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1995, 18 ans, je découvre Sur la Route par la voix mélancolique d'une prof de lettres d'une soixantaine d'années. Sal Paradise sur la remorque aux côtés de Old Slim et Mississippi Gene, chaussures trouées, route qui défile sous les roues.
Je continue la lecture seule, et je me revois encore dans ma chambre découvrir ce livre pendant mes vacances scolaires, étant dans l'incapacité physique de le poser un instant pour aller manger, prendre l'air au soleil mais obligée de le lire debout et non allongée, soupirant régulièrement de l'envie de PARTIR. Ce livre m'a littéralement mise en transe, je sentais mes nerfs palpiter quand je le lisais, et prise du nerveux désir, besoin, d'aller tout de suite, comme Sal Paradise et ses copains, n'importe où, sur la route.
Et cette route, je l'ai prise par la suite. Parce que cette route, c'est bien sûr celle qui passe au-dessus du Mississippi, traverse le midwest, comme je l'ai fait version originale à la main, mais finalement c'est une route universelle, et j'ai aussi retrouvé Kerouac dans des endroits plus improbables comme en Irlande, Ecosse, Espagne, Suède, où ses mots, ses onomatopées devenaient miens et me transportaient.
Kerouac m'envoûte depuis ce temps-là, et il représente pour moi, avant tout, la quête, la recherche de soi, de son identité, la fuite du temps, et l'inatteignable Absolu.

Vingt ans après, j'ouvre enfin la version du rouleau original, traduit cette fois-ci par Josée Kamoun, et la magie opère à nouveau: je ne peux pas le lâcher, j'y pense en marchant, la ville se métamorphose à nouveau sous mes yeux. Oui, je suis maintenant plus vieille que Kerouac quand il l'a écrit - j'étais beaucoup plus jeune à mes premières lectures! - et oui, je souris parfois à la jeunesse des protagonistes, parfois encore un peu innocents, spontanés, excités par la vie qui les attend, mais je me laisse emporter à la fois par la mélancolie parfois de Kerouac et par ce roman qui transpire par tous les pores les odeurs des nuits, des villes, de la chaleur, du Mexique, des clubs, des trains, de l'asphalte, et tous les sons, le moindre soupir, le ronflement d'une voiture, car la prose de Kerouac embrasse absolument tout ce qui est sensation et émotion, observateur méticuleux du moindre frémissement.

Dans cette version, sans retour à la ligne, sans chapitres, mais aussi grâce à une traduction plus moderne et un peu moins près du texte mais plus proche du sens, j'ai trouvé une nouvelle vitalité, une authentique jeunesse. Et encore une fois, la dernière ligne lue - et les quatre préfaces - il m'a fallu un temps pour m'en remettre.

(Petite anecdote: aux Etats-Unis, il serait souvent rangé derrière le comptoir dans les librairies car ce serait le livre le plus volé!)
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«L'histoire c'est toi et moi et la route»

On a beaucoup écrit et commenté Sur la route de Jack Kerouac, parlé de la Beat generation, des légendes autour du manuscrit et de son auteur. Ne serait-il pas mieux de le (re)lire?

