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sur 1692 notes
Hannah Buchan mène une vie des plus ordinaires dans l'Amérique des années 70 : mariée jeune à un médecin, mère au foyer bien intégrée socialement dans une ville du fin fond du Maine. Rien de bien excitant à l'horizon, jusqu'à ce que frappe à sa porte un vieil ami de son père en quête d'aide. Trente ans plus tard, cet évènement va lui revenir en pleine figure provoquant l'effondrement de son monde si parfait.

Première fois que je lis Douglas Kennedy et je ne suis pas déçue de cette lecture, qui mêle social, politique et un brin de thriller psychologique. Sans être menée tambour battant, Kennedy mène son intrigue en posant tous les acteurs, apparemment sans liens les uns avec les autres jusqu'à ce que... J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'Amérique bien pensante des années 70. J'ai appris beaucoup de choses sur cette période et ai accroché à la plume de Kennedy, que je pensais, à tord, écrivain de roman l'eau de rose. Je suis ravie de m'être trompée sur son compte et je reviendrai sans doute vers lui pour d'autres découvertes.
La voix de la lectrice colle parfaitement à l'ambiance que je me fais du roman: calme, posée et douce, presque relaxante mais qui sait hausser le ton quand l'intrigue s'en ressent. Une belle découverte audio.
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C'est l'histoire de la jeune Hannah Buchan, qui fait tout au long de sa vie une série de choix et se retrouve cause d'eux dans des situations qu'elle aurait préféré éviter… Alerte : livre qui empêche de dormir, pas parce qu'il fait peur, mais parce qu'il est vraiment bien. On n'a pas envie de la lâcher avant la fin. C'était mon premier Douglas Kennedy, et ça m'avait vraiment donné envie de lire les autres. Je conseille !

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Gros roman lu toutefois assez vite ,car D. Kennedy parvient à nous tenir en haleine en nous intéressant au sort d'Hannah, une quinquagénaire bourgeoise à la vie rangée, qui assiste à l'écroulement de cette vie comme d'un château de carte...
Il y a des points de vue intéressants sur l'évolution des États Unis, sur le pouvoir des réactionnaires , les anti avortement notamment. Il y a des portraits assez fins , on y voit comment les personnages évoluent, vieillissent, comment leurs enfants leurs échappent .
Il y a aussi un peu de sensationnel et de larmoyant, mais globalement cela se fond « dans la masse ».
Jusqu'à la dernière page on ne s'attend pas au dénouement, en cela ce roman a une parenté avec le thrilleur psychologique... sympa pour se vider la tête en plein confinement.
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J'aime beaucoup cet auteur. Heureusement que Douglas Kennedy fait partie de mes auteurs favoris car à la lecture des premiers chapitres je n'étais vraiment emballé et j'ai continué continuer parce que je n'aime pas, ne pas finir un livre. Cependant sur ce pavé de 500 pages il a fallu que j'attende 222 pages avant que l'histoire commence réellement.si j'avais un conseil à lui donner ça serait beaucoup moins de description et un petit peu plus d'action. cela dit la deuxième partie m'a embarqué et et je l'ai lu en quelques heures.
Ce livre m'a bien plu malgré que la moitié du livre est trop long en description.
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Les personnages de Kennedy sont complexes, intrigants et délicieux à suivre. On dépasse ici une simple histoire de couple, bien qu'il y en ait une bonne, pour goûter aussi aux aléas de la parentalité; en soi, il y aurait déjà matière à apprécier grandement. Mais quand en plus l'auteur ajoute une magistrale illustration d'une certaine Amérique très, trop, contemporaine, il gagne toute mon admiration. L'écriture de Kennedy coule de source, possède un charme que je ne saurais décrire malgré l'aridité de certains thèmes qu'il aborde très intelligemment. J'ai savouré chaque page de ce surprenant roman et je compte bien suivre cet auteur de près..
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Quoi de plus sympa – en ces temps de pandémie et donc de semi-confinement – que de reprendre au fond de sa bibliothèque un des premiers romans de Douglas Kennedy ???

