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sur 3975 notes
Roman très poétique qui appréhende la complexité d'être lorsqu'on manque de sensation d'appartenance, et qui témoigne d'une histoire défendue à travers une époque ou l'Algérie fût déchirée par la guerre.

Entre Jenane Jato, l'oranais & Rio Salado, le petit Younes (rebaptisé Jonas) grandit avec un sentiment de désarroi, de révolte, d'incompréhension, exilé dans son propre pays de par sa guerre contre lui-même.

Effroyablement tourmenté par les épreuves de la vie dès son jeûne âge, il essaye de se réconcilier avec son passé, se cherchant une identité dans les moindres recoins de son existence.
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Une très belle fresque, tout de même. Je referme le roman, les yeux un peu gonflés: les dernières pages et dernières phrases m'ont eue, j'ai pleuré.
L'écriture de Y. Khadra se lit vite, agréable, certains passages sont empreints de sagesse (surtout les tirades de l'oncle, homme parlant avec poésie).
J'ai été agacée par l'étrange "histoire d'amour" entre Jonas et Emilie, qui s'éternise, qui nage dans une profonde déception. Je n'aime pas la déception. A ce moment là, j'ai eu envie de secouer Jonas, seul dans son état d'apathie, j'avais peur qu'il finisse par regretter sa vie. J'aurais aimé plus d'histoire, plus de contexte politique ; cependant il est vrai que dans les pensées d'un homme les histoires d'amitié et de coeur sont toujours davantage présentes que l'actualité, fut elle une guerre.
A la fin, il ya plus de disparus et de fantômes que de vivants. J'imagine que c'est la vie?
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Je découvre Yasmina Khadra avec ce roman, l'un de ses plus connus je crois, et j'ai beaucoup aimé sa plume. L'histoire se déroule en Algérie française (du moins pour sa plus grande partie) sur plusieurs décennies, des années 1930 jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, puis une assez courte quatrième partie dans les années 2010 et nous est conté à la première personne par le narrateur qui est algérien mais va surtout évoluer entouré d'amis pieds-noirs (terme évidement non usité à l'époque et qui aujourd'hui encore reste relativement vague). Younes, ou Jonas est un personnage assez peu charismatique, qui ne s'intéresse pas à grand chose et qui se contente de subir sa vie. le personnage n'est pas inintéressant pour autant, ce coté plat (encore que) le rend même plus réaliste que s'il avait été un héro de la guerre d'indépendance, mais sa nonchalance prive le lecteur d'une réelle plongée dans l'histoire tourmentée de ce pays avant, pendant et après la seconde guerre mondiale et surtout durant la guerre contre l'envahisseur français. Je me suis parfois dit que quelque chose allait enfin arriver, notamment lorsqu'il est fait une rapide allusion aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, lors des rares prises de conscience de Younes/Jonas ou des discours de De Gaulle, mais au lieu de plongée, l'auteur nous fait simplement mouiller les orteils pour ressortir aussitôt. J'ai trouvé ça dommage, mais l'histoire du narrateur est cependant loin d'être inintéressante et nous fait découvrir la vie de ces français installés en Algérie, ainsi que parallèlement bien que de façon plus discrète la vie des Algériens sous occupation (n'ayons pas peur des mots) française. Mais ce roman est avant tout un roman sur l'amitié, l'amour, les occasions manquées et la nostalgie du temps passé, de beaux thèmes certes ordinaires mais développés avec talent par Yasmina Khadra. Je relirai cet auteur, sans doute avec ''L'attentat'' que je me suis déjà procuré.
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COUP DE COEUR !

Direction l'Algérie pour découvrir le roman de l'année 2008 signé Yasmina Khadra et paru aux éditions Julliard. Un voyage de presque un siècle au coeur de l'Histoire de l'Algérie. Un roman poétique et humaniste époustouflant.

Le livre s'ouvre en 1930 dans un village algérien. Younes, ses parents et sa petite soeur, vivent reclus sur leur terre. Issa, le père de Younès, annonce une moisson excellente qui réussira à remettre à flot sa famille. Lorsqu'un incendie se déclare en pleine nuit et brûle toute leur terre et les futures récoltes, la famille de Younes n'a pas d'autre choix que de partir en ville. Débute alors un long périple entre Oran, Jenane Jato et Rio Salado.

Encore une fois, j'ai été touchée en plein coeur par la merveilleuse plume de Yasmina Khadra. Ce que le jour doit à la nuit est bien plus qu'une histoire d'amour. Il s'agit d'un roman fort et poignant sur l'Algérie coloniale de 1930 à 1962, sur la guerre d'Algérie pour l'indépendance, sur la quête d'identité, sur les « pieds-noirs », sur l'humain, sur le déracinement, sur les rêves et les vies volées. Ce roman, c'est la découverte de soi et des siens, de la misère et des inégalités. Yasmina Khadra nous dépeint avec réalisme et authenticité une Algérie à feu et à sang. Il nous invite au voyage et au partage. Les descriptions pointues des paysages, des quartiers, des odeurs et des habitants nous immergent complètement. Sous fond d'une histoire d'amour défendue, on vibre avec Younes et on s'attache à lui et à son long voyage.

