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sur 4026 notes
De retour au pays après les ravages de la seconde guerre, Sal Paradise ( Jack Kerouac ), le narrateur, a du mal à du mal à trouver sa place. Il fait la connaissance de Dean Moriarty ( Neal Cassady ), un jeune type, un peu exalté, qui lui fera goûter aux plaisirs de la route, et l'encouragera à parcourir l'Amérique, d'est en ouest, du nord au sud, jusqu'au Mexique.

Nous suivons, les voyages de Sal comme un hymne à la vie la plus simple, au-delà de toutes considérations pathétiques sur la pauvreté ou la folie.
Le style "prose spontanée ", toujours enjoué, rythmé par le be bop confère à ce grand livre sans véritable intrigue un attrait particulier dans cet enchaînement de "hasards objectifs" si chère aux surréalistes.

Une fois la dernière page terminée reste en mémoire cette phrase :
«Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller.»
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« Sur la route » est un voyage à travers les États-Unis. Un périple en stop, en bus, à pied, en Cadillac, en Ford, du Nord au Sud, d'Est en Ouest. Un périple remplit s'alcool, de jazz, d'amitiés fluctuantes et de rencontres brèves et mouvementées. Une course de folie dans un pays magique qui évoque toujours chez moi des images de grands espaces, de routes infinies et de motels perdus dans le désert.J'ai plongé avec bonheur dans cette fuite vers nulle part à cent à l'heure et j'ai envié l'insouciance de ces routards dilapidant leur jeunesse en échange de quelques moments d'éternité.
« Sur la route » possède indéniablement un souffle particulier ce qui explique l'aura exceptionnelle de roman. On comprend aisément qu'un tel livre peut faire chavirer plus d'une âme en quête de liberté et d'intensité et même si l'expérience comporte sa part d'ombre, elle attire immanquablement le lecteur vers des horizons lointains.

« Nos bagages cabossés étaient de nouveau empilés sur le trottoir ; nous avions encore bien du chemin à faire, mais qu'importait, la route, c'est la vie. »
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Il n'est jamais simple de s'attaquer à la lecture d'un livre culte comme "Sur la route" le road trip légendaire de Jack Kerouac, fondateur de la Beat Generation.
Et bien voilà c'est fait avec plaisir car j'ai eu la chance de trouver une version audio à la bibliothèque en complément de mon livre numérique. Lue et mise en musique par quatre jeunes acteurs de la Comédie Française dans une forme proche du spectacle vivant, cette version sonore électrique rend passionnant ce manifeste de l'écriture spontanée qu'est "Le rouleau original".
Comme ce sous-titre l'indique, la forme du texte est hors norme puisque Kerouac écrit d'une seule traite ce texte tapée à la machine en 1951, sans paragraphes, en deux semaines et demie, sur un rouleau de télex de trente-cinq mètres (qui est aussi une métaphore de la route). Je pensais donc qu'il était difficile à lire pour cette raison. Pas du tout, du moins avec la version audio.

Roulez jeunesse !
L'écrivain américain raconte une virée insensée de potes alcooliques et drogués qui prennent la route dans tous les sens, entre New-York, Détroit, San Francisco, la Nouvelle-Orléans et même le Mexique. Ils cherchent à échapper au vide et à une société dont ils pensent qu'elle ne leur apporte rien. Pied au plancher, le souffle tendu, un monde s'ouvre à eux, leur donne un sentiment de liberté à travers la poésie de kilomètres avalés sous les roues des voitures.
Dans le souffle d'une écriture rythmée comme le jazz, Jack semble le plus raisonnable de la bande, celui qui immortalise les délires des voyous de la Beat. Il écrit sur le sexe, la drogue, adule le viril et violent Neal Cassady, côtoie la folie de William S. Burroughs et d'Allen Ginsberg mais n'oublie pas d'envoyer une carte postale à sa mère.
Pour autant, dans la confusion mentale de cette vie à toute allure, il y a un rapport aux filles trop souvent machiste (des poules bien juteuses qu'ils essaient de se faire !!!). C'est le bémol que je mets à cette approche de l'écrivain qui perçoit la route comme une précieuse alliée parce qu'elle nourrit son inspiration mais aussi parce que le simple fait de se déplacer entraine un changement d'état d'esprit, offrant de nouvelles perspectives.