Édité chez Belfond il y a quinze ans, il demeure un de mes préférés, juste après « La poursuite du bonheur » (et probablement un de ses meilleurs à mon humble avis !) Avis qui n'engage d'ailleurs que ma personne, je tiens à le préciser …

Hannah, fille unique de « soixante-huitards » n'a pas eu une enfance facile, entre un père politiquement actif (et coureur de jupons) et une mère mégalo, extrêmement exigeante et jalouse de sa propre fille. Elle épousera très jeune Dan Buchan (futur médecin dont elle aura deux enfants) afin de les fuir et de se réfugier dans une douceur de vivre – qui finalement ne ressemblera pas du tout à ce qu'elle espérait …

Entre 1969 et 2003, la vie se chargera de prouver à notre idéaliste Hannah que les relations conjugales et maternelles sont bien loin d'être aussi paisibles et idylliques qu'elle l'aurait imaginé. Que la nature humaine peut aisément se révéler vile, lâche, hypocrite et mesquine. Qu'il y a souvent un fossé énorme entre une existence de rêve et la routine quotidienne … Et qu'il est parfois même particulièrement compliqué d'être en totale harmonie avec les êtres les plus chers … Bref, qu'on ne réussit pas toujours à faire mieux que ses géniteurs …

Du bon Douglas Kennedy, une sensibilité à fleur de peau doublée d'un talent littéraire incontestable, qui furent longtemps sa marque de fabrique (mais dont il semble s'être un tantinet départi ces dernières années … dommage …) En tout cas celui-ci fut et demeure un beau coup de coeur !
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Ayant apprécié Quitter le monde, c'est avec plaisir que j'ai lu ce roman de Douglas Kennedy, surtout que je l'ai trouvé à petit prix dans une bouquinerie à Rennes. Si j'ai trouvé la première centaine de pages assez lourde, je me suis accrochée et j'ai bien fait ! J'ai fini par rentrer pleinement dans l'histoire et à l'apprécier.

Le roman est séparé en deux parties. Dans la première, on fait connaissance avec la jeune Hannah, qui rêve de vivre à Paris et d'avoir une belle carrière dans l'enseignement. Mais ses projets sont chamboulés lorsqu'elle rencontre Dan à l'université. Très vite, ils se marient, ont un premier enfant et Hannah met de côté ses ambitions pour suivre Dan dans une petite ville du Maine. Très vite, la jeune maman se lasse de cette vie rangée et va se perdre… Dans la seconde partie du roman, nous retrouvons les personnages précédents 30 ans plus tard. Ils doivent faire face à leur passé, qui ressurgit.

Hannah est un personnage que j'ai globalement bien aimé même si je trouve qu'elle se laisse trop marcher dessus par les autres. Elle est toujours présente pour aider et supporter ses proches mais peu de gens sont vraiment là pour elle. J'aurais aimé la voir se battre un peu plus pour ses envies et ses opinions. Je n'ai pas accroché au personnage de Dan. Il est égoïste au plus haut point et manipulateur. Les parents de Hannah ne sont pas mieux, entre une mère méchante et vicieuse et un père lui aussi égoïste, au point de mettre Hannah dans une situation très délicate, on ne peut pas dire que notre héroïne soit très bien entourée. Mais cette famille dysfonctionnelle rend l'histoire très intéressante à suivre.

L'intrigue est plutôt banale : on suit le quotidien au début d'un jeune couple puis d'un couple solide. Malgré les apparences, leur vie est pleine de secrets dont certains ne doivent jamais être révélés. Mais comme souvent, rien ne se passe comme on le souhaite et Hannah doit payer les conséquences de ses actes 30 ans après qu'ils se soient déroulés. L'intrigue est bien construite et ficelée, on va de surprise en surprise ! C'est de plus en plus prenant à mesure qu'on avance dans le roman. Néanmoins, certains passages sont vraiment trop longs, notamment dans la première partie. C'est dommage car si on ne s'accroche pas à l'histoire, on aurait presque envie d'abandonner…. Mais je crois que c'est une caractéristique des romans de Douglas Kennedy car j'avais eu la même impression dans le précédent roman de cet auteur que j'ai lu.