Ce que le jour doit à la nuit, c'est une claque que nous met Yasmina Khadra. Combien y a-t-il eu de Younes, de Jelloul, de Germaine, de Simon ? À travers les yeux de Younes, on découvre toute une réflexion sur l'appropriation et sur la recherche de qui l'on est et d'où l'on vient. Yasmina Khadra décrit avec bienveillance les liens complexes qui nous unissent : entre l'amour et l'amitié, entre les différences et les similitudes. Ce roman est d'une rare beauté. Une grande galerie de personnages nous est présentée. Des personnages aux histoires emmêlées et aux destins scellés. le mektoub.
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Ce que le jour doit à la nuit/Yasmina Khadra
C'est un roman qui va directement là où ça fait mal : au coeur et les dernières pages m'ont laissé pantois et bouleversé.
L'histoire, contée par Younes alias Jonas, débute à l'époque coloniale vers 1930 dans la région d'Oran en Algérie.
le jeune Younes, arabe, vit avec ses parents et sa soeur handicapée dans la misère la plus totale. Son père décide alors de confier son éducation à son frère pharmacien. L'amour de l'oncle et de la tante, l'amitié partagée avec des copains de toutes confessions, fait de cette époque une période bénie pour Younes.
La rencontre avec Madame Cazenave va décider de toute la vie de Younes qui va être déchiré entre des choix qu'il ne saura pas faire malgré les conseils de son oncle.
La seconde partie du roman conduit Younes à naviguer difficilement à travers les écueils du drame algérien avec la guerre d'indépendance qui débute en 1954. Torturé par des amours violents et des amitiés contrariées, Younes jusqu'au bout se demandera à quel monde il appartient.
Les amours, les nostalgies et les regrets nous sont narrés par Y. Khadra dans un très beau style.
Un magnifique roman d'amour qui est aussi une page d'histoire.
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C'est l'histoire d'un jeune arabe d'Algérie, son enfance avec ses parents désoeuvrés, puis avec son oncle et sa tante, son groupe d'amis à l'âge des amours naissants, pour se terminer par le tumulte de la révolution et de la guerre d'indépendance en 1962.
Une écriture fameuse, riche de métaphores. Une histoire tragique du début à la fin avec quelques passages heureux. On est transporté dans ce monde exotique. On dirait que l'auteur écrit sa propre vie (au je). C'est un roman qui a tous les airs d'un récit. le personnage principal Jonas/Youssef est torturé du début à la fin par un amour impossible. Un peu trop larmoyant par moment.
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Autant j'ai adoré L'attentat et Les hirondelles de Kaboul du même auteur, autant je me suis ennuyée dans ce roman qui raconte la vie de Younes, alias Jonas, au travers l'histoire de l'Algérie de la deuxième guerre mondiale jusqu'à nos jours.

C'est vraiment grâce à la très belle écriture de Khadra et sur ce que j'ai appris sur les conflits en Algérie que j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à la fin. Sinon, je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages et j'ai trouvé que les nombreuses longueurs dans ses descriptions me faisaient perdre l'intérêt de l'histoire. Ou peut-être n'était-ce juste pas le bon moment pour moi de le lire...
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"Nous sommes les otages de nos souvenirs""

Je ne suis pas une grande admiratrice de Yasmina Khadra, cependant, je ne peux que m'incliner lorsque je lis un tel livre.
Délicatesse, poésie, un style propre à l'auteur qui m'auront embarquée comme quelques unes de ses autres oeuvres.
Une fois de plus, Khadra s'empare d'un sujet grave évoquant la guerre d'Algérie et les âmes meurtries. Les résurgences d'une enfance heureuse et unie dérivent progressivement vers un chaos tant politique que personnel.
Il distille dans ses phrases une mélancolie enveloppante nous mènant au coeur même des cicatrices et des entailles d'un amour qui saigne. D'une brèche ouverte sur des blessures sédentaires suinte un destin imposé par le colonialisme , brisant des rêves à l'aube des réalisations. D'une main de fer , l'entreprise guerrière éveille la colère et attise les haines des vies fauchées ; des amitiés complices naissent les animosités, les affections se figent et explosent de ce trop plein de ressentiments.
Yasmina Khadra nous incite à monter dans sa barque littéraire qui vogue sur des eaux troubles, nous invite à considérer son pays estropié via la seule arme qu'il détient pour dénoncer les souffrances, il y arrive d'ailleurs si bien que si nous y regardons de plus près , on peut encore voir aux fenêtres des oubliés ces âmes déchirées.

Un très beau livre.
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J'avais adoré l'Attentat et j'ai adoré Ce que le jour doit à la nuit. Quel livre !
En plus d'une histoire de plusieurs vies mêlées, nous abordons un sujet peu exploré en France : l 'Algérie coloniale puis la guerre au travers d'un groupe d'amis. C'est parfaitement maîtrisé et humain.
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Quelle lecture ! Il m'a fallu quelques jours avant de me résoudre à m'asseoir et à écrire ces quelques lignes. J'ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge de tour du monde littéraire. Je ne connais pas vraiment l'histoire de l'Algérie (enfin, ce que j'en connais se limite surtout à ce que l'école m'a enseigné sur le sujet à savoir : pas grand chose !), c'était donc un saut dans l'inconnu le plus total !

Je me suis retrouvée embarquée avec Younes, au fil de ses réflexions, ses apprentissages et de ses découvertes de la dure réalité de la vie. Yasmina Khadra nous raconte la violence mais aussi et surtout la solidarité présente dans les années 1930. La plume de l'auteur est magnifique et se lit avec une facilité qui m'a surprise. A aucun moment, il n'a été question d'alourdir les phrases, les pages avec des mots compliqués. Non, tout est fluide et j'ai vraiment eu l'impression d'être dans les pensées de Younes et d'y suivre toutes ces réflexions.

Peut-être le petit bémol (il en faut un…), c'est l'absence de véritable histoire d'amour entre Emilie et Younes. Certes, leur relation dépasse l'amitié mais la quatrième de couverture m'avait, en quelque sorte, vendue une histoire d'amour que je n'ai pas retrouvé… Cela ne retire toutefois rien à la beauté du texte !!
Lien : https://autodidacteauxmillel..
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