Il faut dire que Jack Kerouac a toujours eu conscience qu'il viendrait bousculer la littérature. D'ailleurs, il semble avoir transformé la vie de nombreux lecteurs surtout s'ils l'ont lu jeunes (ce qui n'est pas mon cas) car "Sur la route" se lit fenêtres ouvertes et décoiffe allègrement.


Challenge Pavés 2023
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Un monument de la littérature américaine… sur lequel je me suis cognée. Qui n'a pas entendu parler de ce livre, porte étendard de la « Beat Generation ». Un titre qui fait rêver, qui a un goût de liberté. Un calvaire de lecture pour ma part : 6 mois pour en venir à bout, en m'accrochant, quelques pages par jour, parce que s'il fait partie des incontournables de la BBC et du Monde, il doit bien y avoir une raison. Je l'avoue, elle m'a totalement échappé.

Ma chronique sera donc bien plus courte à écrire et à lire que le temps qu'il m'aura fallu pour venir à bout de cette lecture pénible. Deux raisons à cette pénibilité : l'ennui et le style. Seul le dernier voyage est écrit avec un peu de lyrisme et de poésie, comme s'il avait été rédigé des années après le reste du récit, par un auteur qui aurait gagné en maturité.

Car sur la route de Jack Kerouac, il ne se passe rien, sauf dans cette dernière partie, celle dont nous ne connaîtront jamais la fin puisque les dernières pages du rouleau ont été mangées par un chien.

Ce n'était peut-être pas une bonne idée de s'attaquer à cette version dite « le rouleau original ». Certes on peut relever l'exploit de l'auteur : récit écrit d'un seul jet en 3 semaines. Mas cette version non expurgée n'a ni chapitre ni paragraphe a été pour moi très indigeste. L'écriture est de fait spontanée, rapide presque de l'écriture automatique si chère aux surréalistes. Kerouac écrit comme il parlerait, sautant du coq à l'âne, suivant le fil de sa pensée qui l'emporte parfois dans des méandres nébuleux.

Ce long récit de voyage n'en est pas un, sauf pour le dernier qui l'emmène au Mexique. On suit deux types qui semblent incapables de prendre leur vie en main, notamment Neal Kassidy qui fait l'admiration de Jack Kerouac. Ils vont de ville en ville, sans autre but que d'y retrouver des copains et des filles (voire des épouses actuelles ou dont ils ont divorcé), et il ne se passe quasiment rien, pas même des rencontres qui auraient pu être riches intellectuellement à défaut de l'être financièrement pour nos voyageurs. La route défile, d'un bout à l'autre des États-Unis, avec pour leitmotiv l'alcool, la drogue et les filles. Un seul but : prendre du bon temps et surtout pas ses responsabilités.

La route de Kerouac s'étire, telle un long ruban, inexorable, long, ennuyeux. Qu'y a-t-il au bout de cette route : le même vide que celui qui remplit la vie de ces jeunes de la « beat generation », une vie sans joie ni fête, sans exaltation mais empreinte de tristesse, loin de l'esprit de liberté auquel le titre m'invitait.

« Il faut lire « Sur la route » à 15 ans, après c'est trop » dit-on souvent. C'est clair, je n'ai plus l'âge requis pour apprécier.
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« Long is the road »

J'ai lu le Rouleau.... qui n'en finissait pas de se dérouler sans aucune respiration…..

Déception totale !

J'ai surtout été déçue car je pensais m'évader dans les vastes étendues américaines et me plonger dans l'Amérique profonde des années 50 : rien de tout cela.
C'est un récit très nombriliste qui laisse peu de place à la description d'une époque.
Mais je veux bien croire que lors de sa sortie une génération s'y est reconnue. C'est un peu comme si je montrais aujourd'hui "Le grand bleu" à un ado : il va trouver "ça nul" alors que ce film a été culte pour une génération.
C'est le talon d'Achille de toutes les oeuvres artistiques qui retranscrivent l'état d'esprit du moment.
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Cela faisait de nombreuses années que j'avais l'intention de lire ce livre-culte, mais à force de repousser l'echeance, ce n'est que maintenant que je viens de le faire.
Je viens de tourner la dernière page avec une pointe de regret : non pas de le terminer, ce livre, mais de ne pas l'avoir lu plus tot.
je pense sincèrement, que même si j'ai beaucoup apprécié la lecture de Sur la Route, je l'aurais encore plus aimé à une époque de ma vie où seul comptait le moment présent.
Comme l'écrit fort bien Nastasia dans sa critique, ce livre est un état d'esprit et il souffle un formidable vent de liberté.
Il est d'ailleurs très difficile pour moi de faire la critique de ce livre inclassable , car que raconter à son sujet ?
Ce duo d'amis qui vont et viennent sur la route , le pied sur le champignon, nous emmènent au gré de leurs pérégrinations, d'est en ouest, du nord au sud...
Mais sur la Route n'est pas que cela evidemment...et sa réputation de livre-culte n'est pas usurpée selon moi.