Les Charmes discrets de la vie conjugale est donc une bonne lecture, avec du suspense et des rebondissements qui tiennent en haleine. Dommage que le roman manque un peu de légèreté.
Lien : https://laulettee.blogspot.c..
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Roman humain sur les doutes , les insatisfactions , les questionnements sur les choix, la sensation d '" être un cyclone enfermé dans un puits" ... ,
mais pas que ça.

Roman fabuleux
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J'ai l'impression de lire depuis toujours, tellement j'ai avalé d'ouvrages, récits, pièces de théâtre et essais. Je suis une boulimique, vous le savez.
L'autre soir, il m'est arrivé une chose extraordinaire, que je vivais fréquemment autrefois, et que je n'avais pas connue depuis belle lurette.
Samedi, j'éprouve des difficultés à m'endormir. du coup, je me relève et vais dans le salon pour continuer le roman que je suis en train de lire, me disant que c'est le moyen idéal pour m'assoupir tranquillement.
Que nenni ! J'ai passé les deux heures suivantes à dévorer ladite prose pour en connaître le dénouement et pouvoir me recoucher en « paix ». Depuis combien de temps n'avais-je vécu un tel « appétit » ? Je l'ignore.
Un autre de mes défauts, dont je vous ai déjà parlé, est que je suis « snob ». Et méfiante. Un-e auteur-e trop « tendance » me rend suspicieuse. Je déteste l'engouement des « masses liseuses », et j'ai souvent raison. Un exemple ? Je vais vous faire hurler. Au revoir là-haut de Pierre Lemaître est resté au moins un an dans ma PAL. Je l'avais acheté en me disant, Bon, tout le monde prétend que c'est génial, soyons prudentes, Agnès, nous risquons d'être déçues (j'aime bien échanger avec moi-même… 🤣). Donc, ce roman, je l'ai lu, certes, je l'ai apprécié, mais je n'ai pas réussi à me passionner pour les personnages, « too much » pour moi. On m'en avait trop dit en chantant ses louanges.
Un livre, s'il me plaît, va me donner envie d'en découvrir d'autres du même auteur. Je reviens à « mon mouton » du jour, si je puis m'exprimer ainsi. Je n'avais jamais lu d'ouvrage de Douglas Kennedy. Déjà, je trouvais le nom trop « kitsch » ! Kennedy ! Rien de moins ! Certes, le patronyme est commun en Irlande, mais une certaine famille l'a fait sortir de la banalité pour entrer dans l'Histoire.
Vous voyez à qui je fais référence, s'pas ?
Bref ! L'autre jour, errant dans les couloirs de ma médiathèque, je me suis décidée à prendre un des romans de monsieur Kennedy, Les Charmes discrets de la vie conjugale. J'aime les récits qui décrivent les us et coutumes de nos cousins « intellos » d'outre-Manche ou plus loin, d'outre-Atlantique. J'ai commencé avec Alison Lurie, puis David Lodge évidemment et enfin, « cherry on the cake », monsieur Philippe Roth, himself. le sujet m'a donc donné envie d'attaquer la prose de « Douglas » à partir de ce livre, paru en 2005.
Tout de suite, je vous préviens. Méfiez-vous toujours des résumés fournis par l'éditeur. Ici, l'épouse n'est pas aussi comblée qu'il y paraît et ce, dès la naissance de son premier bébé. Hannah n'est pas Emma Bovary. Elle ne vit pas dans le rêve. C'est une cartésienne, une pragmatique, qui se débat entre la vision progressiste de ses intellos de parents, navrés de la découvrir si « terre-à-terre », et le destin banal, convenu et bourgeois, dans laquelle l'enferme inconsciemment son égoïste de conjoint, qui pense d'abord à sa propre réussite, avant de s'enquérir des besoins de sa femme, puis de ses enfants.
