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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1935. Quartier Montmartre où, quand Paris s'éveille, un client malade et dépressif, qui est le narrateur, se morfond dans le bar du Sans-Souci. Sa fièvre monte encore d'un cran quand apparaît une passante dont on ne va pas tarder à faire la connaissance.

L'ambiance chaude des nuits parisiennes connaît à l'époque un coup d'arrêt avec la crise qui s'installe.

Kessel, à travers ce personnage féminin traqué, aborde le nazisme , très toxique à l'époque puisqu'il est déjà question de terreur dans les quartiers juifs en Allemagne.
Kessel se sert du désarroi et de la descente aux enfers de cette femme pour tirer la sonnette d'alarme face au fascisme montant de l'époque.

L'intention est louable et surtout visionnaire mais je n'ai pas souscrit au procédé de l'écrivain qui consiste à entourer, surligner et re-souligner jusqu'à l'écoeurement l'explicite de la situation dramatique qui accompagne les deux secrets de cette femme.
Kessel est pour moi dans l'excès. Bien que sensible au sujet, j'ai trouvé que le pathos de nombreuses scènes desservait le message.
Cependant, on peut dire qu'il a vu juste. L'histoire lui a donné raison. le nazisme est bien une histoire de chasseurs et d'hommes traqués qui vont être battus à mort.
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Après l'avoir observée, assis à sa table au café le "Sans-souci", le narrateur, journaliste et écrivain, fait la connaissance d'Elsa Mayer, allemande, qui a fui son pays et pris sous son aile Max, un jeune garçon juif de 12 ans, resté handicapé après avoir été battu par des sympathisants nazis. Des deux, c'est Max le plus raisonnable et protecteur quand Elsa se perd dans des soirées cabaret pour gagner de quoi vivre, des gains qu'elle perd quelquefois trop rapidement en boissons ou au jeu. le narrateur, éconduit, s'attache à ce duo et à son tour, excuse et reste indulgent face aux frasques de la femme, à ses sautes d'humeur ou ses mauvais choix et voit le lent délitement de la vie dissolue d' Elsa, au désespoir de revoir Michel, son mari interné dans un camp en Allemagne.

Publié en 1936, ce roman de Joseph Kessel évoque le Montmartre festif et encore léger dans lequel essaye de subsister et s'étourdir Elsa Mayer, dans l'attente de retrouver son mari...Mais la jeune femme, mal préparée à l'indépendance, connaît mal les codes de la survie et va lentement amorcée une descente aux enfers, ne sachant pas vraiment lutter dans ce Paris plus enclin à s'encanailler qu'à s'entraider.
J'ai eu un peu de mal à m'attacher au personnage central d'Elsa, cette femme seule qui cherche à s'en sortir dans le Paris des années trente. Malgré sa générosité envers Max, ses frasques et ses choix obtus m'ont laissés dubitative, une psychologie passant de l'exaltation à la dépression la plongeant dans la boisson...
La passante du Sans-Souci est une première rencontre avec Joseph Kessel, que j'apprécie pour la peinture de l'époque, sans plus.
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J'ai eu du mal à m'attacher à cette passante à la fois pleine de bon coeur et puérile. J'ai aussi été un peu mal à l'aise devant le mélange de cette femme superbe et de cet enfant rendu infirme. Toujours appelé d'ailleurs par l'auteur l'infirme alors qu'il pourrait dire l'enfant, l'adolescent, le gamin…

Kessel l'a écrit en 1936 quand peu de gens s'intéressaient au sort des Juifs en Allemagne. Or ce sont les Allemands qui ont brisé le bassin et les jambes de Max, tandis que le mari d'Elsa “la passante" est envoyé en camp de concentration, ce qui la fait fuir vers Paris.
Chanteuse à succès dans son pays, elle a trouvé un engagement mais la crise le fait fermer et lorsqu'après des vacances elle cherche une nouvelle place, tous les bons engagements sont signés et c'est le début de la descente aux enfers, d'autant que par loyauté puis par amour elle envoie de l'argent à son mari qui lui en réclame.
La fin, que je ne connaissais pas n'ayant jamais vu le film, est particulièrement cruelle.
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Quelle tragique histoire que cette déchéance qui va frapper une femme promise à une vie brillante et vive! L'auteur, attablé à un bar, va croiser Elsa Wiener par hasard et s'attacher à son destin. Elle est belle, talentueuse, elle est chanteuse et amoureuse de Michel, son mari emprisonné dans les geôles allemandes. [pour lire la suite]
Lien : http://liremoijeveuxbien.ove..
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Max un enfant allemand n'a plus sa mère. Elsa Wiener, depuis son balcon, voit l'enfant et son père tabassé par la Gestapo. le père en meure, l'enfant en ressort infirme, jambes et bassin brisés. Alors que le mari d'Elsa est arrêté par la Gestapo, Elsa recueille l'enfant et décide de s'exiler à Paris. Elle a des talents de chanteuse et à ce titre est engagée au cabaret Rajah ?

Le narrateur est journaliste et écrivain, il participe comme d'autre à la vie nocturne de Montmartre. Toutes les nuits, il est séduit par une femme qui passe devant le Sans Souci.

« Depuis le début de la semaine, cette femme était venue au moment où la nuit s'achevait, avait marché le long du Sans Souci, séparée de moi par la seule épaisseur de la vitre. le cinquième jour, cette femme devient pour moi une obsession, j'avais une fièvre intense et tenais à peine debout. »

Elsa a vu le journaliste dans cet état, a appelé un taxi et l'a déposé devant chez lui, précisant qu'elle devait s'en aller et que l'on l'attendait, Max bien sûr, le petit infirme. Quelques jours plus tard, le journaliste étant arrivé à connaître son adresse s'est rendu à l'Hôtel Monnier pour la remercier. Depuis une grande amitié c'est noué entre Max, Elsa et lui.

Elsa n'entretenait de l'amitié avec personne, si bien quelle déclara au journaliste : « Vous êtes mon unique ami. »

Un jour le journaliste trouva Elsa dans un gros état de souffrance. Elle avait appris que son mari, Michel avait été enfermé dans un camp de concentration pour une durée indéterminée. Elsa n'a rien. Elle attendait toujours son mari pour arranger ses affaires et le voilà bouclé. Avec ses soucis, Elsa se noya dans l'alcool et la dépression. Elle n'avait en tête que secourir Michel. Elsa avait une profonde haine du nazisme mais fit le sacrifice de vendre son corps à Ruppert von Legaart, chef de la Gestapo et client du Rajah sachant que ce fut un moyen de faire libéré Michel du camp de concentration.

Michel rejoignit Elsa à Paris. Il ne la retrouva pas à souhait, lui offrit un appartement et s'en sépara … .

C'est une histoire qui marque un rejet du fascisme.

J'ai vu l'adaptation cinématographique du roman. J'ai regretté que le film se fût fort distancé de l'histoire originelle. Pourquoi ont-ils cru devoir massacrer l'histoire écrite par Kessel à ce point ?

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Chute irremédiable d'une femme qui se cherche sans jamais se trouver. Changeante, tourmentée, ...tellement tourmentée. Tiraillée entre ce qu'elle estime être son devoir et ce qu'elle est vraiment et ce à quoi son être profond aspire...
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Kessel décrit une histoire d'amour dramatique dans le Montmatre bohème de la Seconde guerre mondiale. Une littérature douloureuse !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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