Quelques mots sur la forme avant d'en venir sur le fond, car cette dernière fait partie intégrante du mythe. L'histoire, ou la légende colportée par Jack Kerouac lui-même, veut que ce livre ait été écrit en trois semaines sur un rouleau d'une longueur de quelque 40 mètres, comme une très longue lettre adressée à son ami Neal Cassady, à San Francisco. «Je l'ai fait passer dans la machine à écrire et donc pas de paragraphes... l'ai déroulé sur le plancher et il ressemble à la route.» écrira-t-il.
Howard Cunnell, dans sa préface, explique qu'il «s'était mis au clavier, avec du bop à la radio, et il avait craché son texte, plein d'anecdotes prises sur le vif, au mot près; leur sujet: la route avec Dean, son cinglé de pote, le jazz, l'alcool, les filles, la drogue, la liberté.»
Si la vérité est sans doute plus proche d'une retranscription de notes prises en route, le rouleau original n'en existe pas moins et donne une idée des problèmes rencontrés par l'éditeur au moment de le publier. Il n'est donc guère étonnant que les refus aient été nombreux. Fort heureusement, Viking Press a donné son accord après sept années de tergiversations et après que Kerouac ait retravaillé son manuscrit. Depuis on ne compte plus les rééditions et traductions dans le monde entier.
L'histoire raconte plusieurs voyages et donne une bonne idée de ce qu'était l'Amérique au tournant des années 1940-1950. le narrateur, Sal Paradise, vient de divorcer. À New York, en errant dans les rues, il rencontre Dean Moriarty. Ensemble, ils décident de partir vers la côte ouest, de rejoindre la Californie. Mais comme c'est bien plus le voyage que la destination qui leur plaît, ils vont reprendre la route vers l'Est puis le Sud, faisant à chaque fois de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Ils démontrent aussi – au moins à cette époque – que pratiquement sans un sou, il est assez facile de s'en sortir et même de faire la fête. Car l'alcool et la drogue sont omniprésents durant toute leur épopée. Quelques petits boulots ici ou là, les cadeaux d'amis plus chanceux rencontrés en chemin, le partage et une certaine insouciance président à leur destinée.
Car si un thème majeur se cristallise au fil des pages, c'est bien celui d'une recherche permanente du plaisir – artificiel ou réel – et de la liberté. Et comme ce but est partagé par de nombreux ami(e)s, il va faire émerger ce qu'on appellera plus tard la Beat generation qu'incarneront aussi Allen Ginsberg et William Burroughs, et que l'on retrouve dans le livre sous les traits de Carlo Max et Old Bull Lee. le groupe de «Ceux qui ont la fureur de vivre, de parler, qui veulent jouir de tout. Qui jamais ne baillent, ni ne disent une banalité. Mais qui brûlent, brûlent, brûlent, comme une chandelle dans la nuit» va souvent dépasser les limites, chercher jusqu'où aller trop loin. Cela vaut en particulier pour Dean, attiré par le côté obscur.
Et si les amateurs de voyages trouveront ici un itinéraire et des descriptions de lieux (voir à ce propos la carte Détaillée réalisée par un étudiant allemand), j'aimerais souligner un autre aspect tout aussi intéressant à mes yeux: la bande-son.
Si Kerouac affirmait avoir écrit sur un rythme de jazz et de Be Bop, il a truffé son récit de références et fait de Miles Davis, Charlie Parker ou encore Lionel Hampton, pour n'en citer que trois, ses compagnons de route aussi indispensables que les filles. Car bien entendu, s'il est question d'amour de la musique, il est aussi question d'amour et de relations qui ne sont du reste pas aussi éphémères qu'on peut le penser à première vue. Marylou, le première épouse de Dean, sera de plusieurs voyages. Sal vivra avec La Môme, une mexicaine avec laquelle il travaillera dans les champs de coton, une vraie passion.
Et si cette histoire, comme l'expérience contée dans le livre, finira mal, on retiendra d'abord ce souffle, cette envie, ce désir fou de vivre intensément. Jusqu'à se brûler. Et s'agissant de Jack Kerouac, l'ambition de retranscrire cette intensité à travers un style, une écriture. Comme l'écrit William Burroughs, «il passait sa vie à écrire, il ne pensait qu'à écrire, il ne voulait rien faire d'autre.»

