AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,03

sur 92 notes
5
0 avis
4
7 avis
3
10 avis
2
12 avis
1
6 avis
Je regarde sans doute trop la télévision pour apprécier pleinement la lecture de Jeux de Vilains de Jonathan Kellerman, la 22ème aventure du héro récurrent de l'auteur (du moins, en version française, car depuis deux de plus ont paru aux Etats-Unis). Tout, dans ce livre, évoque un de ces épisodes des Experts, Bones (!), NCIS (ou quelque autre de ces séries qui laissent à penser que les Etats-Unis sont la patrie des serial killers et que le taux de criminalité fédérale doit être extravagant) que l'on regarde paresseusement les soirs de léthargie, en se promettant que ce sera le dernier. Tout, sauf le temps qu'on y consacre… En effet, avec ses 439 pages – qui n'en finissent pas de détails et de rebondissements superflus – Jeux de vilains est loin des 45 minutes calibrées des dites séries américaines, calibrées au cordeau.


Mais, venons-en à l'histoire. On l'entame avec deux teasers (là encore, la technique est largement empruntée à l'écran) :

Alors qu'il s'ennuie à périr à assurer la permanence d'une association de défense du marais local au titre d'heures consacrées à des travaux d'intérêt général, un jeune et riche glandeur reçoit un étrange appel téléphonique ; une voix déguisée et sifflante lui annonce la présence d'un cadavre flottant dans le marais.

Après avoir remporté l'enchère d'un box à moitié vide et mis en vente, car abandonné, un paysagiste en quête de moyens pour arrondir ses fins de mois s'apprête à mettre en vente sur ebay le seul objet de valeur qu'il y a trouvé : une boîte à bijou en bois précieux. Malheureusement, les 42 petits os qu'elle contient vont l'obliger à céder son trésor à la police. En effet, ces 42 petits os représentent l'équivalent de 5 mains humaines.

En soient, ces teasers sont prometteurs… Malheureusement, ils s'avèrent assez anecdotiques car ils ne se raccordent pas de façon très convaincante à l'enquête principale.



Quant au corps de l'enquête, c'est du traditionnel.

Le lieutenant Milo Sturgis, aidé de son ami Alex Delaware, psychologue pour enfants et consultant pour la police, secondé d'un jeune inspecteur (blanc), Moe Reed, et du demi-frère de celui-ci, le privé Aaron Fox (noir), ainsi que de trois anthropologues et de sept physiciens (non, je plaisante pour les physiciens… mais, ça fait quand même beaucoup de monde pour développer la fine analyse psychologique des personnages qu'on serait en droit d'attendre de la part d'un auteur, psychologue de formation) enquête sur le meurtre de plusieurs femmes étranglées et mutilée de leur main droite.

Les ingrédients d'une série à succès sont bien présents : meurtres en série, rituels, ossements, prostitution, une pointe de sado-masochisme… Et pourtant, la recette ne prend pas. de même qu'on se sentait déconnecté de personnages assez inconsistants, on ressent peu d'émotions au déroulé de l'histoire, pas même d'impatience à en connaître le fin mot, puisque le suspens est éventé 100 pages avant la fin.



Le style, peut-être ? Pas vraiment. Plutôt ronronnant. Jonathan Kellerman sait écrire et connaît les ficelles de narration du polar (ou du scénario de polar), mais sa technique n'apporte pas de "supplément d'âme" à son histoire. Ca sent son livre en série. A noter, une étrangeté stylistique qui vient conforter le lecteur dans son impression d'être dans son canapé face à son écran : Les dialogues sont assez déstabilisants, car ils manquent de marques d'énonciation. Ce qui fait qu'on est très souvent perdu et qu'on ne sait jamais vraiment qui prend la parole et pour répondre à qui… Si encore on avait l'image… ce serait moins problématique. Mais, dans le cas présent, cette ambiguïté vient surtout souligner combien les personnages sont interchangeables et peu caractérisés.



