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4,18

sur 3975 notes
Entre amour et guerre, la volonté de vivre et la volonté de se nuire. On suit l'histoire de Younès, qui est tout simplement magnifique.
Ses sentiments envers Émilie ont été retranscrit à merveille, et ses pensées également.
Younès est un homme qui a la recherche du bonheur, court vers la liberté et l'indépendance, tout en ayant conscience qu'il a du faire des sacrifices! C'était beaucoup trop beau!

Malheureusement j'ai vraiment pas aimé le début du livre j'ai trouvé qu'il y avait trop de détails pas forcément nécessaire
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Excellent souvenir de l'Algérie qu'on a pu aimer ou apprécier avec des personnages tellement attachants.

Parfaitement écrit… comme toujours avec Khadra.

Quel gâchis… comment en a t'on pu en arriver à ce que ce pays soit tellement en ruines…

Mais on peut espérer car il y a des gens très bien là bas.
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Ce livre fait partie de mes oeuvres littéraires préférées . C'est une très belle histoire , inspirante et qui ne laisse pas le lecteur indifférent . J'ai également appris pleins de choses sur la guerre d'Algérie , une époque où je n'étais pas encore née . Merci à Yasmina Khadra pour cette magnifique histoire .


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Une magnifique histoire d'amour rendue impossible par le contexte historique dans cette Algérie française finissante où les communautés qui se sont côtoyées, qui se sont affrontées, qui ont vécu ensemble en bonne intelligence, qui se sont mêlées sans vraiment se mélanger. Amour infini qui exalte le coeur et le corps mais amour impossible qui déchire l'âme comme l'amour pour ce pays entre ceux qui le considèrent comme le leur et ceux qui le leur contestent. C'est beau comme du Shakespeare!
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A l'heure du dernier adieu à celle qui fut le véritable et unique grand amour de sa vie, un vieil homme se retourne sur son passé, ses amitiés, ses promesses, ses faiblesses, et surtout sur son incapacité à faire des choix.
Situant son action dans une Algérie où deux peuples chérissent ensemble la même terre mais s'entre-déchirent, ce roman d'amour, un roman absolument pas manichéen, très bien écrit, mélancolique, est à lire.
A noter que j'ai lu une critique du journal le Monde sur ce livre. Et je me suis demandé si son auteur l'avait réellement lu. Si oui, il n'en a absolument pas compris l'essence. C'est bien regrettable.
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En ouvrant un livre de Yasmina Khadra, j'entre de plain-pied dans une histoire qui, je le sais par avance, va me toucher, sans savoir de quel côté viendra le coup. "Ce que le jour doit à la nuit" m'a désarçonnée. Je ne m'attendais pas à une histoire d'amour, certes contrariée, mais elle est bien présente. Malheureusement, je n'apprécie pas du tout ce style de littérature, pour ne pas dire que je l'exècre ! Il est tellement difficile d'exprimer des sentiments en mots, bien peu d'auteurs sont capables d'une pareille prouesse. Je trouve beaucoup trop de livres guimauve, insatisfaisants par leur qualité d'écriture et leur construction littéraire, encombrant, tous les mois, les étals des libraires. Seulement voilà, Yasmina Khadra n'est pas un conteur d'historiettes à l'eau de rose sans intérêt, c'est un écrivain connu pour dénoncer les injustices de notre monde tourmenté, pour prôner la tolérance et pour soutenir le combats des femmes, quels qu'ils soient. Je n'ai pas hésité un instant à persister dans ma lecture, toujours aussi charmée par la plume de l'écrivain.

le sujet principal abordé dans ce roman est la complexité des relations humaines dans un contexte multiculturel. L'amour en fait évidemment partie. Même s'il est le moteur de Younès/Jonas, comme pour n'importe quel jeune s'éveillant à la sexualité, il n'est pas le seul sujet, loin de là et heureusement pour moi. L'amitié tient une grande place, bâtie sur des liens forts entre les protagonistes d'horizons différents, constituant le maillage d'un pays tout en contrastes, composant un catalogue de caractères savoureux entre les Arabes et les Européens, les miséreux et les aisés, pour en arriver aux opprimés et aux oppresseurs. le jeune homme progresse au travers de toutes les strates que la vie ou le hasard lui offre. de la misère de ses parents au confort de ses tuteurs, algérien adoubé par son groupe d'indéfectibles amis européens, il traverse l'horreur de la Guerre de l'Indépendance, dévasté par les massacres perpétrés dans les deux camps.

Ce roman n'est pas sans me rappeler "L'art de perdre" d'Alice Zeniter. Comment accepter d'abandonner tout ce qui a construit son identité et tout ce que l'on possède sans se sentir trahi et frustré ? Comment accepter d'être asservi par des "étrangers" qui ne pensent qu'au profit, se moquant bien des besoins des gens du cru ? Tous les ingrédients, sous pression, présents dans la cocotte-minute que représentait l'Algérie dans les années 50-60, ne pouvaient conduire qu'à l'explosion désastreuse de la situation dont les livres d'histoire restent bien tièdes à enseigner. le traumatisme est encore trop puissant.