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Il est bientôt trois heures du matin et je ne parviens toujours pas à dormir ni à lire. J'ouvre alors ma tablette et vais voir vers les livres que je n'ai pas encore critiqués. « Sur la route » en fait partie. Je me souviens de la visite du petit musée qui lui est consacré à San Francisco. On y trouve tout ce qui fait le « monde » de Kerouac. Je retiens son refus de tout conformisme. Un bric à brac d'objets rappelant sa vie, sa pensée… plusieurs exemplaires de « Sur la route » s'y trouvent dans plusieurs éditions et différentes langues. Laissant les autres oeuvres un peu en retrait. C'est pourtant celles-là que je préfère, comme « Big Sur » ou « Les clochards célestes ». «Sur la route » me laisse un peu sur ma faim. Je sais que c'est quasiment l'acte fondateur de la «Beat generation », mais je trouve le roman un peu long avec des situations très redondantes. On comprend à travers ces va-et-vient avec ses amis d'un bout à l'autre des États-Unis, jusqu'au Mexique que Kerouac refuse le conformisme et nous démontre sa volonté de se démarquer. Ce petits groupes de jeunes se cherchent mais ne trouvent rien à quoi se raccrocher en dehors de l'alcool, les drogues et le sexe. J'ai eu de longues discussions avec mon fils qui m'accompagnait dans ce voyage en Californie. Lui, à peu près la vingtaine à l'époque était subjugué par le personnage et l'oeuvre. Question de générations ? Je ne crois pas. Tant je me sens proche des autres livres et auteurs de la Beat generation. Juste, je crois, une construction du récit qui ne me convient pas. On pourrait tracer des lignes reliant sur une carte des États-Unis les parcours et les relier entre elles. Il y a volontairement des répétitions dans les actions et les trajets. Il n'en reste pas moins que c'est un livre à lire pour comprendre le mouvement de la Beat generation et le conformisme puritain de cette époque aux USA.
Bon, je vais me recoucher et essayer de dormir un peu...
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Il dormait dans ma PAL depuis un bail, et l'occasion se présenta pour l'ouvrir et prendre la volant ! Certes, j'aime le genre, moins l'Amérique, mais c'est toujours intéressant de faire du tourisme au fond de son canapé, surtout que pour rien au monde je n'aurai monté à bord de leur voiture avec Dean au volant. Vu l'expérience qu'on vécu des gens à bord, lorsqu'il se met à montrer certaines expériences du volant, genre je me lance sur un camion et au dernier moment hop un petit coup de volant sec ! pure folie !
Oui on peut dire que Dean est dans un style dingo et Sal pas mieux. Deux bons vieux potes qui se glandent en traversant l'Amérique vivant aux crochets des uns et des autres sans compter les petits larcins ici et là. Y a pas trop de quoi en faire un fromage. Ce que j'ai aimé, c'est de retrouver cette époque, l'Amérique de l'après-guerre, moins ces deux types dépravés malgré tout on passe parfois de drôles de moments loufoques, risibles, et ce que je retiens aussi, il y a comme ça des petites pépites de l'auteur et on reste scotché au bouquin. Ah ouais quand même ! de la poésie à la Kerouac, certes, mais quand on ne s'y attend pas, ça met une claque.
Bonne lecture, pas forcément pour le style littéraire, mais parce que je pense qu'on ne quitte pas la route comme ça, l'histoire reviendra par flash c'est certain.
C'était une génération, l'époque des grosses cylindrées qu'on se partageait par le bureau du tourisme, l'ancêtre de blabla car, et forcément, la rencontre de toute une population diverse et variée.
C'est la richesse aussi de ce roman, car Kerouac nous offre tout un panel de personnages, de paysages.
Aucun regret, même si je ne suis pas en extase, j'en garderai un bon souvenir.

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Quand déboule cet ovni littéraire, l'Amérique ne sait pas encore, que la littérature mondiale vient de connaître une révolution existentielle sur le fond et la forme, ce roman étant le chantre d'une philosophie poético-littéraire avec son style instantanée, désinvolte, rapide et familier qui marquera toute une génération pour l'éternité. Ce récit aux accents de carnet de route autobiographique, dépeint l'urgence d'une jeunesse désenchantée face au vide qu'elle ressent dans une Amérique ou la seule quête de bonheur, semble devenir le bien-être matériel. Au travers d'un road trip un peu fou, ces jeunes américains partent redécouvrir les grands espaces de l'ouest de leur pays, s'énivrant au passage, dans la recherche d'expériences littéraires, musicales, sexuelles, hypnotiques, hallucinogènes, sur fond de drogues, d'alcools et de jazz, sorte de quête déjantée, mais nécessaire pour trouver une mystique sacrée, empreinte d'une spiritualité insondable, détachée des contingences du quotidien. L'auteur membre de la beat génération, a livré sûrement là, l'un des plus beaux textes sur une rébellion intérieure exacerbée non-violente, comme une ode à la liberté individuelle totale, pour s'affranchir des tabous d'une société sclérosée, rejoignant un peu l'esprit transcendantal d'un Thoreau pour une éthique d'absolue.
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Avec la sortie du film, l'exposition qui lui est consacrée, on ne peut pas passer à côté du célèbre Sur la route de Kerouac et lorsque le livre a enfin été choisi pour le club de lecture de Babelio, je me faisais une joie de découvrir enfin le chef d'oeuvre dont on parle tant et qu'on encense à ce point. J'ai donc pris place à bord en compagnie de Sal, Dean et les autres.