La très bonne idée du livre ne vient donc ni de l'intrigue, ni des personnages, mais du lieu où sont retrouvés les cadavres : un marais préservé au coeur de Los Angeles (près de Marina del Rey), une trouée verte et visqueuse dans un paysage urbain. Cet élément naturel dégage une atmosphère immédiatement perceptible et fait travailler l'imaginaire. La meilleure phrase du roman est donc certainement celle-là : "Rien que des oiseaux et des grenouilles qui pionçaient au moment crucial"*.



Agnès Fleury

* Extraits de Jeux de vilains : une enquête d'Alex Delaware, Jonathan Kellerman (Seuil, 2011) - Lu dans le cadre du jury Seuil policiers et Babelio
Lien : http://unchatnoir.canalblog...
Commenter  J’apprécie          40
Cette lecture fait partie de la sélection Jury Seuil 2011.
Je ne connaissais pas Jonathan KELLERMAN, c'est avec un sentiment très agréable que je repose ce bouquin.
Jeux de Vilain c'est d'abord trois acteurs, trois piliers de la trame qui mènent l'enquête : Milo, tout fraichement nommé lieutenant en charge des enquêtes spéciales, l'inspecteur Moe Reed, et le docteur Alex Delaware, psychologue.
Alors qu'un ado, condamné à exercer du Travail d'intérêt général dans une association, les enfants du marais, reçoit un coup de téléphone l'informant de la présence d'un corps à proximité du Marais, Bob Hernandez, un paumé, remporte lors d'enchères une boîte en bois précieux contenant des os, deux évènements sans rapport me direz-vous...
Par la suite c'est dans ledit marais que les découvertes macabres se feront. Il s'agit d'un cadavre identifiable et de trois squelettes. Mais quel lien existe-t-il entre ces victimes. Pourquoi leur manque-t-il la main gauche ? Et surtout que signifie l'orientation des corps ?
Nos trois personnages mènent l'enquête et ne laissent rien au hasard.
Jeux de vilains c'est d'abord l'immersion dans l'Amérique de tous les excès qu'il s'agisse de drogue, d'alcool ou encore de prostitution, où l'on côtoie ces être anéantis, victimes de leur vice. Mais c'est aussi le contact avec ceux dont le vice semble être si souvent vertu : les riches et leur pouvoir.
Kellerman fait tanguer l'enquête entre les faits matériels découverts par nos lieutenant et inspecteur, et les déductions psychologiques du docteur Delawave.
Un polar tinté d'humour parfois très noir, dans lequel le ou les bourreaux peuvent nous attendrir autant que les victimes.
En bref, un bon rythme au service d'une enquête étoffée, que demander de plus.

Lien : http://www.athena1-lire.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Ambiance de fin du monde, écologistes sectaires, près d'une autoroute américaine. J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre, tant il y a de clichés et d'événements peu surprenants. Ce n'est pas mauvais, juste un peu ennuyeux.
Commenter  J’apprécie          30
De facture classique, Jeux de vilains est un roman policier qui se déroule de façon linéaire. Sa lecture en est agréable, le style sobre, les personnages nuancés quoique un peu lisses. le narrateur Alex Delaware, psychologue, est intéressant. Son associé Milo est un bon personnage de roman. Pour le reste, malgré un début prometteur, j'ai attendu en vain un élément déclencheur, un petit quelque chose qui apporterait un supplément d'âme à ce récit.
Pour être tout à fait honnête, j'ai eu l'impression de lire un épisode des "Experts". Ça n'est pas désagréable, ça ne fait pas de mal, mais l'intérêt est limité. Au final, pour moi, une lecture facile qui s'oublie vite...
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
Commenter  J’apprécie          30
Nous avons affaire à la vingt-deuxième enquête criminelle à laquelle participe le docteur Delaware, psychologue pour enfants, le héros récurrent de Jonathan Kellerman. Je m'attendais donc à un livre haletant dans lequel j'allais pouvoir me plonger avec délice.

Malheureusement, j'en sors frustrée précisément parce que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'intrigue.