Challenge ABC 2015/2016



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Merci aux 68 premières fois et aux Éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de voir le film Sur la route, tiré du roman de Jack Kerouac et je ne l'avais pas trop apprécié. Là ce livre est arrivé au bon moment, j'ai pu prendre mon temps pour le lire et il m'a permis de m'évader sur les routes des États-Unis. Cette histoire et ces grands espaces m'ont rappelé des vacances passées dans l'ouest américain.
Ce récit nous relate les voyages qu'ont pu effectué Sal Paradise donc Jack Kerouac et Dean Moriarty, tous les deux rêvant de liberté. Ils partent de New-York à Denver, puis San Francisco, Los Angeles et le retour par la fameuse route 66 en passant par le Texas, un périple d'est en ouest. Il suivra également un voyage du Nord au Sud des États-Unis, de New-York à La Nouvelle-Orléans. Dans le sud américain , ils retrouveront des amis musiciens et écouteront du jazz toute la nuit en compagnie de filles, d'alcool et de drogues.
On suit leurs pérégrinations faites de petits boulots et de Stop pour se déplacer.
Leur dernier voyage les conduira jusqu'au Mexique et après chacun reprendra un chemin différent.
J'ai aimé ce livre avec ces deux énergumènes déjantés. Surtout la folie de Dean Moriarty qui est présente tout au long de ce récit et qui au fur et à mesure prend de plus en plus d'importance. Deux êtres épris de liberté, de filles, de soirées et d'alcool …
Liberté d'esprit afin de profiter de l'instant présent, de ne pas se poser trop de questions sur leur avenir.
Un récit écrit en trois semaines.
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Encore un roman mythique que j'ai lu, attiré par son succès intemporel, et qui ne m'a pas transcendé plus que ça. Je reconnais qu'il y a de la provoc, une ambiance dans cette voiture et une quête de la vérité au bout du chemin mais je n'ai pas dû embarquer.
Il faut tout de même avouer qu'il n'y a que les Américains pour savoir utiliser leurs routes interminables et leurs longs voyages pour faire des oeuvres d'art, que ce soit la littérature ou le cinéma. Ça ne donne jamais la même chose quand il s'agit de la campagne française. Ce doit être dû à la couleur de la terre des Rocheuses, plus appropriée que nos vertes prairies, et aux cadillacs, plus puissantes que nos Peugeot...
Peut-être que le récent film pourrait m'aider à mieux comprendre cette oeuvre, mais je doute que le cinéma américain, si prude, réussisse à faire ressortir l'esprit libre de Kérouac.
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Sur La Route, hein... Ah, Jack, que de souvenirs, que de souvenirs ! Ce voyage est, tu le sais bien, gravé dans ma mémoire à jamais...

Je me souviens parfaitement de la façon dont j'ai pris la route... Tout a commencé avec une tirade enflammée de mon professeur de lettres. "Si vous devez lire un livre dans votre vie, c'est celui-ci. Je vous supplie de le lire." Jolie conclusion, Monsieur, mais personnellement, les récits de voyages, ce n'est pas vraiment mon registre, me disais-je alors. Mais ce grand homme était très têtu, voyez-vous ; aussi, le lendemain, alors que nous penchions nos petites têtes embrumées sur un devoir ardu signé notre Serviteur, il s'approcha de son éternel pas de loup, et déposa sur ma table son exemplaire de Sur La Route... J'eus pour ordre de le lire. Comme je l'estimais profondément, j'embarquai le bouquin, décidée à l'entamer, juste pour voir, dans un avenir prochain, bien que loin d'être très emballée.
Quelques heures plus tard, prise d'ennui, et n'ayant pas franchement grand chose de mieux à faire, je sors le livre, et me mets à en parcourir les premières lignes, ignorante de la Beat Generation, de son idéologie, de l'identité de mon cher Jack et du succès de ce livre.
Et, fait stupéfiant, au bout de quelques lignes, je ne pus le lâcher. J'ai lu sans discontinuer durant quelques heures, et ce fut avec force que je me révoltais contre la nécessité d'aller en cours (ou de faire quoique ce soit d'autre) durant toute la durée de la lecture de ce grand roman.