Eh bien la déconvenue fut à la hauteur de mon enthousiasme initial au point que je me suis arrêtée au km 386 , impossible d'aller plus loin et de poursuivre le trajet sans prendre le risque de devoir stopper sur le bas-côté en catastrophe afin de déverser dans le fossé le contenu de mon estomac.
Autant j'adore voyager, autant là je préfère rentrer chez moi plutôt que de perdre mon temps en si mauvaise compagnie.
Je vais probablement m'attirer les foudres de certains mais peu importe ( « je m'en fous » comme dirait Sal) mais je ne comprends absolument pas l'engouement que suscite ce livre et encore moins qu'il soit devenu un monument de la littérature. Qu'il soit emblématique d'une génération, à la rigueur, ok, mais je me sens à des milliards d'années lumière de la mentalité de cette génération.
D'ailleurs, elle me rappelle drôlement la société actuelle qui fait l'apologie de la beaufitude et de la vulgarité.
Alors donc forcément, je n'ai pas pu être sensible aux pérégrinations de cette bande de loosers qui se prennent pour des pseudos-rebelles et s'imaginent qu'être libre, c'est passer son temps à se bourrer la gueule, se marier et divorcer toutes les 5 minutes, disperser sa semence et faire des gosses aux 4 coins du pays, se droguer, voler, j'en passe et des meilleures … Si c'est ça vivre sa vie intensément, alors je dois avoir un gros problème existentiel.
Je veux bien croire qu'être libre c'est s'affranchir de toute contrainte, toute responsabilité, de faire fi des limites et des lois qu'on nous impose. Mais le faire de cette façon-là, je trouve ça plutôt destructeur et sans aucun intérêt. Qu'est-ce que ça apporte ? Je me suis demandée à plusieurs reprises si Sal et Dean étaient vraiment heureux de mener cette vie. Quand je constate comment Kerouac a fini sa vie, je n'en ai pas l'impression. En tout cas, je n'ai pas du tout la même philosophie de vie quitte à passer pour une coincée ou une « has-been » (rien qu'en utilisant ce terme, je dois en être une, non ?). En parlant de philosophie, les babillages sont queue ni tête de Dean m'ont franchement fait rire. Comme quoi, il ne suffit pas de lire les philosophes pour en être un.
On dit que les voyages forment la jeunesse mais je ne crois pas que ce voyage-là ait formé quoique ce soit. Bon, c'est dommage, j'aimais bien regarder les paysages défiler derrière ma vitre et je reconnais avoir pris du plaisir à lire tout le passage où Sal voyage seul mais dès que Dean réapparaît, c'est fini …
Je préfère donc descendre en cours de route pour incompatibilité d'humeur et continuer mon chemin seule à ma façon et je sais que de beaux moments m'attendent pour me faire oublier cette pénible mésaventure.