"Nous n'avons pas usé nos bras et nos coeurs pour des volutes de fumée... Cette terre reconnaît les siens, et c'est nous, qui l'avons servie comme on sert rarement sa propre mère. Elle est généreuse parce qu'elle sait que nous l'aimons. le raisin qu'elle nous offre, elle le boit avec nous. Tends-lui l'oreille, et tu l'entendras te dire que nous valons chaque empan de nos champs, chaque fruit dans nos arbres. Nous avons trouvé une contrée morte et nous lui avons insufflé une âme. C'est notre sang et notre sueur qui irriguent ses rivières. Personne, Monsieur Jonas, je dis bien personne, ni sur cette planète ni ailleurs, ne pourrait nous dénier le droit de continuer de la servir jusqu'à la fin des temps. Surtout pas ces pouilleux de fainéants qui croient, en assassinant les pauvres bougres, nous couper l'herbe sous le pied." Magnifique tirade traduisant tout l'amour porté à sa terre, son travail et le désarroi inenvisageable de quitter un jour le fruit de son labeur, malgré les violences.

La guerre, vue de l'intérieur, étreint toujours du même effroi. Ce sont de braves gens, de part et d'autre, qui s'entretuent pour assouvir l'ambition de quelques excités du bocal, prompts à commander... de loin. L'Algérie ne fait pas exception, comme toutes les nations ayant subi la colonisation. Les horreurs des affrontements du FLN, de l'OAS, avec les massacres des deux communautés, le sang, les larmes et la peur inondent les pages d'un réalisme foudroyant.

Au crépuscule de sa vie, les souvenirs de sa jeunesse assaillent Younès. Il les revit crescendo, rythme imprimé par Yasmina Khadra à tout le récit, avec la même émotion. Il se revoit enfant, impuissant devant les affres de sa famille, puis transplanté dans un milieu plus favorable dans lequel il s'épanouit, liant des amitiés sincères, rencontrant l'amour auquel il résiste par loyauté, enfin, adulte résidant sur sa terre natale après l'effroyable raz de marée de la guerre, ayant construit une vie, ni meilleure ni pire que celle d'un autre. Mais, au bout du compte, sans être malheureux, a-t-il fait les bons choix ? N'est-il pas passé à côté de son vrai destin ? Celui qui lui tendait les bras et dont il s'est détourné ?

Encore une fois, même si ce n'était pas gagné d'avance, j'ai succombé au talent de cet auteur si sensible, très habile à emmener son lecteur là où il veut pour lui faire vivre des émotions. Il le fait aussi réfléchir sur la complexité de l'Homme, les difficultés à se construire, particulièrement dans un pays en mutation qui bascule de la lumière au chaos, laissant des traces indélébiles avec lesquelles il faut composer pour avancer dans un avenir apaisé. C'est une belle façon d'aborder la philosophie de la Vie. C'est le Khadra que j'aime !
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Sublime histoire.
Je me souviens, j'étais à Porto, et en manque de chez moi.
Probablement que ça a joué dans mon attachement à ce texte.
Un contexte, une histoire que je connais mal, pourtant, voire très mal. On ne parlait pas de ces choses-là chez moi.
On ne parlait pas de grand chose d'ailleurs.
Il m'a prise de court. Je n'étais pas armée pour une telle claque.
Et j'avais envie de rentrer chez moi.
Et au dernier chapitre "Aix-en-Provence".
Voilà.
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Un roman d'amour! Cela nous change de certains romans de Yasmina Khadra, totalement empreignés de violence. C'est l'histoire d'un amour impossible entre un jeune Algerien et une française à l'aube de l'indépendance de l'Algerie. La fin d'une époque et le drame des français d'Algérie contraints à quitter le pays où ils sont nés sont décrits avec beaucoup de finesse. On y suit la vie d'un petit algérien issu d'une famille pauvre, qui grandira chez son oncle pharmacien dans une grande ville, où il rencontrera des amis chers et l'amour de sa vie. La guerre d'indépendance fera exploser tout cela... Un beau roman plein d'amour, de nostalgie et de folie (celles des hommes) et une plume qu'on oublie pas.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Très bon roman sur l'Algérie entre les années 1930 et 1962. J'ai beaucoup apprécié les deux premières parties sur l'enfance de Younès/Jonas avec des moments très forts et durs mais intenses, décrivant bien la société; j'ai trouvé le personnage du père très puissant. J'ai moins aimé la partie consacrée à Émilie, j'ai trouvé quelques longueurs et les atermoiements de Jonas ne m'ont pas convaincue; j'ai trouvé que cette partie manquait un peu de substance.
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On suit le parcours d'un enfant, Younes né dans les années 30 en Algérie. Né dans une famille pauvre, son père se voit dans l'obligation de le confier à son frère. Celui-ci a eu la chance de faire des études et est devenu pharmacien. Il l'accueille comme son fils. Younes s'intègre dans son nouveau quartier et ses meilleurs amis sont des pieds noirs. Il est accepté étant donné son nouveau statut social. On le voit ainsi grandir, il connaît ses premiers amours. le contexte historique est toujours présent. L'oncle de Younes est pacifiste mais pour l'indépendance de l'Algérie et sera inquiété par la police. Ce n'est pas pour cette raison que cerrtains amis de Younes s'en éloigneront petit à petit mais à cause d'une femme qui troublera les esprits. Emilie s'eprend de Younes et sans que Younes ne lui avoue jamais la vérité, leur amour sera au départ impossible. La guerre éclate, les amis quittent à regret le pays et quand il y aura un renouveau possible, Emilie le rejettera. On retrouve Younes à la fin de sa vie. C'est là qu'on apprend ce qu'il est devenu sans l'amour de sa vie et que les amis ont toujours été là, même loin. Magnifique roman.
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