Comme je devais plus tard le rapporter, les couleurs chatoyantes aux mille nuances de Sur La Route m'ont transpercée, ou plutôt m'ont embarquée dans l'aventure la plus déjantée que j'eus faite de ma courte vie. Jamais pareilles couleurs ne s'étaient offertes à mes yeux, et jamais pareille complicité entre êtres humains je ne connus. Lorsqu'ils crevèrent dans la boue, j'étais là, tout aussi embêtée qu'eux. Lorsque Neal parlait, j'écoutais et je réfléchissais, assise à côté de Jack, qui en faisait tout autant. En croisant la route de Jack, du moins avec ce chef d'oeuvre, vous n'êtes pas un lecteur passif ; mais un actif voyageur, et si vous embarquez, alors forcément vous ressortez grandi d'une folle expérience remplie de rencontres certe illuminées, mais uniques et ô combien merveilleuses et enrichissantes...

Alors, oui, c'est un livre qui traite de sexe, d'alcool, de drogue, d'une façon qui peut sembler choquante ; je l'entends bien. Mais il ne faut pas croire que le but de ces jeunes gens étaient de se défoncer "pour le fun". Au contraire... Il s'agissait là du seul moyen qu'ils avaient trouvé pour accéder à autre chose, autre chose que la société de leur époque bien sûr, la liberté évidemment, mais aussi à une dimension métaphysique de la vie. Ils étaient en quête d'un sens que leur société, la seule dérangée mentale de l'histoire, ne pouvait leur offrir. La véritable drogue, c'était elle, en réalité. Et prendre la route, comme ça, un matin, sans rien, était une manière de résister, de crier "non", de partir en quête de soi-même plutôt que d'accepter de rentrer dans un moule bien trop différent de nous. Il ne s'agissait ni plus ni moins que de rester vivant. Et si on y réfléchi, les choses ont-elles réellement changé ? Je n'en suis vraiment pas certaine.

Me laisser convaincre par cet enseignant fut une des meilleures idées que j'eus... Lisez Sur La Route, surtout si vous êtes jeune !
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Sur la route de Jack Kerouac, un monument de la littérature contemporaine américaine. Après avoir longtemps repoussé l'échéance, pour me sentir prêt à jouir totalement de cette lecture, je me suis immergé. J'y allais avec entrain, habitué à entendre que « Sur la route » ne fait pas dans le demi-mesure, on l'aime ou on le déteste, persuadé d'en devenir un contemplateur au bout de quelques pages. D'autant que l'auteur a écrit son roman d'un seul jet, sur un rouleau de papier de 37 mètres de long, le genre d'anecdotes qui me plait.
Aucune surprise notable de prime abord, un rythme académique sans charme, une intrigue absente et une mise en place singulièrement lente. Mais comme tout chef d'oeuvre, tout vient à point à qui sait attendre, d'autant que le déroulé n'a que peu d'intérêt puisque le récit décrit les codes de Beat Generation. Aux scènes de route sans intérêt, de bitures alcoolisées et de sexe libéré succèdent des scènes de route sans intérêt, de bitures alcoolisées et de sexe libéré. Mais je le répète, tout vient à point à qui sait attendre. Bon, j'attends encore et ma lecture a pris fin il y a 3 mois. C'est peut être ça, l'esprit de la beat Generation, d'avoir perdu son temps mais de s'en foutre.
J'avais pourtant espéré plonger dans la culture « beat », charmé par les mots de jack Kerouac. Mais bon, il faut savoir qu'il avait mis trois semaines pour écrire le roman, un délai incroyablement court ayant fait dire à Truman Capote que « cela n'est pas écrire, c'est dactylographier »…C'est ça, un style dactylo…
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