Celle-ci est très classique (trop?). Des meurtres en série ont eu lieu et les cadavres sont découverts dans un marais de Los Angeles. Rapidement, les corps sont identifiés : il s'agit de prostituées des bas-fonds de la ville. Un d'entre eux ne cadre pourtant pas. Un homme est rapidement suspecté et toute l'intrigue repose sur l'enquête qui est menée pour le confronter. de ce fait, le rythme est très lent, ce qui ne m'a pas permis de me passionner pour la lecture. J'ai même essayé de redonner une chance au roman en recommençant ma lecture alors que j'en étais déjà arrivé aux deux-tiers du livre. Malheureusement cela n'a pas changé grand-chose, même si le rythme s'accélère sur les cent dernières pages.

L'écriture est sûrement pour partie dans la gêne que j'ai ressentie à la lecture. Certaines phrases sont plates et inutiles, tant au niveau de l'intrigue elle-même que des éléments apportés. J'ai presque eu l'impression qu'il fallait « remplir » un certain nombre de lignes.

Bilan

Vous aurez donc compris que je n'ai pas aimé ma lecture. Pourtant, j'ai déjà lu des policiers avec une trame tout à fait classique auxquels j'avais accroché.

Je ne peux pas écrire que le livre est mauvais. Il me semble plus juste de penser que je ne fais pas partie du public auquel il s'adresse. En tout cas je ne poursuivrai pas avec les aventures d'Alex Delaware. Quant à lire un autre livre de cet auteur, cela me semble improbable sauf à lire des critiques dithyrambiques.
Lien : http://uneanneeetplusdelivre..
Commenter  J’apprécie          30
J'aime surtout les romans de Kellerman pour le couple , l''inspecteur Milo Surgis et le psychologue Alex Delaware ,personnages atypiques qui m'amusent , pour le reste........
Commenter  J’apprécie          30
Ce deuxième roman policier reçu du Seuil m'a véritablement déçue

J'avais déjà lu des romans de Jonathan Kellerman, les premiers de la série mettant en scène le psychologue Alex Delaware et le policier Milo Sturgis, puis je m'étais lassée et cela faisait six ans que je ne m'y étais plongée.

Dans mes souvenirs la complémentarité des deux protagonistes était un plus qui différenciait ces romans de la masse des romans ayant pour cadre Los Angeles.

Là cette complicité ne transparaissait pas, et le psychologue est devenu le narrateur de l'histoire, menant quelques interrogatoires de témoins mais sans plus.

L'histoire est assez alambiquée, au point où j'en suis venue à confondre bon nombre de personnages, tous assez légèrement décrits ...

Le seul point réellement positif de ce (trop long) roman : le lieu de découverte des premiers cadavres : le marais aux oiseaux : bande marécageuse entre Océan PAcifique et Aéroport international.

Nous nous y étions retrouvés par hasard l'été dernier en arrivant à Los Angeles au terme de notre séjour américain. Cet endroit si différent du reste de la mégalopole nous avait étonnés ...

Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          30
Lecture plaisante et sans effort. Narration un peu similaire à Harlan COBEN. Un peu déçu par l'intrigue qui se déroule un peu trop prévisiblement. Bien pour lire sans effort
Commenter  J’apprécie          20
Lecture banale sur mode of pour se distraire le temps d'un moment. Sans plus.
Commenter  J’apprécie          20
Tout le monde connaît le proverbe "Jeux de mains, jeux de vilains". le titre annonce la couleur car tout commence par une histoire de mains. Ou plutôt une absence de mains. le cadavre d'une femme auquel il manque la main droite est découvert dans un marais de Los Angeles. Surdouée du piano, la défunte donnait des cours à un petit génie, fils d'une richissime famille. C'est dans ce milieu que l'enquête va mener l'éternel duo - créé par Jonathan Kellerman - Milo Sturgis, le flic homosexuel, et Alex Delaware, psy et consultant pour le LAPD.

Ce roman est la 23ème aventure de l'inséparable tandem. On les retrouve comme on retrouve de vieux camarades perdus de vue. On est tout d'abord heureux de les revoir, de partager un moment agréable en leur compagnie. On se surprend même à se fustiger de les avoir délaissés si longtemps. A la fin de la soirée, on se promet de reprendre contact au plus vite. Pourtant, dès le lendemain on passe à autre chose en n'ayant que de vagues souvenirs de la veille.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (354) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}