions si imposantes, expédiée par un ministère d’une dénomination aussi grandiose. La permission paternelle obtenue, le jeune homme déchira d’un coup sec le bord de l’enveloppe, prit connaissance du contenu et, rayonnant, déclara à son père :
— Putain ! On est séfrans !
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La permission paternelle obtenue, le jeune homme déchira d’un coup sec le bord de l’enveloppe, prit connaissance du contenu et, rayonnant, déclara à son père :
— Putain ! On est séfrans !
Hassen, pour qui le verlan était de l’hébreu, fronça les sourcils et considéra son fils d’un air égaré.
— On est quoi ?
— On est français, quoi !
Hassen commençait à se demander si le fiston n’avait pas ingurgité quelque breuvage proscrit par le Prophète ou, pis encore, grimpé à une de ces courtes échelles qui mènent droit aux paradis artificiels d’où l’on dégringole aussi presto.
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En bottes et jupe de cuir verni, deux racoleuses arpentaient le trottoir.
L’une d’elles, une fausse blonde, interpella les éboueurs.
— Hé, les mecs ! Ça vous dirait de passer un bon moment avec nous ?
— Désolé, répondit Moustapha en souriant, on a promis fidélité éternelle à nos femmes !
— On vous fera monter au septième ciel ! Ça sera comme au paradis ! insista l’oxygénée.
— On est vierges, je te jure ! assura l’autre tapineuse, une brune tout en fesses.
Devant l’amusement des deux hommes, elle ajouta :
— On s’est fait recoudre avant-hier ! Rien que pour vous !
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