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Ils vont, ils viennent, d'un bout à l'autre des Etats-Unis, tels des fous furieux, sans cesse repris par l'appel du bitume, toujours prêts à mettre les voiles vers là où le vent les portera.
J'ai mis littéralement une éternité à lire ce pavé d'une incroyable densité. Mais je suis bien contente de l'avoir fait, je me sens vraiment enrichie par ma lecture. On ne peut pas nier qu'il y a une atmosphère particulière dans ce roman, l'insouciance de toute une époque. J'ai eu l'impression d'être prise dans une long tourbillon : où sont les personnages, où vont-ils ? On ne le sait pas toujours. Une valse de noms, certains connus, de fêtes, de rencontres, de femmes... Ils se quittent, se retrouvent à des kilomètres, repartent, happés par l'appel du large. Toujours en mouvement, ne pensant à rien de sérieux. Certains passages resteront littéralement gravés dans mon cerveau, des nuits comme on aimerait en vivre. Pour moi, l'humain prime dans ce livre : on s'oublie par amitié, par amour, les relations sont intenses et parfois brèves, intermittentes, crépitent avant de s'éteindre. Seule constante : la route, toujours elle, éternelle confidente et compagne. Que dire de Neal, ce personnage fiévreux, fou, autodestructeur et pourtant terriblement attachant, qui fascine Kerouac autant que le lecteur ?Tout est flou dans ce livre, les personnages souffrent en même temps qu'ils se sentent libres, vivants. de règle, il n'en ont qu'une : reprendre la route, à chaque fois que l'envie s'en fait sentir. Ils sont incapables de se poser, incapable de mener une vie de famille normale. Ils ne vivent que pour bouger, travaillant seulement quand l'argent manque terriblement.
C'est un roman long à lire, ardu mais c'est le genre d'oeuvre qu'on emporte avec soi pour toute une vie. Elle nous rappelle que l'existence est faite de choix, de priorités et d'humain avant toute chose. de liberté.

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Ce livre est le carnet de bord d'une Amérique d'après-guerre. Jack Kerouac raconte "into the mood" la vie qu'il a vécue avec un compagnon d'infortune.

Un classique pour avoir une vision de ce qu'à pu être la vie Américaine d'hommes qui ont refusé de s'installer ici ou là pour des boulots précaires, durs. Sal et Dean ont préféré la route, la vie au gré des rencontres et des lieux choisis. Deux amitiés, deux destinées, une seule misère.

Je suis allée au bout de cette lecture pour savoir ce qu'il adviendrait de cette amitié particulière. Finalement, ce qu'il m'en reste, c'est un goût d'inachevé, j'aurais aimé que ces deux-là se choisissent une fin plus heureuse.
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Faut bien choisir son moment pour le lire. Le genre de moment comme début du mois de juillet, où tout le monde part en vacances, que vous, vous ne partez pas, par choix, mais qu'une évasion serait nécessaire pour ne plus entendre tout un tas de gens que vous appréciez ou que vous appréciez moins, vous dire à quel point l'endroit où ils sont allés est le meilleur endroit sur terre (tout le monde change de meilleur endroit tous les ans, et il change pour chaque personne. Avec autant de meilleurs endroits, pourquoi le monde va si mal me direz-vous ?).

J'avais envie de préparer mon paquetage, comme celui de Sal, un peu d'argent si j'en ai, un crayon, un rouleau de papier, des amis bizarres, un peu de beat generation, le tout couvert d'une musique transpirante, sans paragraphes, sans retours à la ligne, sans chapitres, avec Dean (un des personnages que j'ajoute à ma longue liste de personnages que j'adore, et que je récupère pour me faire ma propre histoire dans ma tête), avec Marylou…

Tout comme il a dû l'écrire, je l'ai lu comme un rêve éveillé.
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Il y a du mystique dans ce roman, de la quête du sens.

Un "classique" de la littérature américaine, publié en 1957 et dont l'action se situe dans l'immédiat après guerre. L'aventure de deux jeunes à travers les Etats-Unis, de long en large et vice-versa.

Sal Paradise, le narrateur, et Dean Moriarty vont passer un certain nombre d'années "sur la route", entre New-York et San Francisco, Denver et Los Angeles. Cette route ponctuée de rencontres, d'amis de passage, d'histoires, d'aventures, de musiques, de beuveries, de drogues et d'amours ... Et comme ça pendant plus de trois cents pages.

Les deux protagonistes sont à la recherche d'un idéal, du "it" ! Comme le bop le procure parfois. de l'extase de la vie. Une sorte d'expérience surréaliste grandeur nature.

Et le voyage au Mexique répondra t-il aux attentes ?

C'est le roman d'une jeunesse désoeuvrée qui cherche à vivre pleinement sa vie.

Un roman qui donne envie de se mettre au volant et de rouler ...
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