Douglas Kennedy raconte l'histoire d'une femme, de sa jeunesse jusqu'à sa maturité, sa difficulté à réaliser ses rêves et en faire peu à peu le deuil de son propre chef, remplir ses différents rôles de fille, d'épouse et de mère. Et Hannah a raison, car finalement seule sa vie professionnelle d'enseignante la nourrit vraiment. Elle a pour mère une femme dure et exigeante, artiste frustrée et trompée par un mari professeur d'université, « progressiste de gauche », acteurs des évènements estudiantins des années 70. Elle s'entend bien avec son père, même s'il la trouve timorée et trop soumise à son futur époux, étudiant en médecine. Elle entre en conflit avec sa mère, finit par se réconcilier avec elle, prise presque par traîtrise après une tentative de suicide de celle-ci.
Elle se retrouve perdue dans un « bled » américain, de ceux où tout le monde espionne tout le monde, où tout se sait. Bref, elle étouffe, coincée entre un bébé colérique et larmoyant et l'impossibilité de travailler comme enseignante. Elle trouve un petit job dans une bibliothèque, se morfond et forcément, lorsqu'un bel agitateur gauchiste trouve refuge à son domicile, elle fond et tombe dans ses bras. Personnellement, je la comprends. Elle a 25 ans, un mari traditionnel et peu attentif, un enfant qu'elle n'a pas réellement désiré, du moins aussi tôt dans sa vie. Elle a renoncé à ses rêves et ceux-ci lui reviennent dans la figure, comme un rejeton de l'inconscient, avec ce visiteur imprévu.
Inutile de vous révéler qu'elle se fait avoir. Hannah décide alors de rentrer dans les clous et de se conduire comme une bonne Américaine, ce qu'elle fait jusqu'à ce que sa fille pète un câble et que son fils vire néo-chrétien auprès d'une femme extrémiste. Dans la foulée, l'amant d'un soir devient lui aussi « intégriste de droite » et relate dans une autobiographie les galipettes d'hier. Mais surtout, il ment sur l'authenticité des faits.
À l'heure de la présidence Trump et après deux mandats de Reagan, Bush père, puis Bush fils, Douglas Kennedy décortique une peinture mordante de l'affrontement qui s'est développé entre les néo-chrétiens et les libéraux en Amérique. Aucun de ses personnages n'échappe à sa critique acérée et fouillée ; ils sont pétris de paradoxes, entre leurs combats d'hier, leur réalité advenue, leur avenir impossible. La figure de la mère d'Hannah est symbolique de cette analyse : femme intelligente, cultivée, elle a accepté de mauvais gré l'inconstante de son mari et a vu sa fille s'éloigner ; elle n'a pas atteint les sommets artistiques auxquels elle aspirait et finit emmurée vivante dans un Alzheimer ravageur.
Kennedy n'est pas Roth ou Auster, évidemment. Mais son style est précis et alerte ; même le récit d'une vie conventionnelle apparaît passionnant sous sa plume, parce qu'il laisse présager des orages qui finiront par tout détruire d'un tableau extérieurement idyllique. Non, l'Amérique n'est plus l'idéal à viser. L'a-t-il jamais été ? Les générations se confrontent, les classes sociales se déchirent, les politiques n'offrent aucune vision d'un avenir conquérant et constructif.
Make America great again ? Pas certain… En revanche, continuer de découvrir Douglas Kennedy ? Yes !
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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Une lecture un peu longue à démarrer mais une fois dans l'histoire on est vite pris dans le livre. L'histoire est prenante et passionnante. Une bonne lecture dans l'ensemble.
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